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Critiques de Randy Susan Meyers (43)
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L'impossible pardon

Lulu et Merry voient leur vie basculer tragiquement lorsqu'elles voient à 10 et 6 ans mourir leur mère sous les coups de couteau de leur père. Pendant que la grande court chercher de l'aide la petite va elle aussi être victime de la violence de ce père mais s'en sortira avec une cicatrice qui lui traverse la poitrine.

Comment vivre après un tel drame ? comment avancer ? peut-on pardonner ? doit-on pardonner ?

Tout ce roman tourne autour de ces questions. Le pardon ou le non pardon est au coeur de la réflexion. On va alors voir comment ces deux soeurs vont tenter l'une et l'autre de composer avec ce que la vie leur a donné ou pour être plus exacte avec ce que la vie leur a volé.

Toutes deux vont, à leur manière, souffrir de ce que leur père a fait et du manque de leur mère.

On va les suivre enfants à l'orphelinat, en famille d'accueil puis en tant qu'adultes.

Randy Susan Meyers leur donne la parole à tour de rôle.

Comment grandir et devenir adultes avec pour l'une, le poids de la culpabilité et pour l'autre une cicatrice qui lui rappelle sans cesse que son père à voulu la tuer ?

Ce livre interroge intelligemment sur cette notion de pardon sans tomber dans un manichéisme qui aurait pu être facile.
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L'impossible pardon

Il est en effet des pardons impossibles à accorder. Lorsqu'un drame a lourdement perturbé le cours d'une vie dès l'enfance, lorsqu'un homme en est responsable. Lorsque deux petites filles ont tout perdu, en l'occurrence : une mère, un père, un foyer stable... Mais ces deux soeurs, Lulu et Merry, restent là l'une pour l'autre, elles s'aident mutuellement à tenir debout dans toutes les épreuves traversées.

Lulu l'aînée, pragmatique, s'installe dans le mensonge et le déni, se blinde et tente de s'ancrer dans une nouvelle vie, dans une famille "bien à elle" - mais n'est-ce pas un leurre de croire repartir à zéro, effacer ce qui a meurtri ?

Tandis que Merry, la cadette, collectionne les aventures d'un soir, se réfugie trop souvent dans l'alcool, mais s'accroche aux maigres racines qu'elle peut saisir, reste reliée au passé, notamment par son métier, son comportement à l'égard du meurtrier, et son logement. Elle semble plus fofolle et fragile, certes, mais n'est-elle pas finalement la plus sage, la plus raisonnable et la plus mature des deux ?

Elles ont les mêmes fantômes, mais chacune les affronte ou les chasse différemment, ce qui donne lieu à des échanges houleux entre ces soeurs, y compris à l'âge adulte... A vous de découvrir la suite, je vais finir par trop en dire - c'est peut-être déjà le cas ?



Superbe roman, qui se déroule sur trente ans sans avoir la lourdeur d'une saga, puisque l'auteur zappe certaines périodes, zoome sur les épisodes importants, tout en alternant les narratrices... Les thèmes sont riches et excellemment traités, sans mièvrerie ni misérabilisme malgré le sujet principal, et sans réponses toutes faites. Orphelinat, adoption, amour maternel, non-dits, amour conjugal, adoption, haine, relations familiales, sentiments ambivalents entre soeurs, jalousie mais aussi solidarité dans une fratrie. Mais aussi le casse-tête insoluble du cocktail infernal faute-remords-haine-pardon-rédemption... Et tant d'autres sujets nourris de réflexions intéressantes et contradictoires, qui invitent le lecteur à prendre parti. Et l'intérêt est précisément de constater qu'il s'avère impossible de trancher, tant la situation semble inextricable et les arguments opposés tout aussi recevables les uns que les autres.



Ne vous méprenez pas, les non-dits ici sont connus du lecteur, d'emblée. On est loin de la traditionnelle ratatouille réchauffée du secret de famille que la 'victime' et le lecteur découvrent à la fin via un happy end plus ou moins sucré, après suspense et rebondissements singeant un thriller formaté... Dans ce roman, il concerne deux fillettes qui, sans avoir vraiment eu le temps de se poser de questions, commencent à en subir des retombées. Le récit étant davantage centré sur les adultes, c'est de la douleur des parents que l'on s'imprègne - cette insurmontable épreuve à tomber les masques. Les enjeux sont lourds, en effet, et la vérité est supposée plus destructrice que le silence sur ces jeunes enfants. Sauf que les cicatrices muettes des adultes étouffent leur progéniture, et que, de toute façon, le passé parental se transmet par un drôle de phénomène d'osmose.



Cet ouvrage interroge le lecteur, donc, le ballotte entre divers sentiments, différentes opinions. On est convaincu de tout et de son contraire, on cogite, on ne trouve pas de réponse aux questions : laquelle a raison ? Merry agit-elle pour elle ou pour "lui" ? pour les deux ? pour soulager sa conscience ? par amour ? par pitié ? Bref, un imbroglio à l'instar de toutes les relations familiales, y compris les moins dramatiques.



