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Critiques de Roger Raynal (57)
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Et il neigeait sur le Japon

Un roman à lire pour sa première partie, qui est vraiment bien écrite et qui nous intègre dans cette histoire d’amour passionnelle. Le mieux serait de ne lire que cette première partie pour garder une image plus que positive de ce roman.
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Et il neigeait sur le Japon

Lorsque Satoko fait la rencontre d'un étudiant toulousain pendant son année d'étude en France, elle n'imaginait pas la relation qui en découlerait. Le jeune homme lui-même se laisse bercer par des rencontres qui ne font pas d'eux réellement un couple, mais qui y ressemble un peu. De ces moments à deux, naîtront des échanges sur le sens de la vie, des sentiments, sur les nombreuses beautés de la littérature française ou japonaise. De Toulouse à Tokyo, nous voyageons à côté de cette rencontre atypique, peut être également bercée par une forme d'illusion.



J'ai reçu le livre il y a quelques mois déjà. Je l'ai lu une première fois, l'année 2018 a été un peu rude au niveau santé, et cela m'a donné un goût de liberté, une légèreté. J'ai ensuite relu ce livre durant les périodes de Noël, y ressentant les mêmes émotions : un sourire un peu naïf en observant deux jeunes "adolescents" découvrirent leur sentiment. Les mots glissaient sur le papier, avec des tournures poétiques, des descriptions permettant de visualiser la scène, comme si on y était.



Le style de l'auteur m'a frappé dès les premières pages : très recherché, poétique, puisant de nombreuses références dans la littérature et dans ce qu'elle a de plus attirant. Les expressions, le vocabulaire, les métaphores peuvent paraître lourds. J'y ai trouvé un vrai plaisir de lecture : un style que je n'avait pas lu depuis un livre que je n'ai pas encore présenté (que je relis actuellement pour la 3e fois tant il est complexe à décrire). Un style qui met en avant toute la beauté de la langue française, tout son panel de beaux mots, ses couleurs et intonations, ses émotions et le plaisir des belles phrases. C'est pour moi, un point fort de ce livre : la recherche constante d'une prose étudiée, variée, même si on y trouve de la redondance avec des expressions répétitives de chapitre en chapitre. Mais en me lisant bien, chacun pourra aussi trouver chez moi les tournures que j'utilise à l'usure.



Le personnage de l'étudiant, je m'en faisais la remarque pendant la seconde relecture, je n'ai pas souvenir d'avoir eu son prénom prononcé à un seul moment. Ce personnage est déstabilisant. Autant on y aime son vocabulaire et sa capacité, parfois un peu trop, à fournir des citations entières de roman ou poème (j'en suis incapable pour ma part.), autant il peut agacer dans ses non dits. Par moment j'ai juste eu envie de lui dire : "sois plus clair, dis les choses telles qu'elles sont".

Satoko, à l'image de nombreuses Japonaises et de cette culture si attrayante, est plus effacée, avec un caractère fort que l'on ressent non dans les échanges ou les citations qu'elles prononcent, mais dans ses actes. Cultivée, elle n'est pas éclipsée par la culture du jeune étudiant. J'ai aimé la différence entre Satoko comme perdu à Toulouse, un peu éteinte, et celle que l'on retrouve à Tokyo, épanouie dans un environnement qu'elle maitrise.



Une chose qui m'a gênée en première lecture, mais que je prends avec recul aujourd'hui, ce sont les propos tenus par le jeune étudiant sur la France, sa langue, ce qu'elle est devenu. Mais lorsqu'on s'intéresse un peu à la culture japonaise et surtout à la façon dont ils apprennent notre langue et notre culture, on peut comprendre le dépaysement, le choc que cela peut faire. Il existe un véritable choc entre la jolie carte postale de la tour Eiffel et la réalité des rues pas toujours propres, des services qui peuvent avoir du retard, la belle littérature qui n'est pas retranscrite ainsi dans notre quotidien. Alors oui, je comprends ce choc, je comprends ce qu'a voulu dire ce jeune étudiant. Nos pays sont différents, nos sociétés sont à l'opposé, et peut-être en attend-t-on trop ?

