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Critiques de Ramsey Campbell (71)
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Shining in the Dark

Hans-Ake Lilja, fondateur de Lilja's Library, a souhaité fêter les 20 ans d'existence du site en publiant ce recueil de nouvelles censé rendre hommage à Stephen King. Bon, il y a une nouvelle inédite de Stephen King et c'est à peu près tout ce qui m'a marqué dans l'événement.

Je m'étais jetée dessus avec enthousiasme, pensant découvrir quelques pépites parmi ces 12 récits, dont 6 inédits, mais je m'attendais à du lourd. J'en ai eu, mais pas dans le bon sens.

Tout le monde ayant déjà décortiqué chaque écrit, il est inutile que j'en fasse autant, donc je me contenterai de dire que j'ai été déçue de voir tous ces grands noms réunis pour un résultat... on va dire très inégal, d'une nouvelle à l'autre, sans qu'aucune ne se détache vraiment du lot, celle du King y compris.
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The Mammoth Book of Vampires

Les maîtres modernes du macabre bring the dead to life in this specially re-vamped edition of the classic compilation every horror fan will want to sink their teeth into.

From an award-winning editor who knows the genre backwards, here is the very best in vampire fiction: from tales of tempting sirens to contemporary serial killers; from the dark origins of fairy tales to a modern reinterpretation of the King of the Undead himself, Count Dracula.

This revised edition features over a dozen new stories, including Tina Rath's A Trick of the Dark and Kim Newman's Andy Warhol's Dracula, as well as classic novellas such as Hugh B. Cave's Stragella and Chelsea Quinn Yarbro's Investigating Jericho. There are contributions by Nancy Kilpatrick, Christopher Fowler, Paul Mcauley, Chelsea Quinn Yarbro, Tina Rath, Neil Gaiman, Harlan Ellison and Kim Newman.

Great collection of stories by a variety of authors. There are shorter stories that are very good, but the novellas made the book for me. There were only two stories that didn't interest me and I skipped. That's not bad for such a large book, and believe me, it lives up to its name, it is big!

- Human Remains - Clive Barker

- Necros - Brian Lumley

- The Man Who Loved the Vampire Lady - Brian M. Stableford

- A Place to Stay - Michael Marshall Smith

- The Brood - Ramsey Campbell

- Root Cellar - Nancy Kilpatrick

- Hungarian Rhapsody - Robert Bloch

- The Legend of Dracula Reconsidered as a Prime-Time TV Special - Christopher Fowler

- Vampire - Richard Christian Matheson

- Stragella - Hugh B. Cave

- A Week in the Unlife - David J. Schow

- The House at Evening - Frances Garfield

- Vampyrhhic Outcast - Simon Clark

- The Labyrinth - R. Chetwynd-Hayes

- Beyond Any Measure - Karl Edward Wagner

- Doctor Porthos - Basil Copper

- Straight to hell - Paul McAuley

- It Only Comes Out at Night - Dennis Etchison

- Investigating Jericho - Chelsea Quinn Yarbro

- Dracula's Chair - Peter Tremayne

- A Taste for Blood - Sydney J. Bounds

- The Better Half - Melanie Tem

- The Devil's Tritone - John Burke

- Chastel - Manly Wade Wellman

- der Untergang des Abendlandesmenschen - Howard Waldrop

- Red as Blood - Tanith Lee

- Laird of Dunain - Graham Masterton

- A Trick of the Dark - Tina Rath

- Midnight Mass - F. Paul Wilson

- Blood Gothic - Nancy Holder

- Yellow Fog - Les Daniels

- Fifteen Cards from a Vampire Tarot - Neil Gaiman

- Vintage Domestic - Steve Rasnic Tem

- Try a Dull Knife - Harlan Ellison

- Andy Warhol's Dracula - Kim Newman



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La poupée qui dévora sa mère

Né en 1946 à Liverpool, Campbell écrit des pastiches de Lovecraft dès ses 11 ans et publie son premier recueils de nouvelles lovecraftienne (THE INHABITANT OF THE LAKE) à 18 ans…et chez Arkham House en plus, excusez du peu ! Par la suite, Campbell désire se détacher de cette influence (il y reviendra cependant à plusieurs reprises) et, après diverses nouvelles plus contemporaines (à découvrir dans L’HOMME DU SOUTERRAIN) il propose son premier roman sous le titre très pulp et évocateur de LA POUPEE QUI DEVORA SA MERE. Campbell recevra, au cours de sa carrière, un nombre impressionnant de récompenses, en particulier le British Fantasy. On se permettra par conséquent de dire très modestement que ce premier roman n’est pas très folichon…



Après une scène introductive intrigante et effective, LA POUPEE QUI DEVORA SA MERE laisse cependant dubitatif. L’intrigue, en premier lieu, parait lâche et le lecteur se demande où l’auteur veut en venir. Il est question d’un accident de voiture au cours duquel le frère de l’héroïne, Clare, trouve la mort, d’un journaliste qui mène l’enquête sur l’auteur supposé de l’accident, un personnage bizarre qui s’est emparé du bras du décédé. Le journaliste, Edmund Hall, souhaite en tirer une histoire pour sa série de récits « true crime ». Il contacte Clare et débute une recherche du coupable dont nous apprenons l’histoire.