Mention toute spéciale au portrait que l'auteur dresse de la maternité et des querelles épuisantes entre enfants. Description parfaitement réussie, peu d'exemples courts suffisent à nous rappeler notre quotidien... Et à évacuer de notre esprit les "bonnes paroles" culpabilisantes des plus anciens qui prétendent n'avoir jamais connu ça...



Bref, un livre émouvant, délicat, subtil et qui a le mérite de faire réfléchir. Autant de bonnes raisons de l'adopter.
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Trois secrets

Trois secrets, seulement ? Assurément beaucoup plus. Beaucoup plus de mensonges, en tout cas, aux autres et à soi-même, et de non-dits pour ces trois femmes et pour les hommes qui gravitent autour d'elles.

Beaucoup de souffrances aussi pour chacune - souffrances liées plus ou moins directement à la relation entre Tia, étudiante de 24 ans et Nathan, professeur de 37 ans, six années plus tôt.

Une petite fille est née de cette union adultère. Nathan le mari volage a regagné ses pénates en apprenant la grossesse, Tia la jeune maman a confié son bébé (Savannah) à l'adoption, choisissant un couple "idéal", riche et cultivé. Les blessures mal cicatrisées se réouvrent lorsque Juliette, la femme de Nathan, apprend l'existence de cette petite fille de cinq ans. Se repose la question du "pourquoi" : pourquoi son mari l'a-t-il trompée ? que lui manquait-il avec elle ? Elle a mis des années à pouvoir lui faire de nouveau confiance (sans pardonner complètement), savoir qu'il a eu une fille bouleverse tout, d'autant qu'elle pense que l'enfant fait partie de leur famille, comme leurs deux fils. Tia, de son côté, n'a jamais cessé d'aimer Nathan, le "vieil amant", et d'espérer son retour. Quant à Caroline, la maman adoptive de Savannah, elle se retrouve en pleine crise existentielle et remet plus que jamais en question ses capacités à être une bonne mère.



Trois portraits subtils de femmes/mères en souffrance, à un tournant de leur vie, en proie au doute, qui ont des choix douloureux à faire pour "sauver" ou non leur couple et leur famille. Chacune est attachante à sa manière, les trois hommes sont tout aussi touchants, et les trois enfants au milieu de ces problèmes d'adultes sont bouleversants. L'auteur est douée pour montrer l'art bien féminin de se prendre la tête, gamberger, ressasser, culpabiliser, élucubrer (oui, je suis persuadée que les hommes et les femmes sont différents, suffit de regarder entre les jambes, déjà...). Un art qui se déploie d'autant plus face à l'insouciance et à la lâcheté dont font parfois preuve les hommes pour se protéger pendant les tourmentes...

De quoi réfléchir sur le couple et l'adultère, sur la famille, l'adoption (côté enfant, côté parents biologiques et adoptifs). Et sur la maternité - la mission impossible d'être une "bonne mère", de s'épanouir dans un boulot prenant, d'être suffisamment sereine en rentrant le soir pour supporter son conjoint, tout aussi fatigué, et ses enfants.



Un excellent roman, beaucoup plus riche que ne peuvent le laisser présager les couvertures (des éditions brochée et 'poche') et le titre - on s'attend à une énième histoire de vieux secrets de famille dénichés dans un carton sur une armoire. J'avais déjà admiré le talent de Randy Susan Meyers dans 'L'impossible pardon', histoire de deux soeurs adultes qui doivent faire face à un passé traumatisant et pardonner à un père meurtrier... La grande finesse d'observation et d'analyse de cette auteur me rappelle Alison Lurie, J. Courtney Sullivan, Joyce Maynard....
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L'impossible pardon

L’histoire commence de façon tristement et malheureusement banale, de l’ordre du fait divers : sous l’emprise de l’alcool et de la jalousie, un homme convainc sa fille de lui ouvrir la porte de leur domicile, puis tue sa femme et blesse grièvement sa deuxième fille. Pour lui, l’avenir est assuré : ce sera la prison. Pour les deux soeurs, le parcours s’effectuera loin de leur famille, qui les rejettent, d’abord dans une pension pour jeunes filles (euphémisme pour orphelinat, pas loin d’être digne de Dickens, sauf que l’on est en 1971), puis accueillies par une assistante sociale qui a besoin de se persuader qu’elle est charitable. Peu d’amour dans tout ça.

Le reste du roman tente de nous faire comprendre comment l’on peut grandir et se construire avec un tel passé. Et la réponse n’est pas univoque, comme en témoigne l’évolution des deux soeurs.



L’histoire peine un peu é démarrer, car la situation initiale est peu originale. L’intérêt grandit cependant en même temps de les filles; En effet les liens forts qui les unissent («on n’a que nous») n’empêchent pas qu’elles soient en total désaccord sur l’attitude à adopter vis à vis de leur criminel de père. Pour les deux ce passé est un lourd boulet, qu’elles portent de façon différente. Lulu culpabilise («si j’étais restée, maman serait-elle encore en vie? Est-ce que je serais morte»), et Merry tente de comprendre.



