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Critiques de Régis Delpeuch (98)
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En scène

Ce sont des scènes faciles à lire et à jouer. J'ai aimé les thèmes abordés, le harcèlement, les moqueries, le racket, mais aussi l'entraide, la recherche de solutions, la détermination. Les situations sont simples mais de fait abordables pour les petits et déclencheurs de discussions. J'ai moins aimé les saynètes de la fin du livre, car elles sont très courtes et j'y ai trouvé moins d'intérêt.
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En scène

De Régis Delpeuch, j'avais bien aimé étudier avec mes élèves ( il y a une vingtaine d'années), Rififi au collège et Rififi à Sarlat.

J'ai également l'habitude de mettre en scène des pièces de théâtre avec des enfants de 9 à 11 ans.

C'est pour ces deux raisons que je n'ai pas hésité une seconde lorsque j'ai vu l'ouvrage En scène proposé par la masse critique jeunesse.



Les deux pièces et saynètes proposées par la Collection Lecture en tête des éditions Sedrap sont accessibles pour des CE2 et des CM1.

Elles sont plutôt amusantes et rythmées et abordent les thèmes de la différence, de la tolérance et du harcèlement.

Ma préférée traite du racket. Elle s'intitule Boule au ventre et correspond bien à des situations problématiques que l'on peut trouver dans les établissements scolaires.

Chacune des deux pièces se veut à la fois dramatique et positive car la situation initiale présente un héros qui se fait malmener par d'autres enfants mais bien heureusement, les gens de son entourage lui apporteront une aide précieuse qui amènera les harceleurs ou racketteur à réfléchir sur leur mauvais comportement.

Ces pièces me paraissent également faciles à mettre en scène et la distribution des personnages est plutôt équilibrée.



J'ai moins adhéré aux saynètes du petit théâtre de Nasreddin. Elles sont très courtes et la chute qui se veut humoristique ne m'a pas forcément amusée à chaque fois.



Je remercie les éditions Sedrap pour l'envoi de ce livre et du fichier de l'élève permettant de faire une lecture plus approfondie en classe.

Et merci à l'équipe de Babelio, bien sûr !
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En scène

Autant nous avons bien apprécié la première et la seconde pièce, autant les 12 saynètes sont assez inutiles et vraiment trop courtes pour avoir un réel intérêt.



Les sujets abordés sont des sujets importants de société, le respect, le harcèlement, les moqueries ou la vie de famille tout simplement.



Nous avons passé mon fils de 9 ans et moi un bon moment, la première pièce l'emporte à l'avis général - pièce sur le foot et l'école.



Je remercie l'éditeur Sedrap et Babelio pour la sélection lors de la masse critique de mai.
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Graines de liberté

Dans ce livre cd, la conteuse nous guide sur le chemin d'une jeune femme qui, libre comme le vent, voyage de village en village accompagnée de sa flûte et de son carnet.

Comme tout bon conte à répétition, chaque page représente un arrêt synonyme de partage et de convivialité, Pourtant, un jour, alors qu'elle sort sa flûte, elle se retrouve ostracisée par les villageois car elle se trouve dans un pays où les rassemblements sont interdits. Notre conteuse dépasse ce tabou pour et enfrein toutes les interdictions pour partager son art.

Ce conte moderne des éditions Utopique est une vraie pépite, superbement illustré qui traite de manière universelle du thème de la liberté.
Lien : http://www.liresousletilleul..
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Graines de liberté

Un titre de Pascale Maupou Boutry intéressant à plusieurs niveaux, pour l'illustration d'une part, usant de quelques atouts artistiques ombre et lumière et par son histoire bien sûr d'autre part.



Les images distillent un vrai charme, rustique, surtout dans les intérieurs moyen-âgeux restitués de paysans, éclairés à la bougie comme dans les tableaux du Nord du XVI ème siècle, à la manière de Georges de la Tour. Régis Delpeuch arrive à inspirer une scène du temps d'avant, juste avec une teinte ocre bien travaillée et pourtant sans mobiliers.