Le style de Campbell n’est pas constant : certains passages paraissent plus travaillés que d’autres mais, dans l’ensemble, l’écriture n’arrive pas vraiment à passionner. De son côté, la caractérisation des protagonistes manque de maitrise et n’évite pas les clichés. A vrai dire, ils ne sont guère sympathiques et le lecteur peut difficilement s’y attacher ou même s’intéresser à leurs aventures. Loin des personnages complexes et si bien brossés d’un King, loin du métier de page-turner d’un Koontz, loin des outrances d’un Barker ou de l’imagination délirante d’un Masterton, ce premier bouquin de Campbell déçoit. A mi-parcours, l’écrivain semble toutefois se reprendre et le récit devient un peu plus efficace, avec une description assez évocatrice de l’univers post-hippie du milieu des seventies. Petit sursaut car ensuite l’intérêt décline à nouveau jusqu’à une conclusion pas vraiment satisfaisante, elle non plus. Bref, un beau pétard mouillé, un grand coup dans l’eau et toutes ces sortes de choses. Vu le succès public et critique de Campbell on peut supposer que ses romans ultérieurs sont meilleurs…On tentera mais sans se presser.




Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Shining in the Dark

Avis Shining in the dark

Shining in the dark est une anthologie de nouvelles d’auteurs de SF, mais pas que pour un site consacré à Stephen King qui fête ses 20 ans. Très belles explications du propriétaire de ce site pour l’édition de cette anthologie. Il explique comment il a trouvé les treize auteurs pour 12 textes, comment il a pu se les procurer. Site dédié à Stephen King et honneur au maître pour un texte où, en aparté, il se met en scène lui-même. Dans certaines autres nouvelles, il y a des références à Stephen King et il y a également le maître de tous, Edgard Allen Poe. Pour ce dernier, ayant déjà lu un recueil de nouvelles, je n’ai jamais réussi à intégrer son univers. C’est le cas ici encore. J’ai en tous les cas découvert 11 auteurs.



De nombreux thèmes sont abordés, notamment l’enfance et ses peurs, l’enfance ou l’âge adulte avec ses manèges qui attirent et rebutent également. Il est également question de dépassement de soi pour se sauver, grandir avant l’heure face à des situations plus que stressantes, prendre des décisions pour les siens, être face à une personne jugée faible. Entre imaginaire et réalité, quelle est la part de l’un et de l’autre ?



Je ne suis pas une fan de nouvelles, de recueil avec des nouvelles. J’ai l’impression d’un sentiment non abouti car en quelques pages, l’auteur doit tenter de délivrer un message. Pour ma part, pas souvent compréhensible car la nouvelle est déjà finie que j’en passe à une autre. Et les explications sur l’histoire, l’auteur au moment de la nouvelle augmentent ce sentiment. Toutefois, dans ce recueil deux sur douze ont eu ma préférence car peut-être plus longues et forcément je les ai plus appréciées. Cela devait concerner le thème ou encore l’écriture. Déjà, écrire un roman n’est pas donné à tout le monde. Mais je pense qu’une nouvelle, cela doit être encore plus difficile. Faire passer le message en un minimum de pages doit être un exercice difficile. Science fiction, policier, thèmes actuels abordés comme les jeux vidéo et écrire des histoires, ce recueil est vraiment riche.



Les nouvelles, celles en gras ont été mes préférées :



Le compresseur de Stephen King

Le réseau de Jack Ketchum et P.D. Cacek

Le roman de l’Holocauste de Stewart O’Nan

Aeliana de Bet Vincent

Charebia et Theresa de Clive Barker

La fin de toutes choses de Brian Keene

La danse du cimetière de Richard Chizmar

L’attraction des flammes de Kevin Quigley

Le compagnon de Ramsey Campbell

Le coeur révélateur d’ Edgar Allan Poe

L’amour d’une mère de Brian James

Le manuel du gardien de John Ajvide Lindqvist

Je souhaite un bel anniversaire à Lija’s Library et je remercie Babelio pour cette Masse Critique Mauvais Genre.
Lien : https://livresaprofusion.wor..
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Des enfants silencieux

Avec une couverture splendide qui en dit long sur l’ambiance qui nous attend à la lecture du roman, je me suis embarquée dans ce livre avec entrain. Et, autant vous le dire tout de suite, je n’ai pas été déçue ! 470 pages que j’ai littéralement dévoré.



