Citations de Rawia Arroum (66)
Un parasite vit aux dépens d'un être ou d'une chose sans y avoir été invité.
Un virus détruit le bon fonctionnement d'un être ou d'une chose, se propageant sans contrôle.
Un surplus impose une présence non désirée.
Parasite, virus, surplus: telle est la définition vraie de "l' Homme".
Le coeur, c'est faible. Un sentiment de travers et hop, il se pète. Une coupure et bam, il s'arrête. Tu parles d'un muscle...
- C'est serré comme tout !
- Pas serré, moulant, me corrige Jeanne en agitant une énorme aiguille sous mon nez.
- Ouais bah le problème est le même. Comment je vais pisser ?
- Dylan, ton langage ! me réprimande maman.
- Je voulais dire, comment vais-je m'y prendre pour mes besoins naturels ?
Maman et Jeanne soupirent en chœur sans me répondre. Elles me croient en train de faire le pitre, mais c'est une vraie question qui m'angoisse !
- Qu'on me rende mon sarouel et qu'on brûle cette tunique qui m'écrase les pecs !
- Dylan !
- Mais maman...
- C'est la tenue traditionnelle de combat. [...] Ce cuir, c'est l'étendard des Hard. Poursuit-elle. Il faut le porter la tête haute ! C'est notre signature, notre hymne, le clan que nous défendons et chérissons.
- D'accord mais... Comment diable vais-je pisser ?
(P 167-168)
La nuit, clouée d'étoiles,s'étend à perte de vue.Il n'y a pas un rat dans les rues.
Mais il y a un homme.
...........
On dirait un chiot abandonné.Une moisissure oubliée dans le coin d'un meuble.Ses bras , maigres et nus, sont plaqués contre un torse couvert d'un simple tee-shirt qui a dû être blanc dans une autre vie. je crois presque entendre les battements trop rapides de son coeur. Si pathétique. Si faible. Il porte des vêtements interdits, il a une silhouette interdite. Lui-même est interdit.
Les hommes ont un pouvoir très puissant. Ils peuvent nous faire faire n'importe quoi. Ils peuvent nous rendre heureuses en se contentant de nous regarder.
Je suis une ombre, dit-il avec un clin d’œil. Tu peux voir une ombre, mais tu ne peux jamais l'attraper. Elle rit sous ton nez, te taquine, mais tu ne pourras jamais lui faire de mal.
Cette vie ne rime à rien. Je n'ai rien construit qui me rende fière, aucun objectif axé sur mes propres envies, pas de rêves particuliers. Ma naissance était une erreur mais ma mort sera une évidence.
Moi, j’ai toujours dit que les glaçons et les braises faisaient de beaux bébés.
Le seul moyen d'éviter certaines pensées dangereuses, c'est de fixer son attention sur autre chose.
Lui, l'oeuvre d'art, a un brouillon pour fils cadet.
Mais, ce qui attire mon attention de manière fort curieuse, c'est l'Homme. Debout en plein milieu de la cellule, les mains solidement attachées par des menottes. Homme? Non, jeune Homme. La lumière crue du néon inonde son corps pale. Je manque de m'évanouir. Ces yeux gris perle... Ces cheveux châtain clair.. Ce visage.. J'ai un brusque vertige et je me retiens de justesse a la porte. C'est le garçon que Yas et moi avons capturé quelques jours plus tôt. Il est encore plus maigre et son visage s'est creusé, mais il est facilement reconnaissable. Sa figure blanche s'éclaire soudain d'un sourire tandis qu'il me lance sur un ton détaché :
-Salut! On dirait qu'on va jouer au papa et a la maman, toi et moi.
Pour le moment je suis une virgule. Celle qui saute de mots en mots pour éviter que le point final ne se pose. Le point final de ma vie.
J'ai ce sentiment d'être un boulon de trop dans l'engrenage qu'est le monde. Vous vous rendez compte que la Terre tourne très bien sans vous. Que la musique continue. Que vous n'êtes qu'une nuisance.
J'ai l'impression d'être une étoile qui, bien qu'entourée de milliers d'autres, finira par mourir seule.
Même la solitude trouve toujours de la compagnie.
(P 170)
"Noircir des partitions, c'est respirer. Les notes sont notre oxygène." (P 61)
Son rire a toujours été ma mélodie préférée, juste après "Sweet Child O'Mine" des Guns N'Roses, même si je ne l'avouerai jamais de vive voix. Parfois, j'ai envie de m'enfuir avec elle, son cœur comme seul bagage. J'ai envie de me perdre quelque part dans le monde avec sa voix pour seul guide. Mais ça aussi je le tais." (P 17)
Je me déteste. Je déteste ce côté sensible qui apparaît n'importe quand. Je devrais avoir l'air forte, aguerrie et disciplinée. Et, au lieu de ça, je pleure d'anxiété. Telle une faible.
Mourir. Je veux mourir. Je veux fondre. Je veux éclater. Me liquéfier. Me dissoudre. Ou, au mieux, remonter le temps.
Ma mère, c'est le remède à tous mes maux. Un synonyme de guérison. D'amour.
Un monde. Un univers. Complètement différent du leur. Ce genre de monde que l'on peut découvrir dans les histoires ou les films, ce genre de monde que les parents désapprouvent et qu'ils passent leur temps à critiquer en répétant cette fameuse phrase devenue refrain dans leur bouche : "ça n'existe pas !" Mais, malheureusement pour eux, il n'y avait rien de plus vivant qu'un vampire, rien de plus majestueux qu'un elfe, rien de plus imposant qu'un dragon, rien de plus habile qu'un nain, rien de plus puissant qu'une fée, rien de plus beau qu'une sirène... Mais les humains étaient bien trop aveugles et trop sûrs de leurs affirmations pour le voir.