C’est la complexité des relations entre les deux soeurs, et le tour que prend l’affaire avec le courant naturel de leur vie, qui rend le propos de plus en plus passionnant. D’autant que les années passent, et que la peine n’était pas la perpétuité...



C’est aussi une intéressante étude de la société américaine au cours des quarante dernières années (Lulu est médecin, Merry conseillère de probation), servie par une écriture fluide et une bonne traduction.


Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Trois secrets

Trois secrets est un très bon roman, qui m'a plu du début à la fin.

J'ai l'habitude lire des histoires sur l'adoption mais jamais comme celle ci !

Ce roman est original car il parle de l'adoption autrement, pas du point de vue de l'adopté.

Ici nous avons trois personnages principaux.

Tia est amoureuse d'un homme marié, et elle tombe enceinte. Il la quitte mais annonce à sa femme qu'il a eu une liaison.

Tia décide de ne pas avorter mais donne son bébé à l'adoption. Nous suivons donc Tia avant la prise de décision et après.

Caroline n'a jamais souhaité d'enfant mais elle accepte d'adopter une petite fille pour faire plaisir à son mari. Celui ci est ravi quand Tia décide de leur confier Savannah. Vous l'aurez compris, Caroline est la deuxième femme que nous suivons :)

Ensuite vient l'épouse du mari infidèle, père biologique de la petite fille. Juliette n'a rien à voir dans cette histoire pensez vous. Et bien en fait si ! Car quand Tia envoie une lettre à Nathan (le mari infidèle) c'est Juliette, la femme, qui l'intercepte et découvre que de la liaison de son mari est née une petite fille qui ressemble à leurs enfants !

Cinq ans après la naissance, la lettre de Tia met un sacré bazar, réunie tout ce petit monde, et met à jour tous leurs secrets !

C'est très bien fait, j'ai apprécié d'avoir les points de vue des trois femmes. Cela change des romans sur l'adoption où ce sont les adoptés qui parle.

L'histoire est crédible, bien écrite, bien ficelée et j'ai passé un très bon moment en compagnie de Tia, Juliette et Caroline.

C'est avec plaisir que je vous recommande ce roman, à qui je mets cinq étoiles :)

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L'impossible pardon

Elle avait 10 ans, et sa mère le lui avait bien dit " Tu n'ouvres pas la porte à ton père".

Lui, il a su se montrer persuasif. Sa mère ne la gronderait pas. Certain puisqu'elle est morte maintenant, poignardée. Elles sont seules Lulu et la petite Merry qui a été grièvement blessé ce jour là aussi. Leur père est en prison pour longtemps. Après...il y a 30 années de vie qui sont racontées dans ce livre. Des enfants perdus, une famille qui hait leur père, une autre grand-mère toute douce et accueillante. Et puis un orphelinat sordide.

Avec ce roman on est au cœur des sentiments, sans mièvrerie Randy Susan Meyers analyse , nous raconte la vie des 2 sœurs. L'une s'accroche à ce père, il ne lui reste plus que lui comme famille, l'autre refuse même d'y penser à cet homme qu'elle souhaiterait mort.

Une histoire très forte, malgré quelques longueurs. L'impossible pardon... Une vie marquée à tout jamais par un drame horrible et une réflexion sur les liens humains, la famille et les mères.

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L'impossible pardon

Bon, ce ne sera que la troisième fois que je parlerai de ce livre ! Lecture que j'ai vraiment envie de faire partager... sinon, j'aurais démissionné ! Je ne sais pas dans quelle sphère Babelio sont parties mes deux autres bafouilles !



Le roman commence ainsi :



"Quand maman m'a demandé de lui sauver la vie, je n'ai pas du tout été surprise. Dès ma première semaine à la maternelle, j'avais compris qu'elle n'était pas le genre de mère à porter des colliers de nouilles. En gros, maman me considérait comme une servante miniature.

Passe-moi un Pepsi, Lulu.

Sors le lait pour les céréales de ta soeur.

Va m'acheter des Winston.

Et puis un jour, elle est montée d'un cran.

Ne laisse pas entrer ton père dans l'appartement."



D'emblée, on sait que deux petites filles, dans un environnement social et familial précaire, vivent avec leur mère, principalement préoccupée par son vernis à ongles, son apparence et par tout ce qu'elle aurait pu faire si elle n'avait épousé et eu des enfants avec Joey, un beau gosse aussi immature et irresponsable que son épouse... mannequin, star de cinéma : voici ce que la mère des filles aurait DÛ faire si elle n'avait croisé la route de Joey !



L'aînée des petites filles, Lulu (le livre est un récit à deux voix, celles des deux soeurs) pallie les défaillances de sa mère en prenant soin de Merry, la plus petite. Elle prend le billet que lui tend sa mère, bien trop régulièrement, pour emmener sa petite soeur dîner à l'extérieur d'un sandwich et d'un lait malté.

