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Critiques de Rich Larson (90)
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Barbares

Fraîchement sortie, ce nouvel opus de la collection "Une heure lumière" me faisait vraiment de l'œil.



"Barbares" de Rich Larson est une aventure de SF très organique. Les corps des personnages, l'environnement nécrosé de la carcasse géante, les créatures qui la peuple, tout y est pour que l'on ressente les choses, visualise physiquement.



Sans vouloir trop en dire, l'exploration spéciale de la bête géante nébuleuse est intriguante. L'auteur a su créé des personnages singuliers, uniques, tous attachants et bien caractérisé. Il y a un vrai équilibre dans le ton qui fait que l'on est jamais dans le trop (crasseux, libidineux, etc.). Une numéro d'équilibriste réussi qui nous maintient d'un bout à l'autre.



"Barbares" un une bonne nouvelle SF, singulière, qui donne sens à son titre à la fin. Parfait pour palier aux journées pluvieuse sous un plaid.
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Barbares

Un super format de roman court.

En revanche, c'est ma première lecture de cet auteur, et je peine à comprendre l'engouement qui l'entoure.



Le style est incisif et moderne, l'intrigue avance vite et bien. A part ça, le reste m'a laissée sur ma faim.

L'emploi de vocabulaire complexe non nécessaire m'a gênée et le manque de description du nagevide aussi. Moi qui ne suit pourtant pas une fan des longues descriptions me suis retrouvée à en attendre davantage.



Comme le mentionne d'autres critiques, la fin me laisse la douloureuse impression d'un bâclage en bonne et due forme. Pour un auteur qui a écrit des dizaines de nouvelles, c'est étrange de ne pas "respecter" la fin d'une oeuvre.



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Barbares

Rich Larson fait partie des auteurs phares des éditions Le Bélial’. En effet, après plusieurs nouvelles publiées dans la revue Bifrost, puis un recueil dans la collection Quarante-Deux sous le titre La Fabrique des lendemains, qui a d’ailleurs reçu le Grand Prix de L’imaginaire en 2021 et un roman Ymir en 2022, c’est maintenant sous le format du roman court que l’auteur revient avec Barbares dans la collection Une Heure Lumière.



Direction un futur lointain, dont on sait assez peu de choses, sans que cela soit gênant car l’auteur arrive vite à nous embarquer dans son monde. On fait connaissance avec deux êtres un peu particuliers : Yanna et Hilleborg, des contrebandiers de l’espace. Hilleborg, surnommé Hilly, est réduit à l’état de tête dans un sac protéinique (un peu comme le professeur Simon dans Capitaine Flam). Il est dans cet état suite à une erreur de sa partenaire Yanna. Ils acceptent contre une forte rémunération une mission confiée par deux jumeaux, une mission qui leur permettrait de redonner un corps à Hilly. Mais les jumeaux, descendants d’une très riche famille, ne leur ont pas tout révélé de leurs desseins, et la mission ne sera pas de tout repos, surtout qu’ils doivent aller sur un Nagevide, immense créature grouillant de bestioles pas vraiment sympathiques.



En moins de 100 pages, Rich Larson nous offre une novella qui va à 100 à l’heure où l’on prend un énorme plaisir à suivre les personnages évoluer dans cet univers à part. Le récit fourmille d’idées, d’actions, de rebondissements, d’humour noir. La traduction de Pierre-Paul Durastanti fait encore une fois merveille et arrive à rendre le récit fluide, et les néologismes et inventions narratives de l’auteur tombent toujours bien. Le roman a aussi un petit côté horrifique dans les descriptions fournies, mais aussi du fait de la nature du nagevide, créature gigantesque recelant des horreurs cachées. Le récit est également très structuré, se partageant entre actions et moment un peu plus calmes et réflexifs.



Barbares est une novella dépaysante et surprenante, débordante d’idées et d’actions. Le mélange d’horreur, d’humour noir et d’actions fonctionne à merveille. Ce nouvel UHL offre une histoire dense et véritable plaisir de lecture. De quoi donner envie de continuer à découvrir cet auteur.




