AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Robert Lalonde (63)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


À l'état sauvage

Tout est là dans À l’état sauvage. Tout ce que l’on reconnaît de Robert Lalonde, de son style, de sa fièvre, de sa violence et de sa tendresse entremêlées. De sa constellation d’écriture. Mais il y a plus. Il y a qu’il ne nous lâche pas. Qu’il ne nous égare pas en chemin même lorsque l’énigmatique est au rendez-vous.
Lien : http://www.ledevoir.com/cult..
Commenter  J’apprécie          00
À l'état sauvage

Je suis un peu déçu de la forme que prend ce roman. Je m'attendais à une structure plus classique mais il s'avère être une suite de chapitres sans réel lien entre eux, sauf exception du personnage principal qui porte toutes ces rencontres. Plus à la manière recueil de nouvelles, d'où l'appellation de l'éditeur "Roman mosaïque"

Par contre on y retrouve toujours la verve de l'auteur, son style organique qui enchante, sa connaissance et son amour profond de la nature qui tapissent tout le roman et influencent les personnages.

Lalonde est le peintre de la littérature québécoise où la nature a toujours sa place comme figure principale donnant de l'amplitude à toute la galerie de personnages.



Commenter  J’apprécie          30
C'est le coeur qui meurt en dernier

C’est le cœur qui meurt en dernier est le genre de bouquin qui fait du bien à l’âme. Le Québécois Robert Lalonde rend un ultime hommage à sa mère (décédée) en évoquant plusieurs moments de sa vie. Cette mère, issue d’une famille trop nombreuse, elle réussit à échapper temporairement à son destin en se trouvant un emploi de domestique en ville. Mais, trop vite, sa condition de femme du début du vingtième siècle la rattrape : elle se marie et engendre à son tour des enfants. L’auteur raconte un peu ça, oui, mais surtout sa propre relation avec sa mère. Houleuse, tendre, bouleversante, remplie de larmes et de rires. Pas toujours facile, les rapports parent-enfant ! Il est de ces épisodes qu’on souhaiterait effacer… Mais, dans l’ensemble, c’est gratifiant car, si l’incompréhension règne parfois, l’amour toujours triomphe. J’ai un peu plus d’une génération d’écart avec Robert Lalonde et, conséquemment, une autre avec sa mère. Il va sans dire que leur réalité et le type de rapports qu’ils entretenaient ne ressemblent pas vraiment à ceux que j’ai vécus avec ma propre mère. J’étais capable de comprendre et d’apprécier ce message d’amour mais, évidemment, je ne me sentais pas autant interpelé. Mais bon, dans l’ensemble, c’était touchant sans tomber dans la mièvrerie.
Commenter  J’apprécie          470
C'est le coeur qui meurt en dernier

Un livre bouleversant. Je l'ai dévoré.
Commenter  J’apprécie          00
C'est le coeur qui meurt en dernier

On connaissait déjà la force d’évocation de cet auteur, mais cette fois, elle s’agrémente d’une certaine simplicité. D’une recherche, peut-être, sans effets de style, de ce qui pourrait s’appeler l’authenticité. L’authenticité du coeur.
Lien : http://www.ledevoir.com/cult..
Commenter  J’apprécie          00
Espèces en voie de disparition

Ce recueil de nouvelles de Robert Lalonde me laisse perplexe. À travers des métaphores et des descriptions en lien avec la nature, l'auteur veut nous raconter des histoires humaines touchant les thèmes de l'amour, de la mort, du suicide, de l'amitié, de la cruauté et de l'homosexualité. Le problème, c'est que ses textes n'arrivent pas toujours à atteindre le lecteur qui s'emmêle rapidement dans les méandres de portraits affreusement lourds sur l'environnement naturel des personnages. À toujours tout vouloir lier à la terre, au vent ou à la mer, il en oublie parfois le but du texte lui-même, qui est vraisemblablement celui de faire réfléchir. [...]



La suite : http://maximejobin.over-blog.com/article-17082234.html
Commenter  J’apprécie          00
Fais ta guerre, fais ta joie

Avec une écriture superbe, poétique et très évocatrice, Robert Lalonde montre les liens subtils qui existent entre les différentes formes d’art et toute la complexité d’un mystérieux processus... la création.
Lien : https://www.journaldequebec...
Commenter  J’apprécie          00
Fais ta guerre, fais ta joie

« J’ai vu tellement de chefs-d’œuvre que j’étais comme assommé, comme si plus rien ne me touchait tout d’un coup. Et dans la vitrine d’un bric-à-brac, j’ai vu une petite toile. J’ai pensé à mon père qui travaillait en dehors des académies, qui a eu du mal, toute sa vie, à se faire reconnaître. Ensuite, j’ai pensé à moi, à mon écriture, à mon travail, à l’art. »

C’est en sortant du musée du Louvre, que Robert Lalonde explique qu’il a eu l’idée d’écrire son roman « Fais ta guerre, fais ta joie ».



