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Critiques de Robin Recht (249)
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Elric, tome 1 : Le trône de rubis (BD)

Tout d’abord, je tiens à remercier vivement Babelio et les éditions Glénat pour cette belle découverte que je dois à Masse Critique.



Elric, surnommé le « démon blanc » par ses ennemis, est né dans les larmes et dans le sang. Il est l’héritier d’un royaume puissant et décadent, celui de Melniboné, où règne une magie ancestrale capable de ressusciter les morts et d’invoquer des démons invulnérables. Il est le descendant maudit d’un empire qui vacille, affaibli par les guerres de pouvoir, par les trahisons et par ses propres excès. Elric gouverne un peuple sanguinaire et cruel depuis son trône de rubis, soutenu par sa cousine, la belle Cymoril, une magicienne aux charmes envoûtants. C’est un empereur ambigu et contrasté. Sa puissance est altérée par la fragilité de sa santé et par la maladie qui le ronge. Il se livre et assiste indifférent aux pires tortures, mais se montre capable de pitié et de faiblesse envers les siens et cette position pourrait bien lui couter tout ce qu’il possède…



Tout d’abord, je tiens à préciser qu’avant de me lancer dans cette bande-dessinée, je ne connaissais pas du tout le personnage d’Elric. Je n’ai jamais lu le roman de Michael Moorcock, ni aucune des adaptations qui ont été faites et je reconnais que ce premier tome m’a donné envie d’en savoir plus, ce qui est bon signe ! Il s’agit d’un tome d’introduction qui permet de placer le cadre (somptueux !), les personnages principaux et les prémices d’une intrigue qui semble riche et complexe. Le royaume de Melniboné se caractérise par la démesure de son imposant palais entouré par les flots et par ses décors grandioses et gigantesques. Deux couleurs dominent et amplifient l’esthétisme de ce premier tome : le blanc et le rouge, les couleurs d’Elric, l’albinos. Le rouge plus particulièrement s’impose comme un élément dominant du décor. Il est à la fois un symbole de richesse et de pouvoir grâce au rubis, mais aussi de cruauté et de carnage, en souvenir du sang versé. La démesure, la décadence, la violence et la magie sont donc les thèmes forts alléchants qui constituent ce premier tome… Autant vous dire qu’avec une telle introduction, je n’ai qu’une envie : me plonger dans la suite !



A souligner également les 16 pages d’illustrations inédites que l’on trouve dans la première édition et qui sont un bien joli bonus ! Alors, pour ceux qui veulent en profiter, un conseil : dépêchez-vous !
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Thorgal Saga, tome 1 : Adieu Aaricia

Au revoir mon amour / La vie n'est pas finie.

Thorgal, héros scandinave, blanchi sous le harnais, est devenu vieux et d'autant plus diminué qu'Aaricia, sa femme adorée, vient de mourir. Profitant de son désarroi, Nidhogg, serpent mythique et mal incarné, lui propose l'anneau d'Ouroboros qui permettrait de remonter le temps et de retrouver Aaricia. La tentation du serpent est puissante et Thorgal y succomberait mais les risques de distorsion et de modification des destinées sont patents. Pour étreindre une chimère, le viking légendaire peut changer le cours du temps, à son corps défendant. Nidhogg en siffle déjà d'aise et de satisfaction.

Réfractaire à la série princeps créée en 1977 qui avait fini par se déliter au fil de parutions insipides et indigestes, le lecteur pouvait craindre une énième déception avec l'apparition d'une nouvelle série dérivée, "Thorgal Saga". Le concept est connu : une histoire unique réalisée par un auteur différent. Robin Recht s'attaque de belle manière à la célèbre bédé franco-belge d'heroic fantasy. Scénariste et dessinateur, il place d'emblée la barre très haut. Pour le premier tome du spin-off, "Adieu Aaricia", Robin Hecht, auteur talentueux jusqu'à lors un peu dispersé, produit ici une œuvre majeure magistralement servie par la mise en couleur de Gaétan Georges. Les 108 pages se parcourent avec un plaisir croissant qui ne retombe jamais. La fluidité de la mise en page, les cadrages en contre-plongée, le dessin fouillé et expressif, la force des couleurs emmènent le héros meurtri et le lecteur abasourdi à l'orée d'une tragédie abyssale. Thorgal doit aller puiser jusqu'aux tréfonds de son humanité, l'amour d'Aaricia, pour contrecarrer et amoindrir les conséquences liées à la perfidie du serpent tentateur. La variation du pacte faustien est une belle pépite.
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Thorgal Saga, tome 1 : Adieu Aaricia

