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Critiques de Ralph Meyer (530)
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Asgard, tome 1 : Pied-de-fer

Un monstre rôde dans les eaux du Fjördland, privant les vikings de leurs raids annuels. Le roi Gödfred décide alors de faire appel à un chasseur de monstre, un Krökkentödter réputé, un homme difforme, maudit par les Dieux à sa naissance... Asgard Pied-de-Fer.



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Un belle aventure épique, rondement menée mais desservie par quelques détails fâcheux. J'ai bien apprécié tout le côté civilisationnel, mythologique, l'univers et la traque. Toutefois, certains dialogues font un effet bizarre à la lecture, avec des enchaînements non naturels. De même pour les dessins, et par dessus tout ceux du personnage qui change de tête en fonction de ses humeurs... reste le monstre, lui aussi décevant quand il est au grand jour.

Côté histoire, la chose se tient est est très plaisante (avec le background du héros, somme toute un peu gros-Bill, mais qui n'aura certainement pas la place de beaucoup être développé dans un diptyque très dense), même si le personnage de l'esclave Sieglind n'a que peu d'intérêt (hormis peut-être celui d'humaniser le grand égoïste qu'est notre héros... mais c'est le genre de procédé que je trouve assez lourd de vouloir toujours redorer le blason d'un anti héros).

Bref, si la fin finit trop vite (pour ne pas dire en queue de poisson, hihi) ce n'est que pour mieux dévorer la suite ! (décidément...=) )
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Undertaker, tome 4 : L´ombre d'Hippocrate

Suite et fin du 2e diptyque d'une saga qui se met dans les pas du célèbre "Blueberry" en suivant l'ère du temps, c'est-à-dire en empruntant la voie du grimdark !

Rose qui ne connaît plus que la douleur a rejoint dans l'espoir qu'il la soulage de ses souffrances le « bon docteur », suprématiste sociopathe (pléonasme) sans foi ni loi (pléonasme) qui parce qu'il a du talent est persuadé d'avoir droit de vie et de mort sur le reste de l'humanité... Sale con ! Je le hais de toutes mes forces, et d'autant plus fort que j'ai déjà croisé et subi des acabits de son espèce IRL (oui, j'ai des noms de connards plus proches du cafard que de l'être humain) !!!

Après un flashback introductif plus "Blueberry" tu meurs, une course contre la montre s'engage donc entre le croque-mort « chaotique bon » et le docteur « loyal mauvais », Jonas Crow coincé entre les pièges de son adversaire et les marshalls lancés à sa poursuite étant prêt à tout et au reste... pour sauver Rose ou pour tuer Jeronimus Quint spectre revenu du passé pour le hanter, à la fois son double et sa Némésis ? Le monstre déguisé en caricature d'Orson Welles débite à n'en plus finir des discours nietzschéens à la fois ultralibéraux et néoconservateurs, mais il ressemble plus que jamais au Diable soumettant bon gré mal gré tous ceux et toutes celles qu'ils rencontrent à la tentation : il provoque la douleur physique pour se délecter ensuite de la souffrance psychologique, et c'est ainsi qu'il joint l'utile à l'agréable en poursuivant ses recherches médicales tout en soumettant ses cobayes aux expériences maudites de Milgram ! Le « bon docteur » qui croit valoir mieux que tout le monde parce qu'il serait sorti de la cuisse de Jupiter provoque les unes à la suites des autres les situations de crise où sa formation de médecin le rendent indispensable, soumettant les uns et les autres à d'affreux dilemmes moraux... Les pauvres âmes qui croient le connaître pensent choisir le moindre mal, mais Jonas Crow qui le connaît vraiment depuis trop longtemps est lui en croisade contre un fléau de l'humanité qu'il faut au plus vite éliminer !

Nous sommes dans un récit très éthique et très moral, opposant un paladin noir des forces obscures de la crevardise qui croit que dans un monde pragmatique la fin justifie tous les moyens, et un antihéros confronté aux proverbes suivants : « qui recherche la vengeance doit creuser deux tombes », « quand tu chasses un monstre, tu risques de devenir comme lui », « inutile de tuer un démon si tu deviens le suivant » (oui l'ancienne rebelle taiping* Lin joue pour Jonas Crow le rôle de Jiminy Cricket ! ^^)... On oppose donc les deux côtés de la Force, et non le Côté Obscur n'est pas le plus fort ! Il est juste plus facile et plus rapide, donc séduit les âmes faibles, déviantes et corrompues qui s’avèrent incapables de s'insérer dans une société car convaincues que cette dernière n'existe que pour servir leurs volontés... Qu'ils aillent tous et toutes en enfer rejoindre cette sorcière de Margaret Thatcher !!!







