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Critiques de R.J. Ellory (2783)
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Papillon de nuit

Dans le couloir de la mort depuis 12 ans, entre des geôliers plutôt humains et un directeur d’une perversité absolue, Daniel Ford, jeune homme blanc de 32 ans prétendument innocent, nous confie son lugubre quotidien, jusqu’au gouffre psychologique d’ultimes heures s’égrainant…

Les dernières semaines sont rythmées par les visites d’un Prêtre à qui Daniel confie ses souvenirs et les circonstances de son terrible destin dans une Amérique en crise des années soixante, sur fond de guerre du Vietnam, racisme anti-noirs, Klux Klux Klan, assassina de JFK et le scandale du Watergate.



Qui est réellement ce prêtre mandaté pour visiter Daniel avant son exécution prévue le 11 novembre 1982 et quel sera son véritable rôle face à l’irrévocable ? …

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Au nord de la frontière

que dire que je n'ai pas déjà dit.

Les romans d'Ellory sont soit bons, soit très bons..celui là est très bon

le style, l'écriture sont superbes, ça se passe toujours dans des lieux un peu beaucoup paumés avec des héros qui sont ne sont pas des super héros juste un peu des messieurs tous le monde avec leurs qualités leurs défauts et souvent des gens bien cabossés par la vie avec un passif compliqué à gérer et a assumer.

Bien que ça soit un thriller/polar qui nous tient en haleine tout le long, grâce à l'écriture de monsieur Ellory ça ressemble plus à un roman qu'à un polar.

encore une fois je ne peux que conseiller ce roman.
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Au nord de la frontière

Comme chaque année, j'attendais avec impatience le nouveau roman de R.J. Ellory.



Dans ce récit, l'auteur nous plonge au cœur des Appalaches, une région marquée par la pauvreté et l'isolement, où Victor Landis, shérif solitaire, se retrouve au centre d'une enquête déchirante et complexe.

L'histoire débute avec la mort troublante de son frère Franck dans des circonstances violentes. Victor, étranger à sa propre famille depuis de nombreuses années à cause d'une brouille avec son frère, découvre l'existence de Jenna, une nièce de 11 ans.

Ces événements réveillent en lui des émotions enfouies et le poussent à affronter un passé douloureux, empreint de secrets et de ressentiments.



Ellory explore avec subtilité les relations complexes au sein de cette famille déchirée, tout en plongeant Victor dans une série de meurtres de jeunes adolescentes qui secouent les communautés des Appalaches.



L'auteur déploie son récit avec une maîtrise narrative remarquable, révélant progressivement les intrications de plusieurs histoires.

Chaque personnage est décrit avec une profondeur psychologique minutieuse, des failles de Victor à l'attachement inattendu qu'il développe pour Jenna.



À travers des dialogues soigneusement élaborés, parfois empreints d'humour, et des descriptions évocatrices, Ellory crée une atmosphère immersive où le danger rôde à chaque coin de rue.

Malgré les obstacles qui se dressent sur son chemin, Victor poursuit sa quête de vérité avec une détermination inébranlable, mais arrivera-t-il à démêler les nœuds et à comprendre ce qui a motivé ces meurtres ?



L’auteur excelle à plonger ses lecteurs dans des récits où l'atmosphère est suffocante, oppressante.

Ses romans sont toujours addictifs malgré le temps consacré à poser le décor. Le rythme et l'ambiance d’Ellory sont uniques.

"Au nord de la frontière" ne fait pas exception. C'est un thriller captivant où noirceur, suspense et émotion se conjuguent brillamment.



Une fois de plus, je suis séduite.


Lien : https://livrite.fr/au-nord-d..
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Papillon de nuit

Je crois bien que c’est la première fois que je lis sur la peine de mort.

Quelle immersion dans le sujet !



Après 12 ans de détention, pour le meurtre de son ami Nathan, Daniel reçoit la date de sa mise à mort.

S’il connaissait l’issue de sa détention, l’annonce la rend d’autant plus réelle et cruelle.