Lorsque Lulu reçoit l'interdiction de sa mère d'ouvrir la porte à son père, ce dernier, fatalement, finit par arriver. Usant de son ascendance sur sa fille aînée, il parvient à pénétrer dans l'appartement. Il est ivre, il est hors de lui. Il poignarde sa femme et blesse grièvement Merry.



De là le parcours de ces deux enfants ballottées à droite et à gauche, dans leur famille qui les rejette comme si elles portaient la responsabilité de la mort de leur mère, dans un orphelinat sordide puis dans une famille adoptive où elles apparaissent comme un devoir porté avec sincérité - je pense - par la mère adoptive mais avec réticence et sans empathie aucune par le père à qui l'adoption a été imposée et avec dédain, jalousie et mesquinerie par la fille du couple, pourtant mariée et mère de famille. La mère est de confession juive. Elle travaille ou a je-ne-sais-plus quel rapport avec l'orphelinat (j'ai lu ce livre cela fait un moment déjà) et s'aperçoit que les petites sont de la même confession qu'elle. De là l'idée du devoir/principe. En dehors de quelques détails du quotidien dans la famille des fillettes, la religion n'a pas plus d'importance que ça dans le roman.



Lulu et Merry sont comme des choses, des objets encombrants à qui l'on adresse parfois la parole, lorsque c'est nécessaire. Elles sont transparentes... on aborde tous les sujets douloureux pour elles, devant elles, comme si elles n'étaient pas là. Ou de façon délibérée mais toujours sans se soucier qu'elles soient des enfants.

La seule affection qu'elles reçoivent est celle de leur grand-mère paternelle, malheureusement malade et incapable de s'occuper d'elles au quotidien. Lulu et Merry lui rendent visite pendant le week-end. Leur grand-mère va voir son fils en prison et seule, Merry l'accompagne. Lulu veut qu'il soit rayé de sa vie. Joey purge sa peine. Il a fait quelque chose de mal (il se donne l'absolution en disant qu'il avait bu et qu'il était "jeune"...), il paie sa dette à la société. Sa réflexion ne va pas plus loin. Il a toujours accablé ses filles de surnoms tels que "Sugar Pop", "Cocoa Puff" etc. niant encore, sans davantage s'en rendre compte que du reste, ses filles en tant qu'enfants puis adultes, individualités propres, êtres humains distincts.

Avant de mourir, sa grand-mère extorque à Lulu la promesse de s'occuper, après elle, de son père. On saura comment vers la fin du livre.



Lulu a été endurcie par le dramatique cours qu'a pris sa vie. Alors qu'elle n'avait pas la parole, elle faisait semblant d'écrire sur son bras ce qu'elle ne pouvait dire. Je me souviens qu'à un moment, elle trace les lettres N.O.N. Un geste qui est comme un élément de son kit de survie. Elle a une volonté d'acier. Elle veut faire des études. Réussit. Elle épouse un homme qu'elle aime et qui l'aime avec lequel elle aura deux enfants, deux petites filles. Elle continue à protéger sa soeur et celle-ci vit quasiment avec le couple et leurs enfants. Merry est belle et toute cassée de l'intérieur. Elle a pris l'habitude de tripoter les cicatrices que son père lui a infligées. Celles qui se voient.

Au contraire de sa soeur, elle continue donc toujours à aller rendre visite à son père en prison et se plie à ses exigences en donnant des nouvelles de Lulu, en lui montrant des photos de sa famille - en dépit de la défense formelle de sa soeur. Elle est perdue et prisonnière des fils de la culpabilité. Voir son père lui gâche la vie. Ne pas le voir la lui rend insupportable.

Lulu a porté - jusqu'à ce qu'elle se reconstruise en fondant une famille mais quelle reconstruction fragile ! Je ne veux rien dévoiler d'autre. - la culpabilité de la mort de sa mère. Si elle avait été plus prompte en allant chercher les secours, sa mère serait-elle encore en vie ?



Comment face à la même douleur, deux soeurs réagissent de façon si différentes ? Peut-on parler de résilience ? Cette question m'intéresse.



Pour finir, les adultes apparaissent sous leur jour le moins flatteur dans ce livre. L'espèce humaine n'est pas tendre. Cet ouvrage restitue tout à fait l'hypocrisie, la violence verbale, les faux semblants, les faux remords, les tours de passe-passe pour se donner bonne conscience, la dureté que peuvent avoir des adultes face à l'innocence à à l'absence de défense des enfants. Cela fait réfléchir...



