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Critiques de Pilar Quintana (75)
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La Chienne

A mi-chemin entre la nouvelle et le roman, La Chienne, première traduction en français de la colombienne Pilar Quintana, séduit par son style simple mais très travaillé et son rythme tropical qui nous transportent sur la côte Pacifique de la Colombie, loin du tumulte urbain de Medellin ou de Bogota. Le livre dessine le portrait d'une femme d'une quarantaine d'années, en mal d'enfant, qui transfère son affection sur une chienne qui la fera passer par tous les sentiments. Malgré sa relative brièveté, La Chienne recèle une grande profondeur dans l'analyse psychologique de son héroïne dont on perçoit, au-delà des mots, les failles, la solitude et ce désir d'amour inextinguible. Remarquable aussi, et poétique, est la description d'une nature sauvage, entre océan et jungle, à la beauté traîtresse. La principale qualité du roman est sa précision dans les détails et, en même temps la latitude laissée au lecteur de visualiser l'histoire selon sa propre sensibilité. Comme un tableau d'un peintre qui montre une situation bien identifiée tout en nous laissant imaginer tout ce qu'elle implique de souffrance et de frustration jusqu'au dérèglement de la raison. Reste maintenant à espérer que d'autres œuvres de Pilar Quintana bénéficieront à leur tour d'une traduction en français (celle de Laurence Debril, pour La Chienne, est magnifique).



Un grand merci aux éditions Calmann-Lévy et à NetGalleyFrance.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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La Chienne



Comme son héroïne, Damaris, Pilar Quintana, a vécu dans la jungle colombienne. Cette jungle qui paraît si hostile entre la boue, les tempêtes, les pluies torrentielles, le soleil écrasant, les moustiques féroces, les fourmis énormes, les serpents.



Cette jungle qui borde le Pacifique, elle est peut-être encore plus inhospitalière quand on est pauvre et noire comme Damaris et qu'on s'occupe de l'entretien d'une maison d'un couple fortuné, les Reyes qui vivent à Bogota.



Damaris, proche de la quarantaine, un âge où "les femmes se dessèchent" lui a dit un jour un proche, n'a pas réussi à avoir d'enfant. Alors le jour où elle recueille une petite chienne, elle s'en occupe comme une mère.



Mais malgré le lien qu'elle pense avoir créé, la petite chienne s'enfuit, plongeant Damaris dans un gouffre d'angoisse et d'inquiétude et la ramenant à un épisode tragique de son enfance.



Pilar Quintana raconte qu'écrire ce livre, lui a permis de surmonter le cauchemar qu'elle a vécu avec son ex-mari violent et qu'elle a fini par fuir le jour où elle a compris qu'elle allait y laisser la vie.

Avec La Chienne, l'écrivaine nous montre une facette de la Colombie peu connue et interroge le lien maternel en laissant entrevoir son côté sombre.



Ce récit court et proche de la fable qui sonde le désir d'enfanter est interessant, dommage qu'il ne possède pas forcément la force émotionnelle attendue et reste un peu trop à la surface des choses et possédant un coté assez naïf, presque enfantin, qui déconcerte un peu.



Toutefois, la Chienne, immense succès littéraire en Colombie nous permet pour cette rentrée littéraire de mettre en lumière une géographie littéraire encore bien peu connue sous nos contrées .
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La Chienne

Bref roman colombien d’une intensité folle, La chienne nous conte l’histoire d’une femme, Damaris, qui adopte une chienne de quelques semaines, espérant ainsi transférer son désir d’enfant déçu depuis des années, et retrouver par la même occasion une certaine forme de bonheur dans l’élevage d’une boule de poils en besoin d’affection, comme elle. Parce que Damaris, outre son désir d’enfant inassouvi, est bien seule, moralement parlant s’entend, et ses émotions et sentiments vont s’en trouver plus encore exacerbés au contact de la chienne qui, en grandissant, va s’éloigner d’elle, au grand dam de notre personnage.