« Vous étiez seul, il était seul. Mais il y avait ce brasillement, ce chatoiement, ce diaprement, cette translucidité du ciel. Vous avez pensé, sans comprendre : tous les deux, on a de quoi voir et faire voir, lui avec ses couleurs, moi avec mes mots. »

Pour écrire ce récit, R. Lalonde utilise la 2e personne du pluriel, « vous ». Il s’adresse en fait à lui-même, étant enfant, mais par la même occasion à nous, lecteurs. C’est habile !



L’un écrit une route pour dessiner sa vie, quand l’autre dessine une route pour peindre sa vie…

« L’un », c’est Robert Lalonde, « l’autre » c’est Gilles, son père.

Robert Lalonde assiste, tout petit, aux créations picturales de son père, qui est peintre…



Son père a honte de son petit boulot de barbouilleur-lettreur pour les commerçants.

Dès qu’il est libre de son temps pour lui, Papa Lalonde s’empresse de peindre des toiles, et de façon passionnelle.

Mais souvent, il est dans le doute, tourmenté, souvent il lutte de manière acharnée devant sa toile, car rien ne va ! La création est douloureuse, elle fait souffrir.

« L’art, c’est de l’alchimie », comme disait Chagall !

Le peintre est dur avec lui-même. C’est un insatisfait permanent !



Gilles appelle son atelier-capharnaüm, son « foutoir de lendemain d’ouragan ». Et dans son grenier s’entasse ce qu’il nomme son « matériel de péché ».

Avant la jubilation et l’allégresse, il y a souffrance, tâtonnements, désespoir, mais jamais abandon, car créer, c’est un besoin irrésistible, une passion et un engouement persistant.

Avant la satisfaction de la création, il y a combat devant la toile, fièvre, acharnement, sueur…

Ainsi, je trouve que le titre de ce livre de R. Lalonde, « Fais ta guerre, fais ta joie », prend pleinement son sens !



Robert Lalonde multiplie les exemples qui montrent à la fois le découragement qui envahit les créateurs, mais aussi la flamme qui les anime et qui leur procure du plaisir au final.

Des citations et des anecdotes bien choisies viennent ponctuer ce livre, et sont des hommages à Paul Cézanne, Claude Monet, Vincent Van Gogh, Rodolphe Duguay, Marc-Aurèle Fortin, Jean-Paul Riopelle… mais aussi à Julien Grack, Léonard Cohen, Emile Zola, Jean Giono, …

Robert Lalonde tend de solides et sensibles liens entre création picturale et création littéraire.



En rapprochant la poésie de la peinture, il se questionne sur le travail de création fait par les artistes, que ce soient des grands maîtres comme Van Gogh et Gauguin ou ses amis peintres, qui lui ouvrent leur atelier et qui le fascinent.

« Je suis un grand visiteur d’ateliers de peintres, à la suite de l’influence de mon père. J’ai été très influencé par ça et je continue de l’être. »



J’ai découvert avec ce livre la belle écriture poétique de Robert Lalonde.

Il faudrait de nombreux adjectifs pour pouvoir bien définir sa jolie plume : lyrique, enjouée, lumineuse, rythmée, et avec une pointe d’humour, de temps à autre… Avec ses mots, il arrive à tout magnifier !



Mais l’écriture, n’est-ce pas là une des façons les plus phénoménales de peindre ?

Ce livre est un grand hymne à la Création !



« L’art, comme l’amour, prend du temps. » - « L’art est acte de foi. »

Commenter  J’apprécie          224
Fais ta guerre, fais ta joie

Robert Lalonde a lancé la semaine dernière Fais ta guerre, fais ta joie, un récit témoin d’un pan de son âge tendre, évoquant son père, racontant la page ou la toile blanche qu’il faut travailler et recommencer encore jusqu’à traduire ce que l’imaginaire pressent.
Lien : https://www.lapresse.ca/arts..
Commenter  J’apprécie          00
Fais ta guerre, fais ta joie

Commandé et acquis à la très compétente et accueillante Librairie du Québec *rue Gay-Lussac, Paris - Juillet 2021



Une absolue « pépite » que ce texte de l'auteur québeccois.Un texte magistral d'émotion et de questionnement sur la douleur et le bonheur de tout acte créatif… Un hommage à un père adoré qui a peint tardivement, prisonnier d'un travail de « barbouilleur-Lettreur pour commerçants en gros et détail », afin de « payer les factures », alors qu'il ne rêvait que peindre à plein temps…



L'auteur se sent toujours très proche de son père, même lui, parti …il reste son modèle absolu. Il a voulu suivre les traces paternelles dans le chemin difficile de « La Création », en choisissant, lui, le travail avec les MOTS….son « pinceau personnel » !

