Citations de Robert Crais (155)
Il décida de remiser sa couverture de bouseux au placard : il avait envie de jouer au Black. Il adorait les Blancs qui se comportaient en Noirs. Blanc dehors, noir dedans, comme les dragées au chocolat. « Yo, man, cool! » L.A. offrait un décor rêvé pour ce genre de conneries. Ici, tout le monde faisait semblant d'être quelqu'un d'autre.
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Lasse de ruminer, Stakey écrasa sa cigarette et alla prendre une douche. Elle retira son T-shirt et, sans ressentir la moindre émotion, commença à s'inspecter.
Toute la partie droite de son abdomen, depuis la poitrine jusqu'à la hanche, était striée et crevassée par l'impact des seize morceaux de métal qui s'étaient logés en elle. Deux longues cicatrices lui parcouraient les flancs le long de sa côte inférieure. Sa peau, naguère couleur noisette, était désormais blanche comme un linge, car, depuis le drame, Starkey ne s'était plus jamais montrée en maillot de bain.
Mais le pire, c'était son sein droit. Un débris du détecteur, mesurant cinq bons centimètres, l'avait atteinte juste en dessous du mamelon, creusant un profond sillon qui lui barrait la cage thoracique et se terminait dans son dos. La blessure ressemblait au lit d'une rivière qui se serait progressivement asséchée. Dans un premier temps, ses médecins avaient envisagé l'ablation du sein, avant de changer d'avis et tenté de le sauver. Ccrtes.il était toujours là, mais, même après que les tissus s'étaient reformés, il continuait de ressembler à un avocat trop mûr. On avait assuré à Starkey que la chirurgie esthétique pourrait, par la suite, en améliorer l'aspect, mais, après quatre opérations; elle avait décidé que cela suffisait.
Depuis que Sugar avait quitté son lit ce matin-là, elle n'avait
jamais eu d'amant.
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Il visualisa sa douleur, sa peur et sa honte, et il s'imagina en train de les ranger chacune à l'intérieur d'une petite boîte, puis en train de ranger ces petites boîtes dans une malle de chêne, tout au fond d'une cave.
Il verrouilla la malle. Jeta la clé au loin. Et formula trois vœux :
Ça ne se passera pas toujours comme ça.
Un jour, je serai fort.
Je ne ferai pas de mal.
Petit à petit, l'équipe de nuit se dispersa et l'équipe de jour prit le relais. Samantha Dolan arriva au volant d'une BMW bleu marine. Sa plaque d'immatriculation était soulignée par une légende humoristique : « JE VEUX ÊTRE BARBIE, CETTE GARCE POSSÈDE TOUT. » La plupart des autres flics roulaient en berline ordinaire ou en break. Presque tous avaient un crochet d'attelage à l'arrière de leur véhicule ‒ les flics aiment les bateaux : c'est génétique. Dolan n'avait pas de crochet, mais aucun de ses collègues n'avait de BM, ce qui, au fond, les remettait peut-être tous à égalité.
On entend parfois des choses qu'on n'a jamais eu envie d'entendre, des choses tellement éloignées de tout ce qu'on connaît que c'est à peu près comme si on tombait du lit pour se retrouver brutalement immergé dans un roman de Stephen King.
Quand on est face à quelqu'un, on ne voit que ce qu'il vous donne à voir.
Ce fut au tour de Chen de me regarder comme un débile. Nous formions une chaîne alimentaire de la débilité dont j'étais apparemment le maillon le plus bas. page 250
Pike se replia dans la partie la plus profonde de lui-même - un monde vert, feuillu, où régnaient le silence et la paix. Le seul lieu où Pike se sente vraiment libre, en parfaite sécurité dans sa solitude, en paix avec lui-même. Ilse réfugia dans ce lieu et y puisa de la force. page 391
Il s'agissait de protéger ceux qu'il aimait, quel qu'en soit le prix; rien n'était pire que de rester impuissant; pas même la mort. Même quand l'ours risquait de l'emporter, il fallait intervenir. Joe Pike allait intervenir. page 389
Ce fut au tour de Chen de me regarder comme un débile. Nous formions une chaîne alimentaire de la débilité dont j'étais apparemment le maillon le plus bas. page 250
Starkey se fendit d'un sourire énorme, le plus grand que Chen lui ait jamais vu, puis posa une main sur l'épaule de Cole. Et l'y laissa. Chen se dépêcha de redescendre chercher sa mallette dans le ravin en se disant qu'à force de saliver comme ça sur Cole Starkey finirait par le noyer. Page 235
Le méchant : Attention, je vais vous faire la guerre.
Joe Pike : Je suis la guerre.
Sa maladie était une chose triste, que personne n’avait le droit de juger. Son seul vrai crime avait été de me léguer un rêve, et je lui en avais voulu. Mes vrais crimes étaient plus graves. Comme cette douleur au côté, certaines choses doivent simplement être acceptées, et surmontées.
Les mecs les plus dégénérés, les plus tordus, les plus tarés qu’on puisse imaginer. Vous savez ce qui les différencie de tous les autres ? Quand les gens normaux sont tentés de commettre une folie, ils se retiennent. Ces enfoirés-là, ils passent à l’acte.
Les flics et les juges étaient en général cléments avec les délinquants mineurs. Mais en cas de problèmes de comportement chroniques, certains jeunes étaient suivis par des officiers spécialement formés, surtout quand ces comportements étaient singuliers ou inhabituels, auxquels cas il arrivait que leurs dossiers soient conservés aux archives de la police locale.
L’apparence comptait beaucoup dans sa branche ; les gens avaient tendance à se méfier quand on présentait mal.
Les gens ont tendance à se laisser fasciner par ce genre de mystère et se mettent à parler de loups-garous.
— Les gens disent toujours quelque chose quand ils déménagent, soit au revoir, soit bon débarras. Ils paient leurs factures et ferment leurs comptes en banque.
Mieux vaut entendre une voix humaine que le silence, même si c’est la vôtre.
Les gens sont capables de tout, il n’y a qu’à voir comment certains harcèlent les stars de cinéma.