Empruntant à des films sauvages tels que le 13° Guerrier ou le récent Northman, Adieu Aaricia sait créer d’intéressants personnages dont l’interaction nous frustre par sa brièveté. N’apportant au final rien de très nouveau aux chroniques de Thorgal Aegirson qui a tant vécu d’aventures, on ne sait si la conclusion bien sombre laisse présager des liens avec les séries principales (Thorgal se déclinant désormais en plusieurs trames) ou juste un tombé de rideau mélancolique. Si on imagine ce qu’un scénariste chevronné aurait pu tirer de la rencontre entre le jeune et le vieux Thorgal, Robin Recht propose donc un album graphiquement irréprochable, qui nous offre un pouce-café bienvenu pour tout nostalgique de l’ère Rosinski et nous ferait presque oublier l’origine commerciale du projet.[...]



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Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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La cage aux cons

Grande fan de Franz Bartelt, j'ai trouvé que cette adaptation du roman Le jardin du bossu est très bien retranscrite.

Le graphisme en noir et blanc souligne la noirceur des deux bonhommes, le plus fou n'est certainement pas celui auquel on penserait aux premiers abords.

A lire pour son humour grinçant, sa poésie somme toute relative mais surtout, surtout pour son dénouement qui laisse pantois !!!!!
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La cage aux cons

J'ai tout de suite aimé les nuancés de gris et de noirs, la banlieue dessinée.

Le héros pourrait être un personnage de Renaud, prolo, poète, et amateur de bistrots. Sa femme est gentille quand il rapporte de l'argent sinon elle le fout dehors. Et puis voilà, un soir il tente un coup et après impossible d'en dire plus sans spoiler. Mais c'est une histoire vraiment surprenante....
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La cage aux cons

Tel est con qui croyait con.

Voilà la formule qui m'est venue à l'esprit en lisant cet album.

Mais avant toute chose, je tiens à remercier Babelio et les Éditions Delcourt pour m'avoir permis de lire une BD irrésistible.

Car oui, disons le tout de suite : j'ai aimé : le scénario loufoque, les personnages attachants, le dessin noir qui contraste assez bien avec une BD haute en couleur.

La dérision, les rebondissements, une intrigue montant en puissance et une fin plus qu'inattendue en font un tout irrésistible.



Pour faire simple : ce qui n'est pas une mince affaire avec cet album!!!

-Nous avons Karine dont le rêve c'est de devenir capitaliste; elle "fantasme en dollars, comme à la télé". Elle n'apparaît pas dans l'album si ce n'est qu'elle est présente constamment dans l'esprit de "son grand amour" - c'est ainsi que le monsieur se qualifie.

-Nous avons celui qui se surnomme Cougouar, l'amoureux fou de Karine mais qui, portant un marcel à rayures, est un looser, fauché comme les blés. Basé sur l'idée de gauche, avec des principes, il se dit humaniste et poète à ses heures. "Le pognon c'est que par amour pour Karine".

"Elle est pour le pognon, et lui pour Karine donc il ne peut pas être contre le pognon".

-Nous avons le con, celui qui un soir va se vanter au café d'avoir du blé plein la baraque.

Une aubaine pour notre philosophe du dimanche et amoureux transit : "Je parie qu'il dit vrai, c'est mon côté pascalien".



Alors tout peut commencer : Cougouar va suivre le con, le soulager de trente ou quarante patates (pas plus car il n'a qu'un sac en plastique dans lequel il a chouré son dernier sac de bière) et repartir, retrouver Karine.



Mais voilà, une fois l'argent mis dans le sac, la lumière s'allume et le "con" va prendre la main....



