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Critiques de R. F. Kuang (252)
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Yellowface

Ce roman est surprenant. Écriture très fluide, il est encré dans des références actuelles et traduit, d’après moi, très bien le malaise qui règne dans notre société actuelle en pleine mutation.

Les réseaux sociaux, le racisme, le monde culturel et intellectuel, les buts dans la vie, autant de questions abordées et qui créent un malaise chez le lecteur.

Grâce à cela, on est emporté dans l’histoire et, jusqu’au bout, on éprouve un malaise quant au personnage principal et ses actions.

Au final, ce roman met mal à l’aise et dérange ce qui prouve qu’il pose les bonnes questions et que l’écriture est efficace.

Uniquement 4/5 (et non 5) car certaines longueurs alourdissent le récit.
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Babel

Tombée dessus à bien des reprises, et ne participant jamais à la hype, je ne m'y étais pas intéressée. Une fois le résumé lu, direct la wishlist, acheté dans le weekend et commencé quelques jours plus tard. Je m'attendais à du grandiose et c'est le cas !!



Une grosse briquasse de quasi 800 pages, une édition magnifique, une histoire très intellectuelle, complexe mais plus qu'intéressante. Le Livre 1 (ou 1e partie) suit l'arrivée de Robin à Oxford, on pose le décor, université ni bonne ni mauvaise dans ses intentions, une simple question controversée de choix. Tu choisis ton camp et advienne que pourra.



Le Livre 2 se focus sur la cohorte des 4 étudiants et leur vie quotidienne. Les réflexions sont profondes, philosophiques, de la philologie pure, ça me rappelle mes études et j'adore ça. Parfois j'ai quand même besoin de relire pour comprendre pleinement, concentration ! On sent que cette stabilité se craquèle mais je commence à m'ennuyer.



Dans le 3e, les mystères s'épaississent et s'accumulent, la contradiction règne. Certains événements sont trop soudains, même si tout est important pour comprendre la portée de la manipulation mentale.



C'est dans la 4e partie qu'il y a vraiment de l'action, tout explose. Mais il y a tant de sous-entendus, de noms évoqués et noyés dans le flot du roman, que parfois j'ai du mal à saisir.



Lorsque cette épopée de fou furieux se termine au Livre 5, je suis ébranlée, partagée. La fin ne me satisfait pas complètement parce que trop réaliste. Ce que je peux vous dire c'est que tout le roman fait trembler, un véritable ascenseur émotionnel. Lisez-le ! C'est monumental. Entre révolution industrielle et colonialisme, vous n'avez jamais vu la société à travers ces regards-là. Je m'en rappellerai encore longtemps !!!
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Babel

Je suis toujours fan d'une bonne intrigue politique et celle-ci n'a pas déçu ; et avec le trope de la famille retrouvée, la partie intellectuelle et de nombreux faits historiques taclés tout autour de l'histoire... j'ai vraiment aimé ! C'était une lecture difficile, mais agréable, qui a réveillé mon passé d'intello/étudiant et m'a fait tomber sous le charme des mots encore et encore (même si j'ai dû me "forcer" à l'ouvrir, à cause de l'intensité de ce livre). Sachez qu'il ne se passe pas grand-chose dans certains chapitres, les actions étant plutôt rares - mais agréables, quand elles sont là.

En raison de la façon dont il parle du colonialisme, de l'importance historique de l'effacement de la culture et de la langue des autres, et de toute l'histoire politique et sociale qui se cache derrière, vous devez essayer ce livre.
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Babel

Cette lecture a un goût d'indescriptible, je crois que je suis passée par toutes les émotions avec.

J'ai vraiment aimé. Il m'a fallut un peu de temps pour rentrer dans l'histoire et bien m'y situer. Mais "waouh" au delà du visuel de la version relié qui est extraordinaire, le contenu l'est tout autant. Le travail fait sur les passages de traduction semble énorme, j'aime beaucoup les annotations en bas de pages.

Les personnages sont intéressants même si parfois leurs dialogues semblent prévisible, ça ne m'a en rien enlever le plaisir de découvrir le scénario, où toutes les thématiques qui sont abordés sont intéressantes.