On le suit dans les quelques semaines qui précèdent.

Daniel et nous lecteurs passons par tout un tas d’émotions.



On alterne entre passé et présent.

Une alternance nécessaire pour comprendre pleinement l’histoire et les personnages.



Un titre qui prend tout son sens au fil de la lecture.



Si la peine de mort reste le sujet principal, l’auteur aborde de nombreux thèmes complémentaires.

Une époque où le racisme règne.

C’est une plongée dans l’histoire politique de l’Amérique, un aspect assez conséquent dans l’histoire.



Je découvre l’auteur avec ce titre en prévision d’une rencontre où j’ai hâte de me rendre !
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Au nord de la frontière

Je découvre cet auteur avec son dernier roman. La longue mise en place de l'intrigue m'a semblé un peu laborieuse au départ mais sauvé par le style. L'accélération de l'intrigue dans la seconde partie du roman aurait pu être mieux équilibrée, avec un approfondissement plus marqué de la psychologie des personnages. Il faut toutefois noter l'atmosphère immersive du roman, la complexité des relations familiales explorées, ainsi que la profondeur psychologique des personnages rendent cette lecture intéressante avec un réflexion sur la résilience et la remise en question.
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Mauvaise étoile

Je termine ma lecture de « Mauvaise Etoile » avec un sentiment mitigé sur ce roman. J’ai bien apprécié l’histoire des destins parallèles de deux frères, l’un Elliot, côté sombre de la fratrie, emporté par sa violence dans la chute, l’autre Clarence, le côté lumineux et l’espoir malgré tout. Plus que l’influence d’une « mauvaise étoile » sur les destinées individuelles, je trouve que l’intérêt de ce roman est de souligner l’importance des rencontres et des capacités des deux frères à en tirer parti. Pour l’ainé Elliot, c’est la rencontre toxique avec un psychopathe qui va le dominer. Pour le benjamin Clarence croiser la solaire Bailey sera son salut. En revanche l’aspect très répétitif de la narration m’a rendu la lecture des presque 600 pages bien moins agréable. La multiplication des scènes de meurtres lors de la cavale d’Earl Sheridan, puis de celle de l’ainé des frères, est très répétitive. Beaucoup de lecteurs soulignent dans leurs commentaires l’habilité de R. J. Ellory pour entretenir le suspense. Il y a-t-il vraiment suspense lorsque le lecteur sait d’avance que croiser l’un des méchants ne que peut que finir par la mort pour les personnages secondaires ? Bien sûr il y a un hic, que Cassidy, le flic scrupuleux et isolé saura trouver, mais beaucoup de répétitions également lorsque chacun des agents du FBI ou sheriffs lancés à la poursuite des tueurs réaffirment dans pratiquement chaque dialogue que cela se terminera par l’élimination immédiate du fugitif rattrapé ? La ficelle est un peu grosse et l’on se doute rapidement que ce n’est pas sur cette fin-là, enfin pas aussi simplement, que l’auteur veut clore son livre. Au final, même s’il je pense qu'il s’agit pour l'auteur de secouer le cœur de ses lecteurs pour leur plus grand plaisir comme dans un rollercoaster et non pas de leur proposer un essai sur la complexité psychologique des tueurs en série, j’ai décroché à mi livre devant ce côté systématique des scènes de violence, un certain manichéisme, même si je suis allé jusqu’au bout pour en connaitre la fin.
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Une saison pour les ombres

Au début des années 70, la famille Devereaux part s’installer à Jasperville, une ville glaciale dans le Nord du Canada. Un jour, le corps d’une jeune adolescente est retrouvé mutilé. Les habitants pensent alors à un animal sauvage. Un deuxième corps est découvert, puis un troisième…Jack, adolescent à cette période, est marqué par ces atrocités. Vingt-six ans plus tard, il va être obligé de retourner à Jasperville et devra se confronter aux souvenirs de son passé.



