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Critiques de Ralf König (62)
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 Choco-boys

"Ville de Straight Gulch: Etranger, détale ou on t'étale."



Après la diligence, les Dalton, Rantanplan, Lucky Luke est là pour convoyer Heidi, Louise, Sophia Hélène et Marguerite... Bientôt, il escortera des femmes ( des femmes pas des vaches) comme dans "Wanted Lucky Luke" ?

https://www.babelio.com/livres/Bonhomme-Wanted-Lucky-Luke/1298614/critiques/3845166

Mais, ces dames sont des ...vaches Suisses!



"- Que personne ne touche à la barbaque!" Calamity Jane fait sa Sandrine Rousseau (..changer de mentalité pour que manger une entrecôte cuite sur un barbecue ne soit plus un symbole de virilité")

"Toujours puceau, Lucky Luke? Mais quel gâchis!" Fait-elle.



Mr Sprungli est chocolatier Sui-is-sse: pour détendre ses vaches, il faut les mas-sser et leur parler en dous-seur"



- Mr Luke, puis je vous offrir une cigarette?

- Merci, mais j'ai arrêté!

-"Je comprends, mais elle est au chocolat"...



Lucky Luke part avec Bud Willis, un cow-boy que les gens regardent de travers depuis, son aventure avec un autre cow-boy à Bareback Mountain ( un "cow-boy en salopette..")



L'un rumine l'idée et pense que ça va aller de mal en pis, avec des vaches Suisses... Mais personne ne le fera traire,... pardon taire! Pas folles, ces vaches Suisses...
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Archétype

Que Noé monta dans l’Arche,

Personne ne l’ignore,

Que cela se fit à l’arrache,

Voilà une confidence qui vaut de l’or.





N’osant se départir du style poétique,

La légende passe à la loupe de Ralf König,

De la bouche des hommes, des animaux et de quelques autres loustics,

Sera révélée cette vérité : Noé n’était pas prodigue,

Mais homme envieux, à ses heures venimeux,

Et encore alcoolique, trop souvent pathétique,

Frappant sa femme lorsqu’elle ne se couvrait pas,

Maudissant ses enfants lorsque sur sa nudité, leurs yeux ne se dérobaient pas.





Pour apaiser ce triste sire,

Une sentence Dieu lui balança,

Pensant ainsi apaiser son ire :

« Une Arche tu construiras ! »





A l’idée de détruire Sodome et Gomorrhe,

Ainsi que la corruption qui se répandait autour,

Noé s’imaginait déjà croque-mort,

Ne laissant que désolation alentours.





Mais au moment de passer à l’acte,

Bien peu vaillant Noé se sentit patraque :

Ni menuisier dans l’âme,

Ni zoologue de métier,

Plutôt porté vers le blâme,

Noé jure comme un charretier.





Cet Archétype vaut toutes les relectures de la Bible,

Flamboyante en couleurs et de caractères,

Elle fera oublier toute exégèse pénible,

Pour mieux nous convaincre des loufoques origines de notre terre…
Lien : http://colimasson.over-blog...
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Mignardises

L'œuvre de l’auteur allemand Ralf König (né en 1960 en Rhénanie-du-Nord-Westphalie) court sur trente-cinq ans, elle repose sur un comique de situation et porte une dimension mettant en scène des homosexuels hommes de façon absolue au départ et toujours dominante aujourd’hui. L’album "Mignardises" est un recueil composé de huit histoires.



La première donne son nom à l’ensemble de l’ouvrage. Dans "Mignardises" Dieu demande de à Abraham le sacrifice du fils même du prophète. Sa femme s’y oppose et n’accepte que d’offrir une soupe aux légumes. On entre là dans la dimension végétarienne qui plane largement sur l’album.

Dans le second récit le frêle David refuse d’abattre le géant Goliath et c’est la naissance d’un grand amour entre les deux. La troisième histoire a une tonalité écologique tournant sur la baisse de la consommation de l’énergie des ampoules électriques. "Le boulet de l’évolution" se déroule à l’époque de la préhistoire, un homme offre successivement à deux femmes différentes sa nouvelle invention à savoir un biface.