Lisez ce livre ! Il est bouleversant.
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L'impossible pardon

L'ordre de la maman de Lulu était formel : ne surtout pas ouvrir à son père. Mais lorsqu'on a dix ans et que votre papa vous supplie de l'autre côté de la porte, il est difficile de ne pas céder. Malheureusement, ce n'est pas le papa qu'elle connaît et qu'elle aime qui pénètre dans l'appartement mais un homme radicalement différent : alcoolisé et hors de lui il poignarde sa femme et blesse grièvement la petite Merry âgée de six ans. Après l'emprisonnement de leur père les deux fillettes vont être confiées à leur grand-mère puis finalement envoyées dans un orphelinat avant d'être recueillies par une famille aisée qui, malgré leurs bonnes intentions ne parviendront jamais à les considérer comme leurs propres filles. Lulu et Merry vont pourtant grandir envers et contre tous. Elles vont néanmoins se construire de façon radicalement différente: l'une en niant ce père dont elle ne veut plus entendre parler et en construisant sa propre famille, l'autre en lui rendant visite régulièrement mais sans parvenir à avancer dans sa propre vie.



MON AVIS : Si l'histoire de ces deux jeunes sœurs n'est pas forcément des plus originales (les difficultés de jeunes orphelines ont souvent été abordées dans la littérature) j'ai trouvé la construction du récit et la psychologie des personnages particulièrement intéressantes.



La construction du roman permet au lecteur de suivre les deux sœurs sur une trentaine d'années ce qui laisse à l'auteur tout le loisir d'approfondir les stigmates laissées par le crime du père chez ses filles. Lulu, l'aînée qui culpabilise de n'avoir pu empêcher le massacre de sa mère et les blessures de sa jeune sœur va renier son père et va même, pour protéger ses deux petites filles, jusqu'à inventer un mythe familial : son père et sa mère ont péris dans un accident de voiture. Merry quant à elle, va régulièrement visiter son père en prison pendant trente ans, alors que celui-ci ne lui a jamais réellement demandé pardon. Petite, elle va le voir avec sa grand-mère apeurée, adulte elle continue à aller voir ce père qui refuse de reconnaître qu'il a hypothéqué l'avenir de de ses filles.



J'ai beaucoup aimé la façon dont Randy Susan Meyers décrit la psychologie des deux héroïnes . Je trouve qu'elle sonne très juste. En effet, si les deux sœurs construisent (ou se refusent à construire d'ailleurs) leur vie de manière radicalement différentes, l'on voit tout de même qu'elles ne peuvent se construire qu'en réaction au drame qu'elles ont vécu. L'auteur est très habile pour faire sentir au lecteur ce « déterminisme ». Ainsi, Lulu -qui culpabilise de ne pas avoir sauvé sa mère et sa sœur- est médecin pour pouvoir éviter aux autres de mourir, Merry est quant à elle agent de probation dont la mission est d'éviter à de jeunes adultes la prison. Deux choix de profession qui sont liés au drame qu'elles ont vécus, même si c'est de façon très différentes. Et lorsque qu'elle introduit deux événements qui vont bouleverser l'ordre établit comme dans la vraie vie, et faire que Lulu et Merry vont réenvisager leur vie personnelle et professionnelle de manière quelque peu différente.Randy Susan Meyers ancre davantage ces deux héroïnes dans la réalité et permet à ces deux évènements de solder le douloureux passé des protagonistes.



Je vous recommande ce livre au style fluide que j'ai dévoré, et qui est surtout à mon sens beaucoup plus riche qu'un simple livre de plage.
Lien : http://meellylit.canalblog.com
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L'impossible pardon

J’ai beaucoup aimé cette lecture, elle soulève bien des questions, car si nous étions à la place des ces fillettes, je ne sais pas comment nous réagirions.



Suite à l’acte de leur père, Merry et Lulu vont vivre cette épreuve de façon opposé, Merry va pardonner, mais va du coup, mettre sa vie en suspens ; alors que Lulu raye son père de son existence et se construit une vie de famille. Alors que j’ai fini ce livre, je suis dans l’incapacité de dire laquelle a fait le bon choix.



Les chapitres sont relatés du point de vu de Lulu ou de Merry, on suit la vie de chacun jusqu’à la libération de leur père. Cette double narration fait la richesse de ce livre qui donne deux points de vue au lecteur.



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L'impossible pardon

Ce livre raconte l’histoire d’un drame qui survient dans la vie de deux petites filles : Louise et Meredith et les conséquences de celui-ci sur leurs vies d’enfants, d’adolescentes et d’adultes.



Il est intéressant de voir la façon dont elles vont chacune gérer les répercussions de l’acte criminel commis par leur père. Et la façon dont elles évoluent, en grandissant. Certaines de leurs réactions semblent compréhensibles, d’autres plus difficiles à envisager… La façon dont Randy Susan Meyers nous raconte cette histoire nous permet de vraiment nous immerger dans l’univers de ces deux femmes, on a alors aucun mal à suivre leurs quotidiens, leurs évolutions ou leurs revirements.



L'impossible pardon est une histoire facile à lire, avec de belles réflexions de la part des personnages et un très beau message d’amour et de solidarité entre les deux sœurs.

