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Citations de Rachel Berthelot (39)


Chapitre 3 :
« …

Je souffle un bon coup et réajuste ma veste avant de passer le seuil à mon tour. Je lève alors le regard sur le seul autre occupant de la pièce et... Dites-moi que c’est une blague.
— Vous ?!
Comme les regards se posent sur moi, j’improvise en parcourant la pièce des yeux.
— Waouh... Génial, cet... espace de travail...
Mon pouls s’accélère à mesure que je me rends compte de mon ridicule. Je repose mon attention sur M. Dorelli qui paraît toujours aussi enjoué.
— Je vous présente Alexis Flaubel, chef du pôle Informatique.
Mes lèvres forment un nouveau sourire forcé, tandis que celles du rouquin dévoilent sa dentition. Il se paie ma tête !
— Bonjour.
— Mme Andréa Bernardt est la stagiaire dont je vous ai parlé. Elle sera dans votre service cette semaine.
Le directeur des Ressources Humaines se tourne ensuite vers moi pour ajouter :
— Si vous avez des questions d’ordre administratif, vous savez où me trouver. Bon séjour chez nous !
Il ressort aussitôt et referme la porte vitrée derrière lui. Qu’est-ce que je suis censée faire, là ? Me la jouer cool et décontractée ? C’est presque pire que d’être dans le service de Tellier : au moins, lui, je peux lui gueuler dessus ! Le service informatique... Il a pas dû lire mon C.V., Alfred. Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? J’ai envie de me pendre avec un câble réseau.
— Que les choses soient claires : c’est Cassandra qui m’a embarquée là-dedans.
Amusé, Alexis retire ses lunettes rectangulaires et les pose sur son bureau avant de s’y accouder…»
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Je sors enfin de mon bureau en me félicitant d'avoir survécu à cette première semaine, presque sans séquelle. Évidemment que c'est un exploit! Je ferme à double tour, me dirige vers l'ascenseur, y entre, et entends tout à coup une petite voix riant aux éclats... Puis, plus rien. Ça doit être le fantôme de la sorcière... Après une brève hésitation, j'appuie sur le bouton et descends au rez-de-chaussée.
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Nous prenons l’ascenseur, chacune adossée à une paroi transparente. L'air renfrogné de l'enfant me laisse penser qu'elle est déjà venue ici : rien ne semble l'impressionner. Même moi, je suis encore émerveillée par ce qu'il y a autour nous! Bon ok, c'est peut-être moi la gosse sur ce coup-là. Une fois dans mon bureau, elle se déride enfin. Elle fait rapidement le tour en sifflotant, observant sur chaque meuble le moindre objet (qui a seulement une chance sur trente de m'appartenir). Amusée, je la laisse faire, sans pour autant la quitter des yeux, Bah qui? Je suis une adulte responsable! Au bout d'une minute, Amélie laisse tomber son sac sur mon tapis (oui, je me le suis bien approprié celui-mà). Elle s'installe en tailleur et termine sa barre de chocolat. Décidée à jouer la carte de la nounou-de-remplacement-trop-top, j'attrape un dossier sur mon bureau et viens m'asseoir près d'elle.
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Je ne suis pas un de ces filles qui se trouvent jolies. Personnellement, quand je regarde dans mon miroir, c'est généralement pour ne pas me crever l’œil avec mon crayon - et je dis ça parce que j'en suis parfaitement capable. Oui, je me maquille souvent en dormant encore à moitié. Je ne dis pas que j'évite mon reflet, puisque de toute façon il s'impose à moi très naturellement, mais simplement que je ne passe pas des heures à me contempler faon Narcisse... D'ailleurs, quand je croise certaines de mes consœurs, je me dis que l'Histoire a dû masculiniser Narcissa. Devant une vitrine, dans le rétroviseur ou le miroir de poche qui est "l'accessoire indispensable" du sac à main; je me demande comment il est possible de passer autant de temps à s'admirer!
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— Bonjour, Mlle Leprince.
Un frisson désagréable me parcourt alors que mon attention se relève vers mon supérieur ; il paraît bien plus tendu que d’habitude. J’essaie de ne rien montrer de mon anxiété, ce qui s’avère plus difficile que je le pensais. Prenant appui sur mon espace de travail, il me fait baisser les yeux.
— Vous voulez qu’on revoie le dossier avant la rencontre de cet après-midi ?
— Non.
J’ai sans doute répondu un peu trop sèchement...
— Je veux dire... Ce n’est pas nécessaire.
J’affronte à nouveau son regard inquisiteur et la nausée me vrille l’estomac.
— Très bien, concède-t-il. À tout à l’heure. 12h45, sur le parking.
J’acquiesce d’un signe de la tête et il s’éloigne déjà. J’ai l’impression qu’une goutte de sueur glacée coule lentement le long de ma colonne vertébrale...
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Chapitre 3 :

« — J’arrive pas à le croire.
Je me déride enfin.
— À qui ai-je l’honneur ?
Il n’a toujours pas bougé, et me fixe avec une animosité sans pareille. Je crois que je ne vais pas rester calme très longtemps...
— Anthony Tellier. Et vous êtes ?