* La révolte taiping d'inspiration christiano-marxiste a opposé des masses populaires opprimées à une aristocratie allogène prête à tout et au reste pour continuer à abuser de ses privilèges... D'attentats en représailles, des violences d'un côté aux violences d'un autre côté, on a abouti à une guerre totale dans laquelle périrent 30 millions de personnes... Soit en plein milieu d'une Europe pacifiée l'équivalent de trois fois les pertes de la WWI, le tout totalement oublié par l'historiographie occidentale ! Il y avait tellement à faire autour du personnage de Lin, mais l'excellent Xavier Dorison a peut-être oublié une règle de base du métier : « show, don't tell ! »
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Undertaker, tome 2 : La danse des vautours

J'attendais une suite à la hauteur du premier tome...Je n'ai pas été déçu.



Jonas Crow, accompagné de Lin et de Miss Rose, se dirige à brides abattues vers la mine de Cusco, le défunt employeur de cette dernière, mais également de bon nombre de mineurs de la ville d'Anoki. Patron inhumain, condamné à mourir à petits feux, il met sur pied un plan pour que son or repose avec lui, dans sa mine (qui passe par son ingestion), avant de se suicider, non sans avoir avertit Miss Rose qu'un otage mourra, si son corps n'arrive pas à destination. Celle-ci parvient à convaincre l’énigmatique undertaker de l'accompagner. A leurs trousses, une bande de mineurs avides ne l'entend pas de cette oreille...



Après un premier tome de haute volée, la suite est à la hauteur. Du rythme, une course poursuite haletante et un peu plus d'action que dans "le Mangeur d'Or". Le duo Miss Rose - Jonas Crow fonctionne très bien : lui, cabossé par la vie, se veut impitoyable, amoral et désespéré. Elle, humiliée depuis trop longtemps, croit avoir perdu sa dignité mais se raccroche à ses principes pour ne pas sombrer et sauver ce qui peut l'être. Chacun va devoir faire un pas vers l'autre (à moins qu'ils ne se révèlent ). Les dessins sont toujours aussi bons. Un bémol quand même ? Les répliques "eastwoodiennes" de Jonas se font plus rares dans ce tome et c'est bien dommage même si cela n'écorne en rien son charisme.



Ce tome conclut un premier cycle et la fin, somme toute logique, annonce de beaux jours à cette série qui se positionne déjà dans le top du western en bd.
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Asgard, tome 1 : Pied-de-fer

Adolescent , Vic le Viking et son petit nez mutin te faisait craquer . S'il te procure le même effet 20 piges plus tard , merci de consulter . «  Les Vikings «  , film culte de 1958 , déclencha chez toi à l'époque un avenir tout tracé douloureusement étouffé dans l'oeuf . Et tu aimerais retrouver cet univers d'amour , de fraternité et d'altruisme si cher à ton cœur ? Pas de problème , pour la modique somme de 15,359 deniers , frais de drakkar inclus , il te sera possible d'acquérir ce superbe objet Maryse – dixit P. Bellemare – qu'est le diptyque Asgard et son monde de chaos empreint d'histoires et de légendes Nordiques .



En parlant de légende , voici le Krökken , sous vos applaudissements .

Difficile à décrire , les survivants étant trop peu nombreux pour le faire , cette monstrueuse erreur de la nature d'une taille gigantesque n'aime rien moins que de bouffer du pêcheur , bateau compris , au p'tit déj' . Par Odin , n'y aurait-il personne en ce bas monde susceptible d'anéantir cet empêcheur de naviguer en rond ? Par Thor , mais c'est bien sûr ! Il est grand temps de vous présenter le seul , l'unique , " pied-de-fer "  dit Asgard dit le Krökkentödter dit le tueur de monstres dit...

Agé de 40 printemps , il fut rejeté par les siens à la naissance car né Skraëling* . Il représente désormais l'unique espoir de toute la nation Viking !



Par Thouze ! La belle et bonne BD que voilà !

Par Is-Brest – ok , j'arrête mais c'est dommage , j'en avais encore tout plein bien plus pourris – ludique et pédagogique , un récit qui vous transporte en un temps que les moins de 1000 aaaans ne peuvent pas connaaaaaaaaaïtreeeee .

Ce valeureux et fier peuple Scandinave adorant explorer , piller , violer doit ici faire face à ses propres démons . Une quête fantastique initiée par un héros charismatique et son très hétéroclite équipage . Un retour vers le futur du passé simple de l'imparfait du prétérit ultra prenant Marty !