Nous sommes dans les campagnes et notre héroïne y filera régulièrement son chemin.



C'est une conteuse.







Chaque jour, elle sort sa flûte puis lit une des histoires collectées sur son carnet.



D'ordinaire, on l'attend avec impatience, les personnages du village sont nombreux mais l'illustrateur leur accorde une tout de même une réserve, pas d'expressions visibles d'enthousiasme.



Un peu sauvages mais à l'écoute.



La conteuse est un peu la télévision de l'époque, avec ses nouvelles véhiculées de villages en villages, avec ses divertissements qui vont nourrir l'imagination du quotidien, c'est aussi une invitée surprise, c'est certainement assez rare.







Sauf, qu'un jour et les jours suivants, dans une partie du pays, elle ne pourra plus gagner sa croûte, les regroupements y sont interdits.



Comment cela se fait-il?



La place d'un village est un peu aussi son coeur, n'est-ce pas chers lecteurs?



Si on prive une petite ville de son coeur et de son désir d'hospitalité, elle se meure, elle devient aussi sèche et aride qu'un lit de rivière désertée.



Et puis, elle s'oublie.







Quelle terrible mal pouvait nécessiter d'interdire les gens de se rassembler sur les places?



La vie semble être un peu bouleversée à cette limite du pays, les gens ont peur, nous le constatons à l'image et nous restons tout ouï, curieux de comprendre quelle autorité a pu décider de cela?



Ces gens ont c'est certain une terrible histoire à raconter.







La suite est surprenante et bien trouvée.



La fin nous prouve bien que de simples petites étincelles déclenchées peuvent générées de grands feux.



Ce fait, nous le concluons sans que cela ne soit montré à l'image, les auteurs laissent les lecteurs seuls juges de ce qui s'est passé après que notre conteuse se soit échapper de la prison dans laquelle on l'aura mise enfermée après avoir rassemblé autour d'elle.



Le pourquoi importe peu, ce qui est le plus important, c'est que les murs n'auront pas retenir ses histoires et également leur subtile pouvoir.



Ce que la Culture peut faire, nul ne peut le défaire, retenez bien cela, jeunes lecteurs.







Les jeunes lecteurs pourront profiter si ils le souhaitent de la lecture de l'histoire accompagnée de musique, un bonus.



Une belle surprise.
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Graines de liberté

écouté en 2018, lors d'un premier salon du livre audio à Montreuil (y en aura-t-il d'autres, je l'espère)

Tout va bien jusqu'à ce que la conteuse ne voit personne sur la place; une petite fille lui dit que les rassemblements sont interdits!
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Gromolé

Un petit roman qui parle des gros mots qui rendent Gromolé, un être affreusement moche et plein de pustules. On suit Hugo dans cette aventure pleine de rebonds. Idéal pour des cycles 3.
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Histoires de dragons

Ce livre est composé de plusieurs histoires sans lien entre elles: un récit, une pièce de théâtre et deux contes.

Grâce à ces types d'histoires différentes et imaginaires, ce livre est bien.

Ce qui est bien, c'est que les histoires sont animées, que ça vient de l'imaginaire, que les idées sont originales.

Ce qui est moins bien, c'est que les histoires sont trop courtes.

Au final, c'est un bon livre et les dragons sont bien imaginés.
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Histoires de dragons

Nous pensons que le livre parle trop d’histoires de dragons. Ce livre est bien pour les enfants de 7 ans à 10 ans qui peut-être l’adorerons.

Je suis le seul qui a aimé ce livre car j’aime les histoires de dragons, je vous le conseille vivement.
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Histoires de dragons

Nous n’avons pas aimé ce livre car c’est pour les petits. C’est ennuyeux à mourir et il fait dormir.
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L'enfant d'Oradour

Pour ma très grande honte, ce n’est qu’il y a une dizaine d’années que j’avais appris, par une connaissance, le massacre d’Oradour-Sur-Glane.



J’étais tombée des nues de ne jamais en avoir eu connaissance, malgré les nombreux ouvrages lus sur la Seconde Guerre Mondiale. Il est un fait que j’avais lu beaucoup sur les camps de concentration et le débarquement.



