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Critiques de Rachel Joyce (442)
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La lettre qui allait changer le destin d'Ha..

Tout d’abord, j’ai été séduite par le titre. Au cours du récit, j’ai éprouvé beaucoup de tendresse pour Harold Fry. Ce retraité mène une vie tranquille, sans intérêt. Il n’a plus de projets, à part ce petit carré de pelouse à tondre. Il n’a aucune foi en lui, ni en la vie. Sa femme astique la maison, guette la moindre poussière… ça meuble la vie, ça permet d’oublier… Tout les sépare ; il n’y a plus aucune communication entre eux. Ils vivent dans une totale indifférence. Arrive la fameuse lettre qui allait changer leur destin. Lui qui ne faisait que quelques pas de la maison à sa voiture, va entreprendre une randonnée de 900 à 1000 km.

Au gré des chemins qui montent, qui descendent, qui tournent, affrontant la chaleur, le froid, la pluie, des images, des sensations naissent et font remonter des souvenirs chargés d’émotions.

Il s’interroge, revit des scènes de sa vie, des douleurs anciennes réapparaissent.

Pourquoi n’a- t-il jamais osé ? Peut-être, a-t-il fait de mauvais choix ? Il y a beaucoup de « pourquoi » mais le passé est le passé, on peut rien y changer!

Peu à peu, il ose affronter ses peines, ses douleurs enfouies au fond de lui. Il les remue, les apprivoise, les exprime. Il se libère. Il reprend confiance en lui, découvre des richesses insoupçonnées, tout cela en marchant. Il s’intéresse à la flore. Cet homme âgé, fatigué, a un cœur qui bat et peut être animé d’une passion. Il fuit la solitude, le froid intérieur, redécouvre les autre, fait des rencontres, lui qui était fermé à tout, découvre que chaque être humain est unique, et s’en émerveille…

« Les gens doivent se sentir libres de parler. Il faut être libre de les écouter et ainsi emporter quelque chose d’eux-mêmes en les quittant »

On ne peut pas changer le passé mais on peut retrouver la paix de l’âme et du cœur.

J’ai aimé la simplicité du récit, très cool, très bon enfant. Jamais l’auteur ne s’appesantit! Entre sourires et larmes, j’ai vraiment partagé ses émotions.
Lien : http://clubdelecture.tubize-..
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La lettre qui allait changer le destin d'Ha..

Pour aimer ce livre il faut lâcher prise et se laisser guider par l'auteure. Une fois que cette démarche est faite, le livre se lit d'une traite et on voudrait lire plus vite pour connaître la fin.



Ce roman pourrait être un conte. Le cheminement d'Harold anti-héros devenant héros sur la fin du livre, est une occasion de mettre en évidence tout ce qui peut être mauvais en l'homme : intolérance, cupidité, malhonnêteté. Ces failles humaines sont encore plus accentuées face à certains personnages que rencontre notre protagoniste : générosité exacerbée, simplicité et compassion sont le fondement du livre.



Cette histoire est une histoire humaine, le sujet est original et il est également traité avec originalité dans un style fluide et agréable. A aucun moment, on ne perd le fil de l'histoire. Ce roman traite deux thèmes douloureux sans misérabilisme mais avec empathie, ce qui est décisif pour la qualité du roman. On retiendra certains personnages clés la dernière page tournée.
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La lettre qui allait changer le destin d'Ha..

Quel ennui ! Déjà que je trouvais le début loufoque, enfin, peu crédible, la suite n'a rien arrangé.



Cette marche destinée à sauver une amie malade du cancer en abandonnant sa femme et en traversant l'Angleterre m'a semblé sans queue ni tête. Tout est convenu : les souvenirs d'Harold, la fin que ce soit vis-à-vis de cette amie ou de sa femme. Tout est convenu et propre comme il faut.



Cela dégouline de bons sentiments et de sucre d'orge. Sauf qu'étonnamment Harold se pique d'être laïc.



Vraiment ne vous arrêtez pas et prenez la direction opposée.
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La lettre qui allait changer le destin d'Ha..

Brave type, cet Harold Fry, mais il en trimballe des valises !