— Dans mon bureau, et je vous prierais de toquer la prochaine fois.
Je contourne mon secrétaire pour lui tendre la main, il hésite avant de la serrer vigoureusement. Il veut quoi là, me briser le poignet ? Je feins l’indifférence en répondant :
— Cassandra Chemin.
— Vous postulez pour être le nouveau Manager ? continue-t-il en me lâchant.
— La nouvelle Manager, oui...
— Désolé pour vous, mais je pense avoir le poste. Je ne sais pas pourquoi on vous a emmenée ici, ça doit être une erreur.
— Je vous arrête tout de suite, M. Tellier, il n’y a aucune erreur. J’ai signé mon contrat ce matin même.
Je suis à nouveau mitraillée par ses pupilles entourées d’iris sûrement plus sombres que la normale. Il jette un œil aux dossiers posés sur mon bureau et réprime ce que je devine être une grossièreté. Bizarrement, je me sens gonflée à bloc. Sa colère me revitalise. J’ai conscience que ma seule arme ici est mon répondant, mais je ne suis pas en reste de ce côté-là...
— Cinq, soupire-t-il.
— Je vous demande pardon ?
— Cinq ! Ça fait »
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Chapitre 4 :
« Silence de plusieurs secondes.
— D’accord. Bien que cela vous surprenne, je souhaite que nous nous appelions par nos prénoms. Vous constituez deux services, mais nous formons une même équipe...
— Je refuse qu’on me tutoie, me coupe Tellier. Nous sommes collègues, pas copains de classe !
Ça m’aurait étonnée qu’il ne l’ouvre pas c’lui-là. Je croise mes bras et reprends mon explication.
— Il ne s’agit pas de tutoiement... J’ai déjà entendu parler de vos chamailleries dignes des cours de maternelles, alors n’essayez pas de jouer aux élèves modèles à présent.
Je fixe tour à tour Anthony et Sylvain.
— Mais peut-être devrais-je organiser un séjour dans un de ces camps militaires... Un sergent saura mieux que moi vous ré-enseigner la stratégie d’entreprise et l’esprit d’équipe. C’est très à la mode, vous savez. Ça permet de motiver à nouveau les troupes ! Ça vous dirait ?
Mon sourire trahit ma satisfaction de les voir aussi paniqués à cette idée. Seuls Tellier et Delmotte me paraissent prêts à cette éventualité, sans doute pour se prouver l’un à l’autre leurs capacités respectives. Deux coqs dans la basse-cour.»