Pour la suite il vous faudra lire l'album. de la couverture à la dernière de couv., le dessin pourtant surligné de gros traits noirs, montrera toute sa subtilité, la recherche constante des détails. Petit indice : le con porte des lunettes mais.... nous ne voyons pas ses yeux...



Tout y est dans ce qui est un vrai huis-clos, digne d'un vrai bon polar qui aurait été agrémenté de quelques dialogues à la Audiard.



A vous maintenant de vous laisser embarquer!

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La cage aux cons

Entre le dîner de cons et la cage aux folles, la cage aux cons est une bande-dessinée en noir et blanc où s'affrontent dans un drôle de scénario des forces antagonistes comme les riches et les pauvres, la droite et la gauche.

C'est l'histoire d'un malfrat, un gauchiste, un poireau, le genre de gars qui traîne dans les bars du peuple et il se fait cambrioleur pour l'amour d'une belle. Il saute sur une occasion en or et se retrouve comme un con chez un con, tout ça pour une femme donc, comme dirait Rabelais, pour un con.

Une BD franchouillarde-belge qui relève du genre du polar, du point de vue d'un criminel, d'un vieux délinquant bedonnant, une BD amusante que je recommande à tous les vieux cons. D'ailleurs il faut que je sorte du placard mon vieux tee-shirt "Je suis à côté d'un con" ainsi que le tee-shirt de mon conjoint " La confrérie des vieux cons d'Auvergne", comme ça on fera la paire. Je me permets d'ailleurs de citer dans cette critique l'un des confrères des vieux cons d'Auvergne parce qu'on dirait qu'il nous parle du poireau qui est le personnage principal de cette BD : "Pourquoi un poireau ? Il y a diverses interprétations. Certains y ont vu un symbole phallique. Certains ont assimilé poireau à poivrot. Moi je dirais plus compliquemment pour plagier Maître Capelo que le poireau fait partie de la famille des liliacées au même titre que l'ail qu'on a souvent associé au poireau [...] et en fait dans la famille des liliacées on trouve des belles fleurs comme le lilas, on trouve même des fleurs qui ont un symbole de pouvoir comme le lys et on trouve le poireau et pour moi, c'était le con de la famille".

PS : Citation extraite de cette vidéo : https://www.rolandpellicer.fr/confr%C3%A9rie-des-cons-d-auvergne/a-la-t%C3%A9l%C3%A9/ (extrait de France 3 Auvergne)

PS2 : Merci à Babelio et à la maison d'édition pour cette BD qui va en amuser plus d'un dans mon entourage.
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Elric, tome 1 : Le trône de rubis (BD)

Elric, l'albinos au sang maudit, empereur de Ménilbonée règne sur son île et sa race supérieure qui repend le chaos et la mort autour d'elle. Mais autour de lui, il ne fait pas l’unanimité, notamment son beau-frère le trouve trop passif.



Adapté d'une série de roman de Michael Moorcock datant des années 60. Elric est une espèce d'anti héros dont le coeur balance entre cruauté (le chaos) et l'apaisement (la loi). Sa psychologie est complexe, parfois changeante, mais il conserve un coté humain qui nous permet d'adhérer à son personnage torturé.

L'univers est riche et dense. On comprend la suprématie des ménilbonéens, presque proche des dieux qui viennent parfois à eux. Leur luxe, la décadence, la cruauté désinvolte dont ils font preuve est presque choquante et on n'en comprend que mieux l'envie d'autre chose que l'on perçoit chez Elric. Par contre on a du mal à saisir l'organisation des autres peuples par rapport à eux et j'ai eu du mal à saisir franchement leur religion. La plongée dans cet univers été une première pour moi car je n'ai lu aucun des romans. A la fois surprenant et déconcertant.



Le dessin est très beau, sombre comme l'histoire.
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Elric, tome 2 : Stormbringer (BD)

Un pur régal...

Je n'ai su que le dessinateur avait changé qu'en lisant (après) les annexes de cette BD. J'avais rien vu. C'est d'une cohérence rare pour un changement aussi crucial, une reprise de main de maître, chapeau bas l'artiste !

J'avoue ne pas comprendre, comme Alfaric, comment on peut quitter un tel projet. Pour moi, c'est un énorme challenge parfaitement réussi, à un point tel qu'on s'immerge complètement dans cet univers.