Les rivalités franco-anglaises de la fin du Moyen-Âge sont le thème d’inspiration du récit suivant. Après quelques histoires autour de l’évolution des objets de consommation (où l’on retrouve les héros préférés de Ralf König à savoir Conrad et Paul), le livre se clôt avec une adaptation pédérastique du récit de "La tentation de Saint-Antoine".

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Antitype

Troisième et dernier volume d’une trilogie chrétienne, Antitype peut toutefois se lire indépendamment, fût-ce au détriment d’une chronologie chrétienne d’abord marquée par l’histoire d’Adam et Eve, du Déluge puis du personnage de Saul de Tarse –que l’on connaît mieux sous le nom de Saint-Paul.





Avec son humour caractéristique, Ralf König continue à se moquer de tout et à ne rien respecter. Cette dérision n’est pas forcément un signe d’irrévérence. Elle fait soupçonner une volonté de mettre fin à tous les particularismes religieux en les réduisant à un processus que Schopenhauer n’aurait pas renié : celui de la Volonté. Saul de Tarse devenu Saint-Paul se lance à la conquête du monde polythéiste grec pour les convertir au message religieux chrétien. La confrontation d’une confession austère à la débandade dionysiaque constitue le leitmotiv comique de cet Antitype. Loin de les amener à reconsidérer leurs croyances sous un nouvel angle, Saint-Paul et les Athéniens se cramponneront encore plus fermement à leur foi. Qu’elle soit chrétienne et démesurément farouche ou qu’elle soit grecque et entièrement dévolue au priapisme, Ralf König ne leur épargne pas le ridicule. Le sommet est atteint lorsque Saint-Paul expose les grandes lignes du message chrétien au cours d’un concours de philosophie qui aurait pu passer sur TF1 si les Athéniens avaient eu le goût et la technologie du petit écran.





Moins rythmé et inspiré qu’Archétype, Antitype sera tout de même l’occasion de sourire quelquefois devant les fresques d’illuminés, qu’ils se nomment Saint-Paul, Dionysos, qu’ils soient épicuriens ou stoïciens. Petit aperçu d’une grande période d’ébullition spirituelle, Ralf König conclut sa trilogie comme un Jean-Charles Pichon mettant le point final à son Histoire des Mythes. Cycles infinis, quelles seront les prochaines formes que vous emprunterez ?
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Prototype

L’avantage d’une bande dessinée revenant sur les débuts de la Genèse avec la création du premier homme –le Prototype Adam- relève de son nombre réduit de personnages : Dieu, le serpent et l’homme. Autrement dit : une voix sortie d’outre-tombe, un lacet parlant et un primate mal éveillé.





L’avantage d’une bande dessinée réalisée par Ralf König consiste aussi en la probabilité accrue de lire ce genre de dialogue :





- « Adam, aujourd’hui je vais activer ton système digestif. Pour cela, tu vas devoir apprendre à manger. Devant toi, le meilleur de l’agneau : du gigot ! Rosé à cœur, moelleux en bouche.

- Heu, ça c’est… l’agneau ?!

- Oui, et tu l’introduis dans la bouche maintenant.

- Dans la… bouche ? L’agneau … ?!

- Fais ce que je te dis ! »





Où l’on voit que les premiers temps de l’humanité ne peuvent encore se targuer d’aucun acquis indubitable. Le Prototype créé, il faut lui apprendre à utiliser son système digestif, son appareil reproducteur et les organes de la parole. Le serpent tient ici un rôle novateur puisqu’il assiste Adam et Dieu à la fois, dans une position de médiateur qu’on ne lui connaissait pas. Tempérant d’une part la mégalomanie de Dieu et d’autre part la passivité crétine d’Adam, il ne peut toutefois empêcher l’ingestion de la connaissance. Malheureux évènement qui se solde par l’expérience de la caverne des ombres, la philosophie kantienne et la pensée athée.





