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Citations de Robert Hàsz (16)


Celui qui regarde trop longtemps dans le puits du passé ne voit plus la réalité.
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Il est plus difficile de renoncer à de mauvaises habitudes qu'à des idéaux.
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- Si le manque de courage et d'énergie est une maladie, oui, il est gravement malade.
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Soudain une flèche, sans doute tirée au jugé, car à cette distance, même un archer türk ne saurait viser juste, résonna sur le métal de sa cuirasse et le blessa au cou. Si elle avait glissé un pouce plus loin, elle lui aurait assurément tranché l'artère...
- La divine Providence l'a protégé, observai-je à mi-voix.
- Son armure aussi, non?
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Je n'en avais plus la force, poursuivit-il, j'avais surtout perdu la foi, je ne voyais pas l'intérêt de poursuivre des études, il me suffisait de regarder mon père pour voir ce que peut faire de nous cette fausse certitude, cette conscience mensongère entretenue par les autres qu'on sait tout, qu'on est au-dessus de tout, simplement parce qu'on a des diplômes. Les diplômes nous masquent le monde, rétrécissent notre vision, nous enferment dans un cadre, parce qu'ils prescrivent toujours ce qu'il faut faire, ce qu'il convient de croire ou de soutenir. Je ne veux pas être spécialiste d'un unique domaine, je préfère ne m'y connaître en rien, ou bien tout savoir, d'ailleurs la vie parle d'autre chose, et moi, j'aime Antonia.
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- J'étais hussard à cheval, dans le régiment du comte Andras Hadik, soupira-t-il, attendri. La brigade de Baranyay, sept ans de campagne contre le grand Prussien. C'était le bon temps!
- Mais c'était la guerre, rappela Janos.
Josef leva son couteau comme un point d'exclamation.
- J'étais encore jeune. J'avais bien dix ans de moins que maintenant. Et quand on est jeune, mon père, la guerre peut être belle. Quand on est jeune, tout peut être beau. [...]
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- Les hommes s'ennuient, répondit Livius avec impatience. Cela ne leur fera pas de mal d'astiquer les fusils et de faire un peu d'exercice. Au moins ils auront de quoi s'occuper.
Le chef cuisinier secoua son imposante tignasse en le considérant d'un air triste :
- Ça me fait de la peine d'entendre cela précisément de votre bouche. Pour autant que je sache, vous êtes un homme instruit et cultivé, j'ai même entendu que vous étiez allé à l'université,
n'avez-vous pas étudié l'histoire ? Si on leur met des armes dans les mains, les hommes en feront usage tôt ou tard.
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Bienheureux ceux qui sont nés éveillés. Il y en a peu, mais il y en a. Encore plus heureux ceux qui s'éveillent d'eux-mêmes, car rien n'est plus beau que la découverte de la vérité. Mais ceux-là sont les moins nombreux. La plupart des hommes naissent et meurent endormis. Ainsi leur rêve se poursuit-il et ils naissent à nouveau endormis.
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— Quelle sorte de réalité est-ce, si je suis le seul à la voir ?
— Ta réalité, répondit Pungarnik en pointant le doigt sur lui, telle que tu l'as créée, telle que tu la conserves en toi. Le monde que tu gardes en toi sous forme d'images, avec ses couleurs, ses sons et ses odeurs, tel que tu l'as enregistré. La réalité telle que tu la connais, puisqu'il n'y en a pas d'autre pour toi. De même que tu ne connais pas la mienne, par exemple, je ne sais pas à quoi ressemble la tienne.
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Le colonel le fusilla du regard :
- Que veux-tu dire par là ?
- Simplement que nous sommes depuis des années dans la phase "finale" de l'exécution de l'Ordre, mais personne n'a jamais redouté cela au point de faire disparaitre les armes. Ou de saboter nos plans d'une autre manière. C'est nouveau.
-Tu oublies le lieutenant Vajlo.
- Ah oui, reconnut le capitaine, mais lui, c'était autre chose. Personne ne l'a enlevé, lui. Il a disparu.
- Comme ça, tout seul, hein ?
- Oui, tout seul, c'est possible.