Je retrouve ma passion d'adolescente avec mon regard d'adulte, la profondeur de mon amour pour Elric se réveille avec cette nouvelle vision artistique, très artistique, et très sombre aussi, qui apporte une dimension différente et intéressante à l'univers moorcockien.

J'ai bien pris mon temps pour lire ce tome 2, et je pense sincèrement que c'est une BD que je ne vais pas me lasser de lire et relire...

Du pur bonheur pour une vieille fan d'Elric comme moi !

Et je pense que tous les avis du monde ne pourront pas vous donner la moindre petite idée de ce qu'il se passe quand on lit ces BDs après avoir adoré les romans. Vous n'avez pas le choix. Il vous faut les ouvrir à votre tour pour savoir de quoi je parle... Je ne suis pas objective, bien sûr. Jamais avec Elric... ;-)



Edit : j'ai oublié de dire que les planches à la fin, sur Elric, de différents dessinateurs, sont de toute beauté !
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Elric, tome 1 : Le trône de rubis (BD)

Elric est l'adaptation en BD de la célèbre saga romanesque du même nom écrite par Michael Moorcock. Cette série d'heroic fantasy jouit d'un franc succès et a déjà, de fait, fait l'objet de nombreuses adaptations graphiques américaines. Ici, scénaristes et dessinateurs nous offrent une version 100% française.

C'était là ma première plongée dans cet univers. J'en ressors davantage curieuse d'en découvrir plus que satisfaite. L'histoire repose en effet sur un monde très complexe avec un système politique et une mythologie au cœur de l'ouvrage. On assiste à la décadence d'un empire, la déshumanisation de ses sujets. Il est impensable de réussir à mettre tout cela en place en un seul tome. Le problème réside donc plus dans le format choisi qui oblige à la concision que dans l'œuvre en elle-même. Soit il faut lire les romans, soit il faut attendre le deuxième tome de cette BD pour compléter cette introduction. Il y a un tas de personnages à expliciter et exploiter qui restent malheureusement superficiels compte tenu de l'histoire.



Néanmoins, les scénaristes parviennent à s'absoudre de tout cliché délivrant intelligemment des personnages complexes dont on ne sait pas trop comment les caractériser. Elric, empereur albinos, est bien loin d'apparaître comme un "gentil" bien qu'il soit le héros de l'histoire. Son cousin et beau-frère Yyrkoon cherche à prendre sa place sur le trône de rubis. Passant tour à tour pour un être ambitieux et vil, il n'en reste pas moins un personnage plus confus avec certaines motivations tout à fait acceptables. Cymoril, la reine d'Ympir, est un personnage central dans ce premier tome. Elle reste néanmoins cantonnée au rôle de femme auxiliaire du héros sans jamais le surpasser ce que j'ai trouvé dommage. Ces personnages sont incroyablement bien mis en valeur par un graphisme époustouflant. La couverture est particulièrement splendide avec le roi albinos qui contraste à merveille avec le trône de rubis. Les couleurs des dessins sont encore plus belles que les images elles-mêmes.



En bref, j'ai adoré cette première plongée dans cet univers mais il m'en faudra plus pour bien m'en imprégner. Je remercie les éditions Glénat et Babelio pour cette découverte!

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Elric, tome 2 : Stormbringer (BD)

On passe la vitesse supérieure avec ce tome.

Tout d'abord graphiquement, c'est tout simplement surprendre et l'on découvre la maîtrise dont faire preuve l'équipe artistique derrière les planches magnifiques qui nous permettent de découvrir l'univers d'Elric, les anciennes cités qui portent encore les cicatrices de l'affrontement des forces du Chaos et de la Loi. Au niveau des personnages, il faudra également souligner l'effort fourni par les graphistes pour rendre les visages torturés, cruels, fous, terrorisés. Les expressions sont si bien rendues qu'elles ne prêtent aucun doute.

Le titre de cet album nous rappelle enfin de quoi on parle, et le quatrième personnage entre en scène. Stormbringer, l'une des incarnations du seigneur du Chaos, Arioch, l'un de ses filles noires, fait son entrée et scelle définitivement le destin d'Elric. La malédiction est enclenchée...