Le trait précis , les couleurs chaudes et la mise en page nerveuse participent à ce plaisir des yeux qui ne se dément pas . Les auteurs semblent avoir bossé le sujet d'où ce sentiment agréable d'avoir , non seulement découvert un récit magistral , mais au final appris pas mal de choses .

A noter , en préambule , un petit lexique explicatif qui vous immerge direct dans l'ambiance si cosy de ce pacifique peuple Germanique tellement attachant .



Asgard : tournée d'hydromel , c'est Thorgal qui régale !



* Le mot viendrait du vieux norrois dont la signification change selon les dialectes de Scandinavie. Le mot skral signifie maigre, squelettique. En norvégien, il est souvent utilisé comme synonyme pour se sentir malade, faible.

L'ethnonyme groenlandais Kalaaleq (« Groenlandais ») pourrait être une dérivation du mot skræling (la combinaison skr est inconnue dans les langues inuits. skræling pouvait aussi signifier « Homme laid » .

Source Wikipédia
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Undertaker, tome 2 : La danse des vautours

XIXe siècle, Far West. (Vous pouvez lancer la musique d'Ennio Morricone ^^) le croque-mort Jonas Crow accompagné de Jed son vautour de compagnie, est engagé dans ville minière d'Anoki City pour convoyer la dépouille du self made made Joe Cusco (oui, comme le dernier empereur inca dont on n’a jamais trouvé le trésor ^^). Sauf que comme personne ne parvient à mettre la main sur son magot, tout le monde se met martel en tête qu'il repose dans son cercueil en route vers sa dernière demeure, le Filon Red Chance...





Le tome 2 est de la même eau que le tome 1, mieux il l’égale avant de le surpasser. Le duo entre Jonas Crow le cynique, Thorgal en mode Clint Eastwood, et Rose Prairie la moraliste, strong independant woman qui ne se laisse pas faire, fonctionne à merveille, et le duo devient trio avec la rusée Lin qui finit par surprendre tout son monde. A leur poursuite, la horde sauvage des prolétaires d’Anoki City qui veut récupérer ce qu’ils pensent leur revenir de droit avec parmi eux un homme qui peu à peu comprend qu’ils sont tous en train de basculer vers l’enfer… Entre traque et cavale, l’ombre de Joe Cusco plane sur eux tous (pour les amener tous et dans les ténèbres ploutocratiques les lier bien sûr), l’homines crevarices mort avec son or voulant prouver par-delà la mort qu’il a bien fait de vivre comme un crevard en démontrant que l’intégralité de l’humanité est aussi pourrie que lui l’a été… C’est sans compter sur Jonas Crow et Rose Prairie qui jusqu’au bout de la tentation vont rester fidèles à leurs principes (tortueux et tordus certes pour Jonas Crow, qui lui va garder ses secrets donc toute ambiguïté ^^).



Bon scénario, mieux belle histoire, mais aussi dialogues aux petits oignons où la gatling à punchlines est mise à contribution : Xavier Dorison l’homme à tout faire de la BD française, mis de côté par le nombriliste cinéma français et la nombriliste télé française donc FDM, se régale en rendant hommage aux répliques cultes de Michel Audiard !

Le dessinateur Raph Meyer et la coloriste Caroline Delabie ne sont pas en reste puisqu’ici la mise en scène hollywoodienne alterne gros plans et panoramiques dans la plus pure tradition du cinéma à la Sergio Leone… Un régal pour les amateurs de western spaghetti !





Miracle le diptyque devient une série qui a déjà conquis son public, et ainsi les grandes sagas westerns de la bande dessinée européenne se trouvent un magnifique héritier ! Les auteurs ne sont pas dupes, puisque tout de la première à la dernière de couverture rend hommage à la plus connue d’entre elles : "Blueberry" ! ^^

Coming soon "L’Ogre de Sutter Camp" ! oh yeah !!!
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Undertaker, tome 2 : La danse des vautours

Jonas Crow, Rose et Madame Lin, à savoir le croque-mort, la gouvernante anglaise et la domestique chinoise, ont réussi à se faire la belle avec le corps de Cusco. Évidemment, ils ne sont pas les seuls à vouloir récupérer l'or que le vieux a avalé avant de mourir. Les habitants d'Onaki-City tiennent à avoir une petite part du gâteau. Ainsi, McKullen, l'homme à tout faire de Cusco à leur tête, ils pourchassent le convoi du croque-mort qui prend la direction de Red Chance. Ils se font malheureusement rattrapés, qui plus est sur une passerelle qui surplombe un ravin. Ça tire de partout, la cavalerie qui n'était pas loin intervient, le sang coule des deux côtés, faisant de nombreux morts, Madame Lin étant touchée à l'épaule. Jonas, Rose et cette dernière, en pleine cohue, réussissent à couper les nœuds de la passerelle et s'enfuient, emportant avec eux comme otage, McKullen. Cela leur laisse quelques heures d'avance avant que les assaillants ne trouvent un autre chemin...