Nous entrons de plein fouet, brièveté oblige, dans la vie de Damaris, et très vite ses désirs et états d’âme nous sont parfaitement retranscrits, présentés dans les moindres détails, nous permettant de comprendre son comportement vis-à-vis de cette petite chienne qu’elle a choisi d’adopter. Est alors mis en lumière, avec beaucoup d’acuité, de délicatesse, mais aussi de mordant – le dénouement du récit parle de lui-même – le désir maternel féminin, entre impératif biologique et contrainte sociale, entre besoin impérieux et souci de se conformer à un moule sociétal. A travers lui, c’est aussi le regard porté par les autres sur ce désir, sur cette difficulté à combler ce désir lorsque l’on ne parvient pas à l’assouvir par la naissance d’un enfant, qui est mis brillamment en avant. Et c’est justement la brièveté choisie pour raconter ce moment de la vie de Damaris qui permet à mon sens de pointer avec encore plus de force ce paradoxe violent auquel est soumis la femme depuis des temps immémoriaux.



Je remercie les éditions Calmann-Lévy et NetGalley de m’avoir permis de découvrir ce roman, que j’ai franchement apprécié.
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La Chienne

Court roman : 127 pages que j'ai lu hier soir dans mon lit,d'une romancière Colombienne que je connaissais pas.

Dire que j'ai aimé, j'ai refermé ce livre avec un gros point d'interrogation .Je vais être franche,je l'ai trouvé fade.

L'histoire:Damaris, femme trentenaire,n'ayant pu avoir d'enfant,va vouer a une petit chienne recueillie sur la plage et qu'elle va élever,un amour inconditionnel,jusqu'au jour où Chirli va disparaître.

Tout le roman repose sur le côté psychologique des rapports entre Damaris et Chirli,sa petite chienne.

Son mari,Rogelio, pêcheur et Damaris ne se parlent plus ,c'est un couple à la dérive.Ils font chambre à part depuis que toutes les tentatives pour avoir un enfant ont échoué.

Et la venue de ce 4ème chien,car Rogelio en a déjà 3,loin de cimenter le couple ,va les voir s'éloigner encore un peu plus l'un de l'autre,Rogelio se moquant de sa femme et ne comprenant pas l'attachement de sa femme pour cette jeune chienne.Une fin tragique mais qui n'a pas entraîné chez moi plus "d 'accroche" a ce roman .⭐⭐

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La Chienne

Colombie. Damaris, bientôt quarante ans et mariée à Rogelio, est en mal d’enfant. La maternité se refuse à elle et elle doit se faire une raison, elle ne réussira pas à tomber enceinte. C’est alors qu’elle décide d’adopter une chienne. Pourtant, la blessure de Damaris ne cesse de croître.



C’est un très court roman que propose ici Pilar Quintana, puisque l’on peut aisément le qualifier de nouvelle. Pourtant, en peu de pages, l’auteure a su créer une grande dimension psychologique et au travers d’un personnage feminin incroyablement profond, elle déroule une histoire tragique et malsaine.



Bien évidemment, j’ai été profondément touchée par le mal-être de Damaris et cette envie de maternité qui se refuse sans cesse à elle. Si au début j’ai trouvé touchante la relation qu’elle va établir avec son animal, j’ai vite compris que le drame couvait. Peu à peu, le roman monte en intensité jusqu’au dénouement tragique et laissant peu d’espoir.



Pilar a su créer une atmosphère pesante et j’ai été en totale immersion dans ce village colombien où les tempêtes et les fortes pluies font rage. Damaris porte l’histoire à elle-seule, et la voir perdre totalement pied est bouleversant. Beaucoup d’événements terribles sont présents dans ce court récit. Je ne peux en dire davantage sous peine de vous spoiler les événements mais l’auteure a réussi son pari.



La plume de l’auteure est sobre, fluide et entraînante. Il n’y pas forcément de longues descriptions et les états d’âme de Damaris sont davantage suggérés. Pourtant, le lecteur saura appréhender à quel point la jeune femme a finalement besoin d’aide. Sous un style franc, le lecteur suivra le quotidien d’une femme totalement déboussolée.



Un roman qui a toutes les allures de conte cruel, auprès d’une protagoniste en plein mal-être. Ce court récit est percutant et en peu de lignes, l’auteure déroule une intrigue bouleversante.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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La Chienne

Le désir d’enfant, lorsqu’il reste inassouvi peut devenir une frustration insurmontable.



L’histoire de Damaris qui se désespère et qui reporte son obsession sur une petite chienne. Mais une petite chienne, ce n’est pas un enfant. Et même un enfant, ça devient grand.