L’histoire débute par la mort d’Hector Woollie, cet entrepreneur du bâtiment tueur en série qui a choisi d’enterrer ces victimes, de jeunes enfants, sous la dalle de la maison qu’il était en train de retaper. Cette maison, c’est celle de Leslie et de son fils Ian. Leslie vient de quitter Roger, son ex-mari, pour cause d’infidélité. Celui-ci a reconstruit sa vie avec Hilene et sa petite fille, Charlotte. Entre eux, il y a Ian, un jeune adolescent de treize ans, un peu paumé, qui cherche à jouer au caïd mais qui n’en est pas moins très sensible.

Malgré les crimes commis, Leslie et Ian décident d’un commun accord de retourner vivre dans leur foyer, un cocon où ils seront à l’abri des remarques désobligeantes d’Ivy, la mère de Leslie. Mais comment réussir à passer outre le mépris des voisins, le harcèlement des journalistes et la culpabilité que l’on fait peser à tord sur leurs épaules ?

Au milieu de tout cela, Leslie décide de louer une chambre de sa maison à un certain Jack, écrivain de livres d’horreur plutôt charmant. Qui est-il ? Pourquoi s’intéresse-t-il tant à l’histoire de cette bâtisse ?



Vous l’aurez certainement compris, l’auteur nous entraîne dans un thriller psychologique où les plusieurs éléments sont réunis pour créer une histoire passionnante.

Le début du livre pose les bases du roman, à savoir un premier chapitre sur les méfaits d’Hector Woollie, puis plusieurs autres sur les personnages de Leslie et de Ian, afin que le lecteur connaisse parfaitement leurs caractères, leur environnement et leur passé. Contrairement à certains polars dont l’intrigue est intense dès le départ, ici l’angoisse monte crescendo, pour atteindre son paroxysme à la toute fin. Et bien qu’il ne s’agisse pas du meilleur thriller que j’ai pu lire, il se classe assurément dans les très belles découvertes de cette année.



Ce que j’ai particulièrement apprécié avec ce livre, c’est la culpabilisation des victimes. Leslie et Ian ne sont pas les tueurs des enfants, mais le fait de vouloir revenir vivre sur le charnier, dans cette « maison des crimes » comme une journaliste locale la surnomme, fait d’eux des complices. Un harcèlement qui vient autant des médias que de la sphère intime, puisque la mère de Leslie la rabaisse sans discontinuer. La culpabilité est un thème tout à fait central du fait qu’on la retrouve également dans l’histoire de Jack Lamb, que je ne peux vous dévoiler. D’autant qu’il est l’élément déclencheur du volet terrifiant du roman.



Concernant le style d’écriture de Ramsey Campbell, rien à en redire. Pour un premier thriller, l’auteur maîtrise les codes du genre à la perfection, et on sent qu’il n’en est pas à son premier coup d’essai en matière d’écriture (35 romans à son actif).

Tout cela pour vous dire : n’hésitez pas à vous procurer ce livre, qui saura en charmer plus d’un. Pour moi, la découverte avec la collection « Entailles » des éditions Télémaque est une vraie réussite et je ne manquerais pas de retenter l’expérience.
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La lune affamée

C'est une réussite de par son ambiance noire, délétère, dérangeante, offusquée même par moments ... des personnages réussis même si le coté bondieuserie est un peu dépassé de nos jours ... une Angleterre sombre et poisseuse, un monstre central très réussi et répugnant, des disparitions sans vergogne et surtout sans aucune morale, beaucoup de moments vraiment terrifiants, c'est un très bon roman d'horreur bien documenté, bien réfléchi, parfois un peu lent et décousu, mais qui reste bien mené et bien pensé.
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Nouvelles légendes du mythe de Cthulhu, Le li..

Un demi-siècle a passé depuis les terribles événements de Providence et les lovecraftiens sont plus vivaces que jamais. L'un d'eux, Ramsey Campbell, a élevé ce monument à la gloire du Maître où les stars de la terreur moderne – à commencer par Stephen King – ont tenu à apporter leur pierre. L'incroyable édifice alimentera longtemps les rêves épouvantables de Cthulhu.