Oradour n’est pas une ville de mon pays, non plus. J’avais connaissance des massacres perpétrés par les Allemands durant la Première Guerre Mondiale, à Dinant (Belgique) : 674 hommes, femmes et enfants avaient été exécutés par armes à feu en différents endroits de la ville, le 23 août 1914.



Des années durant, sur le pont de Dinant, le drapeau allemand n’a jamais flotté, en compagnie des autres drapeaux de l’Europe.



Le 10 juin 1944, 30 ans après, la division Das Reich, assassinait des civils à Oradour, faisant 643 victimes. Un acte abject, horrible, gratuit, perpétré par des soldats armés, face à des civils désarmés, dont les femmes et les enfants entassées dans l’église.



Toutes ces histoires de massacres sont toujours horribles, glaçantes, terribles…



Commencer par un roman jeunesse pour approcher de plus près ce massacre était une bonne idée, cela a évité trop de détails effrayants dans le récit. Après, il sera temps de passer à des récits adultes, mais en attendant, commençons petitement.



Je pensais ce récit romancé, mais non, il est véridique ! C’est la véritable histoire de Roger Godfrin, seul enfant rescapé, grâce à sa désobéissance et sa méfiance des Allemands.



Parfois, désobéir est salutaire. Mais à quel prix ? La vie sauve, oui, mais orphelin…



Ce court roman prend le temps de nous présenter l’histoire de la famille Godfrin, chassé de Moselle (village de Charly), par les Allemands, qui la voulaient uniquement peuplée d’allemands, puisqu’ils avaient repris l’Alsace-Lorraine.



Arrivés en tant que réfugiés à Oradour, leur vie va être agréable, en France libre, sauf qu’ils ne savaient pas qu’ils se trouvaient au mauvais endroit… Mais ça, personne ne le savait à l’avance !



Le massacre, nous n’y assisterons pas, puisque nous suivrons les pas du jeune Roger, courant à perdre haleine, se demandant bien ce qu’il se passe dans le village et se retrouvant, blessé, à rester dans l’ignorance durant de nombreux jours.



La couverture n’est donc pas correcte dans le sens où Roger n’assiste pas à l’incendie de l’église après l’explosion.



Ce qu’il s’est passé exactement, il l’apprendra après et sa vie restera peuplée de cauchemars.



Nous aurons juste droit à sa mère, se trouvant avec la population sous la menace des nazis, demandant de pouvoir rejoindre ses enfants, situés un peu plus loin qu’elle, à un soldat de la Das Reich parlant parfaitement le français. Putain, ça fait toujours plus mal au bide, même s’il lui répond qu’il est un enrôlé de force…



Ce récit est tout en délicatesse, sans trash, tout en pudeur, sans verser dans le voyeurisme. Des adultes sont plus à même d’affronter de telles horreurs, pour les enfants, il vaut mieux éviter des détails horribles.



Comme Roger, ils ne seront pas les témoins directs de la barbarie humaine et nazie.



Un cahier explicatif à la fin de l’ouvrage donnera un peu plus de détails.



Un bon début pour commencer… Un roman tout en émotion et en délicatesse, malgré le sujet traité.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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L'enfant d'Oradour

J’étais très curieuse de ce petit livre. J’en ai entendu beaucoup de bien et je voulais me faire mon propre avis, même si bien entendu, je savais que je serai touchée. Ce roman est basé sur une histoire réelle, l’histoire d’un petit garçon que l’on a envoyé vivre à Oradour-sur-Glane et dont la vie a basculé dans l’horreur.



J’ai lu ce livre dans le but de connaître enfin l’histoire de ce village et de ce petit garçon, le seul enfant survivant de la tuerie. Le roman se déroule pendant la Seconde Guerre Mondiale.



Roger est un petit garçon insouciant comme tous les enfants, il essaie de s’amuser et d’être heureux malgré la guerre et les déménagements forcés. Au fil des pages, ce petit garçon comprend l’horreur qui se prépare dans le village d’Oradour-sur-Glane, à partir de ce moment, sa vie ne sera plus jamais la même.