Relevée par des scènes épicées et surprenantes, cette histoire de la Genèse revisitée –l’histoire de « Dieu et du serpent qui parle »- nous paraît beaucoup plus attirante que celle de la « soupe originelle et de la formation des premiers nucléotides » -à moins que nous fassions confiance à Ralf König, maître de la transsubstantiation narrative, pour un prochain numéro qui satisferait notre faim de bande dessinée où l’absurde se mêle à la métaphysique.


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Conrad et Paul, tome 6

L’auteur est ici fidèle à ces thèmes habituels et en particulier à son humour autour de la communauté homosexuelle. La production de Ralf König (né en 1960 en Rhénanie-du-Nord-Westphalie) court sur trente-cinq ans, elle repose sur un comique de situation.



L'on retrouve les héros préférés de Ralf König à savoir Conrad et Paul au départ, puis l’ouvrage se centre sur Paul dans son ébauche d’un roman de science-fiction. Dans cette mise en abyme, le récit incrusté évoque les débuts du XXIIIe où les terriens partent récolter de la testostérone sur Mars, celle-ci n’étant plus produite par les humains.



Le récit encadrant nous permet de rencontrer la sœur de Paul et son compagnon. Ce dernier est polonais et la mère de Paul ne se désole plus seulement que son fils soit homosexuel mais a un autre souci à savoir celui de la perspective d’un gendre polak. Elle met ces dépravations sur le compte de son propre mari. Paul n’est pas très apprécié par son beau-frère alors que lui l’intègre dans son récit fictionnel. Le graphisme est proche de celui d’un Reiser, la mise en page est traditionnelle et le décor très sobre.

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Et maintenant, allongez-vous !

Emaillé de mots crus,d'un humour souvent douteux, cette BD adulte complètement déjantée est à prendre au deuxième degré comme un grand éclat de rire, mais un rire caustique car les thèmes abordés (la solitude,les rencontres,la sexualité,l'amour,les dérives d'internet..) sont plus profonds qu'au prime abord.

"Vroumm!!! Vroumm!!! Vroumm!!!"

Oh une Carrera!

"Maddin Leupold" ou plutôt Martin, si l'on tronque son fort accent bavarois, dit "le bouseux", un fermier célibataire tout ce qu'il y a de plus basique joue à son circuit télécommandé entre deux traites de vaches et, rêve d'une p'tite femme pour égayer sa vie.

Sur internet,on trouve de tout.On vend,on achète,on rencontre,on s'exhibe.

Un rendez-vous est pris dans un bar de Berlin avec Mona dont les conversations intellectuelles sur les "oeuvre érotico-poétiques" qu'elle rédige lui en bouchent un coin mais le laissent sur sa faim.

Il rencontre alors Silke Hempel, psychiatre saturée par le mal être de ses patients énamourés, divorcée pleine d'inhibitions,mère d' un ado boulimique toujours "on line" avec ses copains virtuels.

Tout ça, "Madddin Leupold" l'ignore bien sûr, elle est marchande de pizzas!!!

Une aventure torride s'en suit, basée sur ce quiprocos, et j'avoue avoir franchement ri de Silke qui se la joue Sharon Stone sans culotte pour se prouver qu'elle est une femme libérée puis rougit face aux "Bôh! Bôh!" de Martin déboussolé; de ses réflexions loufoques de psychiatre intello au moment des rapports du genre "le pénis érigé est une arme" et du secrétaire Berthold l'homosexuel qui les couche sur le divan pour une thérapie de couple dont la pro lui souffle les questions à poser.

Ralf König,dessinateur allemand de BD, dont certains scénarios ont été adaptés en films (Le nouveau mec...), aborde souvent dans ses albums les thèmes des rapports homosexuels et hétérosexuels sans tabous.

Ses dessins (ici en noir et blanc), au trait incisif, ressemblent à du Voutch ou du Claire Bretecher.
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 Choco-boys

C'est frais, c'est drôle, c'est léger. On retrouve l'univers du cow-boy solitaire même s'il manque quand même un rantanplan dans ce titre.