Ce roman est le premier que je lis de R. J. Ellory. Je l’avais vu un peu partout sur Booksta et je ne suis pas déçue. J’ai beaucoup apprécié le style d’écriture de cet auteur. Il apporte de nombreux détails, les chapitres sont remplis de descriptions qui inscrivent le personnage principal dans un cadre bien défini. Tout au long du livre, il est confronté à un passé qu’il a fui il y a vingt-six ans. J’ai d’abord été surprise par la manière de traiter l’affaire mais je me suis finalement laissé porter par celle-ci. J’ai beaucoup apprécié la fin et l’atmosphère pesante qui règne dans la ville.



Instagram: @encoreunthriller
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Au nord de la frontière

"Pour moi, les personnages sont et font l’histoire. En tant que romanciers, nous parlons souvent de la fébrilité et de l’excitation qui poussent le lecteur à continuer à tourner les pages. Je pense que l’on y parvient à condition de créer des personnages aussi réels que possible, des personnages auxquels on s’attache, qu’ils soient bons ou mauvais. Ce besoin de tourner la page ne vient pas seulement de l’envie de connaître la suite de l’intrigue, mais aussi de l’envie de savoir ce qui va arriver aux différents personnages auxquels on s’attache sur le plan émotionnel."



Cette déclaration de R.J Ellory ne surprendra pas ses lecteurs, habitués à découvrir des personnages singuliers, souvent hantés par leur passé qui vont progressivement dévoiler une personnalité et des sentiments complexes.

Pour cette raison, Ellory peut décevoir ceux qui aspirent à des intrigues bourrées d'actions, de course-poursuites et de rebondissements en tous genres. Il est un auteur qui prend son temps pour exposer ses personnages et camper son décor, s'attachant également à la dimension sociologique de l'ensemble.



Dans l'actualité littéraire, de nombreux écrivains choisissent volontiers les Appalaches pour mettre en avant une Amérique pauvre, frappée par les traffics en tous genres, et où certains individus sont prêts à tout pour de l'argent alors que d'autres tentent de survivre dans des communautés isolées.

Ellory nous emmène à la frontière qui sépare le nord de la Géorgie des Appalaches, région de montagnards solitaires et peu communicatifs, et nous fait rencontrer Victor Landis, un shérif veuf et mutique. Il appartient à cette génération d'hommes qui pensent devoir dissimuler toutes leurs émotions et rester forts et solides en toutes circonstances. A cause des épreuves qu'il a rencontrées, il met tout le monde à distance en espérant ainsi éviter de souffrir de désillusion ou d'abandon. Il estime avoir suffisamment de problèmes avec les autres dans son métier de shérif et rencontrer trop de souffrances pour s'encombrer de proches trop intrusifs.

Cette culture de la virilité l'empêche même de prendre conscience de sa solitude et d'affronter les raisons profondes de sa brouille avec son frère qui remonte à une quinzaine d'années.



Pour donner de l'épaisseur à ses personnages, il faut évidemment leur permettre d'évoluer et Ellory déclenche chez Victor une prise de conscience en même temps qu'il déclenche l'enquête sur l'assassinat de son frère, lui aussi shérif à une centaine de kilomètres de là.

Ce meurtre va l'obliger à faire l'examen des circonstances de la séparation, à affronter sa part de responsabilité, part de responsabilité que le lecteur va découvrir en même temps que lui, puisqu'il navigue dans ce mystère en même temps que le point de vue du personnage évolue. Nous sommes ainsi plongés dans une énigme qui n'est pas policière mais qui exige toute notre attention tant la déclaration de guerre de Landis laisse présager un énorme drame familial.

« Landis se rappelait les derniers mots qu’il avait adressés à son frère. Pour toi, il n’y aura jamais de lumière à ces fenêtres. Tu ne seras jamais le bienvenu ici. Tu es peut-être de ma famille, mais à partir de maintenant et jusqu’à la fin des temps tu n’existes plus pour moi. »



Les héros blessés d'Ellory ont la particularité de pouvoir rebondir grâce aux autres. C'est dans les relations avec autrui qu'une remise en question peut advenir et que l'on puise l'énergie de changer en admettant ses responsabilités. Le passé d'orphelin pauvre de l'auteur explique en partie son attraction pour des liens familiaux forts.