- C'est ridicule, personne ne déserte ici.
- Et pourquoi pas ? demanda soudain Livius.
Les deux autres le regardèrent.
- Mais pour quelle raison s'enfuir ? demanda le colonel d'un air incrédule.
- Simplement parce qu'on en a assez de tout, dit Livius en haussant les épaules, assez d'être enfermé, assez de ne pas pouvoir écrire ni recevoir de lettres de chez soi, assez d'être coupé du monde extérieur....
Le colonel secoua la tête :
- Ce ne sont pas des raisons suffisantes pour déserter.
- Pourquoi ?
- Parce que ça suffit !
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Diogène secoua la tête.
-Tu ne comprends pas. Les aveugles n'ont pas besoin de la vérité. Ils sont très heureux dans leur monde fallacieux, mais douillet. Qu'est-il arrivé aux voyants qui ont voulu décrire le monde réel aux aveugles? Qui les a écoutés?
-Mais les temps changent. Il peut venir une génération qui croira peut-être les voyants.
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— Autrement dit, il a eu des visions ?
— Ce n'est pas si simple...
— Je l'aurai parié, marmonna Livius pour lui-même.
Pungarnik se tourna tout à fait vers lui et poursuivit à mi-voix :
— Mon lieutenant, pense que nous ne vivons pas dans un seul et même monde. Si tu as un tant soit peu d'imagination, et j'espère pour toi que c'est le cas, sinon tu auras du mal à comprendre quoi que ce soit ici, pense que chacun d'entre nous a apporté ici son petit monde à lui, son passé, ses souvenirs, ses désirs, ses peurs ; nous trimballons tout cela comme un sac à dos, mais bien sûr, tout est en nous, j'ai parlé du sac à dos juste à titre de comparaison, et parfois ces mondes, ou ces souvenirs, ces désirs, je ne sais pas comment les appeler, s'échappent du sac, prennent une forme bien réelle et se mettent à vivre autour de nous...
Livius l'interrompit :
— Tu veux dire que ce ne sont pas de simples illusions ? Des jeux sensoriels ?
— Pourquoi est-tu si certain que la réalité elle-même n'est pas un simple jeu des sens ?
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Et à mesure que nous descendions, le monde que je laissais au-dessus de moi, mon passé, mon présent, les gens et leurs affaires, les choses qui les rassemblaient, les pensées mesquines et futiles, les idées et les projets avec lesquels nous vivons là-haut, les soucis et les réflexions, la colère et l'amertume, les joies et les bonheurs apparents, la comédie entre la naissance et la mort, l'incertitude, la certitude fallacieuse ---tout cela s'éloignait de moi progressivement mais de manière perceptible. Ou plûtôt, sortait de moi. Le monde me libérait de ses liens, il me rendait ma liberté.
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Voici le monde, je te le confie, veille sur mes animaux et sur mes prairies. Tu peux prendre ce dont tu as besoin mais pas plus qu'il ne t'est nécessaire. Le Dieu-Ancêtre dételé un des douze chevaux blancs de son char de fe et l'apporta à l'homme sur la Terre, disant : voici ton cheval, afin que sur la terre tu sois plus rapide que le vent, et que dans le ciel, tu voles plus haut que le faucon. Puis il lui donna aussi l'art d'or afin qu'il protège les animaux qu'il lui avait confiés. Enfin, le Dieu-Ancêtre planta un grand arbre qui touchait le ciel, et il dit à l'homme : Voici l'Arbre-qui-touche-le-ciel, il relie l'homme au Dieu-Ancêtre. S'il te faut quelque chose, grimpe jusqu'au sommet et tu trouveras dans le ciel ce dont tu as besoin.
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Qu'une maison soit construite en brique grossière ou en verre étincelant, au bout de dix, cent, mille ans, le sable dont ils sont faits sera toujours du sable. Que dit l'Ecriture : "Tu es poussière..."
-Ce ne sont que des lieux communs.
-Ne fais jamais fi des lieux communs. Ce sont des vérités pétrifiées. Il faut du courage pour essayer de briser ces pierres.
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- L'Europe est couverte plaies [...].
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