Il y a beaucoup de finesse par moment, beaucoup de jeux de mots plus ou moins subtils et surtout beaucoup de bonnes idées.

Il y a tout de même quelques faiblesses et certaines blagues qui ne font pas mouche, mais je n'ai pas boudé mon plaisir lors de ma lecture.
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 Choco-boys

Un petit régal d'humour et d'inclusivité qui m'a fait renouer avec Lucky Luke, un sacré cow-boy que j'avais quitté à l'adolescence.

Ralf König, dont je ne connaissais pas vraiment l'oeuvre, fait montre de beaucoup de malice. C'est un véritable hommage et une totale relecture. J'ai beaucoup aimé toutes les références culturelles. Un vrai moment de plaisir du dimanche après-midi sous le plaid ! À partager avec d'autres cow-boys !
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 Choco-boys

Pari risqué pour @LuckyLukeComics avec ce Lucky Luke de Ralf Konig ?

Si c'était le cas il est gagnant ! En effet, l'album est drôle, osé, surprenant et intelligent.

Je suis particulièrement fan du style de dessin de l'auteur



Choco Boy est une réussite totale
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 Choco-boys

Un album de Lucky Luke pas tout à fait comme les classiques par Morris et ses successeurs.



Dans la même série que 'L'homme qui tua Lucky Luke' ou 'Wanted Lucky Luke', tous deux de MAtthieu Bonhomme, cet album de l'allemand Ralf König s'inspire du classique héros de l'ouest et offre une aventure totalement inédite qui puise son inspiration dans les classiques mais aussi nouveaux héros des western.



Dans un dessin totalement revisité, adouci, et un brin plus mièvre, on retrouve Lucky Luke, ne mâchouillant  cigarette ni brin d'herbe, se présentant à l'agence Pole Emploi de Straight Gulch où il obtiendra un job de convoyeur de bétail pour l'entrepreneur suisse Sprüngli (mmmh, l'acolyte de Lindt !) qui souhaite implanter des vaches suisses dans la Dandelion Valley. Ce sont en effet le seul bétail capable de produire la crème nécessaire à la confection de bouchées chocolatée de bien plus grande qualité que les Hershey's locales ! 

Accompagné de Bud Willis (qui n'en peut plus d'attendre Terrence McQueen avec qui il avait travaillé sur la Bareback Mountain !), Lucky Luke accompagne Sprüngli à la gare pour réceptionner les fameuses vaches suisses violettes :D . Calamity JAne qui arrive par le même train décide de les accompagner ...



Surveillés par des chasseurs d'autographes, scrutés par le chef indien Sitting Butch accompagné de Buffalo Bitch, nos deux compères arriveront paisiblement dans la vallée recherchée pour son herbe grasse et goûteuse ; Baignade dans les torrents, retrouvailles de Jane et de son amoureux indiens ....



Lucky Luke se laisse aller laissant pousser da barbe, refusant une cigarette en chocolat de peur de retomber dans l'enfer du tabac et savourant avec trop de plaisir les bouchées au chocolat remises par son employeur.



Une scène finale où un retrouve les Dalton ... 



Bref un album hommage qui casse les codes des récits traditionnels de ce héros, dérangeant et plaisant tout à la fois ! 




Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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 Choco-boys

Pari gonflé chez Lucky Comics, la collection que Dargaud édite spécial Lucky Luke : en confiant un hommage à Lucky Luke au tres gay Ralf König, ne risquaient ils pas de se mettre a dos les anti marriage pour tous, toujours préts a dénoncer le " lobby" LGBT pervertisseur de leurs chères têtes blonde ??



Tant pis pour eux : ils n'auront qu a pas ouvrir ce bel album, oeuvre d'un réel connaisseur et admirateur de l'oeuvre des géniaux Morissette et Goscinny.



Tant pis pour eux ( bis) : ils se priveront, par la même occasion, d'une saine lecture, drôle, engagée et profondément humaniste.. Il y a quelques années, Yann et Conrad s’étaient essayés à l’irrévérence et faisant de Bob Morane et Bill Ballantine de joyeux gaillards vivants de folles aventures dans tout les sens du terme.