Bref un plaisir à lire, si les pavés ne vous font pas peur : foncez !
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Babel

Une lecture en demi teinte pour moi. Le concept est fascinant et le style d'écriture incroyable. Les recherches effectuée par l'autrice sont impressionnantes. Néanmoins la lecture est pour la grande partie de l'ouvrage dense et complexe, voir assez lente. On avance avec peine dans les 450 première pages bien que les jeux sur la langues soient impressionnants. Les 200 dernières pages quant à elles voient l'action se réveiller et s'enchainer parfois sans forcément savoir d'où cela sort. Robin change du tout au tout de personnalité et devient agaçant. La fin est ouverte et j'avoue que cela n'est pas ce que je préfère notamment dans un livre aussi lent. J'ai l'impression d'voir galéré pour par grand chose même si cette deuxième partie se lit plus facilement que la première. Bref, assurément pas un coup de coeur mais il mérite l'engouement qu'il suscite de part le travail mené. Je pense surtout que je ne suis pas le bon public, j'étais souvent perdue dans tous les jeux sur la langue et je n'avais pas toutes les références. Tout de même, chapeau pour cette ouvrage unique en son genre.
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Babel

Très honnêtement, d'autres critiques seront meilleur(e)s que moi sur ce livre, je vais surtout partager mon ressenti personnel de lecture. La couverture et toute la hype des réseaux sociaux m'ont fait acheter ce livre. Une sacrée brique, quand même, de plus de 700 pages, ce qui en soit, ne me fait pas peur, surtout si c'est bien fait ! Bon, c'était pas bien fait pour que je m'accroche - je ne l'ai pas abandonné, il faut reconnaître à l'intrigue que les quelques rebondissements sont judicieusement placés au mot où je commençais à m'endormir sur l'histoire, hop paf ! ah, ça va décoller !

Ma grande déception (avant de parler des détails qui m'ont dérangés dans mon appréciation globale) c'est de ne pas vraiment avoir trouvé du fantastique (contrairement à la promesse que le résumé en fait). Tellement dommage, je reste persuadée qu'il y avait matière ! Je reste clairement sur ma fin, avec un titre et un univers pareil (Babel !!!!), pourquoi ça n'a pas décollé ???

Bon alors mes autres déceptions, ce sont les personnages moyennement attachants, une intrigue moyennement ennuyeuse, des cours de langue/latin intéressants au début, ennuyants/redondants à la longue, une fin....eurf tout ça pour ça (mais bon, ok), des propos pas nuancés, blanc vs noir, dommage...Enfin c'est juste que pour 750 et quelques pages, je m'attendais à tellement plus ! A commencer par ressentir des émotions (fortes, puissantes), même ça, c'est strict minimum...

Voila, encore une fois, c'est mon ressenti personnel, je suis triste d'être passée à côté de ce livre (c'est comme ça)....
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Babel

Ce roman est un régal. La description de l'éveil à une conscience révolutionnaire d'un jeune homme dont toute la famille a été décimée par une épidémie de choléra, arraché à sa Chine natale et ramené à l'université d'Oxford pour y étudier la traduction par un tuteur aux visées très intéressées m'a tenue en haleine du début à la fin.

L'histoire se déroule au XIXe siècle. L'autrice imagine un empire britannique dont la révolution industrielle serait basée sur l'argentogravure, c'est à dire sur l'énergie produite de façon magique par des barres d'argent gravées de mots et de leur traduction dans une langue étrangère et sur le pillage de l'argent, matière première indispensable, dans ses colonies telles que la Chine et l'Inde. L'argentogravure est le principal élément imaginaire de ce roman qui regorge par ailleurs de références linguistiques et historiques bien réelles. Je suis fortement impressionnée par l'érudition de cette jeune autrice, que ce soit dans le domaine des langues, des guerres coloniales telles que les guerres de l'opium ou de la condition de la classe ouvrière et de ses révoltes. Face à toute cette violence de l'exploitation de la main d'oeuvre ouvrière et du pillage colonial se pose la question de la violence révolutionnaire pour y mettre fin. Je lis plusieurs commentaires de lectorices qui ont mis une mauvaise note et dénoncent le choix de la violence par les opprimé.e.s. Ce positionnement de condamnation morale de la violence révolutionnaire est incarné par un des personnages de ce roman, appartenant aux classes privilégiées de l'empire britannique qui n'a pas pris la mesure de la violence et des injustices subies par les laissé.e.s pour compte du système parce qu'elle ne les a pas vécues dans sa chair.

J'ai dévoré ce livre passionnant émaillé de citations puisées dans la littérature mondiale de tous les temps, dont celle-ci de Franz Fanon dans "Les damnés de la terre" : "Le colonialisme n'est pas une machine à penser, n'est pas un corps doué de raison. Il est la violence à l'état de nature et ne peut s'incliner que devant une plus grande violence".
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Babel

"un acte de traduction est toujours un acte de trahison"

Avec une telle phrase en exergue du roman, on peut supposer que le parcours des héros ne sera pas un chemin semé de roses et ce d'autant plus que le sous-titre du livre est "la nécessité de la violence".

