Quentin Lafay

On a toujours quelque chose à cacher…Et c’est pour ça que la méfiance est requise lorsque l’on se balade sur la toile, dont l’araignée est tapie, plantée dans une pièce jointe insignifiante, mais dont l’ouverture peut déclencher un raz-de-marée dévastateur pour le cuiseurs ou l’étourdi.



C’est l’histoire du narrateur, pourtant pas un perdreau de l’année, mais voilà, la curiosité de découvrir ce que veut lui dire la plus jolie femme de l’entreprise pour laquelle il travaille, et le piège se referme sur lui. Tous ses mails, messages documents sont mis en pâture et accessibles pour tous sur le net. Autant dire que sa vie, professionnelle ou personnelle, va exploser : amis, amours, travail, les mille et une trahisons, adressées sur le ton de la plaisanterie, lui reviennent en boomerang.



Le mécanisme destructeur n’aura pas que des effets négatifs…





C’est un plaidoyer pour la prudence, pour la suspicion voire la paranoïa, préférable au naufrage d’une diffusion virale de l’intimité.



Même si le scénario est un peu exagéré, il reste intéressant et bien ficelé .


Lien : https://kittylamouette.blogs..

Gaspard, jeune employé d'une société d'intermédiation aux intérêts multiples et troubles intervenant dans des secteurs sensibles, se retrouve victime d'un piratage informatique. Non seulement celui-ci compromet l'existence même de cette entreprise, mais il expose aux yeux de tous sa vie privée, toute son intimité. ● L'intrigue est très (trop) simple et on a l'impression d'avoir plus affaire à un exposé sur les ravages d'une fuite informatique qu'à un roman. Il manque à l'intrigue de la complexité – et peut-être même jusqu'à une existence… – et aux personnages de l'épaisseur leur permettant de n'être pas que des fantoches à l'appui d'une thèse qui serait : Ah ! qu'il est traumatisant de se faire pirater… Si les différents éléments montrant la profondeur du préjudice subi sont très bien analysés et font froid dans le dos, la situation n'évolue pas entre le début et la fin du roman. D'ailleurs la fin n'en est pas une mais il s'agit plutôt d'une pirouette artificielle.

Immersion en apnée dans le microcosme politique français.

C'est l'impression que je ressens en refermant ce court roman. Quentin Lafay connait fort bien le milieu qu'il décrit dans La place forte. Au sortir de Sciences-Pô Il a travaillé 5 ans dans les ministères , participé activement à la campagne d'Emmanuel Macron, été "sa plume " avant de démissionner et commencer une nouvelle carrière loin de la politique.

Un universitaire de prestige est sollicité pour devenir Ministre des finances, il intègre Bercy et 6 jours plus tard il quitte le gouvernement .

Nous le suivons pas à pas dans le dédale de ces 6 jours ..

Ce roman est à mille lieues de mes lectures habituelles, je l'ai lu dans le cadre d'un challenge par équipe, et ma foi je me suis laissée embarquée par la "plume" de Quentin Lafay. Un roman qui parlera sans aucun doute beaucoup aux initiés mais qui a très intéressé la béotienne que je suis . Une chose est sure jamais je n'aurais pu trouver ma place dans ce monde , un monde décrié mais qui s'avère indispensable pour le meilleur ou pour le pire.

Un court roman mais pertinent sur le piratage d'une boite mail pro qui va dévoilé les dossiers secrets de l'entreprise et la vie personnelle du protagoniste ainsi que de ses collègues. Cela bouleverser sa vie amoureuse, amicale et pro du narrateur.

Toute trace que nous laissons sur le net reste à jamais et par petite touche nous racontons beaucoup de nos vies personnelles. Ce livre le montre bien.

Il en ressort également une tendresse et la remarque du frère du narrateur apporte un recul face à la situation vécue.

J'ai beaucoup aimé cette lecture, bien écrit.

Le deuxième roman d'un auteur qui inscrit son univers dans le monde contemporain.

Le style est fluide et nous plonge dans une histoire vertigineuse : elle nous démontre à quel point nos vies sont fragiles parce que susceptibles d'être dévoilées dans un véritable "effet domino" incontrôlable sans les filtres qui permettent de préserver ses relations sociales et affectives.