Après un premier tome accrocheur, Xavier Dorison et Ralph Meyer nous livrent un second à la hauteur du premier. Des scènes de combats, des courses-poursuites, des corps qui puent, de l'or convoité... tout y est ! Le scénariste insère des flashbacks judicieux dans lequel on en apprend un peu plus sur cette gouvernante anglaise qui a dû se soumettre à Cusco pour avoir son job ou encore sur cette madame Lin qui cachait bien son jeu. Un scénario rondement mené où moult rebondissements pimentent ce voyage vers Red Chance. Un trait dynamique, des personnages croqués au vif, de grandioses paysages de Far West... Il est certain que Ralph Meyer a affuté son crayon!
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Undertaker, tome 5 : L'Indien blanc

« L’indien blanc » inaugure un nouveau cycle de la série à succès « Undertaker ». Ce volume s’inscrit dans la droite lignée des précédents. Il y a d’ailleurs un certain classicisme dans cette série. Cela doit sans doute déplaire à certains qui ne jurent que par l’originalité à tout prix. Ce n’est pas mon cas, lorsque les codes d’un genre sont maîtrisés je trouve qu’un certain classicisme est particulièrement séduisant. Je trouve ça élégant et j’ai l’impression que l’auteur s’adresse alors au lecteur en tant que connaisseur du genre, ça témoigne d’un certain respect. « L’indien blanc » repose donc sur une trame plutôt classique dans le western et propose des personnages archétypaux très réussis (et, on ne le répètera jamais assez, les stéréotypes c’est mal mais les archétypes c’est bien) et tout ça est très bien raconté. L’histoire est prenante, les personnages attachants, il y a du suspense et de l’émotion. Bref, ce nouveau volet des aventures du croque-mort a parfaitement fonctionné sur moi. Du vrai bon western classique ! J’ai hâte de lire la suite.
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Undertaker, tome 4 : L´ombre d'Hippocrate

Ah, un quatrième tome à la hauteur des précédents. Ici, notre croque-morts préféré, Jonas Crow, l'undertaker se retrouve confronté une nouvelle fois avec un ennemi de taille : Jeronimus Quint, un médecin militaire assoiffé de pouvoir, extrêmement cruel et sans pitié. Ce dernier se faisait appeler "l'ogre" dans le tome précédent mais ma définition à moi serait plutôt celle de boucher. En effet, il n'hésite pas à mutiler ses victimes avant de les "sauver miraculeusement" par sa connaissance de la médecine. Les habitants l'aiment pour cela car bien évidemment, il ne se fait généralement pas prendre lors de ses mutilations, s'arrangeant toujours pour que celles-ci soient accidentelles et lui, Quint arrive un peu comme le grand sauveur, d'autant plus qu'il ne demande pas d'argent à sa clientèle, simplement quelques petits services en échange. Cependant, Jonas Crow le connait bien et lorsqu'il enlève Rose, la jeune et belle anglaise qui l'accompagne toujours dans ses aventures, le sang de Crow se retourne dans ses veines. Avec son fidèle vautour et Lin, la chinoise qui fait elle aussi partie de la bande dorénavant, Crow est bien décidé d'en finir une fois pour toutes avec ce charlatan, aux mains à la fois salvatrices mais surtout démoniaques.



Un graphisme toujours aussi bien travaillé et un scénario qui tien encore une fois le lecteur en haleine tout au long de la lecture, bien trop courte à mon goût !



Un ouvrage que je ne peux donc que vous recommander mais si vous prenez le train en marche, lisez d'abord le troisième tome avant de vous attaquer à celui-ci pour ne pas être trop déstabilisé et surtout, comprendre les différentes allusion qui sont faites à la première rencontre entre ces deux hommes !
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Undertaker, tome 3 : L'Ogre de Sutter Camp

Ce nouveau tome des aventures de Jonas Crow, croque-mort au passé trouble, s'inscrit dans la lignée des précédents. Il s'agit ici de la première partie de ce qui s'annonce comme un nouveau diptyque...