La fin m’a touché, les mots utilisés par l’auteur étaient très forts, j’ai ressenti les émotions que Régis Delpeuch voulait transmettre aux lecteurs. Grâce à ce petit roman, j’ai découvert la tragique histoire de ce village et de ces habitants, je n’oublierai pas.
Lien : https://lademoiselleauxcerfs..
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L'enfant d'Oradour

Hier, j'évoquais la vie de Robert Hébras. Aujourd'hui, ce sera celle de Roger Godfrin, seul enfant ayant pu échapper au massacre d'Oradour-sur-Glane.



Ce récit s'adresse à la jeunesse et Régis Delpeuch y retranscrit avec justesse et sobriété les faits historiques vécus par ce garçon âgé de 7 ans et demi.

Roger vient de Charly en Moselle. Bon nombre d'habitants ont dû quitter leur ville sous la pression des Allemands. Ils se réfugient à Oradour-sur-Glane, bourgade paisible près de Limoges, loin des tourments de la guerre.



Si Roger parvient à avoir la vie sauve, ce jour-là, c'est parce que son père lui avait toujours dit de se méfier des Allemands et qu'il préfère écouter ce conseil plutôt qu'obéir à son maître d'école qui doit les emmener au Champ de foire et à ses deux grandes sœurs qui préfèrent y retrouver leurs deux parents.



Roger fuit et ne verra pas le massacre perpétré par les soldats de la Waffen SS. Il n'entendra que les explosions et les coups de feu. Blessé, il sera recueilli chez des amis dans un hameau voisin, et n'aura de cesse de savoir ce qu'il est advenu des siens.



Avoir la vie sauve c'est une chose, être le seul survivant de sa famille en est une autre. Roger n'aime pas être considéré comme le petit héros d'Oradour. Il préfèrerait tant rester dans l'anonymat, ne pas être orphelin et pouvoir jouer avec ses sœurs, son petit frère et ses amis.



Ce qu'il s'est passé dans ce village est insoutenable. Ce roman permettra aux plus jeunes d'appréhender ce drame du point de vue d'un personnage auquel ils peuvent s'identifier et sans être confronté aux atrocités subies.



Je ferme cette page tragique de l'Histoire avec ce dernier livre mais les meurtres et meurtrissures causées par la folie guerrière ne pourront et ne doivent pas s'oublier.
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L'enfant d'Oradour

Voilà un moment que j'envisage de visiter le village-martyr d'Oradour, alors quand j'ai vu que, de plus, j'avais déjà apprécié un autre roman du même auteur, je me suis précipitée sur ce témoignage! La première partie nous plonge dans la vie quotidienne d'un petit village des années 1940, encore préservé de l'invasion nazie. Et puis Roger est tout jeune alors la guerre doit lui sembler lointaine. On partage avec lui le plaisir désuet de fabriquer sa propre canne à partir d'une pousse de châtaignier, ou encore de "faire chabrot" en versant un peu de vin rouge dans la soupe ! C'est sympathique et rafraîchissant.



Et puis nous voici au cœur du drame ce fameux 10 juin 1944, avec les soldats allemands qui traversent le village, les fouilles (ils cherchent soi-disant des armes cachées par les maquisards), les coups de feu, la peur. "Roger se fie à son instinct, à cette petite voix intérieure qui lui dit de fuir, de courir le plus vite et le plus loin possible"", et c'est ce qui le sauvera. Deux passages sont particulièrement chargés d'émotion : l'explosion dans l'église et le chien criblé de balles... On partage la souffrance du petit garçon "perdu dans son chagrin et son désespoir", d'autant plus lorsqu'il réalise l'étendue de "tous ceux qu'il ne reverra plus".



Le récit est complété par un cahier documentaire clair et concis qui apporte des précisions sur le massacre (j'ai notamment appris que les SS avaient pour habitude de se venger de chaque action des maquisards en s'en prenant aux civils) et explique ce qu'est devenu Roger par la suite. Un musée-mémorial a été construit tout près du village-martyr (conservé en l'état) et mène à la visite de ce dernier.
Lien : https://www.takalirsa.fr/l-e..
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L'enfant d'Oradour

Waouh en voilà une chronique qui ne va être facile à écrire….