A commencer par son enfance pour le moins perturbée et qui a probablement semé les stigmates de ses difficultés affectives futures…

Toujours est-il qu’il part un jour sur les routes du Royaume-Uni après avoir reçu le message d’une vieille amie mourante auprès de qui il voudrait se racheter : 800km à pied en chaussures bateau, chemise-cravate, et les mains dans les poches… ça va pas être simple !

Jolie fable moderne et sympathique qui aborde pêle-mêle les souffrances de l’enfance, les difficultés de communication, les problèmes de couple, le pardon ou les méfaits de la médiatisation à outrance, l’histoire d’Harold pêche cependant par son coté répétitif et maladroit. Si la première partie se lit bien, la seconde patauge et peine à trouver un dénouement crédible… mais bon, ça reste une lecture pas désagréable.

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La lettre qui allait changer le destin d'Ha..

L'histoire est très simple, Harold, la soixantaine, reçoit un matin une lettre d'une vieille amie qui va bientôt mourir à presque 1000 km de chez lui...il décide de lui envoyer une lettre...et finalement il va faire ce long chemin à pied. Il pense que tant qu'il marchera, elle restera en vie.

La route devient alors un long chemin qui le ramène à ses souvenirs, à ses regrets de mari et de père.

Les rencontres qu'il fera lui montreront que le monde et les hommes peuvent encore être source de joie, de compassion, de pardon.

Un livre plein d'optimisme et d'humanité.





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La lettre qui allait changer le destin d'Ha..

j'ai refermé ce livre avec une délicieuse sensation de tendresse et de douceur.

Et pourtant, le début ne correspondait pas du tout à ces impressions. Harold est taiseux, peu communicatif, peu dynamique et sa brusque décision de partir à pied est inattendue et surprenante.



j'imaginais une longue marche, avec des descriptions de villes, de paysages, de chemins . Mais l'auteure m'a fait partager les émotions, les rencontres, les échanges qu' Harold a vécus au cours de son périple.

Son cheminement personnel est extrêmement bien rendu, il l'amènera à retrouver épanouissement et sérénité.

En se débarrassant de ce qui est superflu, en se contentant du minimum, il va trouver l'essentiel et surtout se découvrir et faire un pas vers le pardon et l'acceptation. Grâce à ces efforts, il va également redécouvrir la faune et la flore , respecter leur rythme et leurs ressources.



le style est intimiste et le rythme s'adapte au pas du héros. Avec ci et là, quelques touches d'humour britannique qui détendent l'atmosphère.



Harold est entouré de personnages qui vont et viennent animés de bonnes ou de moins bonnes intentions. Parmi ceux-ci, je retiens son épouse et leur voisin. j'ai été très sensible à leur attitude, l'évolution de leur comportement est émouvante et poignante. Les mots choisis sonnent juste et les rendent vrais ! Je n'oublie pas la délicieuse Queenie, dépeinte par les souvenirs d'Harold et dont la résilience est évoquée avec pudeur et délicatesse !



Une lecture profonde, émaillée de réflexions, de pistes qui renvoient à de belles valeurs.

Un superbe roman d'amour, de respect mutuel, un encouragement à la gratitude et au lâcher prise.

Et cerise sur le gâteau, un beau coup de pouce à la marche !

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La lettre qui allait changer le destin d'Ha..

En commençant ce livre, je pensais que cela allait être une histoire marrante, mais au fur et à mesure que l'on avance dans le pélérinage avec Harold Fry on se rend compte qu'il y a une tristesse profonde qui est cachée en lui.

J'ai beaucoup aimé le style avec lequel Rachel Joyce a écrit cette histoire, d'un homme qui n'a pas eu une vie facile et qui a connu quelques drames. J'ai aussi aimé l'humour so british qui est employé.

Les personnages sont attachants, j'avais presque envie de les prendre dans mes bras.



Moment de lecture très agréable qui me permet de valider quelques items des challenges auxquels je participe :-).



Challenge Multi-défis

Challenge Plumes - Fémines

Challenge ABC
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Deux secondes de trop

Je l'avais choisi car j'y voyais un parallèle avec le fime " Hugo Cabret" que j'ai beaucoup aimé autant que sa musique.