Je n'ai pas été choquée que cela soit décrit dans ce livre, cela est souvent dit au Japon… Cela est tout même pénible à entendre. Nous sommes perfectibles face à un pays dont le conducteur de train s'excuse platement pour 2min de retard… D'ailleurs, les cours de "discussion" ont beaucoup de succès : apprendre une langue oui, mais savoir discuter dans celle-ci est bien différente. On se souvient tous de "Where is Brian ?". Il n'a pas dû quitter la cuisine depuis de nombreuses années. On apprend plus facilement une langue en l'entendant et en la pratiquant dans le quotidien.



J'ai adoré voyager à Toulouse dans la première partie, où on sent les possibles de la relation. Puis atterrir à Tokyo, certes avec les avantages qu'a eu cet étudiant d'être logé, lui laissant la liberté de nous faire découvrir les différents quartiers de la ville. Les descriptions sont agréables, on est embarqué dans la découverte de la grande Tokyo, avec un sentiment de solitude qui effleure les pages. Même si on se doute de l'issus dès le départ…



En bref :



Une lecture plaisir, un voyage littéraire et dans la complexité du sentiment amoureux. Le plaisir aussi de me noter certaines références littéraires, nombreuses dans ce livre, qu'il s'agisse du temps passé à Toulouse ou alors à Tokyo. Le plaisir d'avoir lu une histoire d'amour où la littérature a servi de flèche de Cupidon.
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Et il neigeait sur le Japon

Leurs histoire commence dans les rues de Toulouse, un soir où les deux jeunes gens se rencontrent. Tous les deux étudiants, ils se découvrent petit à petit au cours de discussions, et d’échanges par écrit. Malheureusement leur amour ne peut pas durer car Satoko est Japonaise et elle n’est en France que pour un trimestre et elle va devoir repartir pour le Japon très rapidement.



Un amour naissant en France qui continue de grandir au Japon.

Une jolie romance, pleine de poésie et de références à de grands auteurs de la littérature Française et Japonaise.

Les deux personnages se ressemblent beaucoup, avec leur amour pour la littérature et la découverte d’autres cultures. On découvre un amour grandissant à travers de belles phrases, de belles lettres échangées, des poèmes/haïku.



C’est un très joli roman qui nous fais voyager, même si par moment j’avais du mal à accrocher à l’histoire dû au langage très soutenu qui est utilisé. Malgré tout, on entre très vite dans l’histoire et on s’attache beaucoup aux personnages. On est très vite happé par l’envie d’en savoir plus sur leurs histoire naissante.



Nous voyageons au Japon le personnage principal, grâce aux descriptions qu'il nous fait de chaque endroit qu'il visite.
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Et il neigeait sur le Japon

C'est un livre court sur lequel il y aurait beaucoup à dire.

Chaque titre de chapitre est traduit en japonais à l'aide de kanjis et de kanas très esthétiques.

Il se compose de deux parties :

1 - Toulouse :

Le narrateur rencontre Satoko, une étudiante japonaise. Il lui fait la cour, d'une manière désuète et charmante, dans un langage châtié émaillé de citations de poètes aussi bien français que japonais. Satoko, heurtée par le langage moderne utilisé par la population et habitée par un sentiment d'insécurité, apprécie énormément cette façon cérémonieuse, surannée, de s'exprimer car elle se rapproche plus du français académique qu'elle a étudié au Japon. L'amour éclot entre eux. Un amour délicat mais passionné.

2 - Tokyo :

Invité à rencontrer la famille de Satoko, le narrateur va découvrir la "ville-monde", Tokyo. Et là, la différence de civilisation lui saute aux yeux. Un exemple parmi d'autres : les vélos sont posés là sans antivol et personne ne s'en empare. Inimaginable en France. Satoko lui explique également ce qu'est le "mujo" et qui définit le mode de vie des Japonais. C'est le sentiment d'impermanence, sentiment qui nous est totalement étranger. De plus, pour lui, le Japon se prête à un « éblouissement esthétique ». Il est totalement conquis.

Mais tout a une fin...

Je fais un gros reproche en ce qui concerne la conjugaison qui confond souvent, trop souvent, imparfait : "ais" et passé simple : "ai". Dommage car sinon, c'est un bel exercice de style.

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Et il neigeait sur le Japon

Et il neigeait sur le Japon de Roger Raynal m'a été envoyé par net galley et les éditions La Rémanence, que je remercie chaleureusement.