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Barbares

Une SF efficace dans son déroulé mais je reste sur ma faim concernant la fin justement. Je n'ai rien contre les fins ouvertes mais là quand même l'effet de style est un peu gros. C'est dommage parce que ça se lit bien et c'est dynamique, c'est du Rich Larson et si on aime l'auteur, on prendra plaisir à lire ce texte. Il manque juste d'aboutissement.
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Barbares

Ce n'est pas le genre de livre que l'on repose pour l'oublier aussitôt, repu d'une pitance pâle et plate ; c'est au contraire une œuvre au goût prononcé, rare, un peu acide parfois, mais qui rend vite addict. On serait prêt à... en perdre la tête !




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Barbares

Un grand merci à Babelio et aux éditions le Bélial pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la Masse critique mauvais genre. On ne présente plus la collection « Une Heure-Lumière » de cet éditeur qui se caractérise par des romans courts accompagnés d’une couverture atypique devenue sa véritable marque de fabrique.



Rich Larson est en train de se faire un nom dans la Hard Science-fiction anglo-saxonne au point de pouvoir être comparé à son illustre devancier Greg Egan. Dans Barbares, le jeune auteur de 28 ans raconte les péripéties de deux contrebandiers payés par des jumeaux d’une riche famille afin de les accompagner dans l’exploration d’une carcasse de bio-vaisseau en fin de vie. Le Nagevide c’est ainsi qu’on le nomme, est une immense créature qui parcourt l’espace avec toute une faune et une flore à l’intérieur du corps. Celui qui nous intéresse dans cette histoire bien qu’agonisant, reste impressionnant par les nombreux pièges et dangers qu’il conserve encore en lui. Le scénario est mené d’une main de maître par un vrai professionnel de la nouvelle. L’action et les nombreux rebondissements en font un véritable page-tourner.



Le style et l’écriture de Rich Larson tout en étant déconcertants, restent fluides. Si les néologismes comme acarcassage, vonNeumanns, vantablack, volbot, nanocottes, flotteux, siff, carniflash, crabot sont légion en nous rappelant le roman Étraves de Sylvain Coher, Ils restent malgré tout compréhensibles dans leur contexte. Les personnages principaux comme les contrebandiers Yanna et Hilleborg ainsi que les richissimes jumeaux X et Y sont bien décrits. Ils deviennent rapidement attachants et on sent ainsi la patte d’un spécialiste de la nouvelle. Les descriptions de l’intérieur de la bête sont aussi d’une originalité époustouflante. On patauge avec plaisir et quelque fois avec effroi dans l’anatomie du monstre en décomposition. L’ensemble nous donne une aventure trépidante et addictive.



Avec Barbares, Rich Larson nous sert dans un format court une histoire riche et dense. Tous les ingrédients sont réunis pour en faire un mets de choix. La découverte de ce jeune auteur de SF est prometteuse pour l’avenir. Son univers ne laisse pas indiffèrent et donne envie de poursuivre une exploration plus approfondie des autres nouvelles contenues dans son recueil « La fabrique des lendemains ». Une affaire à suivre…

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Barbares

J’ai craqué pour la collection plutôt que pour l’auteur, que je ne connaissais pas encore. J’aime beaucoup le format court Une Heure Lumière et je trouve les récits que j’ai déjà pu lire dans cette collection originaux et atypiques. Ce fut une nouvelle fois le cas ici, et j’ai également découvert un jeune auteur qu’il me tarde de suivre !



Yanna et Hilleborg (ou du moins ce qu’il en reste) sont des petits contrebandiers. Lorsque des jumeaux richissimes viennent vers eux pour une mission anodine, ils sentent bien qu’on leur cache quelque chose, mais acceptent tout de même le boulot, se disant que la récompense en vaut la peine. Ce qui avait été présenté comme une balade touristique se révèle vite être une course à l’héritage, car les jumeaux sont descendants d’une famille opulente, qui a cependant une drôle de façon de léguer sa succession.