En fait, j'avais fait le lien par rapport à la couverture, la mienne étant remplie de pendules avec un petit garçon de dos.



J'ai entièrement lu ce livre donc pas mal quand même.

C'est un bon livre si on a un moral à regonfler la terre entière Mais rien à voir avec l'optimisme de Martin Scorcese.

A éviter surtout en automne, par un ciel gris et menaçant alors que professionnellement, ça n'est pas la fête et que sentimentalement, rien ne va plus.

Sinon, c'est à lire !



Il faut dire que le jeune Byron est bien surprenant avec son extrême intelligence.

Psychologiquement, le personnage de l'enfant et de la mère sont intéressants.

Toute l'histoire est liée au titre, il faut rendre hommage à l'auteur car qu'est-ce que " 2 secondes" ?

Et pourtant...
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La lettre qui allait changer le destin d'Ha..

J'ai apprécié cette lecture, malgré des passages un peu long. Mais j’ai continué ma lecture tout comme Harold, continuait sa marche. Je voulais savoir s’il allait y arriver. C’est une jolie histoire remplie d’émotions, d’amour et de tendresse au milieu des villes et des campagnes anglaises.
Lien : https://joyeuxluronsdelacult..
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La lettre qui allait changer le destin d'Ha..

Mouais, sympatoche sans plus. Un roman à faire pleurer la ménagère (ou le ménager - je ne sais pas si çà se dit) de plus de 50 ans, avec tous les ingrédients pour garder en haleine le lecteur avide de petits bobos de la vie.

Mais pas de quoi vous retourner l'esprit ou de vous empêcher de dormir.



Pour tout dire, ce livre est un roman pépère qu'on lit chez soi avec son chat qui ronronne près de ses charentaises. On est confortablement installé dans son vieux mais impeccable salon de cuir coiffé d'un tissu de dentelle fabriqué par mémé.

L'horloge sonne tous les 1/4 d'heure et les lourds nuages finissent par lâcher une grosse averse bienfaitrice sur la pelouse minutieusement travaillée.

Le lecteur passe, ainsi, sans difficultés de Harold Fry à la véranda qui donne sur le jardin. Sa journée se termine et il est satisfait de l'évolution que prend le roman. Tout ce qui se passe, çà lui ressemble.

Peu bavard dans son couple, sa voiture et sa maison ont presque plus d'importance que le reste.

D'où ce roman qu'il a récupéré à la bibliothèque de sa bourgade. Harold Fry fait partie de ces personnes où leurs histoires semblent ne pas exister. Et pourtant...

Et pourquoi ai-je pris ce bouquin et pourquoi suis-je allé jusqu'au bout? Je n'ai pas de charentaise, je déteste les chats et passer ma journée à regarder pousser la pelouse, c'est Bof.

En fait, je suis allé sur les pas de Harold Fry, sans doute parce qu'avec l'arrivée de l'été, j'avais envie de légèreté (comme on lit un magazine people) et d'un peu de fraîcheur britannique. Ici, j'ai été pris par la main et j'ai suivi gentiment ce gentil randonneur anglais qui ne ferait pas de mal à une mouche. Et surtout, je voulais savoir si la collègue d'il y a 20 ans de Harold aurait le temps de survivre (eh oui, c'est l'objet du livre) à la longue marche de notre héros.

Bon, il est l'heure du thé...je crois que je vais aller prendre une pinte.
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La lettre de Queenie

Ce livre n'est pas une suite du roman La lettre qui allait changer le destin d’Harold Fry arriva le mardi… mais son complément. En effet l'histoire se déroule en même temps sauf que l'on voit les choses du côté de Queenie, retour sur les évènements du passé qui nous éclaire d'ailleurs sur le personnage de David et moment présent, ce combat qui n'en est plus vraiment un contre la maladie; elle sait qu'Harold est en route, qu'il marche à travers l'Angleterre, il lui a écrit de l'attendre. Elle attend et comble ses journées par l'écriture d'une lettre expliquant tout à Harold, lui racontant les vingt dernières années, les causes de son départ et son amour.