Au début des années 90, à Toulouse, un étudiant en sciences amoureux des mots rencontre Satoko, étudiante japonaise. Elle est venue étudier, pour un seul semestre, la littérature française.

Peu à peu, en dépit de leur différence de culture, les jeunes gens se découvrent, puis s’aiment.

Dans ces beaux instants rythmés par les œuvres qui les enchantent et les rapprochent, chacun préfère ignorer le bruit du temps : Satoko devra bientôt rentrer.

Sauf si...

Et il neigeait sur le Japon est un roman d'amour qui m'a captivé de la première à la dernière page.

Je l'ai demandé car en mars prochain je vais avoir le plaisir de m'envoler à Tokyo pour huit jours.

Et j'ai adorée partir dans la seconde partie du roman avec notre narrateur et Satoko au Japon, avant d'y aller pour de vrai.

Quand l'auteur m'emmène dans le quartier de Shibuya je visualisais en gros où il était car je suivrais bientôt ses traces :) Et j'ai donc suivi son séjour avec plaisir. Il évoque beaucoup la culture japonaise, les rituels, et comme je suis fascinée par ce pays depuis des années j'ai pris énormément de plaisir à lire ce roman :)

Même si j'ai préféré la seconde partie, où nous découvrons le Japon ; la première partie m'a également captivée.

L'histoire se met en place tout doucement, sans qu'il n'y ai de longueurs. Les deux personnages principaux sont touchants, charmants.

Et il neigeait sur le Japon est un roman très réussi, qui nous emmène de Toulouse à Tokyo, qui nous en apprend plus sur ce pays et qui met en scène une jolie histoire d'amour. J'ai été étonnée par le dénouement, je voyais une autre fin mais celle ci est réussie.

Ce roman est très joliment écrit et j'ai eu un énorme coup de cœur pour ce très joli livre qui m'a emmené avec lui au Pays du Soleil Levant :)
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Et il neigeait sur le Japon

Ce livre est moins bien que ce à quoi je m’attendais, dû à une plume ronflante et des personnages en dehors de leur temps. Il n’empêche que ces derniers offrent une belle histoire d’amour, où le sentiment partagé et l’horrible moment de la séparation incarnent les élans simples de la vie. Les personnages permettent d’être touché par eux, par leur situation, par la pureté de leurs sentiments réciproques. Dommage que le style se soit alourdi au fur et à mesure de ma lecture, ce texte aurait pu aller bien plus loin dans mon expérience de lectrice.
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Et il neigeait sur le Japon

J'ai adoré me promener au grès des pages dans Toulouse puis au Japon, d'autant que l'auteur cite et décrit avec force détails plusieurs lieux sur lesquels je me suis rendue... Hélas c'est là le seul point positif du livre à mon goût.



L'histoire d'amour en elle-même ne m'a pas émue, le suspense est absent puisqu'il est annoncé dès le début comment elle se fini. Mais ce qui m'a réellement empêchée d'entrer dans la romance, c'est surtout l'impression d'une histoire d'amour entre un vieillard aigre et une jeune pucelle enamourée.

L'auteur a choisi de raconter l'histoire à la première personne, du point de vue du protagoniste masculin. Il le fait parler de façon très pompeuse et pleine de mépris pour la France et les français d'aujourd'hui. Quelques sous entendus très limites sur la superficialité des françaises, certaines remarques sur les hommes "dont l'apparence et le langage font douter qu'ils soient français et donnent un sentiment d'insécurité", parlant de la France "j'ai trop vu ce qu'il est devenu, et comment il cede du terrain aux revendications de cultures étrangères" qui m'ont choquée lors de la lecture car proche du racisme à mon goût... Très vieux jeu et amoureux de Cyrano de Bergerac, le jeune homme répète à peu près à chaque chapitre que son petit coeur sensible s'est fait piétiner plus d'une fois, il semble avoir tout vu tout vécu, ne réussissant à donner qu'une impression d'aigreur sans inspirer la moindre pitié ou compassion d'où ma visualisation d'un sujet âgé et non d'un jeune homme!

Il utilise quasi à chaque chapitre "je dois avouer que" et "suranné" donnant un sentiment de redondance.

Le personnage féminin lui donnant la réplique est plus attachante et réfléchie, mais leurs échanges hélas donnent souvent l'impression d'un cours magistral sur la littérature plus que d'un dialogue amoureux...