La mort brutale de son frère va permettre à Victor de se découvrir une famille et il se prendra d'affection pour Jenna, sa jeune nièce de onze ans. Cet attachement va d'ailleurs contribuer à la prise de conscience de sa solitude et à mesurer l'importance de ce lien, surtout lorsqu'il est question de le perdre.



L'enquête du shérif pour découvrir le meurtrier de Frank Landis va l'amener à établir un lien avec une autre enquête, officielle celle-là, concernant la disparition et le meurtre de jeunes filles. Au fur et à mesure des investigations, il apparaît que son frère était impliqué dans un traffic odieux et qu'il couvrait les activités illicites des personnalités de la ville compromises dans de nombreux délits.

Pour découvrir la vérité, il entre en contact avec les frères Russell, des malfaiteurs qui vont feindre une certaine complicité pour l'orienter vers de fausses pistes.

Ainsi s'étoffe le portrait d'un homme qui commet des erreurs et se voit contraint de les réparer pour sauver la vie de ceux qui lui sont chers.



Ce dernier roman de Ellory, auteur que par ailleurs j'aime beaucoup, n'est pas mon préféré. J'ai cette fois trouvé l'intrigue très classique, avec un déroulé plutôt conventionnel, et surtout le personnage de Victor Landis m'a semblé très prévisible. Si c'est un excellent roman noir américain ( écrit toutefois par un Anglais) , si l'atmosphère est parfaitement rendue, si l'écriture est toujours aussi riche, il me manque ce petit pas de côté qui distingue l'auteur dans le monde du polar.



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Papillon de nuit

Lecture commune avec mon club de lecture du Pays

Basque.

Premier roman de R.J. Ellory dont je ne connaissais pas

la plume.

Une histoire dure, marquante, proche de l'âme humaine.

Petit bémol d'avoir deviné le dénouement un peu trop

facilement.

Vous pouvez parfois trouver cette lecture un peu

longue en raison des explications politiques de l'époque

des États-Unis. Ce n'est pas mon ressenti, j'ai trouvé

intéressant, bien expliqué et simple de compréhension.

En tout cas, je me suis déjà procurée un autre roman de

cet auteur : Seul le silence. J'ai envie de continuer à

découvrir ses romans.
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Seul le silence

C'est l'histoire de Joseph, jeune adolescent qui, après avoir perdu son père, subit la perte de plusieurs camarades de classe... Toutes des petites filles, âgées entre 7 et 12 ans, violées et sauvagement assassinées.

Très touché par cette vague de meurtres, il va prendre très à cœur toute cette histoire et, en grandissant, n'aura de cesse de retrouver l'auteur de ces atrocités... Ce qui causera d'ailleurs sa perte, ainsi que celle de ses proches...



Plusieurs personnes m'avaient conseillée cet auteur et notamment ce livre-là... Personnellement, je n'ai pas été super emballée, je viens de le terminer mais sa lecture a été laborieuse.



Une histoire très sombres avec des moments prenants... Mais aussi des passages qui m'ont semblés très (très) longs... Une écriture parfois lourde et complexe qui m'a empêchée de rentrer complètement dans l'histoire.



Je retenterai probablement de relire cet auteur histoire de lui laisser une 2nde chance, mais ce ne sera pas pour tout de suite 😅
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Au nord de la frontière

C'est la première fois que j'abandonne un RJ.ELLORY mais j'ai dû m'y résoudre au tiers du livre quand , de le voir tourner en rond, rajouter des meurtres, des sherifs, des personnages n'ayant aucun rapport direct avec les faits, il m'a fait peine et j'ai arrêté. Je m'y perd, je n'y trouve aucun intérêt, désolé.
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Déguster le noir

Déjà le dernier volume des 5 sens du Noir !



C’est avec le premier, gagné lors d’un concours, que j’ai commencé à apprécier les nouvelles, jamais beaucoup lues jusqu’à cette rencontre ! Depuis j’en lis plus facilement et plus régulièrement.



