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Citations de Raymond Devos (185)


DIRECTIONS FAUSSÉES

Je vois mon gosse....
Il a cinq ans !
Il sort du catéchisme.
Il me dit:
-Papa !....Ce n'est pas bien ce que tu a fait !
Je lui dis:
-Qu'est-ce que j 'ai fait?
Il me dit:
-Tu m'a menti !
Je lui dis:
-comment.....je t'ai menti?Qu'est-ce que je t'ai dit?
Il me dit:
-Tu m'as dit que le Bon Dieu n'avait jamais eu de femme !
Je lui dis:
-Et bien,oui!C'est vrai quoi....Le Bon Dieu n'a jamais eu de femme !
Il me dit :
-Alors,pourquoi,au catéchisme,le curé dit toujours :le Bon Dieu et sa grande clémence ?
Qu'est-ce que vous voulez que je réponde à ça?Je ne peux pas démentir le curé de ma paroisse !
C'est le doigt de Dieu !....
Seulement. ...comme il a des rhumatismes articulaires. ...
Il a le doigt comme ça.... (tordu.)
Quand il me dit :Mon fils...si vous suivez le bon chemin...
Vous irez au ciel tout droit (Geste du doigt courbé pointé vers le ciel.)
C'est l'enfer,hein!
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« À tort ou à raison

On ne sait jamais qui a raison ou qui a tort. C’est difficile de juger. Moi, j’ai longtemps donné raison à tout le monde. Jusqu’au jour où je me suis aperçu que la plupart des gens à qui je donnais raison avaient tort ! Donc, j’avais raison ! Par conséquent, j’avais tort ! Tort de donner raison à des gens qui avaient le tort de croire qu’ils avaient raison. C’est-à-dire que moi qui n’avais pas tort, je n’avais aucune raison de ne pas donner tort à des gens qui prétendaient avoir raison, alors qu’ils avaient tort. J’ai raison, non ? Puisqu’ils avaient tort ! Et sans raison, encore ! Là, j’insiste, parce que… moi aussi, il arrive que j’aie tort. Mais quand j’ai tort, j’ai mes raisons, que je ne donne pas. Ce serait reconnaître mes torts !!! J’ai raison, non ? Remarquez… il m’arrive aussi de donner raison à des gens qui ont raison aussi. Mais, là encore, c’est un tort. C’est comme si je donnais tort à des gens qui ont tort. Il n’y a pas de raison ! En résumé, je crois qu’on a toujours tort d’essayer d’avoir raison devant des gens qui ont toutes les bonnes raisons[…] »

Extrait de: Raymond Devos. « Matière à rire. » iBooks.
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Vous savez que j’ai un esprit scientifique.
Or, récemment, j’ai fait une découverte bouleversante !
En observant la matière de plus près.....
j’ai vu des atomes....
qui jouaient entre eux...
et qui se tordaient de rire !
Ils s’esclaffaient !
Vous vous rendez compte des conséquences incalculables que cela peut avoir ?
Je n’ose pas trop en parler, parce qu’en j’entends d’ici les savants !
— Monsieur, le rire est le propre de l’homme !
Eh oui !...
Et pourtant !
Moi, j’ai vu, de mes yeux vu....
des atomes qui : « Ha, ha, ha ! »
Maintenant, de quoi riaient-ils ?
Peut-être de moi ?
Mais, je n’en suis pas sûr !
Il serait intéressant de le savoir.
Parce que si l’on savait ce qui amuse les atomes, on leur fournirait matière à rire...
Si bien qu’on ne les ferait plus éclater que de rire.
Et que deviendrait la fission nucléaire ?
Une explosion de joie !
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Raymond Devos
Je suis adroit de la main gauche et je suis gauche de la main droite.
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Raymond Devos
Etre raisonnable en toutes circonstances ? Il faudrait être fou...
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Raymond Devos
Il m'est arrivé de prêter l'oreille à un sourd. Il n'entendait pas mieux
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Extrait de: «Faites l'amour, ne faites pas la guerre»

Si on fait l'amour,
c'est pour satisfaire les sens.
Et c'est pour l'essence
qu'on fait la guerre !
D'ailleurs,
la plupart des gens
préfèrent glisser
leur peau
sous les draps
que de la risquer
sous les drapeaux !
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Nous allons tirer sur ce phare... à boulets rouges...
Nous n'avons pas de boulets de cette couleur, dit le canonnier en s'excusant...
Et des blancs ? Avez-vous des boulets blancs ?
Oui amiral !
Alors, tirez à blanc ! Ils n'y verront que du feu !
On va leur en faire voir de toutes les couleurs !
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“La grippe, ça dure huit jours si on la soigne et une semaine si on ne fait rien.”
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Raymond Devos
 