« Mil huit soixante-six. le jeune Emile Zola écrit, de Paris, à son ami d'enfance, Paul Cézanne, vivant toujours en Provence:

"Suis-je un peintre égaré dans l'écriture ? Je me demande si ma plume n'est pas un succédané de pinceau..." (p. 106)”



L'un des plus beaux livres de Robert Lalonde qui est , en plus de l'hommage bouleversant, à son père-artiste « contrarié », une célébration pour tous les artistes qui doutent, souffrent en construisant leurs oeuvres…

Un très convaincant parallèle entre les Ecrivains et les peintres… Robert Lalonde, même si complètement « habité » par les mots, n'en demeure pas moins extrêmement sensible à l'Art , au travail souvent douloureux des peintres, comme si il était « à vie » animé, enrichi de tout ce son père lui avait transmis de son art et de son propre parcours, hérissé de joies fulgurantes mais aussi de souffrances aussi accablantes…Robert Lalonde nous raconte aussi ses amitiés, ses complicités avec les artistes, dont il se sent très proche !



Robert Lalonde, dans ce livre très personnel, où, tout en évoquant son enfance, ses souvenirs liés à son père adoré, parle aussi passionnément des artistes qui l'interpellent plus intimement : que cela soit Van Gogh, Alberto Giacometti, Monet, Cézanne, Gauguin, Audubon, ou des artistes canadiens : comme Marc-Aurèle de Foy Suzor-Coté, ( 1869 - 1937 ),que je découvrais pour la première fois, ainsi qu'Emily Carr, [ 1871 -1945 ], une sorte d'icône canadienne, une des artistes les plus reconnues …., Jean-Paul Riopelle, un expressionniste abstrait surtout connu pour ses paysages non figuratifs… et mon « préféré », Marc-Aurèle Fortin (1888-1970) ,un artiste québécois dont l' oeuvre est entièrement consacrée au paysage…



Je fais un clin d'oeil malicieux et reconnaissant à l'amie babéliote, m'ayant fait découvrir cet auteur québeccois, récemment… Un écrivain qui m'enchante. L'amie se reconnaîtra !!...je lui renouvelle tous mes remerciements…. [Même si c'est un parcours du combattant pour obtenir ses textes essentiellement publiés par Boréal] … Je viens heureusement de dénicher dans la réserve centrale des Bibliothèques de la ville de Paris un autre de ses textes, « le Vacarmeur », que je vais me hâter d'aller chercher .Un autre bonheur de lecture , en perspective , qui me réjouit par avance !



J'ai curieusement du mal à parler de cet ouvrage, tant il est dense et prodigue en questionnements, fusant de toutes parts… et puis le style éminemment poétique de Robert Lalonde est malaisé à rendre, à sa juste qualité… vous me pardonnerez, j'espère, d'ajouter un dernier extrait aussi « lumineux » que tous ceux , nombreux, que j'ai soulignés au fil de ma lecture :

« A présent, vous dessinez, vous crayonnez, vous durez devant l'objet de beauté. Vous avez l'engouement opiniâtre, l'attention soutenue du témoin. ça se passe dans l'oeil, ça vous saisit la main. Vous faites vôtre le visage , l'arbre, la fontaine, ce fouillis de branches, la naissance du crocus dans l'herbe neuve, le saule à l'envers dans le miroir du lac. Qu'importe que vous ne possédiez qu'un pauvre talent, vous n'intercédez que pour vous seul, ne vous adressez à personne, n'articulez que pour vous une allégresse qui ne s'explique pas, ne devez à nul autre que vous la jubilation provisoire. (p. 33)”



Hymne très puissant à La Création et aux Créateurs…riche d'une bienveillante empathie pour leurs doutes, leurs crises d'abattement et même de désespoir , leurs peurs de ne pouvoir mettre au monde « leur oeuvre », ce qu'ils voient et ressentent plus fort que les autres!!