Suites aux événements des deux premiers tomes, Jonas Crow fait désormais équipe avec la belle Rose Prairie et Lin, l'ex "domestique chinoise", à la langue bien pendue. L'association entre des caractères / passés / CSP si différents est assez bien vu, ça amène plein de possibilités de dialogues savoureux...Le duo Rose / Jonas fonctionne bien...On se questionne, par contre, sur la survie à court terme de Lin...Est-elle vraiment indispensable ? Dorison semble d'ailleurs nous sensibiliser au fait qu'elle pourrait ne pas rester. Par ailleurs, des questions sont soulevées, quant à l'éthique de Jonas, questions qui permettent à l'auteur de poursuivre la construction de son héros.



Ces nouvelles aventures de l'undertaker l'amène à être rattrapé par son passé (voilà un ressort qui sera bien commode pour de futurs synopsis) et l'auteur choisit de le confronter avec l'ogre de Sutter Camp...Un personnage que je trouve vraiment sympa et qui donne, par son profil, un parfum de modernité à cet univers western. J'apprécie toujours autant le travail de Ralph Meyer, dont le dessin est très maîtrisé, assez classique dans l'esprit finalement, mais vraiment efficace.



Le tome se termine, bien sur, par un cliffhanger qui augure d'un final potentiellement spectaculaire et riche en révélations...Et une question qui se dessine, en creux : l'ogre de Sutter Camp deviendra-t-il un méchant au long cours ? Au final, j'ai donc passé un très bon moment avec ce tome 3, même si je regrette quelque peu la diminution importante des répliques "bibliques" de Jonas...Après, nul ne saurait être spirituel tout le temps^^
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Undertaker, tome 1 : Le mangeur d'or

Bande-dessinée empruntée à la médiathèque par mon mari et donc lue après lui, je ne me lasse que rarement de passer derrière lui lorsqu'il, revient avec un sac rempli d'ouvrages en tous genres, le plus souvent des bandes-dessinées certes, mais pas toujours. C'est dans de tels moments que je me dis que lui et moi sommes vraiment sur la même longueur d'ondes...mais trêve de romantisme car ici, il n'est absolument pas question d'un quelconque ouvrage à l'eau-de-rose, loin de là d'ailleurs d'où le fait que j'ai voulu en quelque sorte faire une petite introduction fleur bleue afin de vous ménager un tant soit peu - ou devrais-je rectifier en me donnant bonne conscience et en disant que c'était surtout pour me ménager moi.



Bref, rentrons dans le vif du sujet : Jonas Crow est croque-mort et est donc sans cesse en quête de macchabées qui feraient de lui l'homme le plus heureux étant donné que c'est son casse-croûtes (voilà, vous avec un léger aperçu de ce qui vous attend par la suite). Embellir les morts histoire de faire passer la pilule un peu plus facilement auprès des proches du défunt, voilà son job ! Aussi, lorsqu'il apprend qu'il y aurait du boulot pour lui à d'Anoki City, n'hésite-il pas à s'y rendre. Seulement, voilà le problème : le soit-disant mort, Joe Cusco, exploitant en mines d'or et pour ainsi dire l'homme le plus riche de toute la ville, n'est pas vraiment mort, notre croque-mort n'y comprend plus rien ! Cependant, il ne va pas tarder à être mêlé dans un étrange affaire : l'homme qu'il a en face de lui et avec lequel il est en train de prendre un somptueux repas sera effectivement son prochain "client" et c'est don bel et bien de sa dépouille dont il aura la charge ! Sa maîtresse des comptes soit l'une de ses domestiques, Rose, va être elle aussi être embarquée dans une drôle d'aventure afin de respecter les dernière volontés de son maître, et ce, au péril de sa vie !



Je commence un tant soit peu à vous intriguer ? Je l'espère et c'est la raison pour laquelle je ne vous en dirais pas plus car je ne peux que vous recommander vivement la découverte de cette bande dessinée qui, et ce qui est un caractère à ne pas négliger chez moi, est extrêmement bien travaillé sur le plan graphique et le soin apporté aux personnages et, encore un point en sa faveur, parle d'une réalité historique ! A découvrir ! Quant à moi, je me languis de découvrir la suite car les auteurs nous laissent réellement sur notre faim et laissent perdurer le suspense d'une façon incroyable ! Je les félicite pour cela autant que j'ai presque envie de les maudire tant ils laissent le lecteur dans une ignorance on ne peut plus frustrante !
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Undertaker, tome 4 : L´ombre d'Hippocrate

Undertaker suite et fin, jusqu'au prochain...



Où l'on retrouve Jonas Crow à la poursuite effrénée d'une vieille connaissance rencontrée pendant la guerre de Sécession, Quint le bouteur. Mi boucher mi docteur, ce dernier galope à bride abattue, enfin à roulotte abattue serait plus approprié, en compagnie de Rose, la dulcinée non officielle de Jonas, forcée de se fader ce malade mental devenu sa seule planche de salut médicinale.