On suit Roger un enfant de 7 ans qui vit Oradour. Le 10 juin 1944, des soldats allemands débarquent dans le village et en résultera le terrible massacre d’Oradour-sur-Glane. L’histoire de Roger est une histoire vraie, l’histoire d’un petit garçon marqué par son expulsion de sa Lorraine natale par les Allemands et qui préfère fuir que suivre ce que lui dit un allemand… Voilà ce qui va lui sauver la vie !



On suit le massacre indirectement, les horreurs commises sont ainsi non pas directement explicitée, mais on les découvre petit à petit à travers les yeux d’un enfant. Et cela rend la lecture possible par d’autres enfants.



Bien sûr ce n’est pas un livre très joyeux, mais cela reste un livre très important. Personnellement j’avais découvert ce fait tragique en classe de CM1 ou CM2, et il m’avait profondément révoltée, j’avais eu besoin d’en parler, de débriefer ce qu’avait très bien fait mon professeur mais également mes parents. Je pense toujours qu’il sera extrêmement important de débriefer cette lecture avec l’enfant qui lit ce livre. Cela doit ouvrir à une discussion pour que jamais ces faits ne soient oubliés, et pour éviter autant que possible qu’ils se reproduisent.



Le livre se termine sur la chronologie exacte de cette journée, la remise en perspective dans le contexte historique, le pourquoi les Allemands ont-ils fait cela (même si bien sûr cela ne justifie en rien l’horreur du massacre bien au contraire !) et je trouve cela très bien surtout quand ce sont des enfants qui sont ciblés et qu’ils n’ont pas encore toutes les connaissances nécessaires autour de la seconde guerre mondiale.
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L'enfant d'Oradour

Roger a 10 ans en 1940 lorsque sa famille et lui sont expulsés de Moselle par les allemands. Ils sont installés à Oradour-sur-Glane, village situé à une vingtaine de kilomètres de Limoges.

Les années passent, Roger se fait de nouveaux amis, de nouveaux enfants naissent et l'intégration des expulsés de Moselle se fait peu à peu. Jusqu'à ce terrible 10 juin 1944 où les allemands massacrent la population d'Oradour et incendient les maisons.

Roger sera le seul survivant de sa famille et le seul enfant sur les 192 que comptaient les écoles du village.



Régis Delpeuch utilise des mots justes et bien adaptés à des enfants pour raconter, à travers les yeux de Roger, ce terrible épisode de l'Histoire.

Des notes en bas de pages sont là pour traduire les mots en allemands et expliquer ceux compliqués pour les

jeunes lecteurs.

J'ai trouvé que le cahier documentaire en fin de livre est très intéressant et nécessaire pour comprendre le contexte historique. Il y est également dressé le terrifiant bilan de ce massacre et raconté ce qu'est devenu Roger après guerre.



L'idée était présente depuis des années d'aller découvrir Oradour et visiter le centre de la mémoire avec ma fille mais cette lecture a précipité la chose puisque nous y allons ce week-end.



Je ne peux que conseiller cette lecture qui peut être un bon support pour expliquer l'histoire du village martyr à des enfants.
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L'enfant d'Oradour

Il y a quelques années, j’ai visité le village d’Oradour sur Glane. J’ai été très marquée par l’ambiance, très oppressante, des lieux. Ils sont comme chargés de l’horreur de cette journée du 10 juin 1944. Bizarrement, si j’ai vécu cette visite de manière très forte sur le moment, j’ai occulté une partie des informations sur le déroulement de cette journée, notamment ce qui concerne les enfants de l’école. Je n’ai aucun souvenir de la mention de cette centaine d’enfants, ni de ce seul rescapé. Autant je me souviens parfaitement de l’église et des événements liés, et d’avoir été obligée d’en sortir rapidement tellement je m’y sentait mal, autant je ne visualise même plus l’école, alors que je sais avoir fait le tour du village… Vous comprendrez que le sujet du roman de Régis Delpeuch ait attisé ma curiosité.