Dans le même temps l'intrusion dont est victime le narrateur va permettre de révéler les pratiques inavouables de l'entreprise pour laquelle il travaille. A quel prix ?

"Longtemps, j'ai pensé que je n'avais rien à cacher (...). Aussi ai-je pu croire que je n'avais rien à protéger, rien à défendre, que la transparence et l'exposition totales de ma vie privée n'auraient sur moi aucun effet. J'ignorais alors que l'intimité est autre chose, qu'elle n'est ni une collection d'objets, ni la somme de secrets enfouis, ni même l'accumulation de souvenirs inavouables, mais un ensemble vital et insaisissable de non-dits, d'affects, de traces, de stigmates, que l'Autre peut difficilement effleurer, et qui forme la part inaliénable et essentielle de ce que nous sommes".



L'intrusion est un roman qui a été inspiré à son auteur par un événement réel dans lequel il s'est trouvé impliqué en tant que membre de l'équipe de campagne du candidat Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle de 2017. Piratage de boîtes mails et déballage sur la place publique, on s'en souvient, de tas de conversations, de documents autant liés à la politique qu'à la vie privée des protagonistes. Ce n'est pas cette histoire que raconte Quentin Lafay, mais il s'empare du traumatisme pour interroger la notion d'intimité à l'aune de nos moyens de communication actuels. Bien sûr, son héros, Gaspard travaille dans une société "sensible", Avicenne, un des leaders français de "l'intelligence stratégique et de la diplomatie économique" ; on imagine tout de suite les dégâts d'un tel piratage et de toutes ces informations au mieux top secret et au pire inavouables, accessibles au tout venant par un simple moteur de recherche. Pas de chance, c'est par sa propre boîte mail que le virus est entré, le truc classique de la pièce jointe piégée. Ce sont donc aussi ses échanges de mails personnels qui sont rendus publics et tombent sous les yeux de celles et ceux qui n'étaient pas censés les lire. Une mise à nu totale.



La démonstration est courte, efficace, limpide. Un piratage de boîte mail c'est un peu comme un vol de journal intime et forcément, en refermant ce livre on est pris d'une envie subite d'aller nettoyer tout ce qui traîne dans la nôtre. On pense être dans un espace privé, on s'aperçoit qu'il peut devenir public en un seul clic malencontreux. L'auteur interroge parfaitement nos comportements, entre voyeurisme et exhibitionnisme et plaide avec beaucoup de justesse pour une prise de conscience de la nécessité de préserver notre vie privée ou plutôt notre intimité car pour lui le monde ne survivrait pas à un piratage à grande échelle, "la paix sociale repose sur la possibilité donnée à chacun d'être un être pluriel, de préserver une part de ce qu'il est, de mener dans la discrétion plusieurs vies à la fois". Cette question apparaissait déjà en 2014 dans le roman de Benoît Duteurtre, L'ordinateur du Paradis qui imaginait un cloud devenu fou et redistribuant ses contenus de façon désordonnée. Ces deux textes se rejoignent dans leur incitation à réfléchir aux traces que nous laissons, à la façon dont nous utilisons ces fantastiques moyens de communication qui peuvent aussi se transformer en engins cauchemardesques. Le cyberespace est aussi un terrain de guerre, de pression et d'affrontement dont n'importe qui peut faire figure de dommage collatéral. A méditer.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..

L'intrigue se passe sur six jours, nous sommes plongés dès les premières lignes dans la vie d'un homme bouleversé par une annonce assez peu commune : il vient d'être nommé ministre des finances sous un gouvernement qui envisage "secrètement" le Frexit.

Une plongée dans les coulisses de Bercy où le vrai et le faux se côtoient (?). Détail qui m'a plutôt plu ! Les descriptions de l'intérieur, du fonctionnement d'un ministère sont enrichissantes.

Une histoire d'homme mais aussi d'amour... par mails interposés (techniques originales de communication dans un roman).

Et une fin !! À laquelle je ne m'attendais absolument pas, qui m'a totalement désarçonnée !