Le paysage sur lequel on évolue est fascinant. Cadavre en décomposition dans l’espace, le navegide mort grouille d’une vie qui s’est développée grâce à sa lente putréfaction. C’est un espace à la fois mort et vivant, et donc en constante évolution. J’ai beaucoup aimé découvrir les différentes facettes de cet environnement hors normes durant ma lecture.



En très peu de temps, l’auteur nous fait découvrir le background des différents personnages et nous les rend sympathiques, malgré leur rudesse pour certains, leur détachement pour d’autre. Chacun a un objectif et mettra tout en œuvre pour l’atteindre, même s’il ne colle pas forcément avec celui des autres. Le duo principal est touchant, lui n’étant plus qu’une tête après une mésaventure, elle essayant de se rattraper, la mésaventure étant avant tout de son fait à elle.



Je me demandais au départ comment l’auteur allait faire pour développer une intrigue qui paraissait assez complexe en si peu de pages, mais j’ai été convaincue par l’enchainement des événements, les surprises dans la trame, et j’ai donc dévoré ce court roman! J’ai tout de même trouvé la fin un peu frustrante, même si je m’y attendais. Ce roman m’a fait découvrir un auteur à la prose inventive et fluide et à l’univers atypique. J’ai maintenant très envie de me pencher sur son recueil de nouvelles paru également chez Bélial « La Fabrique des lendemains »!



Un roman court, mais efficace. Une exploration étonnante, non pas d’une planète, mais d’un cadavre géant. Une mission qui va révéler ses véritables objectifs en cours de route, ce qui rend le tout encore plus palpitant. Ce fut aussi la découverte d’un nouvel auteur en SF dont j’ai maintenant très envie d’explorer les autres textes !
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Barbares

Le récit est plaisant et très coloré. Il se déroule dans une ambiance organique avec un humour qui tombe parfois dans la vulgarité ou dans la simplicité. La fin manque un peu d’envergure. En somme un récit dont la taille convient parfaitement à son contenu : une parenthèse dépaysante sucrée et acidulée.
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Barbares

Je tiens tout d’abord à remercier Babelio et Le Bélial pour l’envoi de ce livre dans le cadre d’une Masse critique.



Rich Larson est un auteur que je découvre et à ma note, vous vous doutez bien que cela n’a pas été le coup de coeur. Je n’ai pas accroché à l’univers ni au style de l’auteur.



Le mots inventés et les mots-valises ont rendu ma lecture ardue : « carniflash », « cuvetivé », « crwth », « volbot », « vitiligo », « crabot », … J’imagine qu’un crabot est un robot en forme de crabe ? Enfin soit, j’ai terminé ma lecture avec une légère migraine.



Autant j’ai pu faire « comme si » avec ‘La tête du professeur Dowell ‘, autant j’ai eu du mal avec celle de Hilleborg. J’ai surtout eu beaucoup de difficultés à me représenter le nagevide et donc à imaginer l’histoire en elle-même.



J’ai trouvé que certains éléments de l’histoire n’étaient pas crédibles et la fin m’a laissée dubitative.



J’espère que ce texte trouvera des amateurs.









Challenge mauvais genres 2023
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Ymir

Yorick, malheureusement pour lui, doit retourner pour une mission sur sa planète, Ymir, planète glaciale aux airs d'Hoth, qu'il a quittée il y a plusieurs décennies dans l'espoir de ne jamais y retourner. Mais il est le seul à être capable d'y chasser, de nouveau, un Grendel, créature des Anciens qui dévaste les mines de la Compagnie, méga-corporation pour laquelle travaille justement Yorick. Son arrivée sur Ymir, particulièrement mouvementée, le sera encore plus qu'il ne le pensait lorsqu'il découvrira que derrière le Grendel se cache une bien vieille connaissance...