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L'impossible pardon

Parce que leur père a tué leur mère quand elles étaient petites, Lulu l'a totalement rayé de sa vie alors que Merry, qui a pourtant été poignardée le même jour, ne peut se résigner à abandonner son père, tout seul en prison.



Recueillies par leur grand-mère et confiées ensuite à un orphelinat, les deux sœurs grandiront sans jamais réellement pouvoir oublier ni pardonner.



Nous les suivront pendant trente années, essayant, chacune à leur façon de se construire en acceptant ou en niant leur si lourd passé.



Ce roman est aussi une magnifique histoire d'amour entre deux sœurs, rongées par l'angoisse et la culpabilité.




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L'impossible pardon

Comment vivre et se construire après un drame familial aussi choquant. Un papa tue sa femme et blesse sa plus jeune fille. Evidemment il passe ensuite sa vie en prison.



Mais ses filles ? Quelle vie après un tel traumatisme ? Lulu, l'aînée se sent coupable et pense être la cause du décès de sa mère car elle n'a pas couru assez vite pour donner l'alerte. Merry, la seconde passe d'homme en homme sans pouvoir s'attacher.



Cette histoire est bien évidemment forte et terrible à la fois. Le roman alterne les points de vue des deux sœurs tour à tour. Leur vie défile sous nos yeux pendant de nombreuses années, d'un orphelinat carrément glauque à une famille d'accueil à leur vie d'adulte, Lulu l'aînée se sent toujours responsable de sa sœur.

On va découvrir comment chacune va se construire tant bien que mal après ce drame.



Un roman fort que j'ai bien aimé. Ces deux filles sont attachantes et leur relation reste privilégiée au fil des années.



L'image que j'en garderai : Merry qui touche la cicatrice laissée par l'agression de son père quand quelque chose la tracasse et Lulu qui trace des lettres sur ses bras quand elle veut dire quelque chose qui ne veut pas sortir.
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L'impossible pardon

on ne peut pas dire que ce soit un mauvais roman mais même si l'histoire est basée sur un drame familial, les conséquences sur la vie entière de ces 2 soeurs sont par trop imprévisibles.

néanmoins, ça se lit bien et je ne peux pas dire que j'ai passé un mauvais moment.
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Trois secrets

5 ans plus tard Tia est toujours amoureuse de celui qui l’a quittée. Elle n’a plus lié de relation amoureuse. Elle se consacre à son travail social et l’alcool l’aide à supporter son quotidien … peut-être un peu trop.

5 ans plus tard, Caroline n’arrive toujours pas à endosser son rôle de mère. Elle pense aimer sa fille, mais elle n’a avec elle, ni les mots ni les gestes. Seul son travail compte…. peut-être un peu trop.

5 ans plus tard, Juliette semble avoir retrouvé une vie de famille harmonieuse…. Peut être un peu trop tôt.



Un livre fort bien écrit, qui explore en profondeur les dommages collatéraux de l’infidélité et la difficulté d’être mère. On assiste dans ce récit a un tremblement de terre dans la vie de ces 3 femmes, à leur souffrance, a leurs doutes et a une vraie crise existentielle. Et les maris ne sont pas épargnés. Entre mensonges, non-dits, déni, culpabilité, doutes et espoirs, les situations évoluent dangereusement. L’auteur a dressé brillamment des portraits de femmes et d’hommes dans la tourmente. J’ai bcp aimé que le thème de l’adoption soit abordé du côté des adoptants et des parents biologiques et pas simplement de l’adopté. C’est une vision qui ne nous est pas souvent proposée et je l’ai trouvée très intéressante. Ces 3 femmes auront au bout du compte un choix de vie à faire : un long et difficile parcours auquel l’auteure nous propose d’assister. Un roman profondément humain, des histoires crédibles et une plume qui nous emporte. Bravo, une belle découverte.

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Trois secrets

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en lisant ce roman. Et je peux vous dire que j'ai beaucoup aimé cette lecture. Mais genre beaucoup beaucoup!



Ce roman, c'est le point de vue de trois femmes différentes, qui à première vue n'ont rien en commun, mais qui se retrouvent liées d'une façon assez intéressante. On alterne le point de vue de trois femmes, de ce qu'elles ont en commun, de ce qu'elles ressentent et de ce qu'elles pensent. On observe leur désarroi, leur façon de lutter contre la peine et la souffrance que certaines vérités peuvent créer. Les secrets, parfois, peuvent faire mal, et ce roman montre comment leur pensée peut évoluer, c'est à dire comment on passe de la douleur au désarroi, comment on peut surmonter certaines choses pour au final se sentir mieux.



Le fait de voir ces trois points de vue ne permet pas d'haïr ou de détester ces protagonistes. Elles sont attachantes, et tout ce qu'on veut c'est qu'elles aillent mieux. Et voir la façon dont elles évoluent est plus qu'intéressante. Et la fin m'a vraiment plu.