Un tome agréable même si un brin répétitif.

Jonas course Quint qui s'efforce stérilement de le ralentir coûte que coûte d'où notre Jonas qui recourse Quint qui s'eff...

Bref, le canevas, aux faux airs du jour de la marmotte, séduit un tantinet moins que les précédents.

Largement contrebalancé par la personnalité surprenante de Lin, acolyte féminine de Jonas, qui s'affirme ici bien plus que ses progrès en langue étrangère, cet épisode claque, encore et toujours, par son graphisme précis à la pigmentation éclatante.



Pas le meilleur de la série mais on reste dans le haut du panier !
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Undertaker, tome 3 : L'Ogre de Sutter Camp

Les 2 premiers tomes d'Undertaker avaient réjouie l'amatrice de western que je suis. Le personnage de Jonas, très charismatique, est enthousiasmant et l'intrigue développée dans le 1er diptyque était très prenante. C'est donc avec enthousiasme que je me suis attaquée à ce 3ème tome qui inaugure un nouvel arc.



Ce nouveau volume est lui aussi très réussi. J'ai retrouvé avec grand plaisir Jonas, Rose et Lin qui sont maintenant associés. C'est d'ailleurs un des aspects qui m'a beaucoup plu, les personnages féminins sont intéressants et sont loin d'être des potiches posées dans l'image pour faire joli. L'intrigue de ce 3ème tome est bien menée et propose un méchant très réussi. Ce savant fou apporte une touche horrifique digne d'un récit d'épouvante.



Le dessin de Meyer est toujours aussi bon. Et il nous montre une autre facette de son talent. Après les grands espaces désertiques et lumineux du 2ème tome, "l'ogre de Sutter Camp" fait la part belle aux scènes, souvent nocturnes, se déroulant en forêt ou dans des espaces clos et sombres.



"Undertaker" est décidément une belle série et j'attends avec impatience le 4ème tome.



Challenge B.D 2017
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Undertaker, tome 2 : La danse des vautours

"Et Dieu a dit : Ceux qui sont assez cons pour aller s'enfoncer en enfer méritent d'y rester à perpète. Lettre de Jonas aux Californiens."



Voilà, c'est dit. Faut pas gonfler l'Undertaker quand il convoie un macchabée.

Affublé de l'honnête et irréprochable Miss Prairie et de Lin la chinoise, Jonas Crow poursuit sa route, coûte que coûte. Il compte bien amener son mort à bon port. On ne sait pas trop pourquoi il persiste. Même pas sûre que ce soit pour les beaux yeux de la froide anglaise...encore moins pour ceux de la redoutable chinoise. La prime, alors ??? Franchement, c'est pas le genre.

Quitte à traverser des déserts sans plus une goutte d'eau dans sa gourde, quitte à se faire piéger à chaque bout de canyon par une meute de mineurs énervés, quitte à devoir décimer la cavalerie et tout ce qui s'en suit..Peu importe tout cela, Jonas Crow est aussi tenace que Jed son fidèle emplumé !



Ce second tome n'a rien à envier au premier. Le rythme est soutenu, le ton enlevé, le mystère plane et les vautours aussi...

Bref, on en redemande !
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Undertaker, tome 3 : L'Ogre de Sutter Camp

De mieux en mieux, le graphisme est formidable le scénario j'en parle même pas quel pied !!! un énorme coup de coeur.

Ce tome trois nous en dit plus sur le passé de Jonas et des horreurs de la guerre civile

Une très belle réussite. Cela tombe bien , le tome 4 me tend les bras youpii...
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Undertaker, tome 2 : La danse des vautours

Suite des aventures de notre « croque-mort » et il faut bien le dire, c'est une réussite, un régal, c'est cinématographique tant du point de vue du scénario que du dessin. L'humour (noir) toujours aussi réjouissant. On en redemande.
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Asgard, tome 2 : Le serpent-monde

Un second tome tout aussi réussi que le premier. Décidément, le duo Dorison/Meyer fonctionne très bien.

Le scénario est simple et efficace tout en étant intelligent. C'est là la différence entre simplicité et simplisme. Derrière le récit d'aventure épique, il y a une autre histoire, plus profonde, qui est racontée, celle d'une civilisation qui est, à l'image de son héros, sur le point de changer radicalement.

Quant au dessin de Meyer, il est tout simplement magnifique. Les paysages sont de toute beauté. Le découpage et la mise en scène sont parfaits et concourent à l'efficacité du récit.



Avec "Asgard", Dorison et Meyer ont proposé un superbe diptyque que je recommande chaudement.