Après La fabrique des lendemains, dont j'avais trouvé la majorité des nouvelles particulièrement réussie, j'ai été un peu moins convaincue par ce premier roman de Rich Larson. L'intrigue, en soi, tient la route, de même que les personnages, et l'ensemble se lit avec facilité, mais n'est pas spécialement original. De plus, certaines longueurs - et il faut dire que je suis rarement gênée par des longueurs - n'apportent pas forcément assez de grain à moudre soit à l'intrigue, soit à l'atmosphère inhospitalière d'Ymir, qui aurait pu, à mon sens, être encore davantage être mise en avant.



Une lecture agréable, mais qui ne marquera pas autant que La fabrique des lendemains. Ce qui montre bien qu'écrire des nouvelles et des romans sont bien deux choses différentes, et que l'on peut être plus à l'aise avec un genre qu'avec un autre. Gageons dans le même temps que c'est, aussi, un premier roman.
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Barbares

Barbares de Rich Larson aux éditions Le Bélial 🐏



Yanna et Hilleborg sont deux contrebandiers (enfin, 1 contrebandier + 1/8, Hilleborg n'etant plus qu'une tête depuis un passage dans une prison dérivante). Ils se retrouvent embauchés par deux étranges jumeaux afin de les emmener sur le cadavre d'un Nagevide, sorte de titanesque baleine stellaire modifiée génétiquement pour servir de vaisseau spatial vivant.

Mais pourquoi aller sur une carcasse géante en décomposition, en orbite autour d'une géante gazeuse ? Pas pour le tourisme mais pour y retrouver un secret familial bien dissimulé... ainsi qu'une flopée de parasites dangereux vivant sur le cadavre, et le risque de voir exploser les nombreuses sécrétions nagevidiennes...



Faisant moins de 100 pages, ce nouvel opus de la collection Une Heure Lumière est encore une sympathique novella. Histoire SF à tendance weird, elle m'a beaucoup rappelé Lazaret 44 de Julien Heylbroeck ( carcasse géante en décomposition, fluides et parasites dangereux... 🫠).

Avec son univers riche, ses personnages peu nombreux mais attachants, son intrigue originale, sa bonne dose de détails peu ragoûtants, son humour (rappelant un peu Sur la Route d'Aldébaran dans la même collection), sa profusion de néologismes ayant dû donner du fil à retordre au traducteur (bravo à lui), cette courte mais pourtant dense histoire horrifique, drôle et poisseuse est un véritable petit plaisir de lecture. 😁
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Ymir

J'ai trouvé pas mal d'écho avec la Zone du Dehors de Damasio dans Ymir. Un monde froid, morne, isolé et une société contrôlée par un pouvoir totalitaire. Il y a pas mal de résonances. En revanche le point de vue de Yorick - le personnage principal - est très différent de celui de Capt du romans de Damasio. J'imagine que ce dernier se rapprocherait plus de Thello le jeune frère de Yorick.

Avec Ymir, Rich Larson explore plusieurs thématiques de SF, en particulier dans le domaine de la médecine : chirurgie reconstructive, cybernétique, drogues de synthèse, implants, améliorations génétiques. Il y aussi pas mal de ressorts de la narration qui tournent autour de l'intelligence artificielle et de la réalité augmentée. Mais comme dans de la bonne SF ce ne sont pas les sujets principaux. Dans ce livre c'est un moyen de suivre la route infernale du personnage.

Sans divulgâcher on se rend compte rapidement que c'est un vrai connard. J'ai pris plaisir à voir ce monde à travers ses yeux. C'est pas si fréquent de plonger dans une dystopie en étant du coté du gars qui tient la matraque.

La traduction de Pierre-Paul Durastanti est aussi très bonne. Il y a de jolis néologisme et je me suis souvent demandé ce qu'ils étaient dans la langue d'origine.