Je pensais que ce sens serait le plus difficile à représenter et c’est ainsi que je l’ai trouvé à travers ces textes et dans la globalité c’est celui que j’ai le moins apprécié.



Certaines nouvelles sont trop courtes, donc frustrantes, avec un goût de trop peu ! Pour deux d’entre elles, je n’ai pas vraiment compris ce que l’auteur essayait de dire ! J’ai eu plaisir à découvrir des auteurs qui m’étaient inconnus et que j'aimerais recroiser à l’avenir (dans ma seconde vie, vue l’état de ma LAL) ; quelques incontournables m’ont calé une dent creuse et Ellory m’a une fois de plus embarqué dans une dimension noire, très noire, pour mon plus grand plaisir !



Merci à Yvan Fauth pour cette idée lumineuse et sans qui je n’aurais jamais découvert le plaisir de lire des nouvelles !



Challenge 50 Objets 2023/2024

Challenge Multi-Défis 2024

Challenge Entre Deux Thématique 2024

Pioche Polar mars 2024 : Mylena
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Au nord de la frontière

Grande amoureuse de littérature américaine, c’est toujours avec une petite pointe d’appréhension que je découvre les romans d’Ellory, cet auteur anglais qui nous transporte en Amérique à travers ses histoires. 





Cette fois, direction les Appalaches en compagnie d’un Shérif, un territoire et une population que je commence à connaître suite à mes très nombreuses lectures américaines. 





Et là, une fois de plus, je ne suis pas déçue de cet auteur British qui fleure bon l’ambiance américaine, je peux même dire qu’il est bluffant, et réussit comme toujours à m’embarquer dans une ambiance sombre, et oppressante, à travers un suspens remarquable, qui possède en plus des personnages authentiques, crédibles et touchants. 





La magnifique plume D’Ellory nous entraîne dans un formidable roman noir au nord de la frontière, pour un dernier voyage littéraire traduit par son regretté et fidèle traducteur Fabrice Pointeau qui nous a quitté en mars 2023, auquel il rend un formidable hommage et multiplie davantage nos émotions en refermant le livre. 





R.J Ellory, incontestablement le plus Amerloque  des auteurs British. 



Chronique complète sur mon blog ➡➡ https://madosedencre.over-blog.com/2024/04/au-nord-de-la-frontiere.html

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Au nord de la frontière

Au nord de la frontière de RJ Ellory



Victor Landis, shérif d’une ville en Géorgie apprend la morte de son frère, également shérif. Une voiture lui a roulé plusieurs fois dessus. La thèse de l’accident est à exclure mais bizarrement l’enquêteur chargé de l’affaire n’a pas l’air d’avancer dans l’enquête. Victor et son frère ne se parlaient plus depuis douze ans et il est lui même pris par des affaires d’enlèvements et de meurtres d’adolescentes. Lui qui est un homme solitaire découvre que son frère avait une ex- femme ainsi qu’une fille. Une fille, ravie de trouver un oncle. Malgré sa maladresse de solitaire et ses affaires en cours, Victor se rapproche de la famille de son frère et va au-delà des frontières de sa compétence pour mener l’enquête sur sa mort.

J’adore RJ Ellory et avec ce nouveau polar je retrouve cette écriture si entraînante qui m’a totalement plongée dans cet atmosphère sombre au cœur des Appalaches, dans les rouages d’une enquête captivante.

Il donne brillamment vie à tous les personnages, que ce soit son personnage principal, ceux qui gravitent autour de lui en créant de superbes liens. Et dans ce roman, si sombre et prenant dans lequel on rencontre aussi pas mal de pourritures, on a un beau concentré d'humanité car il y a aussi beaucoup de délicatesse avec de superbes petites touches d’humour.

