Citations de Raymond Devos (185)
Ah! quel été, quel été, quel été !
Il pleuvait tant sur la côte ou j'étais !
On sentait bien que l'hiver était proche !
On se baignait les deux mains dans les poches !
La p'tite amie avec laquelle j'étais ...
Ah ! quel été, quel été, qu'elle était moche !
Une rengaine, c'est un air qui commence par vous entrer par une oreille et qui finit par vous sortir par les yeux.
J'adore être pris en flagrant délire.
(" Sens dessus dessous")
“L'autre jour, au café, je commande un demi. J'en bois la moitié. Il ne m'en restait plus.”
Sévère mais juste
Je suis sévère mais je suis juste !
Hier soir, je rentre chez moi...qu'est-ce que j'apprends ?
Que le chat avait mangé la pâtée du chien ?
Dehors le chat !
Là-dessus, qu'est-ce que j'apprends ?
Que le chien avait mangé la côtelette de ma femme ?
Dehors le chien !
Là-dessus, qu'est-ce que j'apprends?
Que ma femme a mangé mon bifteck ?
Dehors la femme !
Là-dessus qu'est-ce que je découvre ?
Que le lait que j'avais bu le matin était celui du chat !
Alors, j'ai fait rentrer tout le monde et je suis sorti...
Sévère mais juste !
Il m’est arrivé de prêter l’oreille à un sourd.
Il n’entendait pas mieux.
J'ai écrit un roman qui tient en une seule phrase !
C'est la vie d'un moine racontée par lui-même : Il était une foi... la mienne ...
J'aurais jeté mon dimanche aux orties?
Le jour du seigneur?
Déjà qu'il n'en a pas beaucoup... un par semaine!
Si de plus je le lui supprime!
Sûr qu'il va m'en tenir rigueur... le seigneur!
Je vais m'attirer les foudres du ciel!
Ah ! Quel été ! Quel été ! Quel été !
Il pleuvait tant sur la côte où j'étais !
On sentait bien que l'hiver était proche !
On se baignait les deux mains
dans les poches !
La p'tite amie avec laquelle j'étais...
Ah ! Quel été ! Quel été !
... Qu'elle était moche !!!
Où courent ils ?
L'artiste (entrant):
Excusez-moi, je suis un peu essoufflé !
Je viens de traverser une ville
où tout le monde courait...
Je ne peux pas vous dire laquelle...
Je l'ai traversée en courant.
Lorsque j'y suis entré, je marchais normalement.
Mais quand j'ai vu que tout le monde courait...
je me suis mis à courir comme tout le monde,
sans raison !
A un moment, je courais coude à coude
avec un monsieur...
Je lui dis:
-Dites-moi... pourquoi tous ces gens-là
courent-ils tous comme des fous ?
Il me dit:
-Parce qu'ils le sont !
!
Il me dit:
-Vous êtes dans une ville de fous ici...
vous n'êtes pas au courant ?
Je lui dis:
-Si, des bruits ont couru !
Il me dit:
-Ils courent toujours !
Je lui dis:
-Qu'est-ce qui fait courir tous ces fous?
Il me dit:
-Tout ! Tout!
Il y en a qui courent au plus pressé.
D'autres qui courent après les honneurs...
Celui-ci court pour la gloire..
Celui-là court à sa perte !
!
Je lui dis:
-Mais pourquoi courent-ils si vite ?
Il me dit:
-Pour gagner du temps !
Comme le temps, c'est de l'argent...
plus ils courent vite, plus ils en gagnent !
Je lui dis:
-Mais où courent-ils?
Il me dit:
-À la banque.
Le temps de déposer l'argent qu'ils ont gagné sur un compte courant... et ils repartent toujours en courant, en gagner d'autre !
Je lui dis:
-Et le reste du temps?
Il me dit:
-Ils courent faire leurs courses...
au marché !
!
Je lui dis:
-Pourquoi font-ils leurs courses en courant ?
Il me dit:
-Je vous l'ai dit... parce qu'ils sont fous !
Je lui dis:
-Ils pourraient aussi bien
faire leur marché en marchant...
tout en restant fous !
Il me dit:
-On voit bien que vous ne les connaissez pas !
D'abord, le fou n'aime pas la marche...
Je lui dis:
-Pourquoi?
Il me dit:
-Parce qu'il la rate !
!
Je lui dis:
-Pourtant, j'en vois un qui marche !?
Il me dit:
-Oui, c'est un contestataire !
Il en avait assez de toujours courir comme un fou.
Alors, il a organisé une marche de protestation!
Je lui dis:
-Il n'a pas l'air d'être suivi?
Il me dit:
-Si ! Mais comme tous ceux qui le suivent courent, il est dépassé !
!
Je lui dis:
-Et vous, peut-on savoir ce que vous faites dans cette ville ?
Il me dit:
-Oui! Moi, j'expédie les affaires courantes.
Parce que même ici, les affaires ne marchent pas !
Je lui dis:
-Et où courez-vous là ?
Il me dit:
-Je cours à la banque !
Je lui dis:
-Ah !... Pour y déposer votre argent ?
Il me dit:
-Non ! Pour le retirer !
Moi, je ne suis pas fou !