Ça se sent aussi dans les descriptions de la cité et du monde dans lesquels les personnage évolues. Le cadre est posé sans qu'on passe trop de paragraphes à en lire des descriptions. On a suffisament de place pour l'imaginer un peu comme on aimerait. Personnellement j'ai vu un monde de glace et de banquises avec de villes cyberpunks à la Neuromancien.

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Barbares

Pour le quarante-huitième opus de la collection Une Heure Lumière, Le Bélial nous offre une avant-première mondiale de Rich Larson, traduite de main de maître par Pierre-Paul Durastanti. Ce jeune prodige d'une trentaine d'années (l'auteur, pas le traducteur) incarne, avec Ray Nayler, le renouveau de la SF. Et c'est peu dire que nous en avons besoin, vu l'offre famélique en Science Fiction ces derniers mois.



Après avoir eu les honneurs d'un recueil de nouvelles La Fabrique des Lendemains dans la collection Quarante-Deux, Rich Larson intègre le catalogue UHL avec Barbares une courte novella très dense, plutôt originale (même si pour Apophis, Rich Larson ne fait que revisiter nombre de concepts déjà usités par les grands de la SF mais qu'il le fait très bien. Pour ceux qui n'ont pas son vécu littéraire cette novella sera originale !)



Yanna et Hilleborg, deux contrebandiers de l'espace sans le sou, acceptent contre une forte rémunération d'emmener des jumeaux, descendants d'une très riche famille, sur un Nagevide, immense créature vivante (même si celle-ci est morte et en état de décomposition avancée) grouillant d'une faune et d'une flore pas toujours sympathiques. Ce qui au départ devait être une promenade touristique s'avère bien différent une fois sur place, les jumeaux ayant un autre objectif...



Rich Larson nous décrit un univers riche, nous présente de multiples concepts et fourmille d'idées, le tout concentré en moins de cent pages pour presque autant de néologismes. J'exagère un peu mais les mots-valises et autres inventions narratives sont légion et c'est là que l'on applaudit la traduction de Pierre-Paul Durastanti qui a dû s'amuser (ou pas) à rendre ce texte fluide et agréable.



Barbares nous narre donc l'expédition au coeur de la bête, une exploration mêlant humour et horreur qui n'est pas sans rappeler un autre titre de la collection : Sur la Route d'Aldébaran d'Adrian Tchaikovsky, sans oublier de nous interpeller sur l'humanité et la psychologie humaine pour se terminer en apothéose sur une non-fin qui fera sourire ou agacera le lectorat.



Pour conclure, Barbares est une novella pulp horrifique et bourrée d'humour. Une aventure plaisante et dégoulinante qui éblouit autant qu'elle interroge. Un petit bonbon acidulé à déguster le temps d'une soirée.




Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Barbares

Si vous souhaitez découvrir de la SF qui sort de l’ordinaire, foncez ! Vous serez servis avec cette novella inédite de Rich Larson que j’ai aimé découvrir (eh oui mon premier titre de l’auteur, j’ai son recueil de nouvelles et également Ymir dans ma PAL). Un bon moment passe aux côtés de Yanna de Hilleborg et des deux jumeaux.



Quelques éléments d’appréciation ci-dessous:



Vous devez retenir que ce que vous lirez dans Barbares est très étrange mais très sympa. Dépaysant, surprenant, plaisant sont les mots. Disons que l’auteur réussit très vite à vous embarquer dans son monde dans lequel vous partirez de zéro. La quatrième de couverture vous décrit bien l’ambiance: un nagevide (énorme créature sillonnant l’espace) en décomposition est le théâtre d’une quête pour nos quatre protagonistes mentionnés plus haut. C’est sans compter sur des créatures et des phénomènes tous plus bizarres les uns que les autres. Je retiens surtout la qualité narrative de l’auteur et son imagination: au lecteur de comprendre (comme il l’entend et avec les indices que nous laisse l’auteur) le vocabulaire employé durant ces 100 pages.