Je pensais à la lecture des articles de presse consacré à ce pavé de plus de 750 pages qu'il s'agissait d'un livre de fantasy destiné à un public de jeunes adultes mettant en scène des étudiants de la prestigieuse université d'Oxford. C'est effectivement le cas même si la magie n'est pas centrale dans le déroulement de l'intrigue. Mais pas que ...car j'y ai vu avant tout une dénonciation sans concession du colonialisme, une critique féroce de la domination britannique sur le monde et un appel à la violence pour permettre aux pays émergents de faire entendre leur voix et de conquérir de haute lutte le respect de l'Occident.

L'histoire est loin d'être joyeuse . Nous suivons le parcours de quatre apprentis traducteurs qui étudient sans relâche afin de maîtriser les langues et de pouvoir créer des associations de mots gravées sur les barres d'argent, qui constitueront le combustible d'un progrès fulgurant. Le pouvoir des mots permet en effet de guérir les malades, de faire avancer rapidement trains et diligences, de suppléer à la main d'oeuvre dans les usines, d'embellir la vie de ceux qui sont assez riches pour se les procurer.

Bien entendu les jeunes héros ne peuvent que constater que leur origine étrangère ( au moins pour trois d'entre eux) ne leur permettra jamais de s'intégrer totalement dans une société qu'ils contribuent cependant à consolider.

Une révolte souterraine gronde et la perspective de voir la Grande Bretagne déclarer la guerre à la Chine pays dont est originaire le principal protagoniste Robin, conduit les jeunes gens à rejoindre une organisation secrète qui s'est donné pour but de mettre fin à la domination occidentale sur le monde.

Peu à peu la situation tourne au tragique avec des meurtres, des trahisons, des destructions et le repaire des traducteurs en rupture de ban , cette fameuse Babel qui donne son titre au livre, deviendra le siège de la révolte.

Plus que l'analyse un peu simpliste des méfaits du colonialisme, j'ai beaucoup apprécié le travail de l'auteur sur l'étymologie et le pouvoir du langage ainsi que les profondes réflexions liant la langue à la civilisation qui lui a donné naissance.

Rebecca Kuang fait preuve d'une érudition certaine qui pourra peut-être décourager les lecteurs de fantasy qui ne sont pas forcément habitués à de telles incursions sémantiques qui, il faut le souligner, ralentissent quelque peu le déroulement du récit.

Par ailleurs, l'histoire est vraiment très noire et l'espoir bien absent, de même d'ailleurs que l'amour qui parait réduit à sa plus simple expression alors que l'on a affaire à des jeunes gens dans la force de l'âge, de sexe opposé, qui passent tout leur temps ensemble. Dans mes souvenirs (certes anciens ) l'étude approfondie du grec et du latin n'avait pas un tel effet dévastateur sur la libido ...et les étudiants de tout temps ont trouvé des moyens de se soutenir agréablement sans pour autant nuire à leurs chères études !

Il aurait peut-être été judicieux de resserrer l'action pour rendre le récit plus tonique car il faut bien remarquer qu'il y a des passages qui paraissent bien ternes (et bien longs) et aussi de développer davantage la psychologie des personnages pour les rendre plus attachants.

Pour conclure, je dirai que j'ai plutôt apprécié cette lecture qui m'a quand même pris une semaine entière, car il faut venir à bout des 764 pages et je tire mon chapeau au graphiste qui a réalisé la sublime couverture si sombre qui reflète bien la tonalité de l'oeuvre qu'elle illustre.
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Babel

J’ai adoré dans un premier temps, me plonger dans cette intrigue au goût prononcé pour les langues et au respect des mots. La traduction exercée prend une tournure de poésie tellement la passion parle d’elle même ! Retrouver cette fameuse tour de Babel qui était en liste pour faire partie des 7 anciennes merveilles du monde fût vraiment sympa et donne un côté mythologie à la lecture !



Dans un deuxième temps, l’ambiance Londres des années 1800 est tout bonnement décrite à la perfection. En parallèle à ça, nous allons également voyager (a travers la Chine ; la France …). Le voyage étant mon autre passion, j’ai kiffé !



Il est vraiment facile de se plonger dans les premières pages du livre. L’apprentissage excessif que subit Robin a vraiment pour principe de lui permettre d’exceller et d’arriver à ses fins. Mais n’y a t’il pas entourloupe à ce stade ?

Son éducation reflète parfaitement l’image que je me fais de « la vieille école » : exigeante à souhait et surtout aucun écart n’y sera toléré. Très caractérielle donc.