Le récit du passé côtoie sa vie au centre de soins palliatifs, son témoignage très poignant sur sa décision de sacrifier son bonheur au profit de celui d'Harold, elle ouvre donc son cœur dans ces quelques pages qu'elle tente de noircir et de faire enfin face au passé.

Ce récit apporte la lumière sur des évènements du premier roman et complète l'histoire d'Harold notamment la raison de son périple; j'ai été très touchée par la vie et le chemin que Queenie a choisie de suivre, elle qui paraissait être une femme fragile se montre finalement la plus courageuse. Un roman sous forme de confésion qui aura plus d'effet si vous lisez d'abord le destin d'Harold Fry.



Un roman plein d'émotion et de souvenirs, de regrets et de rédemption.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Deux secondes de trop

Troublée. Je suis troublée par ce roman.



Je viens d'en tourner la dernière page et je ne saurais même pas dire si j'ai aimé. Un peu, sans doute, sinon, je ne l'aurais pas terminé.



J'ai lu ce livre comme on grimpe la dernière montée dans un manège à sensation. On sait qu'on va vers la chute, ça nous oppresse, ça nous fait peur, une part de nous s'y refuse et voudrait descendre mais on ne peut pas, on est fasciné, attiré. On veut y aller quand même.



On sait qu'on va vers un drame. L'auteur nous donne l'information dès le début, il n'y a rien de secret ni de mystérieux. Mais on y va avec une telle lenteur, en spectateur impuissant de l'inéluctable que c'en est douloureux. On est comme Byron : un observateur impuissant. Malheureux et impuissant.



Contrairement à Byron on pourrait refermer le livre et tout arrêter mais on ne le fait pas. Il faut qu'on sache où on va, jusqu'où on va. Il faut qu'on voit le malheur.



Et puis il y a Jim. Jim qui lutte contre lui, contre la vie, contre ... je ne sais pas trop contre quoi Jim lutte mais il lutte avec courage.



Et puis il y a la fin ... cela faisait quelques pages que je trouvais ce roman bien moins bon que "La lettre qui allait changeait le destin d'Harold Fry arriva un mardi", que ma vigilance avait diminué.Quand j'ai pris une claque. Pourtant je ne suis pas une novice ... en général je ne me fais pas avoir aussi facilement ... mais là, elle m'a eue. D'un direct du droit. En plein visage. J'en suis restée KO.



Finalement, c'est un très bon roman.



Très bon?



La lecture n'a pas été agréable, l'atmosphère était trop pesante, trop lourde. Mais il m'a troublée, profondément.



Mais n'est-ce pas ce qu'on attend d'un roman? Qu'il nous bouleverse, qu'il nous laisse pantois, qu'on tourne la dernière page avec une seule, envie : le laisser résonner encore quelques instants dans nos esprit.
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La lettre qui allait changer le destin d'Ha..

Globalement ce livre se lit vite, même s'il y a des hauts et des bas.

Je ne me sus pas trop reconnue dans les personnages, mais je reconnais comme eux le moment et la nécessité de lâcher prise, de ne plus juger autrui et d'agir uniquement pour soi, motivé par soi-même (même quand c'est dans l'idée de guérir quelqu'un d'autre, c'est bien soi qu'on guérit), malgré le fait d'être perpétuellement jugé. C'est difficile, mais c'est possible.

Ca se gâte par contre vers la page 300 et l'arrivée des disciples, là ça a commencé à devenir un peu lourd pour moi, mais je suis arrivée au bout.
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La lettre qui allait changer le destin d'Ha..

Une très jolie lecture.



Une écriture juste, discrète, au service de l'histoire.



Une très belle histoire.



Ce roman a tout de ce que j'appellerais un roman initiatique. Vous savez, ces romans où le jeune héros voyage et se découvre au fil de son voyage, où il passe de l'enfance à l'âge adulte. C'est un roman initiatique, mais cette fois-ci le héros le héros a déjà vécu sa vie. Son voyage va la lui faire revivre, redécouvrir, accepter. Il va se dépouiller de celui qu'il croit être pour découvrir celui qu'il est.