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Au nord de la frontière

Quand un roman vous plonge dans des destins dramatiques…

Victor Landis est un shérif sans famille, ou plus exactement sans le frère qu’il ne veut plus voir, alors qu’il n’est qu’à quelques heures de route. Quand ce dernier meurt, il lui faut se rendre près de la frontière du Tennessee pour éclaircir les circonstances de sa mort. Il découvre qu’il a une belle-sœur et une nièce. Vont-elles révolutionner sa vie ? Comment va-t-il résoudre les mystères de la mort de son frère et les disparitions d’adolescentes qui y sont peut-être liées ?

Je n’avais pas été séduite par « Une saison pour les ombres » malgré tout le bien que l’on m’en avait dit, c’est donc avec une grande curiosité que j’ai souhaité lire « Au nord de la frontière » sorti fin mars. Révélation : un vrai style, une mise en place des personnages subtile, un suspense soutenu, une gradation maîtrisée. Bref, conquise !

L’environnement des Appalaches, la pauvreté qui y règne, les communautés isolées et leurs secrets, les trafics en tous genres donnent le cadre idéal pour qu’un homme, solitaire et intègre, ne soit plus en accord avec sa vie. Nous avons de nombreux personnages mais tous sont solidement campés dans des rôles bien identifiés, et l’auteur fait en sorte que tous évoluent sur une même scène. La lumière vient de Jenna, la nièce, avec son innocence et son goût de la vie.

Tout le style de R.J Ellory, qu’il exprime parfaitement dans ce thriller, est fait de longues attentes, d’avancées importantes, d’enchaînements huilés, de travail souvent autour des meurtres de jeunes femmes, de réalités étouffantes, d’âmes traitées au scalpel. L’écriture est rude mais filante, le vocabulaire riche et imagé, la plume est sûre.

J’avoue que le travail au sein de la police, les guéguerres internes, les non-dits m’ont passionnée. Et l’émotion née avec les relations oncle taciturne/nièce éveillée m’a touchée.

Je ne vous parlerai pas plus longtemps d’un thriller qui n’a pas besoin de moi pour connaître le succès mais avis aux amateurs de polars, que vous aimiez R.J Ellory ou pas, ce roman est à mettre dans votre bibliothèque.

Je remercie #NetGalleyFrance et la maison d’édition SONATINE pour le SP de #Aunorddelafrontière


Lien : https://www.facebook.com/Les..
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Écouter le noir

Voici un retour sur le petit recueil de nouvelles "Écouter le noir" d'un talentueux collectif d'auteurs/trices que j'aime beaucoup. Le tout est très divertissant. Je suis passé par tout un panel d'émotions avec ce condensé de six histoires autour de l'audition. Certaines plus qualitatives que d'autres comme dans la plupart des recueils à mon sens.



Les nouvelles que j'ai préféré sont:



- Tout les chemins mènent au Hum (perturbante et j'ai kiffé la fin).



- Ils écouteront jusqu'à la fin (Démente et démoniaque).



- Bloodline de R.J. Ellory (très touchante surprenante).



- Échos de Maud Mayeras (Torturée et émouvante).



- Quand vient le silence de Laurent Scalese (Fantastique, original).



- Le diable m'a dit... De Cédric Sire (Sanglante, quelques éléments m'ont d'ailleurs fait penser à certains crimes célèbres de Los Angeles entre autres.



Je vous recommande de découvrir ce petit recueil fort sympathique, qui se lit vite et dont les nouvelles sont plaisantes à découvrir bien qu'assez tristes, violentes et émouvantes pour la plupart !

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Au nord de la frontière

Malgré quelques lenteurs au démarrage du récit, l’on plonge très vite au coeur d’une enquête passionnante en compagnie du shérif Victor Landis. Ici, point d’action omniprésente, mais une immersion incroyable et franchement intéressante en Géorgie (Sa société, son système judiciaire et administratif). Les personnages sont savamment construits et force est de constater que l’on finit par s’y attacher… Le tout, sublimé par une plume érudite et efficace. Seul bémol, les expressions redondantes dans les dialogues sont franchement pénibles, (la plus part des interactions étant ponctuées par un « je suppose », un « « j’imagine » ou par un « pas vrai ? ». Est-ce là une volonté de l’auteur de traduire fidèlement les expressions dans ces contés ou est(-ce tout simplement son style… Quoi qu’il en soit, ce livre m’a donné envie de continuer avec M. Ellory.
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Une saison pour les ombres