Heureusement, nous allons avoir le droit a de l’amitié inter-code qui n’était pas autorisé à cette époque. Un autre sujet important va donc voir le jour : le racisme et la discrimination.

L’auteur va réellement nous faire ressentir les différences que vont subir ses personnages. C’est très touchant. Mais cette amitié ajoute une touche de fraîcheur qui fait tout de même du bien !



Nous allons avoir le droit aussi à un conflit géo-politique qui donne une tournure inattendue au livre. Pour le coup je ne m’attendais pas du tout à plonger dans ce type d’univers. Rajoutez à ça un soupçon de magie et ça devient démesurément intéressant.



J’ai eu clairement une grosse affection pour Griffin et Victoria. Deux personnages très courageux. Mais qui ne possède pas la même force de courage. Et c’était réellement intéressant de voir ces deux angles.



Je ne vais pas vous mentir, je ne m’attendais pas à cette fin. Vous allez être confronté à quelque chose de fou !



Globalement, cette lecture manquait tout de même pour moi de dynamisme. Quand on se retrouve avec un bby de 1000 pages dans les mains, il est souvent dur de trouver la motivation. Surtout quand le rythme est lent et que l’action arrive avec parcimonie.

Je n’ai pas réellement accroché avec le personnage de Robin également. Je l’ai trouvé d’abord très niais et influençable. Puis totalement incontrôlable. Et enfin très fataliste.



De fait ça reste pour moi une lecture assez mitigé même si j’ai adoré l’intrigue et son développement.



Instagram : @la_parenthese_litteraire
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Babel

Voilà un livre pour lequel il m'est difficile d'écrire un avis, finalement.



Il y a d'un côté le travail d'écriture et de recherche, que je trouve merveilleux. Il y a le propos, nécessaire, intéressant et passionnant. Et puis… il y a un manque d'attachement et d'investissement de ma part.



En vérité, je me retrouve dans les mots de l'avis d'Artecate. C'est un roman brillant, que j'ai dévoré, qui m'a perturbée mais qui, je le sens, ne laissera pas un souvenir impérissable dans mon esprit.



Le texte est parfois verbeux, il explore avec intelligence le personnage de Robin mais n'offre peut-être pas un travail aussi pointu sur les autres personnages. Je pense que la force de cet écrit aurait pu se trouver dans ses protagonistes, leur psychologie, leur complexité, leurs contradictions. Une force qui est parfois oubliée pour laisser place à de longs passages rhétoriques.



Même si ce livre ne m'a pas hautement transportée, je l'ai aimé pour son audace, son originalité et pour ses prises de parole. C'est un roman clairement politique, parfois manquant d'un point de nuance et de subtilité peut-être, mais les sujets abordés sont essentiels, puissants et obligent à la réflexion, à une certaine prise de recul. L'histoire se déroule au XIXe, mais ne fait-elle pas écho à des situations d'aujourd'hui ?



Bref, c'est un livre qui aura tout de même su me surprendre, qui m'aura rendue parfois inconfortable, qui m'aura fait réfléchir, qui mérite d'être lu.
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Babel

Je suis en difficulté pour faire un retour sur ce roman, ça m'arrive rarement mais ce livre a accompli l'exploit de me perturber.

Roman plébiscité, prix Nebula, ce pavé de 750 pages n'est pas facile à digérer au départ.

C'est lent et relativement sans action pour une très grosse moitié de l'histoire. Ce manque de rythme à failli me coûter mon intérêt pour le livre.

C'est un roman brillant intellectuellement, qui traite de la question du langage. On sent les recherches, le pur côté universitaire de l'autrice , le rapport historique, sociologique. Ce livre est presque une thèse sur le sujet, mais derrière cette histoire de traduction et de racine des mots, on parle surtout de colonialisme, de racisme, d'esclavage et surtout, de pouvoir. Un pouvoir impressionnant qui fait très nettement réfléchir au fonctionnement de notre société actuelle, de l'exclusion de certaines ethnies, la lutte des classes et de la manipulation des politiques.

Ce roman est politique, il ne s'en cache pas et ne fait pas du tout dans la subtilité.

Plusieurs fois le rythme de l'histoire m'a rendu confuse, certaines choses - notamment l'écriture du personnage de Letty- m'a moyennement plû. J'ai trouvé que certains personnages manquaient de substance et que le récit se perdait dans ses discours intellectuelles.

Plusieurs fois je me suis dis qu'on tournait en rond et que j'avais du mal à m'attacher aux personnages et à l'histoire.