La Colombie rude et pauvre. Un livre qui m’a laissé à distance
Lien : https://www.noid.ch/la-chien..
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La Chienne

La chienne est un court roman d'une grande richesse sur l'âme humaine.



Nous y découvrons le quotidien de Damaris, femme pauvre qui n'a jamais réussi à avoir d'enfant, ce qui a laissé une blessure très profonde en elle. Mais ce n'est pas la première plaie qu'elle ait puisqu'à cela s'en ajoutent d'autres plus anciennes.



J'ai été frappée par le décor du récit, cette nature sauvage et impitoyable qui se partage entre l'océan Pacifique aux vagues implacables et destructrices,et la jungle inquiétante où règnent toutes sortes d'animaux plus meurtriers les uns que les autres.



J'ai ressenti de la compassion pour Damaris qui n'a pas eu une vie aisée, pour son quotidien triste entre le ménage, la cuisine et les feuilletons télé, pour son manque cruel d'amour, pour son couple qui n'en est plus vraiment un, pour ses blessures qu'elle ne sait apaiser.



Roman très court mais très intriguant, foisonnant d'informations et qui donne matière à réfléchir.
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La Chienne

Un roman court très bien écrit situé en Colombie entre jungle et océan Pacifique.

Un véritable dépaysement littéraire

Une femme amaris souffrant de je pouvoir avoir d enfant adopte un chien qu elle va chérir..

Un jour la chienne disparaît....la suite et l ambiance est a découvrir absolument...

Une exploration féroce du désir maternel et de la relation des hommes avec la nature et les animaux
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Nos abîmes

En 1983, Claudia est une fillette de huit ans en admiration devant sa mère. Mère qui ne l'aime pas, n'aime pas son mari, se désole de sa vie. La fillette va être le témoin de la liaison que sa mère entame avec le mari de sa belle-sœur, mais aussi de sa dépression.

Le roman se place du point de vue de la petite fille. Claudia est intelligente et observatrice. Elle est aussi sensible aux émotions de sa mère, au point de retranscrire par ses mots d'enfant toute la détresse qu'elle ressent autour d'elle, sans vraiment en prendre la mesure.

Ce point de vue enfantin fait aussi un peu la limite du roman, qui manque un peu d'épaisseur, car Claudia s'attache aux petits détails de son environnement, laissant parfois de côté le vie des adultes. Et puis la fin est quand même abrupt et ne résout pas grand chose à l'intrigue, laissant les personnages dans un statut quo frustrant.

Reste une lecture délicate dont l'intrigue ne m'a pas tout à fait convaincue.
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Nos abîmes

Derrière cette très belle couverture colorée évoquant la jungle, se cachent l'exubérance et la naïveté de l'enfance mais aussi l'angoisse des non-dits, les "abîmes" de ces femmes cantonnées dans une vie qui ne leur va plus...

La jungle, la forêt équatoriale, est un lieu de réconfort pour les deux Claudia de cette maison. Pour la mère, c'est la passion des plantes, une occupation dans cette vie un peu désœuvrée et pour la fille une source d'émerveillement et d'exploration, parfois source d'angoisses.

Résumé :

Claudia, une enfant de 8 ans, vit à Cali, en Colombie, aux côtés de sa très jolie mère, dite Tocaya car elle porte le même prénom qu'elle. Son père, plus âgé, est propriétaire d'un supermarché, il n'est pas souvent présent à la maison. Pour passer le temps, Claudia contemple la "jungle" de sa mère, elle feuillette des magazines people à ses côtés. Elle admire sa mère, une femme au foyer un peu désœuvrée mais souffre de la distance affective que celle-ci lui impose. Sa vie change quand sa tante leur présente son mari, Gonzalo car très vite elle est témoin d'une idylle entre sa mère et lui...jusqu'au moment où son père découvre qu'elle le trompe. Cris, pleurs puis silence dans la maison deviennent quotidiens et bientôt Claudia est témoin de la dépression de sa mère. Heureusement, sa poupée Paulina la console et atténue sa solitude. Mais après un séjour prolongé dans la montagne, sensé remettre sa mère en forme, la jeune fille devient plus inquiète et pressent les drames vécus par toutes les femmes de sa famille.