Un album superbe aux illustrations démentielles, qui sait saisir l'essence du cycle et permettre aux jeunes générations de découvrir l'œuvre de Moorcock.

L'avant propos d'Alan Moore vantant les qualités de cet album de manière très élogieuse ainsi que les illustrations de fin de très bonne qualité, finissent de rendre ce tome deux particulièrement savoureux.
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La cage aux cons

"La cage aux cons" est une adaptation en BD et en noir et blanc par Robin Recht et Matthieu Angotti du roman "Le jardin du bossu" de Franz Bartelt.

L'histoire est toute simple. Un petit voyou de gauche (il y tient beaucoup) est mis à la porte de chez lui par sa Karine de bonne femme parce qu'il n'y a plus de fric à la maison. Donc, premier arrêt sur le chemin du pognon : le troquet du coin. Et là, voilà-t-y pas qu'il tombe sur le con, un bourgeois complètement torché qui se vante de tout le pognon qu'il a caché chez lui. Alors, quand le con rentre chez lui, notre gauchiste va le suivre dans l'idée de réaliser un petit casse, parce que sa Karine lui fait des trucs cochons quand il ramène du fric. Mais, évidemment, une fois chez le bourgeois, tout ne va pas se dérouler comme prévu, et c'est un huis clos déjanté qui se met en place. Avec son rebondissement final encore plus rocambolesque et des réflexions à l'humour très noir.



Au final, un très bon roman graphique déjanté qui te fais te bidonner tout seul dans ton coin, très utile quand, comme en ce moment, il pleut sans discontinuer depuis une semaine. Je ne peux donc que remercier chaleureusement Babelio pour m'avoir choisi pour sa Masse Critique.
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Notre Dame, tome 1 : Le jour des fous

Esméralda, Quasimodo, Frollo, Phoebus... Victor Hugo a créé là des personnages qui ne cesse d'inspirer. C'est une histoire dont jamais personne ne se lasse. C'est surement ça, le grand talent d'une écrivain !!

Nous sommes donc au XV e siècle, à Paris, lors de la célèbre fête des fous. La Esméralda danse, elle est belle cette gitane. Son corps invite à l'amour même ceux qu'elle n'a pas invité.

Le scénario tient vraiment la route et plante le décor de la tragédie qui va se jouer dans les rues de la capitale.

Des dessins vraiment superbes, très expressifs. Les regards, les grimaces, sont à savourer!
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Thorgal Saga, tome 1 : Adieu Aaricia

Enfin un très très bon album dans ma collection ! Cela faisait si longtemps que je n'avais pas ressenti tant de joie à retrouver mon héros préféré. C'est donc un "one shot" qui reprend tous les éléments tant appréciés de cette série : la mythologie et les dieux, l'amour de Thorgal pour Aaricia et leurs mésaventures, la Fantasy et les diverses possibilités de leur destin. Nos héros sont désormais vieillis et l'auteur offre à Thorgal la possibilité d'un dernier voyage dans le temps pour retrouver la petite fille aux perles, mais faut-il qu'il guide celui qu'il était enfant à dépasser ses colères et ses frustrations pour devenir l'adulte paisible et courageux qu'il deviendra. La magie et les émotions contradictoires jalonnent le scénario bien construit et cohérent avec l'entièreté du récit de Thorgal pour un dénouement inattendu. Un très très bel album que Robin Recht place dans la digne lignée de la série originelle. J'attends donc avec impatience la suite de la saga, nouvelle série à venir.
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Elric, tome 1 : Le trône de rubis (BD)

J’avais déjà avisé Elric chez un autre éditeur mais la série avait été abandonnée malgré quelques qualités indéniables. Je dois admettre que cette version est complètement différente car beaucoup plus malsaine. Visiblement, Elric a besoin de sacrifices humains pour pouvoir se régénérer. Par ailleurs, il n’hésite pas à passer un marché avec une entité maléfique. Cela donne un côté moins clean à notre héros toujours albinos. Mais bon, il fait preuve d’un esprit d’ouverture.