Le charme de l'intrigue amoureuse m'a échappée, la magie n'a pas opérée chez moi...
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Et il neigeait sur le Japon

Très beau livre, belle histoire. Un agréable moment de lecture.
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Et il neigeait sur le Japon

Nous sommes au début des années 90, à Toulouse. Un étudiant en sciences rencontre Satoko, jeune japonaise venue étudier la littérature française, un semestre durant. Peu à peu, une jolie histoire se dessine, avec, pour seule ombre au tableau, le retour prochain de Satoko au Japon.



Elle m’a plu. Lui, narrateur, beaucoup moins. Je ne saurais vraiment l’expliquer. J’avais l’impression que, tout en célébrant la langue française, il est très sévère envers son pays, et ça m’a mise mal à l’aise à quelques reprises. Quelques-unes de ses réflexions m’ont fait lever les yeux au ciel…



Tant qu’à être dans le négatif, autant continuer, histoire de s’en débarrasser… J’ai trouvé que le roman souffrait d’un manque de correction. Entre les diverses erreurs/coquilles et la mauvaise utilisation du passé simple à la première personne du singulier, ça commençait à me peser, d’autant plus que la langue française est mise à l’honneur par les personnages. Ça fait donc un peu « tache » de laisser passer autant d’erreurs, vous ne trouvez pas ?



Ces petites raisons ont réveillé ma paresse… Je le lisais peu ; je choisissais toujours un autre livre, je ne lisais qu’un chapitre à la fois…



Puis je me suis réellement plongée dans ma lecture (cela dit, il faut avouer que je ne lisais toujours pas spécialement vite, mais pour d’autres raisons). Et tout s’est passé beaucoup mieux, même si les points mentionnés précédemment ne se sont pas envolés comme par magie.



La première partie du roman est douce, lente, et la langue est effectivement magnifique : le vocabulaire est riche et travaillé, et le narrateur ne se trompe pas lorsqu’il affirme qu’il ne s’exprime pas comme les autres jeunes de son âge. Mais c’est un régal pour le lecteur. La relation entre les deux personnages évolue tranquillement, ce qui a fait mon bonheur (si vous me lisez, vous n’êtes pas sans savoir que, quand tout va trop vite, ça ne me plaît pas du tout).



La seconde partie, plus rythmée, montre les différences culturelles, sociales et psychologiques des jeunes amoureux. Le tout est très bien développé, pose les bonnes questions.



Si les histoires d’amour ne vous plaisent pas, il vous sera peut-être difficile de vous enticher de ce roman. Sachez cependant qu’Et il neigeait sur le Japon rend également hommage à la culture, particulièrement à la littérature – le roman est truffé de citations et de références littéraires – françaises, mais aussi (et presque surtout) japonaises. Une plongée au cœur de cette culture vous attend ; on sent la passion de l’auteur pour celle-ci (les titres de chapitres sont traduits en japonais, il me semble !). Une façon d’en apprendre plus sur le Japon à travers Satoko et de, peut-être, vous défaire de vos préjugés, tout comme le narrateur.



Une jolie histoire poétique donnant des envies de voyage, avec, en prime, quelques surprises (eh, oui, je ne vous dis pas tout 😉 ) pour laquelle je remercie Babelio, ainsi que les Éditions de la Rémanence !
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Et il neigeait sur le Japon

Un étudiant toulousain et une étudiante Japonaise se rencontrent, tombent amoureux, chacun fait découvrir, ou redécouvrir son pays, sa culture, et l’amour, le désir, à l’autre. Romance ? Exotisme touristique ? L’auteur va bien au-delà de cela, et revisite, nous fait revisiter les sentiments, les lieux, selon sa vision peu commune.

Ce roman bien construit montre une maîtrise de la culture japonaise classique, par les très belles citations des auteurs, bien intégrées au récit, par la découverte précise de la manière de vivre et d’aimer des étudiantes et étudiants japonais, selon l’instant car dans leur pays, « demain est inexistant », par les descriptions de Tokyo ou Kyoto, ni trop longues ni trop lourdes, et par la manière de conduire l’histoire d’amour des deux protagonistes, qui doivent étirer les instants partagés car la séparation, peut-être, est leur destin, ils le savent… On sent chez l’auteur une véritable admiration pour le pays des aubes naissantes, qu’il fait aimer en le montrant, non pas en touriste lambda, mais en esthète : on va, sans lassitude, à la découverte des raffinements culturels, intellectuels, vestimentaires aussi de ce pays et de ses femmes. Car oui, le roman est aussi un éloge de la femme japonaise, de la femme tout court à travers le personnage de Satoko, une femme d’esprit et très sensuelle.