J’apprécie également la structure concise du récit. Pas de chapitres, mais un découpage du récit très bien orchestré (3-4 pages de récit, fin de la scène puis 4-5 pages sur une autre scène) qui rend l’ensemble très dynamique. Le duo Yanna-Hilleborg est bien construit avec des références récurrentes à leur passé commun. J’ai même réussi à m’attacher aux jumeaux X et Y qui partaient pourtant de très loin. Si on ajoute à cela la qualité éditoriale de la collection UHL, on passe un très bon moment.



Encore un grand merci pour cette découverte (je le répète inédite) qui a servi d’introduction à l’œuvre de l’auteur pour ma part et que je vous invite à ouvrir vous aussi. Il ne me reste plus qu’à faire baisser ma PAL en commençant « la fabrique des lendemains » dans la collection quarante-deux.
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Barbares

Extrait de ma chronique :



"En reprenant à la toute fin de l'histoire (page 96) ce motif du "nid à bactéries" (en mode setup-payoff), Rich Larson semble confirmer que Barbares, à sa façon débridée, parle tout autant d'incommunicabilité que le Solaris de Stanislas Lem ou que L'Affaire Crystal Singer d'Ethan Chatagnier – à moins qu'il ne s'amuse avec les maniaques de l'interprétation comme moi ?





Plus généralement, Rich Larson me semble parler de la vacuité (ou de la profondeur insoupçonnée) qu'il y a derrière les postures convenues ou figées (des gens, mais aussi des histoires) ; je pense par exemple à ce que dit Yanna (page 72) de ses employeurs, une fois qu'ils approchent l'objet de leur quête (un "MacGuffin à faire pleurer Hitchcock" d'après Feyd Rautha)"
Lien : https://weirdaholic.blogspot..
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Barbares

Avez-vous des auteurs que vous n’aimez lire que sous une seule forme ? Personnellement, je savais déjà que je préférais Victor Hugo le poète au romancier, et Isaac Asimov le vulgarisateur ou le nouvelliste au romancier. Je peux désormais ajouter Rich Larson à ma liste. L’auteur canadien a plusieurs nouvelles et un roman à son actif parus chez Le Belial’. Et autant certaines de ses nouvelles m’ont séduites, autant Ymir, son roman paru l’an dernier, m’a laissée froide (normal pour une histoire se passant sur une planète glaciaire me direz-vous). Autant dire qu’en recevant le dernier UHL à son nom, Barbares, j’étais mitigée. Et comme vous lisez ces lignes, vous avez déjà une idée du résultat.

Barbares est l’un des livres de cette collection de novellas les plus courts (hormis les hors-séries), ce qui convient bien à Rich Larson car cela l’oblige à resserrer son histoire en évitant les digressions et les longueurs. Nous sommes dans un univers futuriste ouvert où la technologie et la biologie se mélangent avec des vaisseaux organiques (dont les nagevides où se passent la majorité de l’action), de têtes coupées maintenues vivantes, du clonage et une utilisation extrême de la biométrie. Mais dans Barbares, l’action est limitée à un seul lieu : la carcasse d’un nagevide (sorte de poisson ou baleine de l’espace sur laquelle se développe un véritable écosystème) en décomposition. Il n’y a que peu de personnages : Yanna et Hilly et leurs clients jumeaux, plus l’antagoniste principale et ses hommes de main. Et l’histoire est simple : une exploration tournant à l’infiltration. Pour autant, les personnages décrits ont de l’épaisseur, des traumatismes plus ou moins cachés et des motivations un peu plus complexes que prendre l’argent et devenir richissime très vite (même si c’est officiellement le motif principal). Le monde lui-même est riche, les péripéties s’enchaînent et pour peu que vous ne soyez pas dégoûtés par le sang et les viscères, le résultat est une aventure plaisante dans l’espace. Même si, avouons-le, elle est certainement plus agréable à lire qu’à vivre.
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La fabrique des lendemains

Si "Love, Death and Robots" vous parle, vous devriez adorer. Ce livre regroupe une suite de petites histoires cyberpunk. Le format court est attractif en raison de la succession de scènes, mais cela ne plaît pas à tout le monde. Ce n'est pas un livre à lire forcément en une seule fois.
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Ymir

Roman a l'ambiance 100% Cyberpunk, "Ymir" nous fait vivre une aventure emplie d'action sur un monde de glace où la principale activité est la chasse au "Grendel" (monstre emprunté à la célèbre légende de Beowulf dont Rich Larson s'essaye ici à réécrire et à moderniser de manière efficace).