Si ce n'étaient les noms des auteurs, que de belles plumes et le haut du pavé, je n'aurais probablement pas choisi ce recueil, parce que ça va bien deux minutes de surfer sur la vague de romans à succès et en général, j'évite et pars en courant, mais j'attendais autre chose, j'espérais autre chose.

Au départ j'ai pris ce livre en voyant Stephen King sur la couverture, et si j'ai passé un assez bon moment, que je ne regrette pas, la pointe de déception était néanmoins présente.

À réserver aux fans du genre et nostalgiques.
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Shining in the Dark

"Shining in the dark" est un recueil de nouvelles d'obédience fantastique, parfois flirtant avec la fantasy, publié en 2020 et ayant pour anthologiste Hans-Åke Lilja. Ce dernier tient un site qui m'était inconnu, Lilja's Library, traitant globalement de tout ce qui a trait à notre vieux conteur du Maine.



La joie de lire une anthologie de fantastique et d'horreur plus particulièrement est immense, tant j'affectionne ces genres et que je me désole régulièrement de leur représentation terne en rayon de librairie. Autant on fait la part belle à la science-fiction sur les étagères, autant le fantastique balbutie: que du Stephen King, un exemplaire de Dracula, et de la bit-litt. Direz-vous que je radote si je rappelle que la bit-litt est au fantastique ce qu'est Christophe Mae à la chanson d'auteur?

Alors, de surcroît, on peut s'émerveiller des grands noms réunis ici, avec la promesse d'une moitié de nouvelles inédites et d'autres semi-inédites. Si vous lisez les critiques de Babelio de la même façon que moi, vous n'aurez probablement pas eu le temps de constater mon admiration infaillible de Clive Barker, que j'érige depuis désormais depuis 2008 en "auteur favori", place qu'il partage avec Bret Easton Ellis (mais ça, je le dis moins, parce que je m'attire régulièrement la foudre des auto-martyrs du XXIème siècle). La simple mention de Barker m'aurait largement suffit à acheter le recueil, mais on y trouve aussi le grand Stephen King ("Ca", "Shining", faut-il vraiment citer ses œuvres?), Jack Ketchum ("Une fille comme les autres", tentez le si vous pensez sincèrement avoir le coeur "bien accroché"), Ramsey Campbell (un adorateur lovecraftien), Edgar Allan Poe (eh oui!) ou encore John Ajvide Lindqvist ("Laisse-moi entrer": en ma possession, pas encore lu, mais l'adaptation au cinéma nommée "Morse" m'avait tellement bouleversé que je n'ai aucun doute sur les qualités de l'écrivain...).

Il faut donc se réjouir doublement, triplement! Une anthologie de l'horreur, quelle promesse venue d'un autre temps, que l'on n'attendait plus...



C'est sincèrement assez décevant malgré cette joie ne m'ayant pas quitté tout au long de la lecture.



Au rang des nouvelles les plus excitantes, nous retrouvons:

- "Aeliana", de Bev Vincent, qui a je pense eu le plus bel effet sur moi car appartenant à un genre que je lis réellement jamais: l'urban fantasy. Histoire d'une mystérieuse créature nocturne, féminine, errant dans les rues d'une ville violente où sévit un meurtrier. Aeliana va se "lier" à une policière afin de mettre fin aux agissement de cet "homme du crépuscule", pour le meilleur et pour le pire... C'est bien écrit, l'atmosphère citadine où plane le meurtre est extrêmement bien rendue, tout comme le rendu de ces évènements à-travers des yeux pas vraiment humains...

- "Charabia et Theresa", de Clive Barker. Histoire d'un sanctification ratée, les anges érigent un pédophile en tant que sain et dans le processus transforment son perroquet et sa tortue en humain. C'est irrévérencieux et blasphématoire au possible: du Clive Barker de la grande époque, survolant tous les interdits et laissant libre cours à son imagination complètement tordue. Ce n'est pas une de ses grandes réussites, attention, mais on a là une vraie voix s'extirpant de la morosité ambiante?

- "L'amour d'une mère", de Brian James Freeman, qui tend à rappeler ce à quoi une nouvelle "devrait ressembler". Histoire aisée à mettre en place, immersion immédiate et pleine du lecteur, courte pagination pour grand twist final. Ce n'est encore une fois pas un chef-d'œuvre, mais ça fonctionne complètement. Si toutes les nouvelles avaient cette qualité d'exécution, la critique de ce recueil aurait été bien plus simple.

- "Le Manuel du Gardien", de John Ajvide Lindqvist. Il en fallait un, de récit lovecraftien! Et ma foi, c'est bien mené, bien écrit, angoissant et fidèle aux standards de Providence. On a en plus un déclaration d'amour non-voilée aux jeux de rôle sur plateau, ce qui est toujours on ne peut plus jouissif. Une nouvelle de qualité, donc, elle aussi garnie d'un twist final exécuté avec brio.