L’histoire de Satoko et de son amant français est douce, poétique et charmante ; construite sur la tendresse, la délicatesse des sentiments, sans en exclure le désir, elle se laisse vivre, dans l’étirement des instants, comme les ciels et les jours dont les aubes et les déclins sont si joliment décrits par l’auteur. Un compte à rebours sans fin est engagé, stoppé sans cesse par la poésie des mots et des gestes.

La langue de Roger Raynal est soutenue, on est loin des phrases simples, mais l’écriture reste fluide. Les images fleurissent le texte, le style est en accord avec la personnalité des deux personnages principaux que réunit la passion pour la langue française. Bien sûr, quelques expressions peuvent agacer, mais très peu finalement, car on est admiratif de la richesse de la langue.

Passés les trois premiers chapitres qui peuvent freiner l’adhésion par l’aspect peut-être trop « intellectuel » de la rencontre des héros, vous serez ensuite agréablement emportés par leurs échanges amoureux et leurs pérégrinations.

Au final, une histoire douce et poétique, par laquelle on se laisse vite charmer, une écriture riche, belle, qui porte une vision exigeante de l’amour, de la langue française et de la culture japonaise, un texte qui appelle le rêve, le ciel plus que notre triste terre, ce ciel si bien évoqué dans ses nuances presque à chaque page. J’y vois aussi toutes les nuances de l’éloge que l’on peut faire d’une femme, japonaise si elle est l’idéal ici, l’envie de la découvrir et de l’aimer entièrement, par chaque parcelle de son esprit et de sa peau si bien mise en valeur par l’observation amoureuse du narrateur.

Et il neigeait sur le Japon : « Là tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté » (Baudelaire)

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Et il neigeait sur le Japon

GROS COUP DE COEUR ,

1ère partie : Toulouse,

Un soir,qui aurait pu être banal mais qui par un pur hasard va se faire rencontrer deux etudiants: lui est étudiant Toulousain dans le domaine scientifique, Satoko,elle,est japonaise,et étudie la culture française dans le cadre de la littérature comparée.

Intrigué,il va tout faire pour la retrouver et petit à petit va la séduire.

Au début du roman ,j'ai eu du mal à " entrer" dans l'histoire de cette rencontre .Le style m'a gêné et perturbé, pas dans le mauvais sens du terme, non,au contraire, c'est un style dénotant une parfaite maîtrise de notre langue,mais pour moi ,trop ampoulé quelque peu suranné qui a fait de l'ombre à l'histoire,l'a étouffée. Je l'ai rapproché au style de François Vallejo. Je ne voyais pas en imagination ,ce couple.

Petit à petit on va suivre la progression de leur amour mais hélas la date fatidique arrive et Satoko,doit renter au Japon ,trop épris l'un de l'autre ils rentreront a deux, première immersion pour lui dans ce pays.

2ème partie : le Japon,

Et là le style s'est détendu l'auteur s'est " lâché ,étant lui- même

amoureux de ce pays ,et la description de leur séjour au Japon pour moi fut sublime,je n'ai pu lâcher le livre.Le fond et la forme étroitement liés nous ouvrent une voie royale,un voyage émouvant. Au travers leur amour,c'est toute la poésie du Japon leur philosophie de vie,leur façon d'appréhender la vie qui va nous emporter.Deux cultures différentes qui grâce à l'amour vont se rejoindre mais......et là ,je m'arrête .ne voulant pas dilvuguer la fin,qui malgré tout m'a vu verser quelques larmes.Vous l'aurez compris un gros coup de coeur un beau voyage.A recommander⭐⭐⭐⭐⭐
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Et il neigeait sur le Japon

Toulouse, années 90, un étudiant en science rencontre Satoko, jeune japonaise étudiant la littérature française.



