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Citations de Reif Larsen (154)


"(…) et c'était pour ça, en général, que je dessinais mes cartes : pour rendre le lointain plus proche, l'étrange plus familier."
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"J'ai alors compris que les adultes, à la différence des enfants, étaient capables de s'accrocher à certains sentiments négatifs, même quand l'évènement qui les avait suscités était passé depuis longtemps, même quand les cartes postales avaient été envoyées, les excuses présentées, et que tout le monde avait tourné la page. Les adultes étaient des entasseurs pathologiques de vieilles émotions inutiles."
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"Quand on arrive dans un lieu qu'on ne connait pas et qu'on découvre son aura, il peut être difficile de mettre le doigt avec précision sur ce qui fait naître en nous cette impression subtile et un peu flottante de dépaysement."
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"Je ne savais pas si je devais croire ou ne pas croire ce que je lisais, mais c'était justement cette incertitude qui me captivait. Peut-êtte étais-je en train de devenir adulte."
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"Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais c'est très difficile de se convaincre de se calmer une fois qu'un noyau d'inquiétude s'est logé dans votre cerveau."
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"Le passé n'est rien d'autre que ce qu'on choisit de se rappeler. Il n'existe jamais comme existe le moment présent."
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"Si je devais parler de mon propre rapport à la religion, je crois que je me décrirais comme un satellite réticent du bon Dieu."
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"Heureusement, je savais , pour en avoir déjà fait l'expérience en cartographie, que la meilleure solution est parfois, justement, la plus simple et la plus ridicule."
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"Le cheval à bascule était immobile. Toute la pièce était immobile, comme une image qui aurait été extrêmement bien dessinée."
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"Depuis le jour où j'avais dessiné ma première carte, celle du chemin à prendre pour aller serrer la main de Dieu, j'avais appris que la représentation d'une chose n'était pas la chose représentée mais que, d'une certaine manière, c'était justement cette dissonance qui en faisait tout l'intérêt : l'écart entre la carte et le monde réel nous laissait de l'espace pour respirer, faire le point et comprendre où nous nous trouvions."
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"Stenpock (…) n. tout adulte qui tient à ce que chacun demeure à la place qui lui est assignée et qui ne nourrit aucune passion pour le décalé et l'incroyable."
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"Du nord arrivait le chemin de fer, de l'ouest la Big Hole River, et, s'étant rejoints au bout de la ville, tous deux partaient vers le sud à la recherche de plus vertes prairies. Chacun, cependant, traversait le pays à sa façon et possédait sa propre odeur. Le chemin de fer fonçait tout droit, sans se préoccuper du sol rocheux qu'il sillonnait ; ses rails de fer forgé sentaient la graisse à essieux et ses traverses en bois la vieille gomme-laque parfumée à la réglisse. La rivière, au contraire, s'attardait, recueillait des ruisseaux sur son passage et serpentait tranquillement, bavarde, en se laissant couler sur le chemin qui lui offrait le moins de résistance. La Big Hole sentait la mousse, la boue et la sauge, et parfois les myrtilles, quand c'était la bonne saison, même si cela faisait des années qu'il n'y avait plus de bonne saison."
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Le trou de la serrure, les images volées, le bruissement : c'était l'une de nos bêtises les plus délicieusement troublantes.
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Je n'avais que douze ans, mais, à travers mille levers et couchers de soleil, mille cartes tracées au fil des jours, j'avais déjà acquis une certaine sagesse et compris que, face à l'inexorable anéantissement de tout être et de toute chose, rien ne sert de se chagriner.
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Chacun de ces grands immeubles, chaque grille, chaque corniche, chaque brique, chaque paillasson était là parce que, à un moment donné, quelqu’un l’y avait construit ou placé de ses mains. Ce paysage tout entier était une création humaine phénoménale. Les montagnes qui enlaçaient le Coppertop avaient peut-être plus de majesté que ce foisonnement d’immeubles, mais je savais que leur existence n’était qu’un effet secondaire de l’érosion et de la tectonique des plaques. La disposition de ces immeubles, en revanche, n’avait rien de naturel : partout, dans le quadrillage des rues, des câbles téléphoniques, dans la forme des fenêtres et l’entassement des cheminées et des paraboles orientées avec soin, s’exprimait une obsession collective pour la logique réconfortante de l’angle droit.
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Et même s’il allait falloir attendre encore quarante ans pour que soit découverte la structure de l’atome, ils sentaient, tous trois, qu’ils étaient réunis sur cette nappe à carreaux dans une configuration tout aussi élémentaire. Même s’ils n’auraient pu l’exprimer en ces termes, ils étaient pourtant bien semblables à trois électrons en orbite autour d’un noyau commun, unis par la certitude joyeuse de former bientôt une vraie famille.
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Vous imaginez Père me topant dans la main à cause d’un acarien ? Ou Père topant dans la main de qui que ce soit, pour n’importe quelle raison ? Non. Au mieux il vous donnait un coup d’épaule, et, une seule fois, quand Layton avait abattu un coyote de très loin avec sa winchester, il avait été tellement content qu’il avait retiré son chapeau et le lui avait flanqué sur la tête en disant : « Bravo, fiston. C’salaud d’coyote viendra plus nous faire suer ».
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Père disait que c’était mal de prendre les infirmes de haut parce que c’était Dieu qui leur avait donné leur infirmité, mais est-ce que le fait de remarquer une infirmité, puis d’essayer de toutes ses forces de faire comme si on ne l’avait pas remarquée, c’était prendre les infirmes de haut ? Est-ce que c’était méchant de regarder le vieux Chiggin traîner la patte, puis de serrer les paupières pour m’empêcher de le regarder ? Connaissant Dieu, je pense que j’étais sûrement coupable de quelque chose.
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[…] tout comme Emma était sortie d’Elizabeth, j’étais sorti du Dr Clair. Trop bizarre. Le Dr Clair n’était pas juste une femme qui vivait dans la même maison que moi, c’était aussi ma créatrice.
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Combien de clichés, dans le monde, sont en fait des clichés de l’instant d’après, et non de l’instant qui poussa le photographe à appuyer sur le déclencheur ? Combien de clichés ne capturent que le vestige, la réaction, le rire, les vagues ?
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