Un de ces romans dont on tourne la dernière page avec un regret au coin de l'oeil : Harold Fry n'est qu'un personnage de papier. Quoique ...



A découvrir si ce n'est pas déjà fait!
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La lettre qui allait changer le destin d'Ha..

Harold Fry est un retraité vivant avec sa femme dans le sud de l’Angleterre. Il reçoit un jour la lettre d’une ancienne collègue de travail, Queenie Hennessy, qu’il n’a pas vu depuis vingt ans, et qui lui annonce être atteinte d’un cancer incurable. Plutôt que de poster le courrier écrit en retour, il va prendre la route et traverser tout le pays pour aller au chevet de Queenie, multipliant les rencontres au fil de son périple.



« La lettre qui allait changer…. » est une sorte de road-movie, qui n’est pas sans rappeler le film « Une histoire vraie » de David Lynch. On suit avec bienveillance le parcours de cet homme bon et sensible, qui prend la route sans l’avoir prémédité, en quête d’une forme de rédemption face aux épreuves subies au cours de sa vie. On s’amuse de la cohorte de parasites qui va s’agglutiner autour d’Harold au fur et à mesure de la médiatisation de sa marche. On se rend surtout compte que ce périple est l’ultime chance pour son couple de renaître de ses cendres, permettant de voir avant tout ce roman comme une belle histoire d’amour…

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La lettre qui allait changer le destin d'Ha..

J'ai beaucoup aimé ce livre, ce n'est pas l'action qui en fait sa richesse mais les sentiments qu'il en dégage.

Harold part retrouver une ancienne amie atteinte d'un cancer ; pendant ce voyage, il va faire des rencontres interessantes, il va connaitre des souffrances, il va repenser à son passé et ses tourments présents.

Peu à peu, nous suivons ce voyage physique et et morale, nous découvrons le pourquoi de ce voyage qui semble au départ insensé, mais qui cache une enorme souffrance ; je ne veux rien dévoiler, cela serait dommage et enlèverait toute la richesse de cette lecture.
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La lettre qui allait changer le destin d'Ha..

Rachel Joyce qui vit en Angleterre a été durant plus de vingt ans scénariste et comédienne avant d’écrire ce premier roman qui vient de paraître. Je ne sais pas si La lettre qui allait changer le destin d’Harold Fry arriva le mardi… est le titre de roman le plus long de l’histoire de la littérature mais en tout cas il y entre par la grande porte, celle du talent.

Harold Fry reçoit une lettre bouleversante de Queenie Hennessy, une ancienne collègue de bureau, lui apprenant qu’elle est en phase terminale d’un cancer. Pendant que sa femme vaque au ménage, Harold écrit aussitôt un petit mot de réconfort et sort pour poster son courrier. Il ne reviendra pas chez lui, poussé par un élan irrésistible autant qu’irréfléchi, il part à pied rejoindre Queenie, du Sud de l’Angleterre à la frontière Ecossaise, 87 jours de marche pour 1000 kilomètres de distance, persuadé qu’elle aura la force de rester en vie jusqu’à son arrivée.

Pourtant Harold est loin d’être un aventurier, âgé de 65 ans et à la retraite aujourd’hui, il était casanier, menant une vie insipide. Un employé effacé voire inexistant. Sa vie de couple avec Maureen n’est plus qu’une histoire ancienne, après 47 ans de mariage ils ne se parlent plus et leur fils David ne vient plus les voir. Comment un personnage aussi falot peut-il se lancer dans une telle entreprise aussi contradictoire avec son caractère et la manière dont il a toujours vécu, c’est ce que Rachel Joyce réussit à nous faire comprendre et accepter.

Ce long voyage sera une catharsis non seulement pour Harold mais aussi pour Maureen. La marche est un exercice physique qui tend à libérer l’esprit et Harold va en faire l’expérience. Les souvenirs vont remonter des zones sombres de son esprit où ils étaient enfouis et oubliés. Chaque page va nous révéler un petit bout de la vie du modeste héros, chaque chapitre nous en dit un peu plus sur un passé qui s’avère plus troublant au fil de la lecture.

