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Citations de Reine Andrieu (41)


Mon métier de libraire aussi m'a sauvée. Vivre au milieu des livres a constitué une forme de thérapie. Rencontrer des auteurs, organiser des soirées-dédicaces, échanger avec un lecteur sur un bon livre, voir les enfants se vautrer dans le petit espace cosy aménagé pour eux dans la librairie avec un ouvrage à la main, ces moments-là m'ont aidée à comprendre pourquoi j'étais sur terre et surtout pourquoi j'avais le droit d'y rester. Bien sûr, mon mari et mes enfants ont donné beaucoup de sens à ma vie. Mais mon métier aussi. Considérablement.
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Il faut comprendre, Armand et moi faisons partie de la France anti-allemande, celle qui ne veut pas renoncer à sa liberté. Nous éprouvons une aversion sans réserve pour tous les citoyens de la nation ennemie, tous. Ils ne forment qu’un bloc, une masse, dont nous devons débarrasser le territoire au plus vite…
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Vieillir, c'est finalement avoir la chance de ne pas mourir jeune. Comment s'en plaindre ?
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Il y a eu une descente de la milice au Café de la Poste. Ceux-là sont pires que la Gestapo. C'est Laval qui a eu la riche idée de faire fleurir ces troupes de fous furieux sous le commandement de Darnand. Sous prétexte que la police n'était pas assez efficace. De vrais chiens enragés. Des témoins les ont vu tirer à froid sur des personnes âgées, des malades et menacer des enfants, soi-disant pour faire parler des résistants. Ces charognes de miliciens ont une morale de dépravés.
P 254 Préludes
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Et bien souvent, j'étais ébahie par la force du sourire. Le simple fait de commencer une journée en relevant les commissures des lèvres propageait le sourire jusque dans mes pensées.
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Oui, je suis une vieille dame, je le revendique et suis heureuse d'être arrivée jusque-là. Vieillir, c'est finalement avoir la chance de ne pas mourir jeune. Comment s'en plaindre ?
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Je compris que c'en était fini de ma vie d'avant. Je compris que cet homme qui allait être convalescent sous notre toit incarnerait ma perte, qu'il serait tout à la fois ma torture et mon enchantement.
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Chemin faisant, il entendit un bruit en hauteur et leva les yeux. Un couple d'amazones, ces jolis perroquets vert vif, venait de se poser sur la branche d'un cocotier. Il les observa un instant [....] Il envia leur liberté et leur chance de vivre à deux, unis et fidèles.
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C'est Etienne qui dirige le groupe sur notre secteur. Il s'est formé à la radio grâce à quelqu'un parachuté de Londres. Depuis, il code et émet des messages. Mais il ne pourra pas faire ça très longtemps, puisque pour ne pas être pris, il faut appliquer la règle des 3/3 : ne pas émettre plus de trois minutes, plus de trois fois du même endroit, et plus de trois mois pour un même pianiste pour éviter les erreurs liées à la routine.
P 175 Préludes
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Tenir un livre dans mes mains est un geste familier pour moi. Et ça ne me donne pas de mauvaises pensées, mais tout le contraire. J’ai l’impression que ça m’aide à penser. C’est comme si le monde entier arrivait jusqu’à moi. Je découvre des choses inconnues et ça me fait réfléchir.
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La vie avait distribué les cartes. J'en avais en main. J'aurais pu déposer mon jeu sur le tapis et renoncer à jouer la partie. Mais j'avais décidé que non seulement je la jouerais, mais je la gagnerais. On ne saurait faire boire un âne s'il n'a pas soif. Or, moi, j'avais soif. Soif de vivre, pour moi et pour les personnes que j'aimais. Et pour ma famille qui n'avait pas eu cette chance.
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Sans parler de la douleur de l’absence. Vivre sans mes parents me donnait le sentiment d’être une plante sans tuteur et sans racine. À la merci du moindre coup de vent, de la moindre agression extérieure.
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Elle prend alors la décision d’aller chercher ce que personne n’a pu ou voulu savoir jusque-là. Elle ignore encore quel sera le modus operandi mais elle sent au plus profond d’elle-même que cette missive n’est pas arrivée sur son chemin par hasard et qu’il lui incombe maintenant d’exhumer la vérité.
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On était en 1923 et le bagne fonctionnait ainsi depuis plus de soixante-dix ans. Fernand Tassin avait entendu dire qu'un journaliste français était présent en Guyane pour témoigner de la cruauté du bagne [..] Fernand espérait rencontrer cet homme auquel il aurait bien des choses à dire. Car une République digne de ce nom ne pouvait cautionner le fonctionnement d'un tel purgatoire et il ne concevait pas que les pouvoirs publics ignorassent la réalité du bagne. Au mieux, ils excellaient dans la politique de l'autruche...
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Le hasard fait des siennes. Lola aime les mots d'Albert Einstein, selon lequel " le hasard, c'est Dieu qui se promène incognito"
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J’observe un autre contraste, tout aussi frappant dans le comportement des Français à notre égard. D’un côté il y a ceux qui se sont faits à l’idée que la guerre est perdue pour eux. Ceux-là sont aimables avec nous, parfois trop, c’en est presque gênant. Ils vénèrent le Maréchal et se félicitent de la fin de la guerre. Quand on les croise dans la rue, on a droit à un petit clin d’œil, à un sourire ou à un bon mot. D’autres, à l’inverse, adoptent une attitude méprisante, voire hostile. Surtout depuis que le Maréchal a rencontré le Führer et qu’il a été décidé que les Français devaient collaborer avec nous. Les Lenoir font partie de cette catégorie. Je comprends qu’ils ne soient pas à la fête, car le Reich s’installe dans les administrations, les commissariats de police, les mairies, et tous les frontons arborent le drapeau allemand. Enfin, le drapeau nazi, devrais-je dire. Quand on n’est pas directement installés chez eux, comme moi chez les Lenoir. Nous sommes nombreux dans ce cas. Pour certains, cela se passe très bien. Pour d’autres, c’est plus compliqué. Cela dépend beaucoup de la position des hôtes par rapport au choix de Pétain d’avoir mis fin aux combats.
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Peut-on être encore amoureux à soixante-dix ans passés ? Je vais vous répondre, moi : oui, trois fois oui, cent fois oui.
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Je compris que cet homme qui allait être convalescent sous notre toit incarnerait ma perte, qu'il serait tout à la fois ma torture et mon enchantement.
Page 43
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Toutefois, la citation de José Cabanis qu'elle préfère reste «Connaissant les hommes, je donne toujours raison aux femmes. » En voilà un qui avait tout compris.
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Finalement celle qui m'a le plus aidée, c'est moi-même. Et il y a une chose que j'ai assez vite comprise, c'est que moi seule détenais le pouvoir de me sortir de là. La vie avait distribué les cartes. J'en avais en main. J'aurais pu déposer mon jeu sur le tapis et renoncer à jouer la partie. Mais j'avais décidé que non seulement je la jouerais, mais je la gagnerais. On ne saurait faire boire un âne s'il n'a pas soif. Or, moi, j'avais soif. Soif de vivre, pour moi et pour les personnes que j'aimais. Et pour ma famille qui n'avait pas eu cette chance. Je ne pouvais plus modifier le cours des choses, mais je pouvais changer la perception que j'en avais. Observer les événements sous un autre angle, sans jugement.
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