L'auteur met en avant les doutes, la fragilité d'un homme propulsé dans un monde quelque peu inconnu, dans un paquebot ministériel difficile à contrôler.

Un premier roman, court, rythmé, une écriture tout en justesse et fluide. Un thème qui sort de mes lectures ordinaires, c'est plutôt agréable :) Et j'ai vraiment apprécié l'unité de temps qui donne du corps au roman, et bien sûr les échanges de mails !

Quentin Lafay prévient d'entrée de jeu son lecteur: tout rapprochement avec la réalité s'égarerait inévitablement. Il n'en reste pas moins que celui qui est la jeune plume d'Emmanuel Macron depuis son passage au Ministère de l'Economie décrit une réalité probable et tout à fait crédible dans cet exercice de style sur les arcanes du pouvoir. Le personnage principal raconte les six jours durant lesquels il a été ministre des Finances, à l'issue desquels, pour cause de dissension avec le chef de l'Etat sur le dossier européen (celui-ci étant partisan d'une sortie de l'Europe), il décidera, fidèle à ses idées, de quitter ses fonctions. L'adieu au pouvoir se double d'un adieu à la femme aimée qu'il n'aura pas su retenir. Le récit en forme de fable offre notamment au lecteur la description du paquebot ministériel amarré à Bercy, ce qui n'est pas le moindre de son intérêt.

Voilà donc un livre plutôt réussi, en prise directe avec l'actualité du moment, où l'on relève, in fine, une liste de personnes que remercie l'auteur, dont un certain Emmanuel M. ...

Ce roman est absolument passionnant.

Il s’attache à montrer le décor de la politique dans toute sa complexité. Pas seulement les grands hommes, mais aussi les entourages.

L’histoire d’amour qui traverse les 6 jours de ce récit est formidable.

A Lire !

C'est le premier roman d'un jeune homme pressé, il a 27 ans , écrit, ou co-écrit les discours de l'actuel président de la République .

Il imagine les 6 jours durant lesquels un universitaire est nommé ministre de l'Economie et démissionne pour cause officielle qu'il ne veut pas renier sa parole ; le Frexit est dans l'air.

J'en ai retenu avant tout le doute que ressent un homme propulsé ainsi à de hautes fonctions, même s'il me semble que celui évoqué est plutôt dans le registre de la faiblesse ; d'autre part, que ce si jeune auteur habitué des lieux de pouvoir soit aussi non pas cynique, mais désabusé déjà devant l'inanité et la vanité des hommes politiques me fait encore mieux comprendre ce qui a pu pousser son jeune « patron » à donner un coup de pied dans la fourmilière. Je retiens aussi l'hommage qu'il rend à ses pairs , jeunes hauts fonctionnaires dévoués et ne regardant jamais leur montre pour le bien de leur ministre (et le leur aussi: normal)

Mais , ce texte impeccable , digne de la rue d'Ulm, en tous cas d'un sur-diplômé , est froid, difficile d'accrocher l'affect des personnages , et entre les discours et le roman, il faudra peut-être moins de travail et plus de cœur.

Je ne vous apprendrai rien en vous disant qu'il est recommandé de changer ses différents mots de passe régulièrement, de même qu'il est bon de vider sa boite mail, son historique de navigation au risque de se faire pirater, qu'il est préférable de ne pas ouvrir de pièce jointe douteuse. Bref, vous savez tout ça par cœur. Mais cela ne veut pas dire que vous appliquez à la lettre les recommandation d'usage, comme tout le monde, comme moi.

L'auteur, pourtant engagé dans la campagne présidentielle de 2017 de la république en marche, autant dire un fervent défenseur de la startup nation sait de quoi il parle. Un mystérieux message d'une collègue lui proposant une ébauche d'un nouvel organigramme et le voilà pris au piège des pirates informatiques. Toute sa messagerie personnelle et professionnelle se retrouve sur le net, sa vie intime, ses petits secrets, ce qu'il pense d'untel ou d'une telle balancé sur la toile, sa boite en paie lourdement les frais. Un effet dominos puissance mille. Ce n'est pas un grand roman et il est difficile d'avoir de l'empathie pour les personnages mais cela a le mérite de faire réfléchir.