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"En une seconde, je me rends enfin à l'évidence. Oui, Julien est le genre de mec prêt à attendre une fille un demi-siècle si elle en vaut la peine...Et ce serait la pire idée du monde de le faire mariner juste pour cette raison."
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Mon cœur essaie de se remettre de sa frayeur pendant que M. Dorelli fait son entrée.
Finalement, t’es peut-être une poule mouillée.
Je souffle un bon coup et réajuste ma veste avant de passer le seuil à mon tour. Je lève alors le regard sur le seul autre occupant de la pièce et… Dites-moi que c’est une blague.
- Vous ?!
Comme les regards se posent sur moi, j’improvise en parcourant la pièce des yeux.
- Waouh… Génial, cet… espace de travail…
Mon pouls d’accélère à mesure que je me rends compte de mon ridicule. Je repose mon attention sur M. Dorelli qui paraît toujours aussi enjoué.
- Je vous présente Alexis Flaubel, chef du pôle Informatique.
Mes lèvres forment un nouveau sourire forcé, tandis que celles du rouquin dévoilent sa dentition. Il se paie ma tête !
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La tension entre nos deux corps est quasiment palpable. Pourquoi elle est si proche...? Je sais pas combien de temps je vais résister à l'embrasser. Sa présence près de moi est autant une torture qu'un soulagement. Elle est là en chair et en os, mais je ne peux la toucher qu'avec les yeux. C'est pire qu'un mauvais rêve. Je pourrais essayer. Je pourrais l'embrasser, faire le saut de l'ange et prier pour qu'elle me rejoigne dans mon élan, mais j'ai peur que ce soit trop tôt. Je crains aussi que l'alcool ne m'incite à faire des trucs que j'aurais pas tentés en temps normal. Plus que tout, j'ai peur qu'elle brise le tout petit, minuscule espoir qui vient de refaire surface et que je ne suis pas prêt à laisser repartir.
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Elle s'éclipse par une porte au fond dont je n'avais pas encore remarqué l'existence. Alors que je me prépare, je me dis que cette scène ressemble vaguement à celle de Titanic, si bien que je m'attends presque à la voir revenir en déshabillé noir... Pourquoi, je pense à ça? Me retournant face à la pièce, je jette un œil à la luminosité et prends quelques clichés tests. C'est un petit rituel que j'ai l'habitude de faire et , pourtant, ma préparation est différente à chaque séance : je redécouvre mon environnement à travers l'objectif, au sens propre comme au figuré. Les angles, les perspectives, les couleurs... Tout change quand je me mets dans la peau d'une photographe.
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« Chaque pot trouve son couvercle. » ! Tu parles d’une bonne nouvelle. La vérité, c’est que tous les couvercles se ressemblent ! J’en suis réduite à n’être que ça : une coquille vide, au fond d’un placard, prenant l’humidité.
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Pour en revenir à Charlie, je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il a eu une réaction...idéale. Il n'en a parlé à personne - que je sache - n'a posé que peu de questions, et surtout, il m'accepte comme je suis. Wow. C'est un peu beaucoup "Disneyland", je vous l'accorde, mais c'est pourtant vrai! Qu'est-ce que j'aurais pu espérer de mieux? Des fleurs et une carte "Je suis heureux de connaître la femme invisible"? C'aurait été très bizarre. Non vraiment, son comportement est génial, et je suis totalement ... conquise. C'est horrible. Je serais idiote de m'attacher à lui, il est... Bah, vous avez vu sa gueule d'ange? Ses yeux, son sourire... T'es pas déjà- Non! Non?
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J’adore les hommes avec de la répartie.
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Un mélange de soulagement et de plaisir m’envahit à mesure qu’il me fait sienne. Il est si tendre, et si excitant à la fois... des émotions totalement inattendues me submergent.
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Je ne suis pas de ces filles qui se trouvent jolies. Personnellement, quand je regarde dans mon miroir, c’est généralement pour ne pas me crever l’œil avec mon crayon – et je dis ça parce que j’en sui parfaitement capable. Oui, je me maquille souvent en dormant encore à moitié. Je ne dis pas que j’évite mon reflet, puisque de toute façon il s’impose à moi très naturellement, mais simplement que je ne passe pas des heures à me contempler façon Narcisse… D’ailleurs, quand je croise certaines de mes consœurs, je me dis que l’Histoire a dû masculiniser Narcissa. Devant une vitrine, dans le rétroviseur ou le miroir de poche qui est « l’accessoire indispensable » du sac à main ; je me demande comment il est possible de passer autant de temps à s’admirer !
Tu dis ça parce que t’es grosse.
Ah, j’oubliais. Je vous présente ma conscience, une sorte de Jiminy Cricket qui n’me lâche pas d’une semelle et qui a « un peu » tendance à me taper sur le système. Et que les choses soient claires, je en suis pas grosse, seulement bien en chair.
Mouais.
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Il s’installa alors à une table extérieure du Memphis. Il n’était pas arrivé depuis plus de deux minutes lorsqu’il sentit une main se poser sur son épaule. Bien sûr, le Protecteur était très expérimenté, mais sa présence n’avait pas échappé au novice.
— Bien, admit Allan. Je vois que tu es entraîné.
Avec un sourire, il passa devant Adrian pour s’asseoir face à lui. Il portait le même par-dessus beige que lors de leur première rencontre, avec cependant un Fedora plus foncé comme couvre-chef. Tout aussi distingué que la première fois, en somme. Mais malgré son air serein, Adrian sentait bien qu’ils n’étaient pas là pour parler de la pluie et du beau temps.
— Je suppose que je n’ai pas menti à Beth pour rien, se hasarda-t-il.
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Ce mec l’ensorcelle. Il lui a jeté un sort dont elle ne peut se défaire. C’est une addiction.
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Justement, c’est parce que ça n’est pas elle, ce côté impulsif, aventurière, qu’Ally a la furieuse envie de le faire. Pour une fois, elle va se la jouer Julia Roberts.
Et puis, c’est tout !
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