Ambiance sombre et personnages torturés sont de mise, notamment"Yorick" que nous suivons principalement, qui est un anti-hero doté d'implants cybernétiques et ne survivant a ses traumatismes que grâce aux drogues et à l'alcool.

Après avoir été exilé de la planète Ymir, il revient pour une mission et va se retrouver confronté à son frère avec lequel un lourd passif les oppose.

J'ai beaucoup apprécié ma lecture, le côté Cyberpunk très prononcé m'a subjugué, entre "Blade Runner", "Transmetropolitan" et "Neuromancien". Les personnages utilisant leur propre corps, des avatars, ou des hologrammes, d'autres ayant leur esprit en stase en l'attente de corps, souvent suite à un emprisonnement où la place manque terriblement (oui on pense forcément a Altered Carbon), des androïdes, des espèces diverses, tout nous en met plein la vue.

La dualité fraternelle et les manipulations qui entourent cela sont le cœur du récit et "Rich Larson" n'est pas avare en rebondissements.

j'ai été assez surpris par la fin (de manière positive), je ne m'attendais pas du tout à cela.

Il est vrai que l'écriture est un peu complexe parfois mais vous vous en sortirez en prenant votre temps, et pour ceux qui ont déjà lu le recueil de nouvelles "La fabrique des lendemains" du même auteur retrouverons cette patte inimitable. Je n'attend qu'une chose, un nouveau roman de Rich Larson, inimitable conteur d'histoires sombrement passionnantes.
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La fabrique des lendemains

Nous sommes ici sur un recueil de 28 nouvelles plus ou moins longues traitant de sujets variés de la SF (transhumanisme, cyberpunk, I.A., manipulation génétiques, clonage, post-apocalyptique etc...) tout en gardant une ligne directrice faisant s'entrecroiser des petits éléments divers et variés entre les différentes nouvelles (même si elles n'ont pas de rapport entre elles), ce qui donne une cohésion totale à l'ensemble.

Sur les 28 nouvelles j'en ai aimé beaucoup, j'en ai adoré pas mal, et il n'y en a que 2 que je n'ai pas aimé (une pour une raison de personnages auxquels je n'accrochais pas, et une de deux pages incompréhensible). A côté de cela, chaque nouvelle est vraiment très bien développée et Rich Larson réussi à nous plonger entièrement dans chaque histoire quelque soit leurs longueurs.

Les personnages sont souvent intéressants, le lecteur sent qu'un travail formidable est fait sur chacun, et ce quelque soit le sujet ou la situation, en plus de cela nous sommes souvent surpris par les protagonistes divers.

L'action est très souvent présente, mais parfois certaines nouvelles sont plus douces, plus mélancoliques, ou même un brin de sensualité, et c'est un plus car cela donne de la variété.

Côté worldbuilding c'est très souvent une ambiance urbaine tentaculaire que nous retrouvons, mais il peut y avoir parfois une île, l'océan etc...

Il y a des références et clins d'œil à plusieurs oeuvres ou auteurs de SF, c'est agréable et cela donne un petit plus au tout.

Je le dit donc franchement j'ai adoré ma lecture, j'ai même acheté le dernier livre de l'auteur "Ymir" tellement le style m'a convaincu.
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La fabrique des lendemains

Nouvelle sortie, en octobre 2020, dans la prestigieuse collection Quarante-Deux, la Fabrique des lendemains est le premier recueil, composé par les soins des directeurices de collection, Ellen Herzfeld et Dominique Martel, d’un jeune auteur dont on risque d’entendre parler. Ainsi, la collection vous propose de découvrir, en l’espace de vingt-huit nouvelles, Rich Larson et disons le tout de suite, un prodige du genre !