Commenter  J’apprécie          260
Fais ta guerre, fais ta joie

Robert Lalonde, Fais ta guerre, fais ta joie - 2019 - ⭐️⭐️⭐️⭐️



Ce fut une lecture un peu ardue pour moi, le style étant un peu trop recherché à mon goût, mais il y a de très beaux passages sur la création autant picturale que littéraire et un lien très émouvant sur ce plan entre le père et le fils. C’est un récit. On a droit à des faits vécus par d’autres peintres connus comme Gauguin, Monet, Van Gogh pour ne nommer que ceux-là. Ce qui m’a plu surtout, c’est cette quête vers la beauté, désespérante parfois, mais qui anime les créateurs qui ne démissionnent jamais, passionnés qu’ils sont de leur art et de ce désir de s’approcher un jour de ce qu’ils voient en rêve, en attente de leur vision idéale sur la toile ou le papier.
Commenter  J’apprécie          40
Fais ta guerre, fais ta joie

Comme les livres de la rentrée étaient à l’honneur en septembre pour le Défi 2019 de Madame lit, j’ai demandé à recevoir en service de presse Fais ta guerre, fais ta joie de Robert Lalonde publié chez Boréal. Je tiens d’ailleurs à remercier la maison d’édition pour cet envoi. J’aime énormément la plume de Robert Lalonde et comme il est question de peinture, d’écriture et de processus créatif, je ne pouvais résister à cette histoire. Mais, ce roman est avant tout un très bel hommage au père de l’écrivain qui peignait. D’ailleurs, dans une entrevue publiée dans la Tribune, l’auteur mentionne à propos de son père :



« Il est beaucoup question d’héritage. De ce qu’on reçoit, de ce qu’on en fait, ensuite. Sans mon père, je ne me serais sans doute pas tourné vers la création. Je lui dois beaucoup. »



Jeune garçon, Robert Lalonde observait son père peindre. À travers ses souvenirs, il médite sur l’Art, celui de peindre, celui d’écrire. Il fouille au plus profond de lui-même, fait des liens, découvre, donne des couleurs à cet autre, trouve des mots pour décrire, pour comprendre ce qui a façonné son devenir. Il raconte son héritage.



Alors, vous l’avez aperçu qui travaillait, seul, dans le hangar. Seul. Vous étiez seul, il était seul. Mais il y avait ce brasillement, ce chatoiement, ce diaprement, cette translucidité du ciel. Vous avez pensé, sans comprendre : tous les deux, on a de quoi voir, faire voir, lui avec ses couleurs, moi avec mes mots. Il y avait là tout à coup comme une façon de salut, une sorte de délivrance, vous ne saviez pas. (p. 56)



Cependant, au fil des pages, il aborde d’autres grands comme Monet, Van Gogh, Cézanne, Zola, Marc-Aurèle Fortin, etc., car un artiste ne devient pas ce qu’il est seul. Il s’est imprégné de l’imaginaire des autres et certains lui ont donné envie d’écrire. À cet égard, son regard voit loin, très loin. Il dit aussi aux créateurs qu’ils doivent faire la chasse au doute, faire la guerre, pour ressentir la joie, faire la joie, pour accoucher d’une œuvre.



Je ne peux que vous recommander ce livre. C’est un hommage au père et aux artistes. C’est une façon d’observer, de sentir, de comprendre, de ressentir. Du grand Robert Lalonde. À lire!



De plus, j’adore la couverture de ce livre…



https://madamelit.ca/2019/09/30/madame-lit-fais-ta-guerre-fais-ta-joie/
Lien : https://madamelit.ca/2019/09..
Commenter  J’apprécie          52
L'ogre de Grand Remous

A lire lentement et savourer la poésie...
Commenter  J’apprécie          10
La liberté des savanes

Je pensais que c'était un roman. J'ai eu de la difficulté à trouver où il voulait nous mener. Puis, compréhension de ce que je lis. J'ai du plaisir jusqu'à peu près au milieu. La nature décrite devient de plus en plus spécifique et technique. Le jeune fils du chasseur pendu prend trop de place. Pas de fil de narratif, seulement de la description aux phrases longues et lourdes. Le fixe nous pogne. Les citations nous rallument. Bref, une lecture légère à lire pas d'une traite.
Commenter  J’apprécie          00
La liberté des savanes

Robert Lalonde ouvre les portes de son atelier, de sa bibliothèque, et partage avec une grande générosité ce qu’il sait.
Lien : http://www.journaldequebec.c..
Commenter  J’apprécie          00
La liberté des savanes

La liberté des savanes n'a rien d'un éloge funèbre. C'est bien plus un appel à faire siens le mystère et la complexité de l'existence.
Lien : http://www.lapresse.ca/arts/..
Commenter  J’apprécie          00
La liberté des savanes