De son côté Maureen, abasourdie par la décision d’Harold et se retrouvant seule à la maison, prend conscience de ce qu’était devenue leur vie et elle aussi, à coup de souvenirs et de remords va tenter de recoller les morceaux du puzzle d’une vie où ils vécurent heureux jadis. Un couple en lambeaux, deux êtres qui n’ont même plus les mots pour se comprendre.

Tout est absolument remarquable dans cet ouvrage, chaque page est un plaisir de lecture car Harold durant son pèlerinage expiatoire va rencontrer des gens qui tous ont une histoire ordinaire mais émouvante ou bien un geste amical pour ce pauvre vieux vagabond. La construction du roman est magnifiquement aboutie, au fur et à mesure que l’on avance aux côtés d’Harold, parfois les larmes aux yeux, c’est son passé qu’on voit se reconstruire et l’épilogue nous livre la fresque dans sa totalité pour révéler la vérité totale sur Harold et Maureen et Queenie.

Je pense que vous avez compris qu’il s’agit d’un superbe roman fait de gens ordinaires, d’amour et de mort, une leçon de vie magistrale qui fera un merveilleux film dans la veine de celui de David Lynch, Une Histoire vraie (1999) où un vieil homme de 73 ans en mauvaise santé se lançait dans une expédition sur sa tondeuse autoportée pour retrouver son frère qui venait d’avoir eu une attaque.

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L'étonnant voyage de Maureen Fry

Maureen part en voyage. Harold, son mari, avait déjà fait un voyage seul dix ans plus tôt, maintenant c'est le tour de Maureen. Ce voyage, elle le fait seule. Son objectif la stresse, c'est un pèlerinage pour elle. Pourtant, elle va trouver bien plus ce qu'elle cherchait.

Ce livre est plein d'émotions.

Maureen et Harold est un couple mariée depuis plusieurs décennies. Un couple soudé et qui a subit de grosses tempêtes. Ils s'aiment tendrement et prennent soin l'un de l'autre.

Harold est un personnage en second plan mais qui est très présent malgré tout. Il est tellement gentil et attentionné qu'on ne peut que l'aimer. J'ai eu du mal à m'attacher à Maureen au départ, puis peu à peu j'ai découvert pourquoi elle était si aigrie et désagréable. Sans que ça l'excuse cela l'explique. Maureen a beaucoup souffert, a vécu un drame terrible qui l'a changée à jamais.

J'ai aimé la fin, voir l'évolution de ce personnage.

Ce livre est très court mais la longueur est suffisante, je ne suis pas restée sur ma faim.

C'est un roman qui raconte le deuil impossible d'une mère, mais parle aussi de bienveillance et d'amitié.

Je vous le recommande.
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La lettre qui allait changer le destin d'Ha..

Un livre dont j’avais beaucoup entendu parlé et qui de fait s’est retrouvé assez décevant …trop d’attentes…

Le début est prometteur mais la longue marche d’Harold m’a paru interminable ….un brin trop mystique pour moi….

Quelques rencontres intéressantes, des bonnes idées de flash back certes ….mais finalement ce roman n’a pas su m’émouvoir…
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La lettre de Queenie

Quand on a lu La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry arriva le mardi... et que l'on sait qu'il y a une suite où cette histoire est racontée par Queenie Hennessy : on a envie de découvrir qui est vraiment cette femme.



Cette suite est une lettre qu'écrit Queenie à Harold Fry. Queenie se trouve dans une maison de soins paliéative, elle sait que ses jours sont comptés. Elle a besoin de confesser à Harold ce qui s'est vraiment passé il y a 20 ans quand Harold a perdu son fils David...



J'ai été touchée par la sensibilité de Queenie, par la femme qu'elle était autrefois quand elle aimait un homme, qui ne l'aimait pas. J'ai été touchée par sa générosité, par ce qu'elle a pu faire pour cet homme qu'elle amait sans attendre quelque chose en retour.



Une très belle histoire de vie et un bon moment de lecture.



Challenge Multi-défis

Challenge ABC

Challenge Plumes Féminines
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