Citations de Rauda Jamis (66)
Elle a formé des disciples qui figurent aujourd'hui parmi les éléments les plus remarquables de la génération d 'artistes mexicains. Elle impulsa toujours en eux la préservation et le développement de la personnalité dans leur travail en même temps que le souci de clarté sociale et politique des idées.
(Diego Rivera)
Y a-t-il masochisme, perversité, dans la représentation de ce corps écorché ? Je laisse à qui de droit le soin d'analyser un pareil destin, marqué sur la peau.
Je ne laisse à personne en revanche le droit de juger mes blessures, réelles ou symboliques.
Il mio corpo è un marasma. E non posso più trovare scampo. Come l'animale che sente la propria morte, io sento la mia prendere posto nella vita, così forte da togliermi qualsiasi possibilità di combattere. Non mi credono, mi hanno visto tanto lottare. Non oso più credere che potrei sbagliarmi, questa specie di barlume diventa raro.
La vie a des retournements surprenants et heureux au moment où l’on s’y attend le moins.
je finis par croire que tout ce qui se disait, cette masse de phrases déversées dans le sein de la justice ne me concernait pas, que ce n’était pas moi dont on était en train de s’entretenir. Et je touchais peut-être là à la vérité : au fond, c’est d’eux-mêmes que tous parlaient, c’est eux-mêmes qu’ils écoutaient, leur bonne conscience ou ce qu’ils prenaient pour tel, ou ce qu’ils voulaient faire passer pour tel. La rumeur faisait palpiter leurs mornes vies, ils l’alimentaient comme un bon feu qui eût pu éclairer d’une lumière nouvelle leurs maigres existences. Ils étaient les rois d’une fête dont les étincelles de joie ressemblaient à une épidémie.
Alors, je me sentais indifférente, que Dieu me pardonne.
Il faudra que les nuages débordent aussi du cadre, pensait Frida, tout déborde toujours de soi : le sang, les larmes, les nuages, la vie même…
Si tu sais où tu te situes, le reste n’a pas beaucoup d’importance.
Diego ne fut jamais un homme fidèle. … Au Mexique, il avait la réputation de faire de quiconque était son modèle une amante.
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C’est donc cet homme imposant, scandaleux, « mythique ou mythomane », selon Elie Faure, laid, charmeur, bien assis dans la société mexicaine, et dans le monde intellectuel et artistique en particulier, qui entra dans la vie de Frida tel un tourbillon haut en couleur, plein de surprises.
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Je tombai amoureuse de Diego et cela déplut à mes parents parce que Diego était communiste et qu’il ressemblait, disaient-ils, à un gros, gros, gros Breughel. Ils disaient que ça avait l’air d’un mariage entre un éléphant et une colombe.
Malgré tout (…), nous nous mariâmes le 21 août 1929.
Frida hésita un temps entre les "Contemporaneos" et les "Maistros", deux groupes littéraires qui donneraient plus tard quelques noms célèbres. Mais finalement, elle devint membre et sans regrets des "Cachuchas" - du nom de leurs casquettes,signe de reconnaissance -,un groupe plus hétéroclite, à la fois plus créatif et plus ouvert, plus original, hardi, semeur de troubles. .. anarchiste dans l'âme.
Les liens qui nous unissent à une maison, un jardin, sont du même ordre que ceux de l'amour.
François Mauriac.
Mon corps est un marasme. Et je ne peux plus en réchapper. Tel l'animal sentant sa mort, je sens la mienne prendre 0place dans ma vie et tellement fort qu'elle m'ôte toute possibilité de combattre. On ne me croit pas, on m'à tant vue lutter. Je n'ose plus croire que je pourrais me tromper, ce genre d'éclair se fait rare.
L’art de Frida Kahlo de Rivera est un ruban autour d’une bombe.
Je réalisai que chaque larme creuse un sillon sur le visage, fût-il jeune et lisse. Chaque larme est une fragmentation de la vie.
Il n’y a pas beaucoup de différence entre un géant et un prince charmant. Ça dépend du sens qu’on veut donner aux mots.
L'âge m'avait fait prendre conscience qu'on attachait peut-être trop d'importance aux tourments de l'amour et que mieux valait en prendre congé sur le pas de la porte.
C'est toujours lorsqu'on s'apprête à quitter une ville, quels que soient les souvenirs qui s'y attachent, que la nostalgie vient bercer vos pensées et que les images par grappes affleurent.
C'était cela que je n'avais pas saisi. Il ne m'avait pas pardonné d'avoir du talent pour quelque chose qui pût dépasser son entendement, il ne me le pardonnerait jamais. Je ne l'attendrissais pas, je lui inspirais de la peur. Il ne plierait pas, car c'étaient ses propres limites qu'il ne supporterait pas, et faire preuve à mon égard d'ouverture eût signifié les enfreindre, donc les reconnaître.
… était-ce le seul fait de pouvoir marcher, à grandes enjambées assurées, reconquérant un territoire vibrant comme celui de l’enfance, cette époque où l’on ose croire que rien ne présente de risque ?
Quant à savoir si Agostino est aimable ou pas, accordez-moi la capacité d’en juger par moi-même. L’amabilité, par ailleurs, est une qualité qui doit faire ses preuves avant d’en mériter le nom…
Le vrai peintre devrait être avant tout un philosophe, afin de bien pénétrer la nature des choses et de donner à chacune d’elles, selon la raison, la quantité de lumière qui lui convient.
(Giovan Paolo Lomazo - Idea del tempio della pittura 1590)