Robert Lalonde: Ahhhh je l’aime 🥰 ce carnet a comme point de départ le suicide du fils de son voisin. Lalonde en fait le destinataire de ses réflexions teintées de lumière et toujours emplies de la nature qu’il aime tant. Entre ombre et lumière, avec sa sensibilité habituelle …
Commenter  J’apprécie          00
La liberté des savanes

Sous les humeurs changeantes du temps, c’est lui-même que peint Robert Lalonde, flambant nu été comme hiver au milieu de sa « savane » et devant ses lecteurs.
Lien : http://www.ledevoir.com/cult..
Commenter  J’apprécie          00
La liberté des savanes

J'ai aimé ce texte, peut-être parce que je ne l'ai pas pris comme un roman. Je l'ai pris comme les carnets d'un auteur, perturbé par le suicide du fils du voisin. La nature omniprésente, le dialogue avec le disparu, les grands auteurs, on suit Lalonde dans ce travail de deuil qu'il partage avec nous.



Je découvre tout juste Babelio. Ma critique, je l'ai d'abord faite, de manière plus développée et élaborée, sous forme de Vlog sur YouTube. Si vous avez envie d'en savoir plus sur ce bouquin, vous pouvez consulter mes "Impressions de lecture" sur mon canal Verbo-Moteurs, en suivant ce lien:
Lien : https://youtu.be/A2kD19cz5JY
Commenter  J’apprécie          00
La liberté des savanes

Bouquin difficilement classable que La liberté des savanes. Ce n’est pas vraiment un roman ni une autobiographie, même si l’auteur Robert Lalonde se raconte quelque peu l’espace de quelques saisons. À travers son quotidien, ses promenades, ses réactions aux événements qui le touchent de près ou de loin, on le découvre un peu plus. Du suicide du fils d’un de ses voisins à la mort de l’écrivain Umbert Eco, il livre ses impressions mais surtout ses questionnements devant les mystères de la vie, la majestuosité de la nature, etc. J’ai envie de parler d’une philosophie de la vie même si je crois que l’auteur s’en défendrait. Peut-être un essai ?



Robert Lalonde semble considérer comme étranger le fourmillement de ses semblables, en quête de sens, ou se méprenant sur le sens de la vie. « Avons croisé nombre de touristes inaptes à voir et à entendre, occupés qu’ils étaient à texter, placoter, selfier, ratant scandaleusement l’aventure. » (p. 148). La liberté des savanes, c’est savoir profiter du moment présent. L’auteur se promène souvent dans la nature près de chez lui, près de la rivière, de la forêt et probablement d’une ou deux montagnes. Il faut tout de même avouer que c’est un peu plus facile de chanter l’élégie des grands espaces quand on n’habite pas dans la frénésie d’une (grande) ville…



Mais il n’y a pas que la nature. Même si de grands auteurs l’ont chanté, ils ont aussi sondé l’âme humaine. Tout est propice à rappeler à Robert Lalonde ses lectures et à nous en faire part, parfois allant jusqu’à citer quelques grands auteurs, de Victor-Lévy Beaulieu à Nicolas Bouvier en passant par Henry David Thoreau, Walt Whitman, Jean Giono et Tomas Tranströmer. Pour ne nommer que ceux-là. D’ailleurs, la liste complète des auteurs mentionnés ou cités se retrouve è la fin. Trois pages ! Il s’agit de ses « amis », ses compagnons, dont les paroles l’accompagnent, peut-être même l’habitent. J’en ai été impressionné.



Je termine La liberté des savanes sur une note positive. Le début m’a intrigué, je me demandais où Robert Lalonde voulait m’amener. Je dois admettre que, parfois, j’éprouve de la difficulté à rester accroché quand la trame narrative est floue (voire absente) alors, vers le milieu de ce bouquin, mon intérêt commençait à s’amenuiser. De temps à autre, la mention ou la citation d’un grand auteur ravivait mon intérêt, j’essayais de la relier au livre. Ça a marché. Vers la fin, je me laissais entrainer par les mots, par les images qu’ils évoquaient devant mes yeux.
Commenter  J’apprécie          320




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Robert Lalonde (232)Voir plus

Quiz Voir plus

Gueuleton festif

À table : "La nappe à carreaux rouges" :

Marcel Duchamp
Pierre Bonnard

16 questions
6 lecteurs ont répondu
Thèmes : peinture , natures mortes , histoire de l'artCréer un quiz sur cet auteur

{* *}