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Citations de Richard Malka (410)


Renoncer à la libre critique des religions, renoncer aux caricatures de Mahomet, ce serait renoncer à notre histoire, à l’Encyclopédie, à la Révolution et aux grandes lois de la Troisième République, à l’esprit critique, à la raison, à un monde régi par les lois des hommes plutôt que par celles de Dieu.
(page 43)
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En 1936, Thomas Mann, prophétique, avertissait l’Europe des dangers qui la guettaient. Il avançait que « dans tout humanisme il y a un élément de faiblesse qui vient de sa répugnance pour tout fanatisme, de sa tolérance et de son penchant pour un scepticisme indulgent, en un mot de sa bonté naturelle. Et cela peut, en certaines circonstances, poursuivait-il, lui devenir fatal. Ce dont nous aurions besoin, concluait-il, serait d’un humanisme militant, convaincu que le principe de la liberté, de la tolérance et du libre examen n’a pas le droit de se laisser exploiter par le fanatisme sans vergogne de ses ennemis. Sinon, il ne nous restera plus qu’à chercher un refuge hors du temps et de l’espace ».
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Alors quelle est cette cause qui a tué tous ceux dont on a parlé depuis six semaines, ainsi que 130 personnes le 13 novembre, 86 à Nice et des dizaines de millions d’autres depuis des siècles ? Elle a un nom : c’est l’accusé qui ne comparaîtra jamais alors que c’est celui qui transforme des humains ordinaires en auteurs de crimes plus monstrueux les uns que les autres jusqu’à abattre à bout portant un petit garçon de 3 ans avec une tétine dans la bouche, et une petite fille de 8 ans, en l’attrapant par les cheveux – je parle évidemment de Mohammed Merah – ou jusqu’à couper la tête d’un professeur en toute bonne conscience. Cet accusé tue indistinctement chrétiens, juifs, musulmans, athées et pourtant, il faudrait ne jamais prononcer son nom. C’est lui qui a conditionné les Kouachi à commettre leurs crimes, le 7 janvier 2015.

Dans cette salle, il faut bien finir par le désigner, par le regarder en face : il s’appelle Religion. C’est mon accusé.
Ce n’est pas moi qui m’invente un combat ; moi je n’y suis pour rien, ce n’est pas en dehors du dossier, c’est devant nos yeux, il suffit de ne pas tourner la tête, d’oser regarder la réalité en face. Ce sont les auteurs de ces crimes eux-mêmes qui le hurlent et le scandent.
Par peur, culpabilité ou calcul électoral, certains ne veulent pas les entendre ou leur cherchent systématiquement des excuses, s’empressant de proclamer que ces assassins ne savent pas ce qu’ils disent, qu’ils ont perdu la raison, qu’il s’agit de loups solitaires ou de barbares. Non, ils savent ce qu’ils font, ils le revendiquent, ils en sont fiers.
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- Tu sais, Robert, il y aura toujours des chiens enragés pour nous mordre.
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Pour les Juifs, le temps de fuir était arrivé. Deux millions d’entre eux quittèrent l’empire russe à la suite des pogroms, principalement vers les États-Unis, quelques-uns pour la Palestine, d’autres, comme Avroum et Naftoul, pour la France …
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Le temps qui passe, les contretemps, les renvois d’audience, l’indécence de certains, tout cela ne peut rien changer à la profondeur de notre chagrin. Celui d’être privé de l’intelligence, du talent, de la bonté et de l’humour de ceux qui ne sont plus. Alors, on cherche un sens. C’est le seul moyen de supporter le manque. Un sens à ce qui est arrivé et un sens à ce procès. Et les deux sont évidemment liés.
(page 9)
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- Pense à tes enfants ! C’est ce qu’Idiss te dirait si elle en avait encore la force ! Choisis la vie ! Et la vie c’est tes enfants ! C’est aux SS de choisir la mort, pas aux Juifs !
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Simon Badinter fut arrêté à Lyon, le 9 février 1943, sur ordre de Klaus Barbie, et déporté au camp d’extermination de Sobibor, en Pologne, par le convoi n°53 du 25 mars 1943. Il n’est pas revenu.
(page 108)
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Même sous Vichy, le lycée public resta républicain. Le sujet religieux y était banni. Étrangement, on continuait à décerner des prix à des élèves juifs.
(page 97)
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Les portes du savoir ne doivent jamais se fermer, ni en religion, ni à l’université.