Malheureusement, on a le revers de la médaille avec ces quelques nouvelles:

- "Le Compresseur Bleu: un récit horrifique" de Stephen King. Si King est très probablement l'auteur que j'ai le plus lu, et que sincèrement je l'adore, force est de constater qu'il a toujours su faire cohabiter le très bon comme le catastrophique. Si j'ai vraiment vécu de grands moments de lecture à ses côtés (Duma Key, Simetierre, Brume, Shining, 22/11/63 sont ceux qui me viennent spontanément), j'ai aussi survécu à des calvaires (Sleeping Beauties, Carrie, Cellulaire...). Cette nouvelle, "inédite en France", n'est franchement pas bonne. Probable expérimentation littéraire entièrement vaine, tout tombe à plat et est malvenu. Cela n'est pas une catastrophe car c'est court, et c'est le seul point défendable du récit: l'agonie est succincte.

- "La Danse du cimetière" de R. Chizmar: ça n'est pas foncièrement mauvais, mais c'est très dispensable et comme beaucoup d'autres récits du recueil, un peu vain. Glissée ici pour faire "une nouvelle en plus, un auteur en plus"... Cela manque tout de même beaucoup de concrétisation.

- "Le Compagnon" de Ramsay Campbell: que dire... Ce n'est pas mal écrit, ce n'est pas inintéressant, mais ce n'est pas du tout abouti. On se perd dans cette nouvelle car comme en témoigne l'auteur en postface, il s'est lui-même perdu en l'écrivant. Le résultat n'est pas bon: une vague orientation d'idée ne suffit pas à soutenir un propos, même si l'on souhaite rester "mystérieux" et écrire sans comprendre ce qu'on souhaite y déverser.



Le reste des récits stagne dans le moyen, le passable: "Le Réseau" de Ketchum n'est pas désagréable mais extrêmement prévisible et suranné, "Le Roman de l'Holocauste" développe pour le coup un concept passionnant mais peine à emporter le lecteur, "La Fin de toute chose" est une petite douceur de ténèbre et de mélancolie ne persistant pas deux heures en mémoire, "L'attraction des Flammes" est une nouvelle a priori assez appréciée par les autres lecteurs, que j'ai trouvée pour ma part assez longue et encore une fois complètement vaine, peu divertissante. Ensuite, la nouvelle de Poe est bonne, mais rien de nouveau sous le soleil, comme on dit...



Si je suis très reconnaissant à Hans-Åke Lilja de nous proposer un ouvrage de nouvelles fantastiques à plusieurs auteurs, force est de constater que la tentative est tout de même un semi-échec. Et rien n'y fera: ni les déclarations de l'anthologiste nous vantant maintes et maintes fois la qualité de ses nouvelles, ni les postfaces d'auteur qui à l'image de leurs récits ne seront pas franchement éclairées.

Le vrai premier point négatif de l'ouvrage est l'absence d'un petit chef-d'œuvre, qui parfois suffit à justifier un recueil entier. En tous cas, étant un grand amateur de recueils de nouvelles, je fonctionne comme cela: une quinzaine de page miraculeuse peut m'enchanter pour 25 autres récits. Là, on a quelques nouvelles qui se défendent, mais on est loin dela démonstration de force. Même notre bon Clive Barker livre ici une nouvelle de seconde zone, bien en-deça de sa maestria des Livres de Sang.

Le deuxième point négatif est bien la nouvelle du King. Pourquoi? Mais parce que dans cet ouvrage, on nous rabâche au moins quatre ou cinq fois les oreilles avec cette nouvelle, tant est qu'on finit par l'attendre. Et elle est tristement mauvaise, ce qui peine pour une anthologie célébrant les vingt ans d'un site consacré à Stephen King.

Le troisième point négatif est cet amoncellement de nouvelles fades ou parfois mauvaises, qui détone avec ce qu'on attendait du recueil. On est parfois assez loin du fantastique ou de l'horreur (cf les quelques récits "mélancoliques", pas vraiment à leur place: Le Roman de l'Holocauste, La Fin de toutes choses", "La Danse du cimetière"...), et même lorsqu'on est dans le registre, c'est pas folichon ("L'attraction des flammes": bon exemple d'une réponse exemplaire au cahier des charges mais molle du genou).