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Undertaker, tome 4 : L´ombre d'Hippocrate

"L'ombre d'Hippocrate" vient clore l'arc inauguré dans le volet précédent. Même si j'ai un peu moins aimé ce tome que les précédents, c'est toujours un plaisir de retrouver les héros de Dorison et Meyer.



Cet arc, très sombre, a une tonalité parfois quasi fantastique avec ce Jeronimus Quint qui fait de plus en plus penser aux savants fous des plus illustres récits du genre. Sa confrontation avec l'Undertaker est palpitante, d'autant plus qu'elle est avant tout morale.

Et Lin va jouer un rôle surprenant dans cette confrontation. Ce personnage prend dans ce tome une autre dimension. Les auteurs ont vraiment réussi à me surprendre en lui donnant une épaisseur inattendue et un background tragique qui m'a émue. Le personnage de Rose est plus effacé et sert surtout de prétexte dans ce tome.



J'ai apprécié la fin , cela ouvre de nouvelles perspectives pour les éventuels tomes à venir en évitant de tourner en rond.



Ce 4ème tome m'a un peu moins enthousiasmée que les précédents mais on reste dans de la très haute qualité. De tome en tome, "Undertaker" se pose en incontournable de la B.D.

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Undertaker, tome 1 : Le mangeur d'or

Un croque-mort, héros d'une bande dessinée voilà une idée qui ne manque pas d'originalité. Formidable Western truffé de références (Blueberry, Durango,Bouncer...) un humour noir qui décoiffe, des scènes d'action qui font mouches. Ce « croque-mort » va devenir un classique de la BD, J'ai beaucoup aimé.
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Undertaker, tome 1 : Le mangeur d'or

C'est noir, drôlement noir, tiré du tréfonds des entrailles de l'Amérique, à l'époque des westerns, des cowboys, des bagarres obligées dans les saloons. Ça claque comme le bruit des éperons des santiags. Ça pétarade comme des coups de colts, des poursuites à cheval...

C'est le noir qui prévaut plus que l'or tant espéré, convoité par les chercheurs. Non, y'a pas les rayons du soleil qui réchauffent la peau, dans ce genre d'endroit. C'est la poussière, la misère. Les tronches sont sales, les âmes noires et viles, désespérées, pauvres ou mesquines.

Y a pas à dire, on est tout de suite dans l'ambiance. On a à la bouche le goût âpre de l'Amérique, un petit arrière-goût « du Bon, de la brute et du truand ». Mais là, on sait pas trop qui est qui d'ailleurs… mais, c'est sûr, on entend un p'tit air d'harmonica.

C'est noir comme le graphisme sombre, précis, travaillé. Un coup de crayon qui vaut le détour, qui séduit dès la première planche.

C'est noir comme l'humour grinçant, qui fait mouche, qui nous fait étirer un coin de la lèvre, comme les durs du Far West.

Noir comme le scénario qui utilise tous les codes du genre. Y'a le héros solitaire, la jolie fille sèche et un peu coincée, la servante qui n'a pas froid aux yeux, les méchants qui cognent...

Mais, si on s'englue en une seconde dans cette aventure, faut pas s'y méprendre, c'est que non seulement tous les ingrédients sont là mais qu'en plus, pour notre plus grand plaisir, ils sont de très bonne qualité. Un très bon scénar', intelligent, de l'humour (noir), du recherché, de l'original. Des petites surprises qui crissent sous la dent avec délectation, comme ces petites noisettes enrobées de chocolat.

Y'a pas à dire, cette BD n'est pas une nième BD du genre, vite lue, vite oubliée.

En matière d'original : y a qu'à voir déjà le boulot du héros : croque-mort (« Undertaker »). C'est pas ça normalement qui fait frétiller les jeunes filles en fleur, même en mal de Bad boys. Ce n'est pas le gendre auquel aspirent les belles mères, non plus, d'ailleurs. Mais en même temps, pas sûr que ce soit ce qu'il recherche, lui, une belle-mère. Lui, il veut la tranquillité, douce comme la mort (enfin « douce », façon de parler ici). Les morts, c'est ce qui le fait vivre. Y'a pas de boulot ingrat, il parait. Et sa nouvelle mission ne sera pas de tout repos.

Oui, c'est noir comme la mort. le héros, Jonas Crowe, est un solitaire, sombre, au regard d'un réalisme cynique sur l'âme humaine.