Avant de rentrer dans le livre, un mot sur la couverture signée Antoine Brivet (illustrateur entre autres de La toute petite librairie d’Adeline Ruel chez Gulf Stream – ma chronique), qui pourrait laisser penser que Roger assiste à l’incendie de l’église, or à aucun moment il n’est directement visuellement témoin du massacre. C’est cependant une très jolie couverture, où j’apprécie particulièrement, une fois de plus, le travail de la lumière que réalise Antoine Brivet. Il met en valeur les cheveux roux de Roger, qui rappellent la couleur des flammes qui semblent l’éclairer de derrière. J’aurais sans doute préféré voir l’enfant dos à la scène, ce qui aurait été plus représentatif de l’histoire.

Dans le communiqué de presse, l’auteur répond à 3 questions sur son roman, j’ai trouvé intéressant de vous partager ses réponses, pour mieux comprendre pourquoi il a écrit ce livre, mais aussi pour rassurer les adultes sur la représentation de la violence dans ce roman destiné aux enfants à partir de 9 ans :

Pourquoi raconter le massacre d’Oradour ?

Parce que les dangers les plus extrêmes sont ceux que l’on occulte, ceux que l’on refuse d’affronter, croyant par-là qu’ils ne se reproduiront jamais.

Mais les enfants, à 9/10 ans, ne sont-ils pas trop jeunes pour lire ce roman ?

Non, car le drame d’Oradour montre à quel point la violence déchaînée de la guerre ignore l’innocence des enfants. Si nous voulons faire de nos enfants des citoyens responsables, si nous voulons les éveiller à une véritable culture de la paix, il faut leur faire prendre conscience très jeune que l’histoire s’emballe toujours plus vite qu’on ne le croit, et verse souvent dans l’abîme de la barbarie.

Dans l’ouvrage, le petit Roger assiste-t-il au massacre ?

Non, il s’enfuit dès que les Allemands demandent le rassemblement sur le champ de foire. Une fois loin du village, il apercevra la fumée s’élevant de l’église sans savoir de quoi il s’agit. Il ne vit pas les faits au moment où ils surviennent, mais ils lui seront rapportés par les amis de ses parents, de manière neutre, pour ne pas choquer les lecteurs.

Effectivement, si le parcours de Roger est difficile, si il souffre, on ne voit jamais directement le massacre. Il y a certes des scènes violentes, mais pas plus que ce que tout enfant peut voir à la télévision ou sur internet quotidiennement. De plus, on a ici la distance du récit, et l’aide d’un cahier documentaire à la fin de l’ouvrage, qui contextualise les événements racontés. C’est cependant une lecture qui nécessite, je pense, un accompagnement et une discussion.

Quand on lit l’histoire de Roger, on se dit qu’il n’a vraiment pas eu de chance. Déporté de Moselle jusqu’au village d’Oradour avec sa famille, il se trouve au mauvais endroit au mauvais moment. Mais il s’en est sorti ce jour là parce que son père lui avait appris à se méfier des allemands. D’une manière générale, l’auteur a choisi dans son adaptation des événements de mettre en avant l’importance de l’éducation reçue, et de nous montrer comment la famille de Roger est restée soudée face aux événements. Je pense notamment au papa de Roger qui lui raconte au tout début que le sac que le petit (il a 4 ans en 1940) doit porter contient du chocolat pour le motiver… ou de son oncle qui lui promet un cheval de bois la prochaine fois qu’ils se verront pour le consoler de devoir laisser ses jouets en bois derrière lui en quittant la Moselle.

Ce qui ressort de ce roman, c’est tout l’amour d’une famille. Comment les exilés de Charly ont su rester unis grâce à leurs parents, comment les enfants de la famille ont pu vivre une vie « normale » jusqu’à ce 10 juin, et comment le petit Roger a survécu, se fiant à son instinct et aux conseils de son père, malgré le refus de ses sœurs de le suivre… Bien évidemment, on découvre dans ce livre des événements terribles, horribles, innommables, mais on rencontre surtout une famille avec des valeurs, et un enfant qui, porté par ces valeurs, a réussi à survivre au cauchemar. C’est cette histoire, cette famille, qui rendent l’indicible acceptable lors de la lecture.