Contrairement au Bob Morane Gay de Yann et Conrad*,Le Lucky Luke de Kônig n'est pas une parodie mais un vrai album de Lucky Luke, mais un vrai album de Lucky Luke où l’on découvre notre héros tolérant et gay-friendly.



Choco Boys, c'est plutôt une sorte de relecture de Brobecack Moutain ou même du formidable roman de Sebastian Barry des jours sans fin.



Choco Boys, un album qui ravira autant la communauté LGBT que les fous de Lucky Luke !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Djinn Djinn, Tome 1 : Le sortilège de Sa'âdât

Ralf Konig est connu pour son art de la dérision avec son trait de crayon de direct et caricatural. Tout le monde passe à sanction du dessin que cela soit les extrémistes religieux, l'oppression de la femme, la bêtise humaine, la laideur, l'homosexualité... Ici, pas de tabou car tout est bon à prendre pour la dérision et l'humour.



Inspiré par les contes des Milles et Une nuits, Ralf Konig aborde avec un humour qui ne peut pas plaire à tous le monde des sujets sensibles. Ainsi il aborde les questions de la religion musulmane, sous Charlemagne dans les pays arabes en parlant de l'évolution du dogme pour aller jusqu'à son extrémisme en passant par l'interdiction de la musique, le voilage complet des femmes, la lapidation publique.... Un grand prêcheur va être transformer en génie objet sexuel enfermé dans une théière. Un objet qui va voyager jusqu'en Allemagne dans une époque contemporaine au sein d'un appartement où vive une vieille fille avec son colocataire gay.



Des sujets sensibles qui peuvent très bien trouver un écho dans notre société contemporaine. Le rire et le sourire apparaissent parfois même si cela est sur des sujets graves. Je n'ai pas été conquise par ma lecture même si cela m'a poussé vers des questionnements sur comment parler de la religion, de la question de la femme, de la tolérance, de quoi peut-on rire.... Le dessin direct même coloré (pour la couverture) de Ralf Konig où il met de la dérision partout même là où je ne voudrais pas en voir. Drôle et gênant à la fois, difficile à définir.



Bref envie d'avoir de lire une critique de la société passé, actuelle et à venir dans une ambiance amicale et sexuelle, je pense que Djinn Djinn pourrait vous convenir et vous surprendre en positif ou pas. En tout cas, une certitude, ce n'est pas une lecture qui laisse totalement indemne une fois refermé.
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Et maintenant, embrassez-vous !

« Tu es en train de me faire une demande en enregistrement! » Eh bien oui, Paul et Conrad vont convoler en justes noces, puisque le mariage homosexuel est légal en Allemagne. Cependant, leur entourage reste relativement mitigé. La mère de Conrad est au bord de la crise de nerfs, voire de la crise cardiaque, tandis que celle de Paul hurle à la honte familiale et que sa soeur l’accuse de vouloir récupérer l’héritage de mémé Tilla. Et mémé Tilla, dans tout ça ? Pour ne rien arranger, un dealer turc homophobe affirme son droit de propriété sur le derrière de Paul. Ca commence mal…Et maintenant embrassez-vousest tout autant une BD d’humour qu’une satyre d’une société qui est ouverte à tout, tant qu’il s’agit des autres. Sans être un brulôt homophile, l’album remet quelques pendules à l’heure qui sont les bienvenues, même si on le sent parfois tomber dans des clichés faciles. Mais ce sont probablement ces idées-reçues (l’homo très raffiné amateur de vins et de musique classique, le gay adepte des back-rooms…) qui permettent de rester dans un registre léger et de se protéger d’un ton qui pourrait être perçu comme trop militant. Le dessin, stylé Brétécher, ajoute un degré de distance, en faisant passer tous les sentiments par les yeux globuleux et les bouches promptes au rictus. Les divers personnages, stéréotypes que chacun retrouvera dans son entourage, permettent au scénario d’interpeller le lecteur en se plaçant dans le registre de sa vie quotidienne, de sa famille, et finalement, ou en tout cas on l’espère, de le faire réfléchir un peu aux tenants et aux aboutissants de ce sujet de société qu’est le mariage homosexuel.

