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3.92/5 (sur 70 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 27/01/1934
Mort(e) le : 10/04/2013
Biographie :

Normalien, agrégé de philosophie et docteur ès lettres et sciences humaines, Raymond Boudon a tout d'abord été attaché de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) en 1961-1962, puis chargé de recherche l'années suivante. Maître de conférence à l'université de Bordeaux (1963-1967), il devient ensuite professeurà la Sorbonne (1967-1971). Il est dans le même temps directeur du Centre d'études sociologiques (CNRS) (1968-1971). En 1971, il devient directeur du groupe d'étude des méthodes de l'analyse sociologique (Paris-Sorbonne/CNRS) et professeur à l'université René-Descartes. Depuis 1978 , il est professeur à l'université de Paris IV - Sorbonne.

Sociologue de renommée internationale, Raymond Boudon a par ailleurs animé de nombreux cycles d'enseignement dans des universités étrangères : Columbia, Faculté latino-américaine des sciences sociales (Santiago du Chili), Fondation Getulio Vargas (Sao Paulo), Université Laval (Québec), Harvard, Université de Genève, Université de Stockholm, Institut universitaire européen de Florence, Université de New York, Université de Lisbonne, Université de Chicago. Il a également accompli des missions et prononcé des séries de conférences pour le compte de divers ministères (Affaires étrangères, Recherche, Education nationale) et à l'invitation d'institutions ou de gouvernements étrangers : en Allemagne (Berlin, Cologne, Mannheim, Francfort, Munich), au Brésil (Sao Paulo, Brasilia. Belo Horizonte), en Belgique (Liège, Louvain, Louvain-la-Neuve, Bruxelles), au Canada (Hamilton, Montrééal, Québec), en Algérie, en Egypte, aux Etats-Unis (Johns Hopkins, Stanford, M.I.T., Tuft University de Boston, Berkeley, University of Southern California), en Espagne, en Italie, au Mexique, en Norvège, en Pologne, au Portugal, en Suède et en Suisse
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Source : http://www.asmp.fr
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Comprendre un comportement individuel, c'est construire une théorie des raisons responsables de ce comportement qui soit compatible avec l'ensemble des faits connus.
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Il est crucial que le citoyen de demain soit capable de déceler les conséquences plausibles d'une décision économique ou politique.
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Une fois celle-ci établie [sa réputation, voire sa gloire], l’intellectuel peut s’autoriser sans grand risque à dire à peu près n’importe quoi. Il se trouvera toujours des médiateurs pour assurer la claque.
Lorsque Sartre déclara voir dans la révolution cubaine ou Foucault dans la révolution iranienne une promesse pour l’humanité, certains médiateurs s’empressèrent de diffuser leur message.
Plus lucide, Umberto Eco déclara un jour que, s’il publiait l’annuaire du téléphone sous son nom, celui-ci deviendrait immédiatement un « best-seller ».

(Ch. I, D’où viennent les idées illibérales, p. 81)
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La philosophie la plus ancienne s'attarde sur le conflit entre la raison et les passions. Les stoïciens opposent le sage, qui obéit surtout à sa raison, au non-sage qui résiste mal à ses passions.
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La théorie de la rationalité non seulement prolonge, mais enrichit la théorie philosophique de la raison.
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La philosophie classique voit dans la raison l'instrument qui permet de se représenter le réel tel qu'il est et s'interroge tout au long de son histoire sur son efficacité.
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[…] la sociologie spontanée a tendance à forger des causes occultes rappelant les « principes » ou le « génie » des peuples évoqués par Guizot et à considérer que ces phénomènes différentiels s’expliquent par le fait que les Français, les Anglais et les Américains sont « culturellement » différents les uns des autres.

Car le culturalisme est bel et bien la théorie favorite de la sociologie spontanée. Aujourd’hui encore, on nous rebat les oreilles par exemple avec l’idée que le libéralisme est propre à la « culture anglo-saxonne », et qu’il est incompatible avec la « culture française ».

On notera au passage que ces affirmations ont l’avantage de suggérer que les questions de méthode, qui passent facilement pour abstraites et spéculatives, ont dans certains cas des conséquences politiques très réelles. C’est bien, pour reprendre le vocabulaire de Tocqueville, sur de « gros lieux communs » du genre de celui qui affirme l’existence d’une sorte d’incompatibilité inexpugnable entre la « culture » française et le libéralisme que sont fondées certaines décisions politiques des gouvernements français.

(Ch. VII, LES CRITERES D’UNE BONNE THEORIE, p. 226-227)
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Tocqueville a clairement anticipé ces effets de tyrannie douce, de censure hypocrite et d’intolérance déguisée en bienveillance qui caractérisent les sociétés modernes.
Par avance, il a bien vu que le règne de la doctrine dite aujourd’hui, selon une expression de Feyerabend (1975) qui a fait mouche, du « tout se vaut », du « anything goes », impliquait le rejet de la « critique » au sens de Kant.

Ici aussi, la vie des mots est un symptôme important pour le sociologue.
Chez Kant lui-même, le mot « critique » désignait l’effort pour distinguer méthodiquement entre le vrai et le faux, le juste et l’injuste, le légitime et l’illégitime, le bon et le mauvais, ce qui a ou n’a pas de valeur artistique, ce qui est utile et ce qui ne l’est pas, etc.
Or le mot « critique » au sens kantien a disparu de l’usage et n’est même plus guère compris.
Car, comme « tout est bon » et que « tout se vaut », ces questions n’ont plus de sens.
Le mot « critique » est devenu aujourd’hui synonyme de dénigrement.

(Ch. VI, PROCESSUS SOCIAUX, p. 184-185)
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La globalisation a un effet majeur : affaiblir le modèle du despotisme immense et tutélaire de l’Etat. Les nécessités de la coopération en matière de politique de l’énergie ou de gestion des ressources rares et les avancées des techniques d’information et de communication sont peut-être appelées à jouer un rôle de facilitation des processus de rationalisation analogue au rôle que Durkheim a imputé aux progrès de la division du travail. Car ces facteurs ont pour effet d’affaiblir les Etats-nations et de favoriser le pouvoir des institutions et des organisations transnationales de caractère humanitaire, économique, judiciaire ou communicationnel. Ces institutions et organisations transnationales sont porteuses d’une forme de contrôle social dans une large mesure inédite, esquissant le développement d’un Recht ohne Stat : d’un « droit sans Etat ».
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On ne peut attendre en effet d’un personnel politique en grande partie issu de l’administration et dont les interlocuteurs principaux sont des syndicats de défense des fonctionnaires qu’il marque beaucoup d’enthousiasme à la perspective d’amoindrir les pouvoirs et de diminuer les dépenses de l’Etat.
C’est pourquoi les déficits de bien des services publics français sont chroniques : la solution consistant à les faire financer par l’impôt ne rencontre une résistance sérieuse à aucune étape du processus de décision politique.

(Ch. VII, LES CRITERES D’UNE BONNE THEORIE, p. 248-249)
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