C'est vraiment la fin qui a changé ma vision. Même si j'avais totalement anticipé ce qui allait se produire, le récit m'a poussé à accepter une conclusion qui n'est pas en accord avec ma propre éthique.

Et ça c'est très fort.

Cette fin m'a tenu en haleine et m'a fait envisager le récit autrement qu'une longue thèse où il ne se passe rien.

Babel réussit l'exploit d'être un livre que j'ai d'abord moyennement apprécier de lire et qui est parvenu à renverser la donne. C'est innovant et surtout, ça va au bout de sa réflexion.

Sur le plan de l'esprit je l'ai trouvé brillant et intelligent, côté cœur ce n'est pas un livre pour lequel je ressens un attachement particulier.

Je pense sincèrement qu'une narration à la première personne, du point de vue de Robin aurait eut plus d'émotions et que les notes de bas de page aurait dû figurer dans la narration.

Bref c'est un livre qui est définitivement à lire pour les sujets qu'il aborde.

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Babel

Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Babel ?

"Il n'y avait absolument aucune chance que je résiste à cette lecture. La couverture est sublime, les retours sur le livre à sa sortie en anglais étaient excellents et les autres romans de l'autrice m'intriguent également. Ajoutez à cela le sujet et le cadre et j'étais perdue."



Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

"Robin Swift a été sauvé de la mort et de la misère à Canton pour être élevé comme un anglais à Londres et devenir un grand traducteur de Babel. Alors, quand il entre à Oxford dans ce but, il croit être enfin au paradis mais il va vite découvrir que c'est peut-être tout le contraire..."



Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

"Ce livre me laisse des impressions très différentes selon les parties et les sujets traités. L'idée de départ est excellente : originale, complexe, intelligente, rien que ça. Tout ce qui tourne autour de la traduction l'est et les discussions sont réellement passionnantes si c'est un thème auquel vous portez un minimum d'intérêt. C'est ce qui fait que j'ai aimé la première moitié du roman même s'il ne s'y passe quasiment rien.



Oui parce que voilà, côté roman, c'est assez faible à mon goût, tout arrive un peu tard, on ne sait pas trop comment, et la magie est si peu présente ! Quel dommage d'avoir bâti cet univers incroyable pour si peu l'exploiter... Bref, j'ai aimé la théorie mais un peu moins la pratique.



Enfin, il y a le traitement du racisme et du sujet colonial. Je l'ai trouvé très bien au début mais j'ai finalement été déçue par la dichotomie absolue du roman, les blancs d'un côté, le reste du monde de l'autre. Je ne suis pas assez naïve pour ne pas savoir ni comprendre que l'on est très proche de la réalité de l'époque mais je n'ai pas envie de penser que nous n'avons aucune chance de pouvoir vivre ensemble."



Et comment cela s'est-il fini ?

"La fin aurait pu être parfaite si... Si elle n'avait pas été si évidente dès les premières pages pour moi et surtout si l'autrice ne prônait pas la violence comme seule solution possible pour faire changer les choses. Non seulement je trouve cela extrêmement dérangeant mais en plus je trouve extrêmement dérangeant, voire inquiétant, que cela semble ne déranger personne."
Lien : http://booksaremywonderland...
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Babel

&#xNaNUne lecture coup de point&#xNaN



Je me suis lancée dans cette lecture en savant qu'elle allait être intense et pourtant je ne m'attendais pas à ce que j'ai ressenti.



Si les personnages ne sont pas particulièrement attachant (sauf Anthony et Letty), on est pourtant subjugués par leurs histoires.



L'univers dépeint est digne d'une dark academia, sombre, pleins de réflexions et nous apprenant énormément de choses.



Et c'est clairement ce que j'ai préféré dans ma lecture, ce que j'ai appris. J'en ai appris sur la traduction, l'histoire coloniale, le racisme... c'est passionnant.



En plus de cela, T.F. Kuang a une écriture percutante et entraînante. J'ai été envoûtée pendant toute ma lecture à tel point que j'ai eu du mal à la lâcher.



Ce n'est pas un livre que je conseille à tous, il faut s'accrocher pour le terminer, il est violent dans les messages qu'il véhicule et il faut être dans un bon mood pour ne pas finir en morceau.



Un énorme plus : l'autrice insiste bien sur le fait que les colonialistes ont utilisés la religion et la langue pour imposer leurs idées et que ce n'est pas la religion ou la langue qui pose problème mais l'usage qu'on en fait.