"Mon père dans le bureau. Ma mère dans le noir au lit. La jungle palpitante à l'étage du dessous. L’escalier comme un abîme qui semblait soudainement plus profond que les dix-huit étages de l'appartement de Gloria-Inès. Moi, toujours avec Paulina pour ne pas me sentir si seule, à table, dans le bureau, dans la chambre de ma mère et dans la mienne"



La vie de cette famille nous est présentée à travers le prisme de cette fillette de 8 ans, elle nous offre un regard naïf sur la vie des adultes et l'on y devine leurs "abîmes" ...jusqu'au moment où elle-même semble touchée par la détresse des femmes qui l'entourent. L'enfant qu'elle était a déjà disparu...

"J'ai pensé aux femmes mortes. Se pencher au bord d'un précipice était comme plonger dans leurs yeux."



J'aurais dû lire ce texte d'une traite pour en goûter toute la saveur. J'ai aimé le style et la distance imposée par le regard de l'enfant mais j'ai trouvé ce livre un peu lent.

Merci à Netgalley et aux éditions Calmann Levy.

#Nosabîmes #NetGalleyFrance

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La Chienne

Damaris n'a jamais pu avoir d'enfant et arrivée à la quarantaine elle sent, elle sait qu'elle ne pourra en avoir, malgré les sorciers, malgré les chamanes, malgré les médecines, son ventre reste stérile et elle s'est résignée.



Lorsque elle croise une jeune chienne, le coup de foudre est immédiat et elle va s'occuper de Chirli comme une mère pour son enfant : la nourrir, l'éduquer avec l'aide bienveillante de son mari, Rogelio. Mais le lien qui la lie à l'animal va faire ressurgir en elle une blessure de l'enfance jamais cicatrisée.



Un petit roman à la manière d'une fable mais qui à mon goût manque de profondeur. L'auteure fait de Damaris une femme inconsolable de n'être point mère et qui reporte sur un chiot l'amour frustré, inassouvi. Pilar Quintana, dont c'est le premier roman traduit en français, nous livre un récit dans lequel l'écriture singulière, m'a laissée de marbre, que j'ai trouvé confuse et distante, même si la rudesse des paysages et la vie du couple, leur environnement et  la solitude de Damaris sont bien reproduits.



J'ai trouvé que l'amour maternel de Damaris assez étrange, superficiel et fluctuant. Toute nouvelle mère découvre les soins et l'éducation à apporter à Chirli, l'attachement qui se créée, s'installe, s'ancre mais elle reste froide, distante, sans réelle implication. Ses sentiments fluctuent, sont instables, passent de la proximité presque abusive à l'indifférence et je n'ai pas ressenti un attachement profond à l'animal.



Je me suis plus intéressée finalement plus à l'environnement du couple, à la perspicacité et la sagesse de Rogelio, à son dur travail de pêcheur, à cet observateur silencieux mais attentif et tolérant vis-à-vis de sa femme plus intéressants que le comportement de Damaris. J'ai trouvé à un certain moment que l'introduction de différents personnages était confuse et gênait à la compréhension du texte et à sa fluidité.



Je reste sur ma faim car je pense que le thème aurait mérité peut-être un peu plus de profondeur, de sentiments, car le besoin d'amour peut prendre beaucoup de formes et même parfois se reporter sur un animal mais je n'ai pas réussi à être touchée par cette femme dont on ne sait s'il s'agit de manque ou finalement d'instabilité psychologique.



Dépaysant par le cadre mais même l'évocation d'un drame passé n'a pas réussi à me sensibiliser ni à l'écriture ni aux émotions que ce roman aurait dû provoquer en moi.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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La Chienne

Lorsque Damaris se retrouve en présence d’un petit chiot, elle décide de l’adopter sur un coup de tête. Damaris a quarante ans l’âge « où les femmes se dessèchent » et n’a jamais pu avoir d’enfant. Ce drame l’a peu à peu éloignée de son mari, Rogelio, un être maussade et bourru.



Damaris s’attache démesurément à cette petite chienne. Jusqu’à ce que celle-ci disparaisse, au grand désespoir de Damaris. La suite de leurs relations sera faite de départs et de retours de la chienne, qui, trahison suprême, reviendra grosse de ses escapades.