Cette lecture a été plus que plaisante, un peu longue pour se mettre dedans, mais un peu dur à lâcher par la suite :O
Lien : http://pimhaz.blogspot.fr/20..
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Trois secrets

Comme chez J.Courtney Sullivan, le livre fonctionne sur l’alternance de points de vue, essentiellement féminins. Le narrateur, omniscient, se focalise sur un personnage. Cette alternance narrative a un avantage majeur : il n’y a pas de jugement moral. Oui, Tia est, du point de vue de Juliette, une briseuse de ménage, une séductrice. Nathan, pour Tia, était l’homme idéal. Caroline n’a peut-être envie de n’accorder que peu de temps à sa fille, mais elle a cédé à l’adoption par amour pour son mari, Peter...
Lien : http://www.vivelaroseetlelil..
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L'impossible pardon

Un drame familial, un père qui assassine la mère de ses deux filles.

Et ces deux sœurs qui vont réagir de manière très différente à ce drame.

Ce roman est un roman psychologique, écrit à deux voix par alternance de chapitres.

Nous suivons donc les deux sœurs, depuis l'enfance jusqu'à leur vie d'adulte avec comment ce drame a pu influencer leur relation fraternelles.

Un roman émouvant, parfois bouleversant qui aborde la survie et la reconstruction de ces enfants meurtries par la vie.

J'ai beaucoup aimé.
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Trois secrets

Un livre intéressant avec une bonne narration alternée. Voici l'histoire de trois femmes : la maitresse, la femme mariée et la mère adoptante. Toutes trois ont un point commun : une petite fille qui est liée à elles-trois.

Un livre qui nous permet de mettre à plat les questions de trahisons et d'adoption. Le côté humain est très bien brossé.
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Trois secrets

Il y a cinq ans, Tia est tombé follement amoureuse d'un homme déjà marié et père de deux enfants. Quand elle est tombée enceinte, il a disparu, et Tia a fait adopter l'enfant.

Il y a cinq ans, Caroline, chercheur en médecine, a adopté à contrecœur un bébé pour faire plaisir à son mari. Elle a prié pour que ses doutes disparaissent.

Il y a cinq ans, Juliette pensait que sa vie était idéale. Un mariage solide, deux beaux enfants, un métier passionnant... Puis elle a découvert que son mari la trompait. Il a promis de ne plus recommencer, et elle l'a cru. Jusqu'au jour où une lettre est envoyée... signant le début d'une spirale qui mêlera le destin des trois femmes.



Ce livre est une magnifique histoire de femmes, qu'elles soient mères, épouses, ou amantes. Nous suivons le cheminement de trois femmes, toutes différentes et pourtant liées par un secret qui pourrait bien bouleverser leurs vies.

Lorsque Tia, cinq ans après avoir donné son bébé pour adoption, écrit une lettre à Nathan pour l'informer qu'ils ont eu une fille, elle ne s'imagine pas que la lettre en question va être interceptée par la femme de celui-ci, Juliette. A partir de là, chacune va voir sa vie changer, et pas forcément pour le meilleur.



Juliette remet son couple en question. Déjà fragilisée par l'infidélité de Nathan, leur relation vacille, et Juliette, jalouse, va se retrouver tiraillée entre son amour pour son mari et son orgueil blessé. On sent que ces deux-là s'aiment, mais Juliette ne sait pas si elle peut encore faire confiance à Nathan. Car si celui-ci a avoué son infidélité, jamais il n'a parlé de la grossesse de Tia. Du coup, pour Juliette, c'est un nouveau coup de poignard dont elle a bien du mal à se remettre.



Au bout de cinq ans, Tia est toujours amoureuse de Nathan. Elle ne l'a jamais vraiment oublié, et se sent seule, se rendant compte qu'elle regrette d'avoir donné son bébé à adopter. Tia hésite, Tia aimerait récupérer sa fille, Tia veut un homme sans en vouloir, bref Tia la fragile est indécise et ne sait pas comment mener sa vie.



Caroline semble avoir tout pour être heureuse: une belle maison, un mari aimant, une petite fille adorable, un travail passionnant, et pourtant... Cette enfant qu'ils ont adoptée, Caroline n'en voulait pas vraiment: voulant faire plaisir à son mari qui rêve d'une famille mais qui est hélas stérile, elle lui a offert son rêve, mais en paie douloureusement les conséquences.

Caroline voudrait une vie parfaite tout en voulant paradoxalement y échapper, se sentant coupable de ne pas aimer assez sa fille, de vouloir revenir en arrière, avoir la paix et retrouver sa vie d'avant, quand elle pouvait travailler jusqu'à pas d'heure sans devoir se préoccuper d'une petite fille. Elle l'aime, mais ne sait pas comment s'y prendre avec elle et craint de toujours mal faire.



Bref, vous l'aurez compris, aucun de ces femmes ne va bien. Elles sont mal dans leur peau, cinq ans auparavant chacune a pris une décision dont les conséquences se font douloureusement sentir. Ce secret qu'elles partagent malgré elles les ronge comme un acide, les rendant malheureuses.