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Babel

plus manichéen , tu peux pas faire . D'un côté les très méchants blancs , tous horribles et très cons et de l'autre les gentils chinois ,valeureux et plein de bonnes valeur , et si jamais l'un d'eux s'écarte du droit chemin , ce n'est pas de sa faute bien sûr , il à était influencé par les méchants blancs. J'ai detesté que l'autrice se pose en juge et bourreau du colonialisme , en sachant qu'elle à profitée allégrement du système gratuit de scolarité anglaise pour faire ses études!!!! J'ai détesté qu'elle écrive pour montrer aux lecteurs son érudition et lui donner des leçons de bien vivre et bien penser. J'ai détesté les longueurs , et les explications qui ne servent à rien , j'ai détesté être infantilisée et j'ai détesté la plume moralisatrice de l'autrice . Je n'ai eu d'attachement pour aucun des personnages et franchement j'ai lu en diagonale la fin du roman , qui d'ailleurs est mauvaise. Enfin bref , je pense que vous l'aurez compris j'ai détesté ce récit ou devrais-je dire plaidoyer !!!
Lien : https://hub.family29@free.fr
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Babel

Babel, ce sont des enfants arrachés à leur terre en quête d’une véritable identité, d’un environnement familier, de quelques choses à quoi se raccrocher pour donner un sens à tous leurs sacrifices. Mais le but de leur existence n’est autre que de servir la couronne d’Angleterre, plus que des êtres humains se sont des outils pour permettre l’expansion du colonialisme, du pouvoir et de la richesse de celle-ci.



Nous suivons Robin Swift, entouré de 3 camarades, culturellement opposés, progresser et chercher leur place dans un univers hostiles et féérique tout à la fois. 4 jeunes adultes pris en otage pour leur talent, prisonnier de leur situation qui rêvent seulement d’être accepté au même titre que les autres. Mais ceci est une amère utopie qu’ils vont rapidement découvrir. Leurs convictions seront mises à rude épreuves, en effet, le prix de leurs rêves n’est-il pas trop élevé ?



Le côté fantasy de ce roman n’est à mon sens que le propos métaphorique de la société au XIXème s, une inspiration entre Georges Orwell et De La Fontaine. Cela permet d’aborder différemment la révolution industrielle et tous les problèmes sociaux qui en ont découlés, traversé par le colonialisme, le racisme, la ségrégation, les différences de classes sociales pour finir par la place de la femme.



Lorsque le progrès ne bénéficie qu’à une élite richissime, ne peut-on pas dire qu’il n’apporte finalement que souffrance et pauvreté ?



Entre un véritable travail de thèse et l’univers fantasy, la frontière est fine dans ce roman. Le travail de recherche a dû être titanesque. La traduction est d’une très grande qualité. Ce livre bien qu’important est malgré tout lourd à lire, 760 pages dans lesquelles nous naviguons entre linguistique, histoire et préjugés. Un Dark Academia bourré d’informations et de contemplation qui alourdissent la lecture. Je l’ai tout de même trouvé nécessaire pour questionner et comprendre le message de l’auteure. Pour ma part une sublime lecture.
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Babel

Graou tout le monde !



Comme souvent, j’ai été attiré par la couverture mais pas par l’édition coffret qui brille comme une lampe à huile. L’histoire m’a vraiment intrigué et notamment le monde de l’autrice qui est souvent riche et détaillé alors on est sur une lecture de 768 pages.



On début l’aventure avec un jeune chinois dans la province de Canton qui est recueilli par un professeur de l’Université d’Oxford, depuis que celui-ci est devenu orphelin après le décès de sa mère. Il va alors débuter sa nouvelle vie, en tant que Robin Swift au sein de cette université, qui s’évertue à traduire tous les textes et surtout à enchanter l’argent avec l’argentogravure. Cet art permet d’imprégner une barre d’argent qui va libérer son pouvoir grâce à des mots gravés sur ses tranches. Mais l’institut royale de traduction dite Babel, a bien des secrets en son sein et notamment dans ses tours qui regorge de morts qui ne sont pas morts.



