Citations de Raymond Devos (184)
...moi, lorsque je n´ai rien à dire, je veux qu'on le sache ! Je veux en faire profiter les autres ! Et si, vous-mêmes, mesdames et messieurs, vous n´avez rien à dire, eh bien, on en parle, on en discute !
" S'il fallait excepter les imbéciles, à la fin du compte, on se retrouveverait tout seul, comme un imbécile ! "
(page 301).
Mon pied droit est jaloux de mon pied gauche. Quand l'un avance, l'autre veut le dépasser. Et moi, comme un imbécile, je marche !
Devant un sex-shop,
il y avait un type.
il était là.
Il tambourinait sur la vitre,
il disait :
- C'est un véritable scandale !
Retirez-moi ça tout de suite !
Alors le vendeur est sorti,
il a dit :
- Retirez quoi ?
Et l'autre a dit :
-Retirer la buée. On ne voit rien !
J'ai un ami qui est xénophobe.
Il ne peut pas supporter les étrangers !
Il déteste les étrangers !
Il déteste à tel point les étrangers que lorsqu'il va dans leur pays, il ne peut pas se supporter !
Il est curieux ! Ce type !
Tout à l'heure, dans la rue, je regardais passer une jolie femme...
Il la regardait aussi ! La même !
Je lui ai dit : "À quoi pensiez-vous en regardant cette jolie femme ?"
Il m'a dit : "À la même chose que vous !"
Je lui ai dit : "Vous êtes un dégoûtant personnage !"
(page 81).
L'ardoise
Mes plus belles oeuvres, je les ai écrites à l'âge de 5 ans, sur une ardoise... et à la craie... Arrivé au bas de l'ardoise, je la retournais, j'effaçais ce qui était ecrit avec un chiffon et je poursuivais mon récit.
C'est ains que je n'ai jamais pu me relire.
Dieu merci, j'ai gardé les chiffons.
Mon père, lui, en revanche, avait plusieurs ardoises en permanence au bistrot d'à côté...
Je dois dire que c'est sur ces ardoises que j'ai appris l'arithmétique...
(page 90).
Un jardinier qui sabote une pelouse est un assassin en herbe.
Actuellement mon immeuble est sans dessus dessous.
Tous les locataires de dessous voudraient habiter au-dessus !
Tout cela parce que le locataire qui est au-dessus est allé raconter par en dessous que l'air que l'on respirait à l'étage au-dessus était meilleur que celui que l'on respirait à l'étage au-dessous !
Alors le locataire qui est en dessous a tendance à envier celui qui est au-dessus et à mépriser celui qui est en dessous.
Moi je suis au-dessus de ça !
Si je méprise celui qui est en dessous, ce n'est parce qu'il est en dessous, c'est parce qu'il convoite l'appartement qui est au-dessus, le mien !
Remarquez, moi je lui céderai bien mon appartement à celui du dessous à condition d'obtenir celui du dessus !
Mais je ne compte pas trop dessus.
D'abord parce que je n'ai pas de sous !
Ensuite, au-dessus de celui qui est dessus, il n'y a plus d'appartement !
Alors le locataire du dessous qui monterait au-dessus obligerait celui du dessus à redescendre en dessous.
Or je sais que celui de dessus n'y tient pas.
D'autant que, comme la femme de dessous est tombée amoureuse de celui du dessus, celui du dessus n'aucun intérêt à ce que le mari de la femme de dessous monte au-dessus !
Alors là-dessus...
quelqu'un est-il allé raconter à celui du dessous qu'il avait vu sa femme bras dessus bras dessous avec celui du dessus ?
Toujours est-il que celui du dessous l'a su !
Et un jour que la femme du dessous était allée rejoindre celui du dessus, comme elle retirait ses dessous...
et lui, ses dessus ...
soi-disant parce qu'il avait trop chaud en dessous...
je l'ai su parce que d'en dessous,
on entend tout ce qui se passe au-dessus...
Bref ! Celui du dessous leur est tombé dessus !
Comme ils étaient tous les deux saouls, ils se sont tapés dessus !
Finalement, c'est celui du dessous qui a eu le dessus.
Il attendait son heure...il ne l'a pas vu passer! Dommage, c'était la dernière !
"Si l'on peut trouver moins que rien, c'est que rien vaut déjà quelque chose." [ Raymond Devos, extrait du sketch "Parler pour ne rien dire" ]
Le flux et le reflux
Cet été, sur la plage,
Il y avait un monsieur qui riait !
Il était tout seul,
Il riait ! Il riait ! Ha, ah, ah !
Il descendait avec la mer...
Ha, ha, ha !
Il remontait avec la mer...
Ha, ha, ha !
Je lui dis :
- Pourquoi riez-vous ?
Il me dit :
- C’est le flux et le reflux..
Je lui dis :
- Eh bien, quoi, le flux et le reflux ?
Il me dit :
- Le flux le reflux me font « marée » !
" Quand on est travaillé par une idée, on n'a plus l'idée de travailler. "
(page 297).
«Parler pour ne rien dire»
Rien... ce n'est pas rien !
La preuve, c'est que l'on peut le soustraire.
Rien moins rien = moins que rien !
Si l'on peut trouver moins que rien, c'est que rien vaut déjà quelque chose !
On peut acheter quelque chose avec rien !
En le multipliant !
Une fois rien... c'est rien !
Deux fois rien... ce n'est pas beaucoup !
Mais trois fois rien ! Pour trois fois rien, on peut déjà acheter quelque chose ... et pour pas cher !
Je suis un imbécile
Dernièrement j'ai rencontré un monsieur
Qui se vantait d' être un imbécile.
Il disait :
- Je suis un imbécile !
Je lui ai dit :
- Monsieur...c'est vite dit !
Tout le monde peut dire :
" Je suis un imbécile "
Il faut le prouver !
Il m' a dit :
- Je peux !
Il m'a apporté les preuves
de son imbécillité
Avec tellement d'intelligence
et de subtilité
Que je me demande
s'il ne m'a pas pris pour un imbécile !
On a toujours tort d'essayer d'avoir raison devant des gens qui ont toutes les bonnes raisons de croire qu'ils n'ont pas tort !.
« On dit que Napoléon a ruiné la France avec ses guerres et ses conquêtes…
Depuis qu’il est aux Invalides, il fait encore quarante balles par tête de pipe !
Mettez un de ceux qui nous gouvernent aux Invalides, il ne fait pas un rond ! »
PAS DE JAVA
Quand tu danses la java,
Tes jambes sont si courtes...
C'est comme une plaisant'rie...
Les plus courtes sont toujours les meilleures !
Oui ! Elle n'est pas bonne... mais elle est courte.
(page 125).
Moi, Monsieur, ce que j'admire en vous, c'est que vous avez le courage d'être vous-même; avec tout ce que cela comporte de ridicule !
Etre raisonnable en toutes circonstances ? Il faudrait être fou...