Bref, je n'ai vraiment pas été convaincu par "Shining in the dark". Il n'empêche que ce type d'exercice est tellement rare que j'achèterais les vingt tomes suivants s'ils existaient. Car malgré cette déception, j'ai pris plaisir à me plonger dans ces univers fantastiques.
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La poupée qui dévora sa mère

On va dire que dans une biblio, il y a certains titres dont on n'est pas vraiment fier, et que pour ma part celui-là en fait partie...

Le titre était accrocheur pour la jeune adolescente que j'étais alors (c'est terrible, je me cherche des excuses), mais rien de bien méchant derrière tout cela. Par contre, pour ceux qui veulent avoir vraiment peur en lisant un livre (sic), je conseille plutôt le "Dragon rouge" de Thomas Harris, qui vous empêchera de dormir un certain nombre de nuits !



Bref, passez votre chemin.
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La poupée qui dévora sa mère

Tout commence avec un accident de voiture causé par un inconnu qui se trouve au milieu de la chaussée et dans lequel Clare perd son frère. Ce dernier sous le choc a perdu un bras, que, fait étrange, les secours ne retrouverons pas !

Commence alors pour Clare une enquête bien mystérieuse... (et difficilement résumable).

Un roman d'épouvante, le premier de Campbell, et une réussite du genre.

Une atmosphère étouffante et une histoire très originale font de ce livre un chef-d'oeuvre du fantastique.

Une maîtrise parfaite à la fois de l'intrigue avec des moments de cauchemars moites et sordides mais aussi de l'ambiance (quel grand moment que la description de cette maison "hantée").

A lire absolument, si ce n'est fait, pour tous les amoureux du fantastique mais aussi des histoires glauques.
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La poupée qui dévora sa mère

Bein en fait, bof, bof...



Je me souviens d'avoir eu une envie terrible de le lire y'a une dizaine d'années environ, rapport au titre, qui me semblait prometteur...



Et bien c'est un pétard mouillé ! Vraiment pas terrible en fait : histoire pas accrocheuse, narration plate, personnages agaçants et caricaturaux, bref j'ai perdu mon temps !!



Je le recommande vraiment pas, j'ai du me forcer à le finir parce que je l'ai lu dans le cadre du challenge ABC, mais bon... c'est franchement indigeste !!
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La poupée qui dévora sa mère

En commençant ce livre, je ne m'attendais à rien de transcendant... Mais pas non plus à si peu. L'idée n'est pas mauvaise, mais la rédaction laisse à désirer. Il y a des retours en arrière ou des bonds en avant au début du récit qui risquent de faire perdre le fil.

L'auteur cherche à faire de belles descriptions, mais donne l'impression de plus s'intéresser aux décors qu'aux protagonistes, ce qui floute l'ensemble.

Ce qui m'a rendue fort perplexe, surtout au démarrage de ma lecture, c'est que des passages fort bien écrits/travaillés alternent avec des passages assez médiocres, ce qui rend la lecture moins confortable, voire désagréable.

En ce qui concerne l'histoire, l'idée n'est pas mauvaise : une série de meurtres suspects, un arrière plan teinté de religion et d'éducation, des personnages différents mais qui laissent leurs différences de côté pour collaborer ensemble. Ensuite, on arrive à la chute, plus ou moins surprenante, mais qui ne termine pas le récit.

C'est là que je n'ai pas compris l'utilité de rajouter ces quelques pages qui terminent, et qui n'apportent pas grand chose de plus, du moins de mon point de vue.

En général, j'aime beaucoup les romans noirs, mais celui-ci m'a déçue.
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La poupée qui dévora sa mère

La poupée qui dévora sa mère /Ramsey Campbell

Une nuit dans Liverpool. Clare, toute petite jeune femme conduisait sa voiture, son frère Rob assis à côté d’elle. Soudain, un individu s’engagea sur la chaussée sans regarder. Clare écrasa la pédale de freinage mais son pied glissa et elle accéléra à la place ! L’embardée pour éviter l’individu emmena la voiture contre un lampadaire, la porte côté passager s’ouvrit…

Rob était mort et avait perdu un bras dans l’accident. Bras qui resta introuvable après que Rob fut emporté et que la police enquêta. L’individu avait disparu sans demander son reste.

Oui, quelqu’un avait volé le bras de Rob !

250 pages pour essayer de comprendre ce qu’il s’est passé. Le tout sur rythme assez lent, sans beaucoup de rebondissement. Certes l’atmosphère est très particulière, glauque et étouffante, et l’auteur a le souci du détail pour décrire les situations et le décor. Trop même car on a vraiment par instant le sentiment qu’il fait du remplissage avec des digressions qui n’ont rien à voir avec l’intrigue. L’idée de départ était bonne et avec un titre accrocheur, je m’attendais à mieux, plus palpitant, plus angoissant. De plus l’écriture a quelque chose de bizarre par moment, comme si le traducteur n’avait pas trouvé le bon mot, ce qui occasionne une certaine lourdeur du texte.