Un mélange bien dosé d’humour et de revendications, un graphisme maîtrisé, on a là les ingrédients d’un bon « album d’actualité », et ce sont des adjectifs que l’on peut tout à fait accoler à Et maintenant embrassez-vous : bon, et d’actualité. Après le prix du scénario à Angoulême remporté grâce à Comme des lapins, Ralf König nous rassure sur un point : les récompenses d’envergure internationale ne font pas perdre leur talent à ceux qui les reçoivent. Ouf !
Lien : http://www.readingintherain...
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Prototype

C’est l’homme qui a créé Dieu à son image !





L'homosexuel allemand Ralf König (né en 1960, il a été apprenti menuisier avant de faire des études d'arts plastiques), traduit en 13 langues et qui compte quelques sept millions d'albums vendus (ce qui en fait l'auteur de BD homos le plus lu de la planète), a commencé de faire paraître ses premières bandes dessinées dans la presse underground dès 1979. Devenu célèbre après la publication des 'Nouveaux mecs' en 1987, mais surtout grâce à l'énorme succès international de l'adaptation cinématographique qui en a été tirée en Allemagne en 1994 et qui a été distribuée dans près de cinquante pays, il ne cesse depuis lors de publier ses nouvelles et romans graphiques (il a une bonne trentaine d'albums à son actif à ce jour) qui sont avant tout des chroniques douces-amères de la vie des homos croqués avec autant de pertinence que d'humour par ce doux anar dont l'objectif premier est d'arriver à obtenir une plus grande libéralisation des mœurs.





Son trait épuré (il n'y a dans ses albums que peu de décors, mais par contre beaucoup de personnages et de parlote) allié à un humour dévastateur qui n'épargne ni les hétéros, ni les homos, nous vaut des albums (parfois de petit format, parfois de grand format ; certaines fois en N&B, d'autres fois en couleur ; c'est selon) au travers desquels il lutte à sa manière contre tous les préjugés dont souffre toujours encore la communauté gay.





Dans 'Prototype', paru en Allemagne en 2008 et en France en 2011, il nous donne, en 110 pages en couleur petit format, sa version à lui, revue et corrigée évidemment, de la mythique Genèse. Le prototype c’est bien sûr Adam, pas complètement au point encore, et qui se morfond au Paradis avec Lucky, le serpent qui parle (autant à Dieu qu’à Adam d’ailleurs), ce qui nous vaut une série de courtes histoires de quelques pages à chaque fois (probablement parues dans la presse) agglomérées en un seul volume dans lequel il n’est, pour une fois, strictement jamais question d’homosexualité, mais bien de philosophie. Et si Dieu n’était qu’une hypothèse créée par l’homme afin de mieux saisir le concept de l’existence ?





Si vous avez envie d’en découdre avec Ralf König et ses ‘créatures’, n’hésitez pas : même si cet ouvrage est quand même moins drôle que la plupart des albums de son auteur, ‘Prototype’ est une sympathique tentative de dépoussiérer un peu notre bonne vieille Bible. Vous n’en reviendrez pas !

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 Choco-boys

Encore un nouveau tome de Lucky Luke vu par... et cette fois c'est Ralf Konig qui s'y colle.



L'auteur va nous proposer un remake de Brokeback Moutain à la sauce Luky Luck.

Si le scénario n'est pas des plus développés, le titre est sympathique à lire tant il est rempli d'humour et de jeux de mots.
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 Choco-boys

J’ai toujours aimé lire Ralf König. C’est fin et drôle, pas jusqu’à se garrocher sur les murs, mais un bon divertissement. Dans Choco-boys, König s’est surpassé.



On retrouve aussi des gouïnes dans l'oeuvre.





C’est un excellent hommage à Lucky Luke, à Morris, c’est une réussite.