Faire un avis si court sur un livre si long ça en dit souvent long sur mon intérêt. Très mitigé par cette lecture, c’est lent assez répétitif même si le groupe de 4 amis avaient tout pour plaire mais on s’attarde plus sur des éléments sans importances que sur cette amitié. On s’attache peu aux personnages du coup et surtout on passe son temps à fomenter et à comploter avec cette organisation secrète. Bref, c’était une lecture parfois longue et fastidieuse et d’autres fois les éléments s’enchainaient avec plaisir avec une plume admirable. Je suis dans ce sentiment entre : ce livre était trop long dans son état actuel mais trop court si on avait exploité pleinement l’univers créé par l’autrice. Pas de note du coup.
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Babel

Robin Swift, jeune orphelin chinois recueilli à Canton par un professeur du prestigieux Institut royal de traduction de l’Université d’Oxford, plus connu sous le nom de Babel, subit une rude éducation afin de mettre sa maîtrise de la langue chinoise au service de Babel. Ce lieu mythique est le berceau de l’argentogravure, une technique magique d’exploitation du sens perdu des mots à l’aide barres d’argent enchantées. Dès ses premiers jours à Babel, ce que Robin pensait être un rêve tourne rapidement au cauchemar et à la tragédie. Les travaux menés à l’université confèrent à l’Empire britannique une puissance inégalée, mise au service d’un impérialiste cruel, de l’oppression des populations colonisées et de l’exploitation des classes les plus pauvres. Alors que Robin prend conscience de son rôle dans ce système, une question se pose : doit-il sacrifier ses rêves pour faire tomber cette institution ? Peut-il la changer de l’intérieur.



Babel est un roman ambitieux et original. C’est une histoire saisissante sur la cruauté de l’Empire britannique qui, en maîtrisant le savoir, impose son pouvoir sur le reste du monde. J’ai beaucoup aimé ce mélange entre fantasy et fiction historique : Babel n’est pas juste une histoire fantastique, c’est un récit engagé qui s’empare de l’histoire coloniale anglaise et de la révolution industrielle pour s’interroger sur les dérives de l’impérialisme. D’autres thèmes sont abordés, comme la misogynie, le racisme et l’hypocrisie des sociétés académiques, ainsi que l’exploitation des classes ouvrières par les autorités en place.



Le rythme est certes très lent mais la beauté de l’écriture et la profondeur du monde construit par R.F. Kuang compensent, selon moi, largement cet aspect. Le système magique inventé, à partir de l’utilisation des mots et de leurs subtilités, est vraiment original. J’ai apprécié l’érudition de l’auteure ainsi que les nombreuses explications sur le fonctionnement des langues et des traductions. L’Angleterre fantastique du XVIIIe siècle est bien dépeinte et, grâce à une écriture bien visuelle, j’ai presque eu l’impression de parcourir ses rues. Les personnages sont complexes et attachants dans leurs contradictions et leurs failles. J’ai beaucoup aimé les voir évoluer dans un monde qui les dépasse et les oppresse.



Néanmoins, même si j’ai adoré cette lecture, je pense qu’elle ne plaira pas à tout le monde, en raison du rythme lent et de l’érudition. Il faut bien être conscient, avant de tourner la première page, que les références historiques et étymologiques sont nombreuses et détaillées, occupant une place importante dans le récit.

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La Guerre du pavot, tome 1

Beaucoup d’entre vous ont déjà vu passer ce titre publié dans la collection « Exofictions » de chez Actes Sud en 2020. Certains d’entre vous savent également que la sortie en France des tomes suivants n’est pas à l’ordre du jour. Cela ne m’a en tout cas pas du tout freiné pour faire la découverte de cet univers et bien m’en a pris. Ce tome 1 est fantastique ! Amateurs de fantasy, vous pouvez foncer les yeux fermés, vous en ressortirez émerveillés.



Je ne vous fais pas attendre plus longtemps, quelques éléments qui font la réussite du titre:



L’histoire: elle est à la fois simple et complexe. Cela part d’un empire composé de 12 provinces dirigées chacune par des chefs de guerre qui font bien entendu passer leurs intérêts avant ceux de l’empire. Deux guerres du pavot ont déjà eu lieu et ont vu l’empire vainqueur malgré les dissensions existantes en interne. C’est dans ce contexte que la jeune Rin, orpheline venant d’un milieu défavorisé et pleine d’étoiles dans les yeux, souhaite intégrer l’académie militaire de l’empire afin de rejoindre l’élite du pays. C’était sans compter sur le fait qu’une troisième guerre semble se profiler à l’horizon. Afin de ne pas vous spoiler, je n’en dirai pas plus. Je peux cependant vous assurer que vous ne vous ennuierez pas une seule seconde en suivant les péripéties de Rin. Il n’y a aucun temps mort et l’autrice gère parfaitement les passages de longue période si bien que vous avez hâte de découvrir l’évolution des personnages. De plus, on se doute bien que l’autrice en « garde sous la pédale » car il reste beaucoup d’éléments obscurs qui méritent d’être développés et complexifie l’intrigue. Quand je referme ce petit pavé de 576 pages, je constate le chemin parcouru pour Rin que j’ai vraiment hâte de retrouver. Pas de cliffhanger de l’espace à la fin du roman, seulement une belle ouverture qui laisse présager le meilleur pour la suite. Soyez donc rassurés !