Né au Niger, Rich Larson en l’espace d’une décennie a écrit un premier roman, mais surtout, il est l’auteur de plus de deux cents nouvelles. Plusieurs d’entre elles furent saluées et récompensées de prestigieux prix. Du haut de sa petite trentaine d’années, il a su faire parler de lui, et s’imposer, en langue anglo-saxonne comme un prodige de la science-fiction, régulièrement comparé à Greg Egan ou Ken Liu pour sa richesse ou son inventivité.



Dans la Fabrique des lendemains, nous découvrons autant de variations de monde que de protagonistes différents. Ici, nous parlons transhumanismes, biopunk, de hard SF, de robotique, d’IA,Etc… Des univers multiples en quête d’une chose, du sens. Une quête de l’impossibilité de comprendre, de se comprendre. Durant vingt-huit nouvelles, quasiment toutes géniales, la question du genre, des genres, de l’identité ainsi que des avenirs possibles vont être méticuleusement auscultés.



Les corps sont déformés, changés, triturés, transformés, les mémoires et les âmes transférées, dématérialisées , stockées dans des clouds, les robots vivent, la Terre se meurt, les nations n’existe plus vraiment, l’individualisme prime et surtout la solitude prédomine.



Ainsi, Rich Larson écrit une sorte de « Post » SF, nous nous retrouvons systématiquement après le « Sense of Wonder », le merveilleux est dépassé, que reste-t’il ensuite ? Une tendance que l’on peut retrouver en filigrane chez Greg Egan, ou dans d’autres œuvres comme le film Ad Astra de James Gray. Nous retrouvons une forme de résignation, une fatalité, qui est là pour nous dire qu’avec le temps la nature gagne, nature humaine, la Nature, le naturel, une forme d’entropie deterministe qui transcende les âges.



On pouvait trouver cette thématique et ce sentiment déjà dans les œuvres de Mathieu Bablet, ici, tel un Jean Sébastien Bach et ses variations Goldberg, Rich Larson, avec une pertinence et une intelligence immense, nous joue ses propres variations autour d’un monde qui ne pourra pas échapper à son propre destin.



Cette collection, Quarante-Deux, en référence à Douglas Adams, n’en finit pas de nous éblouir par ses publications. Après le trio incroyable de Greg Egan, à savoir Axiomatique, Radieux et Océanique, Peter Watts, Nancy Kress ou encore l’immense Ken Liu, c’est au tour de Rich Larson d’exploser et de s’imposer comme une des figures incontournables de la science-fiction.



« La fabrique des lendemains » est un titre indispensable, qui vous restera en tête longtemps après sa lecture, une regroupement de pépites et, très certainement, un des meilleurs recueil de nouvelles de cette décennie tout genre confondu ! Chapeau !



Bonus, sur le site d’ActuSF ( en lien ici), vous pourrez retrouver une interview passionnante de Rich Larson. Je me permets, néanmoins de citer, un passage de cette interview ici, tant l’on comprend l’univers et la perception de l’auteur, et à quel point cette citation fait écho à ses nouvells :



Mes histoires parlent des gens. Non pas parce que je comprends les gens, mais parce j’essaie de les comprendre, guidé encore et encore par une espèce de solitude cellulaire.



La science-fiction est une collection d’esthétiques, et je suis porté par cette esthétique car, par essence, elles représentent le changement. Le changement est ma préoccupation principale, je suis obsédé par lui. Je me torture moi-même me demandant dans quelle mesure je peux altérer mes comportements, ma manière de penser – je suis un homme avec de mauvaises habitudes – et dans quelles mesures je suis transporté à travers l’univers sur des rails invisibles.
Lien : https://www.undernierlivre.n..
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