Allez, je vous laisse, je vais faire le ménage sur mon ordi et vous invite à en faire autant.

Première critique sur Babelio et première lecture en période de confinement.

Une lecture angoissante et haletante, j'ai vraiment apprécié l'écriture de cet auteur.

L'histoire démontre avec puissance que l'on doit tous défendre et protéger l'intimité de sa vie.

Sujet très contemporain

Gaspard est analyste financier dans une très grande entreprise. Un jour, par mégarde, il télécharge une pièce jointe qui va permettre à des pirates de s’infiltrer dans tout le réseau de l’entreprise. De nombreux salariés ont vu leur boite mail piratées. Toutes les correspondances deviennent publiques et se retrouvent accessibles à tous. De quoi semer une belle zizanie et de perturber les relations. Pour Gaspard, la situation est encore plus délicate car c’est sa boite mails personnelle qui a été piratée. Dès lors, difficile de protéger sa famille de cette intrusion.



C’est difficile d’avoir un coup de cœur pour ce type de lecture qui est plus factuelle qu’émotionnelle pourtant j’ai vraiment beaucoup aimé ce roman. Roman qui est inspiré de faits réels. L’auteur, Quentin Lafay, membre de l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron en 2017, a vraiment subi ce type d’intrusion. Ses mails ont été piratés et diffusés par WikiLeaks.



Cette lecture, qui se lit d’une traite, donne vraiment matière à réflexion. Beaucoup d’entre-nous avons des boites mails remplis de messages qui retiennent une partie de nos vies, des conversations privées, professionnelles, des données administratives… Des données qui nous semblent parfois anodines et qui devraient intéresser personne d’autre que nous-mêmes et qui pourtant peuvent du jour au lendemain se retrouver à la portée de tous. De quoi devenir un peu plus prudent sur les données numériques que nous conservons…
Lien : https://orlaneandbooks.wordp..

Une réflexion dense et intense sur l'intimité, ce court roman, très bien construit, nous plonge dans l'expérience traversée par l'auteur.

Curieux petit roman sur un sujet assez peu souvent traité, à savoir les dessous de la politique, et surtout des ministères. Nouvellement nommé ministre, un universitaire se heurte au programme du Président, qui veut sortir la France de l'Union Européenne, prenant en quelque sorte en otage son nouveau ministre, ardent défenseur de l'Europe. Voilà pour l'intrigue, ramassée en quelques jours de poste effectif.

L'intérêt de ce roman est surtout de nous immerger dans la politique au quotidien (l'auteur a évolué dans ces sphères), et rappelle Quai d'Orsay. J'ai moins aimé le côté "vie privée" un peu tiré par les cheveux à mon goût.

On tourne néanmoins les pages avec avidité, pour cette politique fiction peut-être pas si éloignée de la réalité...

Lu dans le cadre du Prix René Fallet 2018

La place forte, est un roman tout à fait dans l'air du temps. La politique en est le sujet. Un représentant de la société civile, professeur d'économie, vient d'accepter le poste de ministre des finances et des comptes publics. Ce sont ses premiers jours dans les arcanes du pouvoir que l'on suit. Constitution du cabinet, rencontre avec les conseillers, et conseillères, découverte de Bercy, premier déplacement officiel, première intervention à l'assemblée nationale, premiers croche-pieds des vieux briscards de la politiques, anciens ministres, secrétaire de l'élysée. Rapidement, il se demande s'il a bien fait d'accepter le poste, et se confie par e-mails à son ex-compagne avec laquelle il a connût une relation tumultueuse. Le premier paragraphe l'annonce: le ministre démissionne au bout de six jours, il faut attendre les toutes dernières pages pour en connaître la vraie raison. Facile à lire, intéressant, la place forte est un premier roman prometteur si son auteur sait sortir des cabinets ministériels qu'il connaît pour y travaillé.

Lien : http://bibliobs.nouvelobs.co..

Un roman que j’ai dévoré en une soirée. Il faut beaucoup réfléchir sur les risques de piratage des données sur internet. Les personnages n’ont cependant aucun relief, on ne s’y attache pas...