Je n’ai pas aimé le fait qu’on annonce en introduction la fin de cet empire qui a régné 10000 ans. Bref, on sait d’emblée qu’il ne parviendra pas à sauver son royaume. Il est dommage de donner ce genre d’indication qui ne laisse plus de place au doute.



Pour le reste, malgré un incontestable succès outre-Atlantique, cet univers d’héroïc fantasy ne m’a pas trop bouleversé. C’est correct mais sans plus.
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La cage aux cons

La cage aux cons, ce titre me fait écho sans savoir pourquoi à La cage Aux folles, troublant cette association et à la chanson de Georges Brassens, Quand On Est Con, c’est dans cet esprit que je pénètre dans cette bande-dessinée et je ne suis pas du tout déçu, j’en souris encore de cette farce ubuesque et de la trame avec beaucoup d’humour et de détachement. Le style du dessin est du noir et blanc, les auteurs ont voulu un dessin épuré, voir grossier, surtout les personnages, le décor est vraiment présent sans être dans une finition extraordinaire, mais le trait est soigné, une belle réussite, comme les dialogues, une certaine poésie s’en dégage, avec des accents d’ironie d’un humour noire, et une littérature de roman noir pour épicer la prose. Je remercie Babelio et les éditions Delcourt pour cette lecture et aux créateurs de cette inspiration de légèreté d’humour froid à la Jérémy Ferrari.

L’intrigue est fort simple, une petit voyou de petites combines, veut par amour d’une femme Karine, lui faire plaisir et la noyer d’argent, car elle rêve de devenir capitaliste, elle fantasme en dollars comme à la télévision, comme le dit cet homme, le couguar comme il se nomme, son physique est typique d’un baroudeur de bar, voir un Biker trentenaire, comme avec Coyote et certains de ses personnages, dans Mammouth & Piston et Little Kevin, un peu de ventre, moustache tombante, une grande pilosité avec son marcel , ces pattes de rockeur , sans tatouage, cheveux mi long et le crâne un peu dégarni. Alors il décide de braquer la maison du Con rencontré dans un bistrot de quartier et de ces habitués. Celui-ci d’une verve d’ivrogne claironne de son argent caché dans un tiroir de sa salle à manger, de là ce petit brigand socialiste dans l’âme, décide de son amour pour Karine de le suivre pour le voler et rendre sa Karine princesse de cet argent, l’histoire est simple comme le monde, petite expression passe partout, mais j’aime l’utiliser pour décrire l’état d’esprit de notre couguar amoureux, transporté par ses sentiments du moment. Il y a beaucoup de tendresse de ce personnage, sa poésie, adepte de Musset, amateur fou de l’alexandrin, il en cite, ceux qu’il n’oublie pas comme un de Victor Hugo, et aussi Poyette. Il est aussi un socialiste, comme je vous l’ai dit, il n’est pas un violent, n’agresse les personnes âgées, ses idées sont basées sur l’idée de gauche, ce qui est assez ironique, seul la droite peut se permettre d’être méchante gratuitement, à méditer avec le sourire.

Le con est très souvent utilisé dans cette histoire, dès le début, la première page, notre gauchiste au cœur d’or l’est pour sa Karine, Rabelais disait ; « Par le monde, il y a beaucoup plus de couillons que d'hommes. », et la chanson de Pierre Perret « On est toujours le con de quelqu’un. », le couguar est le con de Karine, Jacques est le con du couguar, le couguar est le con de Jacques….J ‘aime fredonner de temps à autre la chanson de Brassens et ces paroles amusantes, « Quand on est con, on est con! », tout simplement ce qui convient parfaitement à la trame de cette bande-dessinée.

Je ne vais pas dévoiler la suite de l’intrigue, toute surprenante, avec ce Jacques qui se faisant cambrioler, devient par la suite celui qui gère La cage aux cons. Un peu de suspens, venez, vous divertir avec cette bande-dessinée, et cette fin digne d’un polar de Harlan Coben, avec un rebondissement qui change toute l’histoire.

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Le troisième testament - Julius, tome 1

Ce deuxième volume des aventures de Julius est tout aussi passionnant que l’entrée en matière qui nous a été proposée au préalable. Cette fois-ci, le sujet est bien installé, et l’album entre dans le cœur du sujet.