Le pire, c'est qu'elles se voient dans l'incapacité à communiquer avec leur entourage: comment peut-on oser se plaindre quand en apparence on a tout pour être heureux, quand tout semble aller pour le mieux?



J'avoue que je n'envie aucune de ces femmes. Leurs choix leur pèsent, et chacune est perdue sans savoir quelle décision prendre pour enfin améliorer les choses.

Juliette aimerait que Nathan clarifie enfin la situation, mais pour cela il doit revoir Tia, ce qui bien évidemment pose problème. Il se découvre une enfant qu'il ne connaît pas (il avait demandé à Tia d'avorter, avant de la quitter quand elle avait évoqué la possibilité de garder le bébé) et ne sait plus quoi faire, quant à Juliette, elle se sent une nouvelle fois trahie en découvrant cette petite fille qui ressemble tellement à son mari.

Les décisions qu'elle prend m'ont parfois semblé ahurissantes. je comprends qu'elle doute de son mari et qu'elle ne sache pas quoi faire, mais parfois je me demandais si elle ne perdait pas un peu la tête. Juliette est celle dont je me suis sentie le moins proche, même si je suppose que comme elle je me poserais des milliers de questions si je venais à être dans sa situation.



J'ai préféré le personnage de Caroline. Au premier abord, elle paraît froide, obnubilée par sa carrière, et pourtant derrière ce masque de glace se cache une femme peu sûre d'elle en ce qui concerne sa vie de famille. Elle ne prend pas toujours les bonnes décisions, a souvent des remarques involontairement blessantes, mais c'est celle dont l'évolution est la plus spectaculaire.

Elle s'humanise au fur et à mesure du récit, et je me suis reconnue en elle. Comme elle, j'ai connu de grands moments de doute à propos de la maternité, je n'étais pas sûre de moi, avant de finalement sauter le pas sans jamais l'avoir regretté. Il faudra à Caroline du temps et beaucoup de courage pour enfin oser avouer l'horrible vérité et aller de l'avant.



Quant à Tia, elle m'a fait de la peine. Elle accumule les mauvais choix, boit trop, pense trop à Nathan, elle est un peu trop passive, se laissant porter au gré des évènements sans vraiment prendre sa vie en main. Il lui faudra beaucoup de temps pour s'apercevoir que ses choix ne sont pas les bons et pour reprendre le contrôle de sa vie.



Juliette, Caroline et Tia évoluent beaucoup au fil de ce livre, peu à peu l'espoir prend le pas sur le sentiment de vies gâchées, les couples en perdition se retrouvent, et chacun ressort grandi de cette expérience.

Ces portraits de femmes sont forts et saisissants, chacune a son parcours, ses failles, et chacune puise dans ses ressources pour avancer (ou du moins essayer). Ajoutez à cela la plume fluide et agréable de l'auteur, et vous obtenez un roman bouleversant sur les femmes, qu'il est difficile de lâcher une fois qu'on l'a commencé.



Je pense que chacune peut se retrouver dans Juliette, Tia ou Caroline. On a toutes un jour été amoureuses, quittées, trompées, je pense qu'on cherche chacune à notre manière à gérer notre couple du mieux qu'on le peut, qu'on panique toutes un peu à l'idée de devenir mère, qu'on s'imagine que notre monde s'écroulerait si l'autre devait se révéler infidèle, bref chacune de nous a un peu de ces femmes en elle, personne n'est à l'abri de se retrouver dans l'une ou l'autre de ces situations, et c'est toute la force de ce livre que de nous en faire prendre conscience.
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Trois secrets

L’histoire commence assez banalement : Tia est amoureuse de Nathan, Nathan aime Tia, mais Nathan est marié à Juliette, avec qui il a deux enfants, et qu’il refuse de quitter.

Lorsque Tia annonce à son amant qu’elle est enceinte, il n’hésite pas une seconde : il coupe tous les ponts.

Désemparée, Tia décide alors de garder le bébé, mais de le donner à l’adoption ouverte. La petite fille est confiée à Caroline et Peter, couple apparemment parfait.

Tous les ans, Caroline envoie des photos de Savannah à Tia. Lors du cinquième anniversaire de sa fille, Tia commet un geste lourd de conséquences : elle envoie des photos de leur fille à Nathan. Mais c’est Juliette, la femme de Nathan, qui va réceptionner la lettre.

A partir de là, tout va s’enchainer, les sentiments, les passions s’exacerbent.



Les sentiments de chacun, y compris ceux de Caroline, la mère adoptive, qui ne se sent pas vraiment mère, sont remarquablement bien analysés. On suit l’histoire du point de vue de chacun des personnages, chacun à leur tour. Très bien écrit, avec beaucoup de finesse, de psychologie, ce roman est une très belle histoire d’amour et de sentiments filiaux qui ne tombe jamais dans le mélodrame.

Une lecture à recommander.

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