Les personnages: c’est une valeur sûre du roman ! Rin en premier lieu forcément. Vous connaissez mon affection pour les laissé pour compte qui ont la rage de vaincre. C’est clairement le cas de cette jeune fille. Elle n’aura de cesse de se battre moralement, physiquement pour se faire accepter auprès de ses pairs, pour prouver sa valeur. La question de l’égalité des chances est bien entendu omniprésente dans cette lecture. Le lecteur se représente évidemment en Rin et c’est ce qui fait la force de ce récit. Mais ne réduisez pas Rin à une caricature du héros qui fonce tête baissée et qui vaincra tout obstacle devant lui. La vie n’est pas un long fleuve tranquille, vous serez en apnée à ses côtés tout du long. Les protagonistes secondaires ne sont pas en reste, ils évoluent au fur et à mesure. Certains vous déçoivent et évoluent, d’autres restent égaux à eux mêmes, toujours fidèles à leur amie. Je peux simplement vous dire qu’il ne faut avoir aucune certitude.



La plume de l’autrice et le travail éditorial sont vraiment d’une grande qualité. La traduction est parfaite selon moi avec un langage tantôt soutenu lorsque nous sommes dans les récits descriptifs, tantôt familier dans certains dialogues. L’organisation du roman en parties est également très pertinente. Cela marque une pause, signifie au lecteur que nous repartons sur de nouvelles bases. La longueur des chapitres est variable et n’enlève rien à l’expérience de lecture. Bien au contraire, je me suis senti immergé du début à la fin. J’ai trouvé l’ensemble très dynamique, me serrant le cœur à certains passages, restant parfois bouche bée. Je garde le meilleur pour la fin ! Vous découvrirez progressivement le système de magie. Il part initialement d’une matière enseignée à l’académie « les savoirs ancestraux », avec une certaine conception de l’univers, vers quelque chose de plus instinctif se basant sur l’emprunt des pouvoirs de certaines divinités. Tout n’est pas clair à la fin de ce premier tome et l’on sent qu’il y en a encore beaucoup à apprendre.



En conclusion, sans revenir sur le fait que la suite n’est pas prévue pour demain, vous n’avez aucune raison de ne pas vous lancer dans cette aventure. Elle fera l’unanimité de mon point de vue. Une seule chose à faire, se poser, ouvrir ce magnifique roman et profiter…
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La Guerre du pavot, tome 1

Mois de mai, mois de la fantaisie ?

Pas de livres dans ma PAL, direction la bibliothèque où ce livre m'a attirée, un mélange de roman historique, d'aventure, d'apprentissage et donc de fantaisy.

Il doit y avoir un second tome car il nous faut connaître les suites de l'équipe de bras cassés hyper forts qui composent la Cike, les sicaires de l'Impératrice dont nous nous demandons de quel côté elle penche (la fédération de Mugen aggressante ou le Nikan).

Le personnage principal, Rin, va progressivement s'élever, de l'orpheline exploitée par des trafiquants de drogue de Tikany à l'académie militaire de Sinegard puis à la Cike en passant par la terrible montagne de Golyn Niis et le panthéon où elle rencontre son dieu (et son destructeur) le phénix de feu. Elle va perdre beaucoup dans la bataille ; ce qu'elle apprendra, sur elle-même et les autres, lui permettra-t-elle de se venger ?
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La Guerre du pavot, tome 1

ça a été une super bonne lecture !

Déjà l'héroïne: elle se donne à fond pour échapper à sa condition d'orpheline. Elle bosse comme une folle pour y arriver.



C'est ça qui fait qu'elle y arrive et non, comme bien souvent, parce que c'est l'élue ou la fille cachée de...



Même si elle reste spéciale pour des raisons que je ne peux dévoiler sans spoiler, elle se donne les moyens et c'est génial.



Il y a quelques personnages secondaires particulièrement intéressants, et beaucoup d'autres qui vont prendre de l'importance dans les prochains tomes.



L'univers est aussi hyper riche, même si on sent qu'on en a encore qu'une infime partie.



Mais attention, c'est un pavé avec beaucoup de passages sans "action", ce qui pourrait déplaire à certains lecteurs.



De mon côté, j'ai beaucoup aimé cette lecture qui est un brin originale tout en respectant les codes classique du genre.



Petite ombre au tableau, seul le 1er tome a été traduit en français. Et je ne crois pas que l'éditeur ait prévu de faire les autres tomes.
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