Un roman qui nous plonge dans un univers inconnu , celui des cabinets ministériels , à travers des personnages attachants portés par une écriture maîtrisée . Le cadre lui même , par sa description architecturale étayée ,devient un rouage de l'histoire ! La construction du récit mêlant la grande histoire ,fictive mais réaliste et l'histoire personnelle du narrateur est particulièrement prenante et tellement humaine ...

Ce livre est brillant, touchant sans cynisme facile.

En exergue de son roman, Quentin Lafay précise que « tout lecteur qui tenterait d'opérer quelque rapprochement avec la réalité s'égarerait nécessairement ». La précaution s'explique aisément par le fait qu’à l’époque de la publication de « La Place Forte », en avril 2017, le jeune primo-auteur - 27 ans alors - faisait encore partie de l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron, après avoir été précédemment l'un de ses conseillers à Bercy… or son roman met en scène un ministre des Finances à l’épreuve d’une tentative de « Frexit ». S’il est manifeste que Quentin Lafay ne raconte pas l'histoire de son mentor, le tableau qu'il fait du personnel politique et du fonctionnement du pouvoir n'est évidemment pas sans rapport avec ce qu'il a observé.



Béranger Thérice, un universitaire expert en fiscalité européenne, est appelé au gouvernement en qualité de ministre des finances tandis que la gauche est au pouvoir, en 2020.



Plusieurs années après ce passage éclair (six jours) dans un gouvernement qui négocie « secrètement » la sortie de la France de la zone euro, décision à laquelle il était opposé et pour laquelle il n’avait jamais été informé par le secrétaire adjoint de l'Elysée, ce proeuropéen convaincu livre sa version des faits et la véritable raison qui l'a poussé à donner sa démission.



Il y a un parfum de « Quai d’Orsay », la bande-dessinée de Christophe Blain et Abel Lanzac dans ce roman, mais avec l’humour et l’extravagance en moins. C’est en effet une vision assez désabusée du pouvoir que nous transmet Quentin Lafay, avec ce portrait d’un universitaire devenu ministre qui est confronté entre la réalité de la politique et ses convictions profondes.



Le premier paragraphe l’annonce : le ministre démissionne au bout de six jours, mais il faut attendre les toutes dernières pages pour en connaître la vraie raison.



Quentin Lafay – fin connaisseur du monde politique pour y avoir évolué plusieurs années avant de devenir aujourd’hui animateur sur France Culture - nous raconte le cheminement personnel du narrateur et le parcours du combattant pour son entrée en poste : constitution du cabinet, rencontre avec les conseillers, découverte de Bercy, premier déplacement officiel, première intervention à l'assemblée nationale, premiers croche-pieds des vieux briscards de la politiques, anciens ministres, secrétaire de l'Elysée. Les descriptions de l'intérieur, du fonctionnement d'un ministère font froid dans le dos. C’est une véritable plongée dans les coulisses de Bercy où le vrai et le faux se côtoient car les références à la politique française se mêlent à des inventions qui assurent à la fois cohérence et romanesque.



La solitude, dans les bureaux de Bercy, est palpable, seulement peuplée de quelques conseillers et des hommes de l’ombre, comme le chauffeur ou le garde du corps. Quentin Lafay interroge, avec beaucoup de perspicacité (et de nuance) aussi bien ce qu’est le courage politique, le rapport de l’homme au pouvoir et comment cela peut le transformer.



Rapidement, le narrateur se demande s'il a bien fait d'accepter le poste, et se confie par e-mails à son ex-compagne avec laquelle il a connût une relation tumultueuse. L’histoire d'homme politique se double d’une histoire d'amour… par emails interposés.



Il est à noter que la prose de Quentin Lafay - quoique fort élégante – reste très académique et quelque peu lisse, désincarnée.



Un roman à clef intelligemment construit et pertinent qui saura satisfaire tout amateur de politique. En revanche, ceux qui recherchent davantage de profondeur et d’incarnation dans les personnages risquent d’être déçus tant ici c’est la politique qui prime et les protagonistes ne sont que des pantins, rapidement dépassés par la triste réalité du monde politique.
Lien : https://www.instagram.com/p/..