La thématique avait déjà été abordée par le passé et elle tient ici lieu de lien : le nouveau prophète va devoir choisir entre diriger son peuple ou suivre une bien mystérieuse voix. Le choix qu’il va faire n’étonnera pas vraiment, de même que ses hésitations. Elles servent de toile de fonds à ce qui est une véritable odyssée.



Dans les faits, nous avons ici à un véritable évangile, puisque nous allons suivre le prophète et ses compagnons. Or ceux-ci vont se révéler terriblement humains et tenteront, chacun, de mener à bien leurs visées ou leurs objectifs. Julius en tête de liste bien entendu.



Cet album est une nouvelle réussite avec plusieurs points d’orgue, notamment un passage par la mythique cité de Babylone et le réveil de forces obscures…



Les dessins sont sublimes. Ils s’adaptent à des univers très différents : forteresse, désert, cité, village, montagne. C’est un véritable plaisir de découvrir à chaque planche autant de couleurs. Le style est ici réaliste, tout en laissant une certaine liberté. Tout cela est beau et doit être apprécié à sa juste valeur.



Plus court que l’album précédent, ce deuxième volume confirme que nous avons ici affaire à une série qui mérite toute notre attention !
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Désintégration : Journal d'un conseiller à Matignon

Je ne suis pas fan de politique, et donc les récits des "dessous de la politique" ne me passionnent pas. Disons qu'ils ont tendance à me confirmer les avis dégoûtés que je peux avoir sur ces gens qui nous gouvernent.

Alors forcément ce récit partant avec un lourd handicape. Mais je reconnais que le propos reste intéressant : qu'arrive t'il à un idéaliste quand il passe du coté obscur.

Mais malheureusement j'ai trouvé le temps long, et surtout je ne me souviens pas des événements de l'époque : j'ai tendance à me tenir loin de ce type d'info et en plus j'avais des préoccupations personnelles plus importantes. Donc je n'ai pas de souvenirs ou de sentiments auxquels raccrocher cette histoire, pour mettre en parallèle, la vision publique de la vision de l'intérieur.

Donc j'ai trouvé ces pages très longues à lire, et encore une fois, le support ne me convient pas pour ce type de témoignage.
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Elric, tome 2 : Stormbringer (BD)

Une suite à la hauteur du premier tome.

Un univers toujours complet et sombre. Encore plus maintenant que Elric s'est associé à Arioch et s'est laissé envahir par la haine. Et ce n'est pas la fin qui va nous contredire. Beaucoup d'obscurs, de ténèbres et de haine mais mis en image avec pudeur. Pas de cases hyper gores.

Tout ceci est important pour l'évolution d'Elric et pour sa psychologie. Surtout pour la suite, pour le nuancer, pour lui donner de la profondeur. Il reste attachant et touchant car derrière tout ça un peu d'amour se cache.

Les dessins sont toujours splendides et doivent beaucoup pour l'univers et les émotions retransmises. Les visages sont expressifs. Malgré la dureté des scènes et des paysages, il y a un peu de douceur.
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Elric, tome 1 : Le trône de rubis (BD)

Je ne connaissais ni Elric ni Michael Moorcock. Mais je suis ravie de l'avoir découvert et d'une si belle façon.

L'univers est complet et sombre où les sacrifices et les ténèbres sont quotidiens. Car ainsi vivent les Melnibonéens, dans le chaos. Mais cette ambiance n'est pas pesante non plus, on ne ressort pas dépressif de cette lecture. Il y règne un peu d'espoir.

Surtout grâce à Elric, empereur différent avec une psychologie intéressante, complexe, qui penche entre le Bien et le Mal. Malgré ses nombreuses facettes sombres, il est très attachant et même touchant.

Ce premier tome pose les bases, les personnages, les enjeux, l'univers. Une plongée passionnante et prenante directement dans l'Ile des Dragons.

J'adore les dessins qui ont un trait fin, les visages sont expressifs, les cases dynamiques et détaillées. La colorisation est douce. La lumière rend une ambiance magique et surnaturelle.
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