Je règle d’emblée mes comptes avec l’unique (et léger) bémol que je souhaite exprimer à l’issue de cette lecture : le fait de retrouver une structure narrative strictement identique à celle utilisée dans deux autres titres de l’auteur lus ces derniers mois, a créé un sentiment de redondance (et m’a quelque peu questionné sur la propension de R. J. Ellory à céder à la facilité). Ceci dit, la recette fonctionne, alors… L’auteur utilise donc cette fois encore des événements du passé pour faire écho au présent, et contraindre son personnage principal à affronter ses traumatismes enfouis et les conséquences de ses manquements.

Jack Devereaux apprend que son frère Calvis vient d’être arrêté pour avoir violemment agressé un homme dont la vie est en danger. C’est ainsi qu’après vingt-six ans d’absence, il est de retour à Jasperville, ville du Québec érigée dans le seul but d’exploiter les richesses de son sous-sol, aux dépens d’autochtones spoliés de leur terre.



C’est une ville isolée, de désolation et de froid extrême -"le trou du cul du monde, mais gelé jusqu’à l’os"-, où l’unique représentant gouvernemental, un envoyé de la Sûreté du Québec, change tous les deux ans.



C’est là que s’installent les Devereaux en 1969. Comme tant d’autres, le père est venu pour travailler chez Canada Iron. Son épouse, institutrice, a suivi, accompagnée de son père William qui, impliqué dans une obscure affaire d’escroquerie, a dû fuir l’Angleterre quelques années auparavant. Le couple a trois enfants : une fille -Juliette- et deux garçons.



Le récit alterne entre les démarches entreprises par Jack pour tenter de comprendre le geste de son frère, et des épisodes du passé qui nous replongent dans son enfance. Il a gardé de ces années 1970 des souvenirs de faim et de souffrance, ainsi qu’une profonde mélancolie. Elles ont été marquées par le lent délitement de la solidité paternelle vaincue par l'alcool, par le glissement du grand-père William, qui les abreuvait de légendes horrifiques mettant en scène monstres et esprits, dans la démence, et surtout par la perte. Celle de certains de ses proches, mais aussi celle de jeunes filles dont la mort n’a jamais été élucidée. Par manque de moyens, et en l’absence d’éléments tangibles, on en a conclu à des accidents, leurs cadavres déchiquetés laissant penser à une attaque d’animal.



Jack a tout fait pour oublier ce passé et les promesses, faites alors, qu’il n’a jamais tenues. Il a fui sa ville mais aussi ses responsabilités, et réalise après toutes ces années avoir été naïf, et surtout s’être menti à lui-même autant qu’aux autres : il a cru tout laisser derrière lui, mais a en réalité été poursuivi par des fantômes et des remords qui l’ont empêché de vivre. Affronter la réalité qui, après toutes ces années, le rattrape, est d’autant plus douloureux.



C’est dans ce terreau de la vulnérabilité des êtres que R. J. Ellory exprime le mieux son talent. Il sonde, triture, ausculte pour les mettre au jour les mécanismes inconscients de la culpabilité et de la désespérance suscitée par les drames ou les inaccomplissements. L’atmosphère qui imprègne le récit est à l’unisson de l’état d’esprit de son héros. Jasperville, sous ses apparences de ville ouvrière et chaleureuse où on se serre les coudes, est plombé d’une menace insaisissable et néanmoins oppressante, que suscitent notamment l’isolement et le manque de lumière. On finit par être de cette contrée reculée comme si le reste n’existait plus, piégé, dans l’impossibilité d’entrer en contact avec le monde extérieur.



S’y ajoute l’empreinte laissée par les morts inexpliquées des jeunes filles et des fantasmes, auxquels cette ambiance était propice, qu’elles ont entretenus, fantasmes nés de peurs parfois irrationnelles, mais aussi devenant prétexte à expliquer la violence insupportable mais bien réelle à laquelle nous confronte parfois l’existence.