Le dossier qui suit le roman est très bien fait, et explique vraiment bien comment les choses se sont déroulées ce 10 juin 1944, et essaie de dire pourquoi. Il raconte aussi la suite, après-guerre, le procès, et plus récemment le Centre de la mémoire d’Oradour. Il nous dit enfin ce qu’est devenu Roger, nous donnant un aperçu de sa vie « après ». Le tout avec un vocabulaire simple, parfaitement adapté à l’âge des lecteurs cibles.

Ce petit ouvrage est un concentré d’émotion, le style de l’auteur est très visuel, et permet de bien se représenter les lieux et les personnages. C’est un livre à lire, à faire lire, à partager. Un livre pour ouvrir la discussion, pour que, dans le futur, nos enfants devenus adultes ne reproduisent jamais de tels actes de barbarie. Et quand on regarde ce qui se passe dans le monde actuellement, on se dit qu’il y a urgence à éduquer les plus jeunes au respect et à la paix, tout simplement.

J’ai reçu la version papier de ce livre dans le cadre de ma participation au Club des lecteurs Scrineo pour l’année 2019. Merci à eux pour la confiance.
Lien : https://leslecturesdesophieb..
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L'enfant d'Oradour

Un récit historique poignant et criant de vérité sur l’une des pires atrocités de la Seconde Guerre Mondiale…



Je remercie les éditions Scrineo pour cette lecture qui sort encore une fois de mes préceptes habituels. J’aime vraiment tester de nouvelles choses et découvrir de nouveaux écrits. Et celui-ci, comme ma lecture précédente, ne font que le confirmer. La réalité résonne parfois bien pire que la fiction. Et ce roman là n’est clairement pas tiré de l’imaginaire, mais de la cruauté de certains hommes…
Lien : https://www.acaniel.fr/lenfa..
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L'enfant d'Oradour



Dans ce roman, nous rencontrons la famille Godfrin, dont Roger, un des enfants de la famille.

En 1940, ils sont expulsés de Lorraine en compagnie d'autres familles par les Allemands et sont envoyés dans le village d'Oradour-sur-Glane.

Roger et sa famille menaient une vie paisible jusqu'à ce 10 juin 1944 où le village va être pris d'assaut par les SS.

Roger va alors partir de cacher et échapper de justesse aux SS de nombreuses fois.

Il sera le seul enfant rescapé du massacre d'Oradour-sur-Glane.



Mon avis

Il s'agit d'un roman jeunesse fort intéressant. Je connais comme tout le monde l'Histoire d'Oradour-sur-Glane, mais j'ignorais totalement qu'un enfant avait pû échapper aux SS.

Ce roman est important pour faire connaître cette partie tragique de notre Histoire et notamment aux plus jeunes grâce à la littérature jeunesse.

Je suis allée à Oradour-sur-Glane récemment et là-bas, le temps s 'est comme arrêté en 1944. Il y règne un lourd silence.

Malheureusement, avec le temps, ce lieu de mémoire commence à se dégrader.
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L'enfant d'Oradour

Je viens de lire ce livre avant de le donner à mes petits enfants (9 et 11 ans). Il décrit bien la vie de Roger, le seul enfant survivant du massacre d'Oradour-sur-Glane. Cet enfant a eu avant la vie insouciante des garçons de son âge, puis survient ce massacre qui est abordé avec réalisme mais de telle manière qu'il peut-être lu par les enfants. Beaucoup d'aspects de la seconde guerre mondiale en France sont abordés dans ce livre : les lorrains et alsaciens chassés de chez eux, la répression, les maquisards, les S.S., les malgré-nous, la déportation. Ce livre est une belle leçon d'histoire et je conseille aux parents de le lire avant pour pouvoir en parler avec leurs enfants.
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