C'est le début d'une jolie histoire d'amour qui prend tout son temps, se développe au rythme de ballades, de pique niques, de visites de musées, jusqu'au prochain départ de Satoko, devant retrouver son Japon natal.



Cette première partie du roman est douce, contemplative. Ce jeune homme contraste avec ceux de son âge. Il s'exprime avec de jolies phrases et cite les auteurs français pour séduire sa belle.



La seconde partie est plus rythmée mais marque les différences culturelles et sociales de nos deux jeunes amants.



Si vous voulez découvrir le Japon par le biais d'une jolie histoire d'amour, ce livre est fait pour vous. Vous allez être en immersion totale avec Satoko.



De plus, le narrateur nous charme par ses mots et citations et je comprends pourquoi Satoko tombe sous son charme même si cette histoire est vouée à l'échec.



La rencontre entre deux cultures se fait face et se répond.



À travers ce récit, l'auteur sublime son amour pour le Japon et l'on rêve de prendre un billet pour découvrir le pays du soleil levant.



SP numérique offert par @editionsdelaremanence



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Et il neigeait sur le Japon

Deux étudiants se trouvent au hasard, dans les rues de Toulouse, un soir : un scientifique qui vit sa solitude au travers des belles lettres ; une Japonaise étourdie par cette civilisation française qu’elle découvre, isolée. Leur amour se tisse et s’enrichit grâce à des échanges passionnés autour de la littérature des deux contrées, puis la découverte d’une intimité qui déploie autour d’eux toute la magie de leurs cultures mêlées. La première partie se situe à Toulouse, la seconde au Japon.



La lecture est fluide, bien pensée (il y a beaucoup de citations mais ce n’est jamais lourd, elles coulent presque de source). Je ne lis jamais de romances mais, si le récit est bâti sur une histoire d’amour, très vite nous sommes embarqués vers une vaste interrogation : deux cultures si éloignées produisent-elles une même forme de solitude ? De présent ? De complicité ?



Au-delà d’éléments sur la culture Japonaise que je ne connaissais pas plus que cela, et d’autres sur Toulouse, je pense que ce récit nous apprend à considérer l’alchimie entre les cultures non pas comme dépendant uniquement d’un mode de vie, mais comme la confrontation d’un individu face à lui-même dans une autre structure de pensée.



L’histoire ne néglige pas les différents aspects de la personnalité du narrateur, pris de court par cette relation qui bouscule ses certitude. Son côté très littéraire/universitaire et dans le dédain des jeunes de son époque m’a paru gênant au départ, mais son évolution est très intéressante. Les personnages sont tous attachants et, surtout, participent de concert à la réflexion centrée sur le couple au départ.



Je recommande ce roman à tous les amateurs de poésie et d’interrogations sur le lien entre les cultures.
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Et il neigeait sur le Japon

Il est Toulousain, étudiant en sciences et amoureux des lettres. Il parle comme un gentilhomme du 19ème et voit le monde à travers ses yeux de littéraires élevé à la poésie et aux belles lettres.

Elle est Japonaise et étudiante en lettres. Elle se sent seule en France.

Ils se rencontrent et commence alors une très belle histoire.



Tout en poésie et en douceur nous voguons avec eux de Toulouse à Tokyo. Elle est pétillante et entourée mais assaillie par de sombres pensées. Elle pense que l'amour ne peut être éternel et que la fin des bonnes choses arrive toujours. Lui est solitaire, volontairement, mais il lui montrera la beauté du monde et la magie de l'amour. Qu'il peut durer et que les bonnes choses ne sont pas nécessairement vouées à disparaître.



Une très très belle histoire qui m'a conquise et charmée. Bientôt, une chronique plus complète sur le blog.
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Et il neigeait sur le Japon

malheureusement cette histoire ne m’a pas beaucoup plu. Je dirais même que c’est une déception. Pourtant, il y a des choses bonnes dans cette histoire. Je retiendrais les descriptions, qui sont magnifiques, toutes les citations, qui m’ont donné envie de me plonger dans de la littérature plus classique, et cette romance tragique, vouée dès le début à l’échec. Et aussi toute la réflexion philosophique sur le temps, et le choc des cultures entre nos personnages. C’est ce que j’ai aimé dans cette histoire. Cependant, le reste m’a moins plu.Toutefois, si vous aimez le Japon, c’est un roman que je vous conseille. Je pense qu’on y découvre avec fidélité la vie japonaise, ou du moins celle qu’elle était dans les années 90. Si vous aimez aussi les bons mots, ce livre est pour vous.
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Félin

Félin est un recueil de onze nouvelles complètement différentes, mais avec un point commun : des boules de poils ronronnantes. Qu'ils soient au centre de l'histoire ou non, réels, des êtres hybrides ou autres, les félins ont tous un rôle à jouer dans chacune de ces histoires.