Pourtant, il n'est pas tout à fait seul. Parce que, s'il n'y a pas de Jooly Jumper dans le coin, notre undertaker a d'autres chevaux en réserve, tout aussi fidèles, et un autre animal, un vautour (quelque peu atypique comme animal de compagnie, non ?) rejoint la troupe, et colle comme du goudron bien chaud au job de son maître. (D'ailleurs son nom Crowe (Crow ? -Corbeau-) on peut pas dire qu'il ne colle pas au costume aussi). Alors, certes, il aurait pu nous siffler « I'm a poor lonesome cowboy », mais je pencherais plutôt pour une petite marche funèbre.

Ouaww, c'est noir, mais c'est le noir qu'on adore ! Etonnant comme on en ressort avec la pêche. Vivifiant, si j'osais… J'imagine que cela vient du plaisir d'avoir entre les doigts cette petite pépite. Oui, j'avoue, c'est facile. Mais, faut pas me chercher quand j'vous dis que ça vaut de l'or, ce genre de BD. On s'y croit vraiment dans ce western. On en veut encore. On referme ce premier tome « le mangeur d'or » avec une sacrée envie de se resservir une bonne rasade de whisky, la gorge un peu sèche, et de suite !

Bref, je trépigne d'impatience ! Et je ne vais pas forcément apprécier qu'on en fasse la moindre critique négative. Parce que, pour moi, c'est un cinq ou six étoiles/pépites, ou plus !



(P.S. : bon, je voulais remercier aussi pour le bonus : le portfolio à la fin du tome. Mais, moi, je me permets quand même, aussi, une petite critique. Je n'aime pas cette sensation de frustration, qu'on me laisse en rade comme ça sans connaître la fin. C'est comme nous mettre sous le nez un bon moelleux au chocolat, nous faire goûter un morceau, nous le faire apprécier et puis nous le reprendre aussi sec en nous disant « la suite plus tard…. »

Qui a donc eu l'idée saugrenue d'inventer des histoires à plusieurs tomes ??)

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Page noire

«Aussi étroit que soit le chemin,

Bien qu’on m’accuse et qu’on me blâme :

Je suis maître de mon destin ;

Et capitaine de mon Âme ».

W. E HENLEY



Carson Mc Neal, écrivain, est un phénomène d’édition, une plume comme on n’en voit plus depuis Steinbeck. Ces livres se vendent par milliers à travers le monde mais personne ne le connaît, ni ne sait à quoi il ressemble. Il est une énigme à lui tout seul que personne n’a réussi à élucider.



Kerry Stevens, jeune journaliste, est prête à tout pour avoir «The interview» de l’écrivain, un génie. Personne n’a jamais pu l’approcher donc elle tente le tout pour le tout et va se jeter sous sa voiture. Il faut bien ça pour avoir sa place dans le monde du journalisme.



Afia Maadour, palestinienne, est l’héroïne principale du roman de Mc Neal. Sortie de prison suite à une condamnation pour prostitution et usage de drogue, elle part à la recherche de ses racines. Elle veut comprendre pourquoi tous ces cadavres et cauchemars viennent la hanter chaque soir, pourquoi sa mémoire lui fait défaut. Que peut bien cacher ce trou noir béant ? Elle seule détient la clé de la vérité.



Trois personnages attachants, trois écorchés de la vie vont se mettre à nu et se livrer pour nous faire comprendre que parfois la vie ne fait pas de cadeau, que certains choix se font malgré nous, malgré tout. Pourquoi Kerry souffre-t-elle de l’absence de son père ? Quel est ce mystère autour de ce Mc Neal et que cache ce regard ténébreux ? Afia arrivera-t-elle au bout de sa quête sans se perdre dans la folie des ténèbres de l’oubli ? Ces destins vont se croiser, se lier, se renverser entre espoir et désillusion, vérité et mensonge.



Giroud, Lapière et Meyer signent un excellent roman graphique. L’histoire passe de la vie de Kerry et Carson à celle d’Afia en toute fluidité, c’est brut et concis. La rétrospective macabre de l’héroïne est consolidée par un dégradé de pourpre qui accentue ce climat sanguinaire et nous laisse présager l’horreur. Tandis que celle de la journaliste et l’écrivain est confortée par des nuances de bleu laissant planer un parfum d’espoir. L’intrigue nous embarque dès les premières lignes. Elle nous tient en haleine du début à la fin avec une angoisse qui va crescendo. Le passage d’une vie à une autre nous porte au fil des pages, plus moyen de lâcher ce livre avant de connaitre la vérité. Où commence la réalité et où se termine la fiction ? Le bleu et le pourpre vont-t-il s’imbriquer où la page restera-t-elle noire ?



Kerry, Carson, Afia, trois destinées et une page noire pour une nuit blanche…


Lien : http://marque-pages-buvard-p..
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