En résumé, un ensemble sans relief, pas toujours très intelligible. On trouvera beaucoup mieux chez Stephen King.

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Shining in the Dark

Shining in the dark se compose de douze nouvelles dingues, d’auteurs plus ou moins connus, voire parfois incontournables, comme Stephen King, ou intemporels, comme Edgar Allan Poe. Pour fêter les vingt ans de Lilja’s Library, l’un des sites de références sur l’œuvre de Stephen King, des écrivains de talent se sont réunis pour nous offrir des textes horrifiques, à suspens fou, noirs ou cauchemardesques. Autant de récits à ne pas lire avant de se coucher, mais à dévorer sans modération. Attention aux âmes sensibles : certains passages ne laissent pas de marbre et font de l’effet, les insectes en couverture participent à l’atmosphère inquiétante. Vous êtes prévenus !



Très différents, inégaux en longueurs et en substance, les narrations nous plongent dans des univers étonnants qui possèdent tous des visuels et messages intéressants, qui sauront toucher différents cœurs de lecteurs aux goûts divers.



ActuSF a sublimé les textes par des explications qui décortiquent chaque nouvelle, et qui nous aident à mieux les appréhender. Des dessins sublimes et une mise en page agréable terminent de compléter cette édition magnifique.



Le compresseur bleu

Premier texte et récit original de Stephen King, qui n’avait jamais été traduit en français jusqu’alors. Les fans de l’auteur se retrouveront sans doute dans ses descriptions brutes et son vocabulaire cru. Pour les autres, ça passe ou ça casse ! La violence et les scènes de torture s’enchaînent sans que le lecteur ne comprenne les tenants et aboutissants du scénario alambiqué et curieux qui se déroule sous nos yeux ébahis. Pas vraiment de chute pour clôturer ce récit terrifiant où l’horreur humaine prend tout son sens : de l’effroi, du dégoût, de l’incompréhension et une violence qui semble gratuite.



La plume reste prenante et forte, à l’image des romans saisissants de l’auteur qui n’est plus à présenter.



Le réseau

Cette nouvelle se veut écrite comme un échange de mails. On se croit véritablement devant notre PC, comme si nous lisions ces messages d’amour échangés entre Andrew et Cassie. Le lecteur se prend au jeu : les phrases vibrantes et les mots choisis nous transportent dans cette relation typique de notre société du 21e siècle. Leur quotidien sans surprise nous happe malgré nous. Les échanges humoristiques, attendrissants et sarcastiques se lisent avec plaisir.



La chute, bien plus retentissante que celle du récit précédent, nous laisse sans voix. Une fin bien horrible, mais cohérente, et rondement menée. Chapeau bas !



L’attraction des flammes

Dans cette histoire, nous suivons des adolescents en pleine fête foraine. Dit comme ça, le pitch apparaît cliché, déjà vu et revu. Pourtant, on se plaît à suivre ces aventures folles. L’ambiance est réussie, tout comme les descriptions des attractions, des clowns dantesques et des émotions fortes qui assaillent nos héros.



Un contraste s’installe entre le dirigeant de l’endroit et les ados : les uns sont touchants, mignons et naïfs, quand l’autre, cynique, s’amuse à les malmener sans culpabilité ni regrets. On le déteste d’emblée, alors que l’on s’attache irrémédiablement aux jeunes.



Longue, prenante et haletante, terrible et effrayante, cette nouvelle nous offre des scènes horrifiques de haut vol, qui marquent les esprits. Certainement le texte le plus percutant de ce recueil, car il prend tout son temps, même alors que des images effroyables se dessinent en permanence sur nos pupilles. La chute reste plutôt décevante comparée à tout le reste, mais on l’oublie vite pour ne retenir que le meilleur.



Le manuel du gardien

Cette nouvelle, divisée en trois parties, nous raconte l’histoire d’un jeune garçon passionné de jeu de rôle. On a l’impression de retrouver la série Stranger Things, ainsi que les œuvres de H.P. Lovecraft avec les références aux dieux anciens.



Le parcours du héros nous fascine d’emblée, il est sensible et torturé par son quotidien adolescent, qui nous prend aux tripes. Même s’il dérape, on le suit, même s’il regrette, on le pardonne et même s’il tombe, on le soutient. Les parties s’enchaînent dans un suspens intenable, le lecteur n’a qu’une envie : savoir ce qui va se passer et comment il va s’en sortir ! Des ténèbres enveloppent ce récit tout du long, des filets noirs qui nous enchaînent dans un cocon presque réconfortant tant on est transportés.