Ce court roman, moins de 100 pages, est un condensé d’émotions. On traverse avec Damaris toutes les étapes de sa relation avec l’animal. D’amour passionné et fusionnel, les sentiments de Damaris deviennent indifférence puis détestation lorsqu’il devient évident que la chienne n’aura de cesse que de s’échapper dans la jungle, laissant Damaris à sa solitude.



En parallèle, Pilar Quintana nous décrit le parcours d’une femme qui souhaitait plus que tout devenir mère et qui aura tout tenté pour y parvenir (potions, chamanisme...). Damaris vit cette impossibilité comme un échec qui lui ôte toute raison de vivre et qui la tient loin de son mari et même de sa famille dont elle redoute le jugement.



Le récit est aussi habité par une atmosphère étouffante, née des paysages de cette Colombie sauvage, celle de la jungle, des serpents, des moustiques voraces et des orages violents qui ne font toutefois pas retomber la chaleur écrasante.



La Chienne est un roman puissant et profond, une fable cruelle et tragique qui laisse peu de place à l’espoir mais qui est aussi emprunt d’une grande poésie.

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Nos abîmes

Claudia, 8 ans vit avec ses parents en Colombie ;le papa est propriétaire d'un supermarché et est beaucoup plus âgé que son épouse. Celle-ci s'ennuit. Sa belle-sœur lui présente son nouveau compagnon et elle en tombe amoureuse. Le mari l 'apprend et l' amant disparaît du jour au lendemain. L'épouse tombe en dépression.

La petite fille essaie de comprendre ce qu'il se passe avec son regard d'enfant, elle veut se rapprocher de sa maman qui est dans un autre monde.

C'est une histoire simple, du quotidien sur la solitude, le rôle d'un enfant qui protège un adulte, les angoisses.

Une écriture délicate
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La Chienne

Si l'auteure dépayse le lecteur et exorcise son histoire de manière touchante, son personnage laisse de marbre et agace tandis que le style, simple à l'excès, ne permet pas davantage de s'attacher à ce court roman (plus d'infos : https://pamolico.wordpress.com/2020/08/06/la-chienne-pilar-quintana/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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La Chienne

La chienne est un roman resserré, au style sobre et poignant à la fois. Je l’ai lu presque d’une traite, envoûtée que j’étais par l’atmosphère tissée par Pilar Quintana.

C’est bien Damaris que l’on suit, et sa ou plutôt ses douleurs qui se dévoilent au fil de retours dans le passé. Mais Pilar Quintana nous parle aussi de Rogelio, bien moins fruste qu’au premier abord, et de toute une petite communauté accrochée à ce bord de mer hostile. Tous ces personnages m’ont paru extrêmement seuls, à commencer par Damaris bien sûr, une impression renforcée par leur isolement géographique. Les tempêtes, la chaleur, la mer, la jungle et sa faune, bref, la nature est également omniprésente dans ce roman. Et elle n’y est pas généreuse, mais impitoyable et menaçante.

Très fort et dépaysant, ce court roman se lit vite mais ne s’oubliera pas facilement.




Lien : https://des-romans-mais-pas-..
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La Chienne

Sur la côte pacifique colombienne, entre océan impétueux et jungle dangereuse, vivent Damaris et son mari dans une petite cabane. Un jour, elle va adopter une petite chienne qui deviendra cette enfant qu’elle n’a jamais pu avoir.



Quel livre étonnant et dépaysant ! On se surprend à suivre cette courte histoire avec un certain intérêt, écrite sans fioritures, parfois même de manière un peu sèche (au milieu de tant d’humidité c’est un comble ! Mais le corps de Damaris n’est-il pas desséché ?).



Ce roman aurait pu s’appeler « chienne de vie ». (Un petit jeu de mots inoffensif). C’est la misère dans toute sa splendeur. Le personnage cumule les malheurs : elle est noire, pauvre, stérile et vit dans un environnement hostile.



Même si l’on ne parvient pas à s’attacher aux personnages, des émotions surgissent par endroits, légers, mais malheureusement éphémères. J’avoue n’avoir pas bien compris certaines réactions de Damaris, et souvent je l’ai regardée vivre, de loin, en retrait.



