Citations de Poul Anderson (542)
Car, en fait, c'est la Terre qui est le phénomène : l'homme existe uniquement parce qu'un accident cosmique a chassé la quasi-totalité de l'enveloppe gazeuse qu'un corps céleste de cette taille aurait dû conserver comme l'a fait Venus.
(La Reine de l'Air et des Ténèbres)
Vous et moi, nous n'en n'avons plus pour longtemps. Nous sommes la vieille génération, celle qui a détruit le monde. C'est à nous de le rebâtir, puis de nous retirer pour laisser nos enfants en jouir. L'avenir est à eux. Il faut que nous le préparions pour eux.
(Les enfants de demain)
Il en avait trop vu, il avait survécu à trop de choses, si bien qu'il avait commencé à ressembler à la plupart des autres gens de la planète. Héritier des siècles, fut sa réflexion morne.
(Les enfants de demain)
Vous négligez le facteur humain. Nous sommes des naufragés de l'espace et du temps ; le monde que nous connaissions a disparu depuis cent mille ans ; nous fonçons à l'aveuglette ou quasiment vers la partie la plus dense de la galaxie ; nous risquons à tout moment de heurter un obstacle capable de nous détruire ; dans le meilleur des cas, nous allons passer plusieurs années dans un habitat aussi stérile que confiné. Il faut s'attendre à ce que les gens en soient affectés, non ?
Nous avons fait un long chemin, nous avons sans doute survécu à l'espèce qui nous a engendrés, mais nous n'avons pas changé et restons une variété de singe proboscidien. Qu'est-ce qui nous autorise à nous prendre au sérieux ?
Qu'est-ce que la mort, sinon l'ultime isolement ? Plus de soleil, plus d'étoiles, plus de bruit, plus de poids, plus d'ombre...
Ainsi donc, le facteur tau n'était pas statique mais dynamique. Son action sur la masse, l'espace et le temps apparaissait comme fondamentale, en ce sens qu'il créait une relation constamment renouvelée entre l'homme et l'univers dans lequel il voguait.
Toute ma vie, j'ai été pauvre, et je possède le sens moral primitif d'un pauvre, ainsi qu'un certain respect pour l'intimité.
En d'autres termes, à bord d'un astronef, le temps s'écoule plus lentement à mesure que sa vitesse approche celle de la lumière.
Car, en fait, chaque planète est un 'monde', d'une infinie variété, avec d'infinis secrets.
Mais je suis sûr d'une chose : rien n'est éternel. Quelque soin que l'on mette à élaborer un système, il finit forcément par se dégrader et mourir.
Originally the title of this novel was Star Ways. That has been changed to avoid any appearance of exploitation of the movie Star Wars - which is somewhat funny, since the book has been around twenty years, but may well be an improvement in its own right.
(Extrait de la préface de l'auteur)
L'utopie, c'est deux rêves qui se contredisent.
Les vieux songeaient au passé, les jeunes rêvaient à l'avenir. A tous, le présent semblait perpétuel.
- La vie, corrigea Trevelyan dans un sourire, n'a pas de but ni de signification intrinsèque. Ce n'est qu'un phénomène de l'univers physique parmi tant d'autres. Il en est de même pour toute société.
C'est que l'homme est une créature petite et en transformation. Ses navires interspatiaux parcourent les années-lumière et sa fébrile énergie, qui craint l'extinction, a fait retenir de ses oeuvres un millier de mondes. Cependant, la grande nuit, la nuit ancienne, la nuit éternelle s'étend au-delà de tout ce qu'il est en son pouvoir d'imaginer.
Non, Rendez-vous n'est pas la Terre. Vous le percevez nettement; la nostalgie vous mord et vous en chasse. Pourtant, jamais vous n'avez vu la Terre. La soif de partir vous altère si fort que vous ne sauriez demeurer ni sur l'un, ni sur l'autre. Car vous êtes un Nomade.
« Nombre de héros ont possédé cette épée, car elle donne la victoire à celui qui la brandit. Il n'est rien qu'elle ne puisse mordre, et son fil jamais ne s'émousse. Il y a du venin dans son acier et ni les sangsues, ni la magie, ni les prières ne guérissent les blessures qu'elle inflige. Mais un sort pèse sur elle : chaque fois qu'elle est tirée, elle doit boire le sang, et, au bout du compte, sans que l'on sache comment, elle cause le malheur de celui qui la porte. »
« Trois choses seules je n'ai jamais connues, se vanta-t-il un jour. La peur, la défaite et le mal d'amour. »
Imric lui jeta un étrange regard. « Tu es jeune, murmura-t-il, pour n'avoir pas connu les trois ultimes traits de la vie humaine.
— Je suis plus elfe qu'humain, beau-père.
— Oui – pour le moment. »
« Vous ne comprenez pas. Vous, les mâles, vous faites les nations, les guerres, les chants et la science, toutes les petites choses. Vous pensez être le sexe fort, réaliste. Mais la femelle va maintes et maintes fois dans l’ombre de la mort pour amener au monde une autre vie. La dureté nous appartient. Il nous faut être dures. »