 
On se prend souvent pour quelqu'un, alors qu'au
fond, on est plusieurs.
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Monumental !
Le Penseur de Rodin, sur son piédestal [...]
Et là il s'est passé quelque chose... Nos regards se sont croisés...
Tout de suite, ça a été l'épreuve de force, le bras de fer entre deux éminents penseurs.
C'était à celui qui ferait baisser les yeux de l'autre. Et tout à coup, j'ai vu son petit doigt remuer. Manifestement, il me faisait un appel du pied. Je m'approche... Il me dit :
- Pouvez-vous me remplacer un moment ? Je dois me rendre au musée de l'Homme ; j'ai une déclaration importante à y faire...
Je lui dis :
- Quel genre de déclaration ?
Il me dit :
- La déclaration des droits de la statue ! Je veux que chaque statue puisse finir ses jours allongée sur une dalle, les mains jointes, dans la position d'un gisant. Je veux pour chaque statue une dalle, comprenez-vous ?
- Une dalle, dalle, dalle, réclamait comme un écho le chœur des statues.
- Vous l'aurez, votre dalle, a dit le penseur. Faites confiance à votre délégué syndical !
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Raymond Devos
Qui prête à rire n'est jamais sûr d'être remboursé.
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Je me suis fait tout seul

Mesdames et messieurs,
Je dois vous dire tout d'abord que je me suis fait tout seul et... que je me suis raté. Je me suis raté, quoi! J'ai d'autant plus de mérite à l'avouer que ça ne se voit pas tellement! Encore que personne ne m'ait jamais dit: "Vous vous êtes réussi!".
En réalité, je me suis fait plus moche que je ne suis! Tout au début, tandis que je me faisait, je voyais bien que ne me faisait pas bien. Mais comme à chaque fois que je disais que je me faisais mal, les gens disaient "C'est bien fait!" j'ai continué à me faire mal en croyant bien faire.
Et puis, quand j'ai vu la tournure que je prenais, j'ai tout arrêté. Et je me suis laissé dans l'état où vous me voyez! Alors on a dit: "non seulement, il est raté, mais en plus il n'est pas fini!" Eh bien j'ame mieux cela! J'aime mieux ne pas être fini! Un homme fini, il est fini! On a beau me dire: "Il est réussi!". Je réponds: "Oui! Mais il est fini!". Au fond, je préfère être inachevé, comme une symphonie!
Il y a de belles symphonies inachevées. Encore que personne ne m'ait jamais dit: "Vous êtes une belle symphonie inachevée!". L'avantage, quand on s'est raté, c'est qu'ensuite, on peut tout rater impunément, personne ne vous en fait grief! On se sent sûr de soi, on est serein!
Exemple: A l'école, le jour de l'examen, tous mes petits camarades avaient peur de ne pas réussir! Moi, je n'avais pas peur! Ils se présentaient, tout tremblants à l'examen. Moi, j'étais confiant! J'étais sûr de rater! Et ça ne ratait pas! L'examen, je le ratais haut la main! J'ai toujours réussi à rater tous mes examens.
Je ne sais pas comment vous expliquer. Pour un raté... rater c'est estimer avoir réussi là où les autres considèrent qu'ils ont raté!
Exemple: Chaque fois que je fais un pas en avant et que je le rate, j'ai la sensation de progresser!
Encore que personne ne m'ait jamais dit: "Sur le plan raté, vous avez fait des progrés!" Et pourtant j'en ai fait! Je rate mieux qu'avant! Avant, je ratais une fois sur deux! Maintenant, je rate à tout coup! Finalement, il n'y a qu'une chose que je sache bien faire: c'est rater! Si bien que, si c'était à refaire, s'il fallait que je me refasse, je me raterais de la même façon! Parce que, dans le fond, on ne se refait pas!
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Max était émerveillé par le « tableau » qu’il avait devant les yeux, sachant pertinemment que c’était un faux ! Une copie du réel ! Ah c’était bien imité ! Le clapotis des vagues … le murmure du vent … les cris des mouettes …
Du haut de son balcon, en se penchant légèrement, il vit sortir de l’hôtel la petite Marie.
Elle se dirigea vers la mer, comme pour s’y baigner…
Elle y pénétra jusqu’à la hauteur des genoux, jeta un regard autour d’elle, sans doute pour être sûre que personne ne l’observait…
C’est alors que Max vit qu’elle tenait dans ses bras la bouteille contenant le petit voilier miniature que Balthazar avait conçue et que sa maman lui avait offerte.
Après avoir regardé une dernière fois la bouteille et son précieux contenu, elle le jeta à la mer … D’abord la bouteille disparut, s’enfonça … Inquiétude de l’enfant.
Soulagement ! La bouteille avait refait surface …
Donc elle tenait la mer et par contrecoup le bateau aussi !
Ce n’était pas pour ce petit voilier enfermé dans sa coque de verre, le baptême de l’eau, ni de l’air …loin s’en fallait ! S’il naviguait, c’était encore en vase clos, toutes voiles dedans …
Le petit voilier devait avoir du moins la sensation de voguer … L’enfant regarda la bouteille s’éloigner…
Le soleil était déjà haut dans le ciel lorsque la petite Marie quitta la grève, visiblement désemparée.
Elle regagna l’hôtel. Sur cette plage déserte on n’entendit plus que le clapotis des vagues … le murmure du vent … et, rayant le ciel bleu, le vol des mouettes qui semblaient crier :
« Une enfant à la dérive ! »
Ah, ce terrible silence de la mer !
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Remarquez, si on fait l’amour, c’est pour satisfaire les sens. Et c’est pour l’essence qu’on fait la guerre ! D’ailleurs, la plupart des gens préfèrent glisser leur peau sous les draps que de la risquer sous les drapeaux.
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Un son peut entrer par une oreille
mais il n'en sort pas !
Par exemple, un air peut très bien entrer dans le pavillon de l'oreille.
Une fois entré, il ne sort plus !
Je prends un air au hasard, un air qui me traverse...la tête :
"Viens dans mon Joli pavillon" !
Et bien des qu'il est entré dans le pavillon, il n'en sort plus ! C'est fini !
C'est ce qu'on appelle une rengaine.
Une rengaine c'est un air qui commence par vous entrer par une oreille et qui finit par vous sortir par....
les yeux !
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Je connaissais un sportif qui prétendait avoir plus de ressort que sa montre. Pour le prouver, il a fait la course contre sa mort. Il a remonté sa montre. Il s'est mis à marcher en même temps qu'elle. Lorsque le ressort de la montre est arrivé à bout de course, la montre s'est arrêtée. Lui a continué, et il a prétendu avoir gagné en dernier ressort !
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"Cher amis du chapiteau, retenu dans l'imaginaire pour des raisons trop longues à vous expliquer, je ne pourrais, à regret, assurer les prochaines représentations. Désolé ! Je pense bien à vous et vous embrasse
Max."
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L’amour sans une certaine folie ne vaut pas une sardine !