Les autres textes

D’autres récits étonnants s’ouvrent à nous : des créatures ténébreuses soumises à leurs pires instincts, des métaphores touchantes de vies qui nous ressemblent, des histoires d’amour poignantes, des héros différents de d’habitude, des futurs sombres emplis de questionnements intérieurs ou sociétaux, et des plumes particulières, plaisantes à découvrir ou redécouvrir.



[Je publie des chroniques littéraires sur lavisqteam.fr et celle de ce roman est présente au lien suivant : https://www.lavisqteam.fr/?p=62645



J'ai mis la note de : 17/20]
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Shining in the Dark

Une douzaine de nouvelles «horrifiques » dont la moins intéressante m’a semblé, étonnamment pour la fan que je suis, celle de Stephen King (peut-être en raison de l’intrusion du narrateur ?). Maisons hantées et fêtes foraines, folies passagères et jeux de rôles qui dérapent : de très bons moments et des nouvelles qu’on oublie vite. Une lecture agréable en résumé.
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La poupée qui dévora sa mère

Ce roman est classé épouvante, je l'aurai plus classé dans policier.

Les tournures de phrases censées nous rendre le texte plus horribles, auraient eu tendances à m'amener un sourire aux lèvres "la cave tremblota autour d'elle. Les murs avançaient vers la lumière puis se dérobaient." J'ai une imagination un peu trop fertile pour ne pas voir autre chose ^^

J'ai suivi l'enquête avec plaisir, même si le texte est lourd à cause de trop de descriptions et que j'ai été souvent retirée de ma lecture surtout parce que la mise en forme de l'histoire ne me plaisait pas. Parenthèse pour donner le ressenti ou des descriptions durant les dialogues.

L'enquête se tient et est bien menée, ça sauve le livre et m'a permis de le finir
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La poupée qui dévora sa mère

A fuir!! Rien n'est bon ni l'histoire ni l'écriture.
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Nouvelles légendes du mythe de Cthulhu, Le li..

N'est pas Lovecraft qui veut! Même si l'on est soit même un grand auteur! C'est avec un certain enthousiasme que j'ouvre ce livre noir, ce recueil de nouvelles écrites par des auteurs majeurs tels que Stephen King, David Drake, Brian Lumley entre autres noms. Et quelle ne fut pas ma déception en lisant ces nouvelles désireuses de prolonger ou développer l'univers de Lovecraft. En introduction, Ramsey Campbell, auteur de ce recueil, " espère que les lecteurs trouveront une partie du sentiment de terreur et de l'horreur que Lovecraft savait si bien communiquer." Et bien Mr Campbell, ayant avalé goulûment toute l'oeuvre du maître, je puis vous assurer que je retrouve pas la terreur et l'horreur qu'il savait si bien distillé et inspiré. Certes les histoires contées sont pour le moins gentillettes, pour le mieux intéressantes dans le sujet proposé, chaque auteur présent dans ce recueil ne réussit pas le pari. Certains s'en tirent mieux que dautres, le pire étant malgré toute attente, Stephen King. En effet il ne s'agit pas d'évoquer simplement des noms célèbres du mythe, ou de faire trembler une jeune femme devant un buisson cachant une espèce de bête sombre pour éveiller un quelconque sentiment d'horreur, ou à minima de peur. De plus tous les auteurs sont passés à côté de ce que Lovecraft tentait de dire dans ces histoires, à savoir nous suggérer l'existence de quelque chose de beaucoup plus vaste et terrifiant que ce que ses écrits ne pouvaient décrire. Et surtout le fait que l'être humain reste totalement dépourvu face à cet inconnu qui le domine.
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Histoires de sexe et de sang

Ce que j’ai aimé : Ca m’a fait replonger dans ce type de littérature que j’avais délaissé depuis mon adolescence. Globalement, les nouvelles sont plutôt bonnes et bien prenantes.



Ce que je n’ai pas aimé : Que ça se termine. Il y a bien un volume 2, donc si je tombe dessus chez un bouquiniste…
Lien : http://wc.pressepuree.fr/his..
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La secte sans nom

Découverte de cet auteur, absolument pas déçue 😉



Une mère subit l'enlèvement de sa fille peu de temps après la mort de son mari.

Un corps d'enfant retrouvé... sa fille est morte😔



Mais quelques années plus tard le milieu sectaire entre en action et elle reçoit des appels " de sa fille".. mais est ce vraiment elle??



Enquête, voyage , mystique et fantastique provoque un fabuleux mélange pour ce roman.
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