(page 45)
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Le message des terroristes est clair. Ils nous disent : " Vos mots, vos indignations, vos résistances ne servent à rien. On continuera à vous tuer. " Ils nous disent : " Vos juges, vos procès nous sont indifférents, on ne les reconnait pas et on continuera à vous tuer. Vos lois sont des blagues. Nous ne répondons qu'à celle du Ciel et nous n'avons pas peur de mourir. Nous préférons la mort à la vie. " Ils nous demandent de renoncer à la liberté, parce qu'avec un couteau et un hachoir, ils seraient plus forts que soixante-six millions de Français, une armée, une police. C'est l'arme de la peur, pour nous faire abandonner un mode de vie construit au fil des siècles.
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La liberté de critique des idées et des croyances, c'est le verrou qui garde en cage le monstre du totalitarisme.
Ce qui souille l’humanité, ce qui insulte Dieu s’il existe, ce ne sont pas nos caricatures, c’est le meurtre d’innocents, [...], c’est l’absence de doute qui caractérise le fanatisme, c’est ce puissant venin pour l’esprit qu’est l’idéologie victimaire, celle du fameux deux poids, deux mesures, ou de l’accusation d’« islamophobie », là où, en réalité, le droit s’applique de la même manière pour tous. Ce poison-là configure les esprits dans le rejet de l’Autre et la violence. Ce qui souille l’humanité, c’est la bêtise de ces tribunes, de ces articles, de ces prises de parole expliquant qu’il serait responsable d’abandonner les caricatures de l’islam pour en faire une religion d’exception. [...]
A chaque fois, ce qui est critiqué [par Charlie Hebdo], c'est le fanatisme religieux, pas la religion en elle-même. Ce n'est jamais gratuit. Autrement dit, ce que l'on nous demande, c'est d'abandonner le droit de nous moquer du fanatisme. On ne peut pas renoncer. Ce serait récompenser le vice, honorer la supercherie, célébrer l'infamie.
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Le lien entre ces deux attentats est vertigineux : les dessinateurs de Charlie Hebdo ont été exécutés pour leurs moqueries d’aujourd’hui et les malheureux clients de l’Hyper Cacher l’ont été pour des moqueries prononcées il y a mille quatre cents ans dans le désert d’Arabie.
(page 70)
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Pour Idiss, ces années furent heureuses, même si au fond de son cœur, le souvenir de Schulim ne la quittait jamais. Pas plus que la peur alimentée par une voix d’outre-Rhin …
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La mère de Simon Schindler Badinter fut arrêtée à Paris par la police française lors de la rafle du 24 septembre 1942. Âgée de 79 ans, elle mourut dans le convoi n°37 qui la conduisait au camp d’Auschwitz-Birkenau.
(page 108)
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- Le NSDAP (parti national-socialiste des travailleurs allemands) a désigné un nouveau leader, Monsieur, un certain Hitler.
- Ce groupuscule de pauvres types ?
L’Allemagne a de plus sérieux problèmes que cette bande d’agitateurs.
- J’ai assisté à l’un de ses discours dans une brasserie. Violent mais charismatique. On devrait peut-être le surveiller …
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La salle Voltaire pour jugement final de l’attentat contre Charlie Hebdo.
Voltaire… Le pourfendeur des religions, l’esprit libre, révolutionnaire, celui dont on a brûlé le dictionnaire philosophique dans le bûcher du chevalier de La Barre, l’auteur du Traité sur la tolérance et de la pièce de théâtre Le Fanatisme ou Mahomet le Prophète que l’on n’ose plus jouer nulle part au monde ou presque. Celui qui n’hésitait pas à affirmer, en un temps où cela entraînait la mort, l’enfermement ou l’exil, plus certainement qu’aujourd’hui, que le christianisme était la religion « la plus ridicule, la plus absurde et la plus sanguinaire qui ait jamais infecté le monde », ou encore « la superstition la plus infâme qui ait jamais abruti les hommes et désolé la terre. »
(pages 8-9)
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1912 – Paris.
Les Juifs arrivés du Yiddishland se regroupent dans le quartier populaire du Marais, autour de la rue des Rosiers. Peu à peu, ils s’installent aussi de l’autre côté de la Seine, dans le 5e arrondissement.
(page 45)
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C’est en France qu’il faut aller ! Le pays de Victor Iougo et des droits des Hommes ! Là-bas, ils innocentent un capitaine juif contre l’armée tout entière !
- Heureux comme un juif en France !
(page 33)
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Dans tous les cas, il y aura probablement d’autres morts et d’autres procès. Alors autant que ce soit pour redevenir ce peuple qui, il y a bien longtemps, inspira l’idée de liberté au monde, celle de l’acceptation de l’Autre. C’est notre rêve commun depuis trois cents ans et nous n’en avons pas de rechange. Il n’y a pas de salut dans la lâcheté. J’espère que nous ne serons pas la génération qui aura tourné le dos à son histoire et à son avenir.
(pages 87-88)
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