(proverbe arabe
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On dit parfois que j’extravague…

que je délire…

Pourtant, il n’y a pas plus raisonnable que moi !

Il n’y a pas d’esprit plus cartésien que le mien !

Je ne fais que rapporter les faits

tels que je les observe.

Il est évident qu’il y a à observer et observer !

Cela dépend du sens que l’on donne au mot “observer”.

Exemple :

Quand on demande aux gens d’observer le silence…

au lieu de l’observer, comme on observe

une éclipse de lune,

ils l’écoutent… et tête baissée, encore !

Ils ne risquent pas de le voir, le silence… !

Parce que les gens redoutent le silence.

Ils le redoutent !

Alors, dès que le silence se fait,

les gens le meublent.

Quelqu’un dit :

- Tiens ? Un ange passe !

alors que l’ange, il ne l’a pas vu passer !

S’il avait le courage, comme moi,

d’observer le silence en face,

l’ange, il le verrait !

Parce que, mesdames et messieurs,

lorsqu’un ange passe, je le vois !

Je suis le seul, mais je le vois !

Évidemment que je ne dis pas que je vois

passer un ange,

parce qu’aussitôt, dans la salle,

il y a un doute qui plane !

Je le vois planer, le doute !…

Évidemment que je ne dis pas que je vois

planer un doute parce qu’aussitôt,

les questions :

- Comment ça plane, un doute ?

- Comme ça ! (Geste de la main qui oscille.)

- Comment pouvez-vous identifier un doute

avec certitude ?

À son ombre !

L’ombre d’un doute, c’est bien connu…!

Si le doute fait de l’ombre,

c’est que le doute existe !

Il n’y a pas d’ombre sans doute !

Et l’on sait le nombre de doutes au nombre d’ombres !

S’il y a cent ombres, il y a cent doutes.

Je ne sais pas comment vous convaincre ?!

Je vous donnerais bien ma parole,

mais vous allez la mettre en doute !

Le doute… je vais le voir planer…

Je vais dire :

- Je vois planer un doute.

Aussitôt, le silence va se faire…

Quelqu’un va dire :

- Tiens ? Un ange passe !

Et il faudra tout recommencer !

À propos de l’ange, aussi, on m’en pose

des questions insidieuses :

- Dites-moi, votre ange là,

de quel sexe est-il ?

Alors là… (geste de la main qui oscille ),

je suis obligé de laisser planer un doute,

parce que je n’en sais rien !

- D’où vient-il ?

Il va vers sa chute !

Parce que l’ange, attiré par la lumière des projecteurs

s’y précipite…

Ébloui, l’ange s’y brûle les ailes et l’ange choit !

Et un ange qui a chu est déchu !!

Mesdames et messieurs… à la mémoire de tous les anges

qui sont tombés dans cette salle,

nous allons observer une minute de silence…

( L’artiste voyant “passer” un ange, les gens rient.)

( L’artiste avec un geste de la main qui oscille:)

Il n’y a que les doutes qui planent !
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