Comme les livres de la rentrée étaient à l’honneur en septembre pour le Défi 2019 de Madame lit, j’ai demandé à recevoir en service de presse Fais ta guerre, fais ta joie de Robert Lalonde publié chez Boréal. Je tiens d’ailleurs à remercier la maison d’édition pour cet envoi. J’aime énormément la plume de Robert Lalonde et comme il est question de peinture, d’écriture et de processus créatif, je ne pouvais résister à cette histoire. Mais, ce roman est avant tout un très bel hommage au père de l’écrivain qui peignait. D’ailleurs, dans une entrevue publiée dans la Tribune, l’auteur mentionne à propos de son père :
« Il est beaucoup question d’héritage. De ce qu’on reçoit, de ce qu’on en fait, ensuite. Sans mon père, je ne me serais sans doute pas tourné vers la création. Je lui dois beaucoup. »
Jeune garçon, Robert Lalonde observait son père peindre. À travers ses souvenirs, il médite sur l’Art, celui de peindre, celui d’écrire. Il fouille au plus profond de lui-même, fait des liens, découvre, donne des couleurs à cet autre, trouve des mots pour décrire, pour comprendre ce qui a façonné son devenir. Il raconte son héritage.
Alors, vous l’avez aperçu qui travaillait, seul, dans le hangar. Seul. Vous étiez seul, il était seul. Mais il y avait ce brasillement, ce chatoiement, ce diaprement, cette translucidité du ciel. Vous avez pensé, sans comprendre : tous les deux, on a de quoi voir, faire voir, lui avec ses couleurs, moi avec mes mots. Il y avait là tout à coup comme une façon de salut, une sorte de délivrance, vous ne saviez pas. (p. 56)
Cependant, au fil des pages, il aborde d’autres grands comme Monet, Van Gogh, Cézanne, Zola, Marc-Aurèle Fortin, etc., car un artiste ne devient pas ce qu’il est seul. Il s’est imprégné de l’imaginaire des autres et certains lui ont donné envie d’écrire. À cet égard, son regard voit loin, très loin. Il dit aussi aux créateurs qu’ils doivent faire la chasse au doute, faire la guerre, pour ressentir la joie, faire la joie, pour accoucher d’une œuvre.
Je ne peux que vous recommander ce livre. C’est un hommage au père et aux artistes. C’est une façon d’observer, de sentir, de comprendre, de ressentir. Du grand Robert Lalonde. À lire!
De plus, j’adore la couverture de ce livre…
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