L’intrigue se déploie lentement, mais n’ennuie jamais, l’auteur entretenant un sens de l’ellipse qui ménage plusieurs surprises au cours du récit. Quant à la résolution de l’énigme relative aux jeunes mortes du passé, j’avais, mais ce n’est pas bien grave, deviné dès sa rencontre l’identité du coupable...
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Au nord de la frontière

J'ai été enchantée de constater que l’un de mes auteurs de thriller préféré, R.J Ellory, ait publié un nouveau roman. Cette fois, il nous propose un bout de chemin, avec Victor Landis, chérif dans un comté de Géorgie. et quel chemin !



Victor Landis est un chérif solitaire au passé douloureux : perte de sa mère, relation délicate avec son défunt père, brouille sérieuse avec son seul frère. Ce dernier meurt dans de terribles souffrance, assassiné par … ? C’est là le sujet de l’une des investigations, car en effet, deux enquêtes vont s’entrecroiser.



Les écrits de cet auteur semblent bien renfermer de profondes similitudes, je l’affirme après avoir également lu Vendetta et les Anges de New York : notre policier solitaire est poursuivi par ses démons et chemine vers des vérités et des solutions qui l’aideront à avancer avec l’aide de personnages prompts à lui ouvrir les yeux.



C’est au contact de l’ex-femme de son frère et de sa fille de onze ans, Jenna, qu’il découvrira son humanité et la possibilité de créer des liens forts.



Mais à trop vouloir se rapprocher du soleil, on peut se brûler les ailes, et c’est ce qui fait le suspens qui précipite la lecture dans le dernier tiers du roman.



SI certains événement sont effroyables, l’ensemble du récit se parcourt sans trop de sensations fortes, contrairement à Vendetta qui peut donner la nausée.



J’ai aimé le cheminement du héros, son évolution, sa détermination. J’ai parfois eu des difficultés à fixer les noms de certains personnages car ils sont nombreux, toutefois, on situe assez rapidement les bons, les moins bons et les manipulateurs sans conscience qui font observer sans scrupule, la loi du silence et qui tissent savamment leur toile d’araignée dans les Etats concernés.



J’ai aimé le maniement de la langue (quoique la traduction ne rend sans doute pas exactement compte du parlé des Appalaches) et les tempéraments qui transparaissent à travers ce parler local.



Un livre à vraiment conseiller aux amateurs de policiers, un livre qui attise la curiosité du lecteur soucieux et impatient de savoir quelle sera l’issue pour notre héros qui, du début à la fin, marche sur un fil tendu sous lequel rougeoient des braises.
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Le carnaval des ombres

Seneca Falls, Kansas, 1958. Un cirque itinérant s'installe en ville et la population est entièrement fascinée. Spectacles de magie, acrobates, freaks et diverses attractions impressionnent les habitants. Lorsqu'un soir le cadavre d'un homme aux tatouages étrange est retrouvé, mort, poignardé dans le dos, le FBI est appelé sur l'affaire. C'est au tour de l'agent spécial Michael Travis d'enquêter. C'est sa première enquête seul, sans aide et soutien du FBI. L'enquête patine et les divers éléments qu'il à ne mènent à rien. C'est lors de diverses discutions avec le personnel du cirque que l'enquête se révèle. Les réponses à ses questions sont-elles bonnes à entendre ?

J'ai beaucoup aimé ce premier roman de R.J Ellory que je lis. Il se décompose en deux parties (un chapitre sur deux environ), l'enquête en 1958 et les souvenirs, l'enfance et les drames qui ont jalonnés la vie de l'agent Travis. Sur ces deux temporalités différentes la question de la vérité revient souvent et est très bien posée, de telle sorte que l'enquête policière passe au second plan.

À lire pour passer un bon moment !


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R.J. Ellory en 10 questions

De quelle nationalité est RJ Ellory ?

américaine
britannique
sud-africaine
néo-zélandaise

10 questions
68 lecteurs ont répondu
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