Je lui dis:
-! Si vous n'êtes pas fous,
pourquoi restez-vous dans une ville
où tout le monde l'est ?
Il me dit:
-Parce que j'y gagne un argent fou!
C'est moi le banquier !
– L’ouïe de l’oie de Louis a ouï.
– Ah oui ? Et qu’a ouï l’ouïe de l’oie de Louis ?
– Elle a ouï ce que toute oie oit.
– Et qu’oit toute oie ?
Toute oie oit, quand mon chien aboie.
Le soir au fond des bois, toute oie oit “ouah ouah”.
Je continue à penser que la plus belle phrase du monde est :
"Il était une fois..... "
(page 270).
Je préfère glisser ma peau sous des draps pour le plaisir des sens que de la risquer sous les drapeaux pour le prix de l'essence...
Dès que le silence se fait, les gens le meublent.
«À tort ou à raison»
On ne sait jamais qui a raison ou qui a tort. C'est difficile de juger. Moi, j'ai longtemps donné raison à tout le monde. Jusqu'au jour où je me suis aperçu que la plupart des gens à qui je donnais raison avaient tort ! Donc, j'avais raison! Par conséquent, j'avais tort ! Tort de croire qu'ils avaient raison. C'est-à-dire que moi qui n'avais pas tort, je n'avais aucune raison de ne pas donner tort à des gens qui prétendaient avoir raison, alors qu'ils avaient tort. J'ai raison, non? Puisqu'ils avaient tort ! Et sans raison, encore ! Là j'insiste, parce que... moi aussi, il arrive que j'aie tort. Mais quand j'ai tort, j'ai mes raisons, que je ne donne pas. Ce serait reconnaître mes torts !!! J'ai raison, non? Remarquez... il m'arrive aussi de donner raison à des gens qui ont raison aussi. Mais, là encore, c'est un tort. C'est comme si je donnais tort à des gens qui ont tort. Il n'y a pas de raison! En résumé, je crois qu'on a toujours tort d'essayer d'avoir raison devant des gens qui ont toutes les bonnes raisons de croire qu'ils n'ont pas tort !
[OÙ COURENT-ILS ?]
Excusez-moi, je suis un peu essoufflé ! Je viens de traverser une ville où tout le monde courait...Je ne peux pas vous dire laquelle... je l'ai traversée en courant. Lorsque j'y suis entré, je marchais normalement, mais quand j'ai vu que tout le monde courait... je me suis mis à courir comme tout le monde, sans raison !
A un moment je courais au coude à coude avec un monsieur...
Je lui dis : "Dites-moi... Pourquoi tous ces gens-là courent-ils comme des fous ? "
Il me dit : "Parce qu'ils le sont ! "
"Vous êtes dans une ville de fous ici... Vous n'êtes pas au courant ? "
"Si, si, des bruits ont couru ! "
"Ils courent toujours ! "
"Qu'est-ce qui fait courir tous ces fous ? "
"Tout ! Tout ! Il y en a qui courent au plus pressé. D'autres qui courent après les honneurs... Celui-ci court pour la gloire... Celui-là court à sa perte ! "
"Mais pourquoi courent-ils si vite ? "
"Pour gagner du temps !
"Comme le temps c'est de l'argent, plus ils courent vite, plus ils en gagnent ! "
"Mais où courent-ils ? "
"À la banque ! Le temps de déposer l'argent qu'ils ont gagné sur un compte courant... et ils repartent toujours courant, en gagner d'autre ! "
"Et le reste du temps ? "
"Ils courent faire leurs courses au marché ! "
"Pourquoi font-ils leurs courses en courant ? "
Il me dit : "Je vous l'ai dit... parce qu'ils sont fous ! "
"Ils pourraient tout aussi bien faire leur marché en marchant...tout en restant fous !"
"On voit bien que vous ne les connaissez pas ! D'abord le fou n'aime pas la marche... "
"Pourquoi ? "
"Parce qu'il la rate ! "
"Pourtant, j'en vois un qui marche !? "
" Oui, c'est un contestataire ! Il en avait assez de courir comme un fou. Alors il a organisé une marche de protestation ! "
"Il n'a pas l'air d'être suivi ? "
"Si, mais comme tous ceux qui le suivent courent, il est dépassé ! "
"Et vous, peut-on savoir ce que vous faites dans cette ville ? "
"Oui ! Moi j'expédie les affaires courantes.
Parce que même ici, les affaires ne marchent pas ! "
"Et où courez-vous là ? "
"Je cours à la banque ! "
"Ah !... Pour y déposer votre argent ? "
"Non ! Pour le retirer ! Moi je ne suis pas fou ! "
"Mais si vous n'êtes pas fou, pourquoi restez-vous dans une ville où tout le monde l'est ?
"Parce que j'y gagne un argent fou !... C'est moi le banquier !
On se prend souvent pour quelqu'un , alors qu'au fond, on est plusieurs.
Un jardinier qui sabote une pelouse est un assassin en herbe.
Quand un homme ne dit rien alors que tout le monde parle, on n’entend plus que lui !
Comment pouvez-vous identifier un doute avec certitude?
- A son ombre! L'ombre d'un doute, c'est bien connu.
A plus d'un titre (1989)