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Prototype

De nombreuses scènes font rire, comme la zoophilie forcée d’Adam : Lucky réclame à Dieu « une créature plus adaptée ».Dieu est résolument moderne et clairement vicieux – sinon, quelle utilité de lui faire découvrir les plaisirs de la sexualité si c’est pour l’en priver aussitôt ?.Ralf König a ici réalisé une bande dessinée blasphématoire pleine d’anachronismes revendiqués.
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Super-paradise

A mon sens, un des sommets de l'œuvre prolifique et variée de Ralf König, bédéiste allemand, gay et probablement génial. L'empathie, la justesse sur le sujet douloureux du sida, on les aura rarement trouvées à ce point. On peut penser à "Angels in America" pour l'intelligence, la justesse. Mais autant cette pièce, son adaptation télé, magnifique, sont dramatiques, autant l'album de König est drôle…



"Super-paradise" est peut-être le volume le plus grave de König, pourtant n'y est lourd. Mon album préféré, toutes bédés confondues. Il invite à rouvrir les autres opus de Ralf, pour la générosité de ses planches abondantes, de ses gros nez dessinés sans compter… De ces mains à quatre doigts, de ces verges à deux couilles, et quelquefois une seule…



C'est Riad Sattouf qui disait récemment prendre un pied monstrueux à dessiner ses contemporains. Il semble évident que Ralf dessine également pour son plaisir, mais son plaisir fait le nôtre : intense, léger, récréatif, pur…
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Le Retour de la capote qui tue

Jusqu’à l’os !





L'homosexuel allemand Ralf König (né en 1960, il a été apprenti menuisier avant de faire des études d'arts plastiques), traduit en 13 langues et qui compte quelques sept millions d'albums vendus (ce qui en fait l'auteur de BD homos le plus lu de la planète), a commencé de faire paraître ses premières bandes dessinées dans la presse underground dès 1979. Devenu célèbre après la publication des 'Nouveaux mecs' en 1987, mais surtout grâce à l'énorme succès international de l'adaptation cinématographique qui en a été tirée en Allemagne en 1994 et qui a été distribuée dans près de cinquante pays, il ne cesse depuis lors de publier ses nouvelles et romans graphiques (il a une bonne trentaine d'albums à son actif à ce jour) qui sont avant tout des chroniques douces-amères de la vie des homos croqués avec autant de pertinence que d'humour par ce doux anar dont l'objectif premier est d'arriver à obtenir une plus grande libéralisation des mœurs.





Son trait épuré (il n'y a dans ses albums que peu de décors, mais par contre beaucoup de personnages et de parlote) allié à un humour dévastateur qui n'épargne ni les hétéros, ni les homos, nous vaut des albums (parfois de petit format, parfois de grand format ; certaines fois en N&B, d'autres fois en couleur ; c'est selon) au travers desquels il lutte à sa manière contre tous les préjugés dont souffre toujours encore la communauté gay.





Dans ‘Le retour de la capote qui tue', paru en Allemagne en 1990 et en France en 1991 (pour une fois, les Français ont moins traîné que d’habitude en la matière), notre dessinateur homo préféré illustre en 105 pages en N&B petit format, la suite de l’histoire de l’inspecteur homo Macaroni, de la brigade du stupre, qui enquête cette fois-ci sur une toute aussi mystérieuse série d’assassinats commis par un monstre, qui se sert de l’apparence de célèbres acteurs de hard comme d’un leurre meurtrier pour séduire, avaler, puis recracher sous forme d’ossements, ses victimes, exclusivement choisies dans le milieu homo macho cuir. Et une fois de plus, l’inspecteur Macaroni va rencontrer l’Amour…





Le récit a encore une fois tout du film noir d’antan et est d’ailleurs à nouveau présenté comme tel par la ‘Metro Gode Vit Mayer’ pour notre plus grand plaisir de lecteurs amateurs d’histoires aussi farfelues que sombres racontées avec humour. C’est de plus en plus gay et il ne vous reste vraiment plus qu’à vous en assurer, même si vous n’en êtes définitivement pas !

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