En fait, mon ressenti est assez mitigé, entre intérêt de savoir où l’auteure veut nous mener et déception finale de constater qu’elle ne nous emmène que là… C’est un roman sur le désir d’enfant non comblé mais il m’a manqué une certaine profondeur, une certaine densité pour y adhérer totalement. Je ne suis pas arrivée à ressentir toute la détresse du personnage. C’est un peu le roman qui te fait dire en tournant la dernière page : « tout ça pour ça »…
Lien : https://krolfranca.wordpress..
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La Chienne

Ce texte comme une allégorie de la maltraitance.



Je te veux, je t’aime, tu deviens autre que celui que je désire, je t’en veux. Je te fais payer de ne pas être docile et malgré les brimades de revenir fidèle. Malgré le rejet, les humiliations et les maltraitances un animal (ou même un enfant), revient toujours vers son référent. Vulnérable il est à la merci de celui qui devrait le protéger. Il est finalement peut être souhaitable qu’aucun enfant ne se soit installé au sein de ce couple tant désireux d’en obtenir un. Ce couple en mal d’amour qui ne sait pas comment le distribuer. L’histoire d’une maternité féroce et désœuvrée.



Ce récit m’a mise mal à l’aise. La violence permanente maintient une tension acérée à tout point de vue et en ce sens il est plutôt réussi mais cela a contrarié ma lecture. C’est un roman de douleurs, de deuil, d’amour abîmé, qui ne trouve pas apaisement. La tournure que prend l’histoire est étonnante voir presque incongru. Je ne m’y attendais pas et j’ai été désappointé. Je l’ai fini en espérant que… mais ce fut sans revirement !


Lien : https://unmotpourtouspourunm..
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La Chienne

🐕 Damaris et son mari Rogerio vivent sur la côte pacifique colombienne. À bientôt quarante ans, elle est une femme sèche, après des années de mariage, le bébé qu’elle a toujours attendu n’est jamais venu. Alors quand au village, doña Elodia cherche à placer les chiots à peine nés de sa chienne, Damaris n’hésite pas et décide d’adopter la seule femelle de la portée.



🐕 Lui donnant tout son amour, celui qu’elle n’offre plus à son mari, Damaris se dédie corps et âme à cet animal qui lui offre tout ce qu’elle n’a jamais pu donner ni recevoir. Pourtant un jour, Chirli disparaît dans la jungle. Se ravivent alors les blessures du passé, l’abandon, la nature qui reprend ses droits, la mort au tournant ? En misant tout sur sa chienne, Damaris devient l’esclave d’une nature indomptable, imprévisible et sauvage, révélant à l’être humain sa nature la plus animale, ses instincts les plus cruels parfois.



🐕 Pilar Quintana signe un roman incisif et sobrissime, comme seuls les sud américains en ont le secret. Il n’y a que l’essentiel dans ce court roman, une histoire de vie, une histoire d’hommes, une histoire de l’Homme, et de combien nous pouvons être cruels et sauvages, à l’image de cette Nature qui nous a faits.



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La Chienne

Un univers complet tourbillonnant autour d'une obsession : ce que l'on ne peut pas avoir, ce qui vous ronge, la promesse d'une absence éternelle qui ne vous offre qu'une vie d'amertume et le serpent de la jalousie qui, s'enroulant autour de la cheville, remonte pour étouffer sa proie...

Damaris ne peut avoir d'enfant, et cet état est un mal qui la ronge jusqu'aux sangs. Sa vie avec Rogelio, pêcheur taiseux, et ses trois chiens qu'il rudoie, lui offre un cadre posé sur un fond de paysage sauvage et implacable de Colombie ; ici, la mer prend comme on écarte le moucheron qui gêne, les habitants du village acceptent que la vie s'écoule comme la sève, lente et empoisonnée.

La petite chienne que Damaris va héberger en son sein sonne l'heure de l'espoir qui renaît. Mais l'on ne façonne pas les êtres suivant un idéal et la chute s'avère difficile.

Ce roman court a écorché ma corde sensible et je n'aime pas être bousculée sur certains thèmes. Je n'ai donc pas forcément apprécié cette histoire à sa juste valeur.
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La Chienne

Cze livre est bien dérangeant pourtant il est petit pas beaucoup de pages.

En le refermant je suis toute bouleversée mais quel bon moment j ai passé en le lisant.

Lisez les étiquettes tout est dit

Les personnages et cette chienne sont très attachants

Dommage qu'il n y est qu'un roman de cet auteur traduit en français.

Roman petit mais intense comme j'en lis rarement .

Fin très surprenante
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