Merci aux Editions YBY !



Ce roman est donc né de la participation plusieurs Auteur.ices et Illustrateur.ices qui ont fait un super boulot. Les illustrations présentes dans ce livre sont toutes d'un style différent, mais elles sont superbes et nous offrent un petit aperçu des personnages et de l'environnement des histoires dans lesquelles on se plonge.



Ce livre m'a fait passer un super moment ! Les histoires étaient vraiment incroyables (j'ai même eu deux coups de cœur). Et même si le thème est commun à tout ce recueil on se rend très vite compte que ces nouvelles nous donnent des histoires uniques en leur genre. A chaque début de nouvelle, on se demande comment l'auteur.ice va utiliser ce thème pour créer un monde et ses personnages. Et il y en a pour tous les goûts. Même si certains thèmes ou histoires m'inspirent moins de base, dans ce cas-ci, je ne me suis pas retrouvé face à une nouvelle que je n'ai pas aimée. J'ai bien eu évidemment mes préférences ...



Je vais vous parler de mes deux coups de coeur. Tout d'abord pour « Panthère et paillettes » écrit par Kalo et illustré par Ako. Cette histoire est juste un condensé de ce que j'aime : des personnages haut en couleur, qui n'ont pas leur langue dans la poche, de la mauvaise foi, de l'humour, des paillettes, et une enquête. Ce que j'ai vraiment trouvé surprenant dans cette histoire c'est la plume de l'auteur.ice puisqu'iel écrit à la deuxième personne du singulier. Ça m'a surprise au départ, mais très vite j'ai trouvé cette manière de faire super agréable !



Et mon deuxième coup de cœur est pour « Dans l'antre du dragon » écrit par Jaïga et illustré par Ezachiel. Pour cette nouvelle-ci on est plongé dans un monde de fantasy. En plus, de faire partie de mon genre de prédilection, j'ai adoré les personnages et surtout la chute de l'histoire.



J'ai aussi beaucoup apprécié Philae par son thème en lien avec l'Egypte et ses divinités.



Pour toutes ses histoires, il va falloir faire travailler son imagination puisqu'elles n'ont pas de fin pure et dure, elles laissent place à une multitude de possibilité une fois les derniers mots écrits. Donc on a envie d'en savoir plus et que l'histoire ne s'arrête pas !



Bref, si vous aimez les chats (ou pas), les histoires avec des thèmes divers, les belles illustrations, les chats (ce n'est toujours pas une obligation) des biographies des artistes sympathiques qui donnent des informations essentielles sur les créateurs de ces histoires, c'est le moment de craquer pour ce magnifique recueil.
Lien : https://imeliodas.blogspot.c..
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Félin

Un recueil de nouvelles dont le thème principal est le chat, ça vous tente ? Moi, j'ai craqué littéralement pour la couverture très manga et les nouvelles inclusives LGBT+ de Félin. Voici mon retour sur ces histoires, très différentes les unes des autres.



Mon avis général sur le recueil



Le recueil comprend 11 nouvelles, illustrées chacune par 11 illustrateurs différents dont le fil conducteur est le félin sous différentes formes. le niveau d'écriture est de qualité et homogène. L'ensemble est agréable à lire et cohérent. On sent un travail de mise en forme réfléchi qui apporte de la fluidité à l'ensemble malgré des univers totalement éloignés. Cela a été un vrai plaisir de se plonger dans chacune de ces histoires et je ne me suis pas ennuyée à un seul instant.



Ici, le thème du félin est exploité sous toutes ses formes : un chat a un rôle important dans l'histoire ou il ne fait que passer, un humain peut se changer en chat, le chat est vénéré par les autres protagonistes, ou il sert les intérêts des humains… Les auteurs ont vraiment déployé toute leur imagination.



Les éditions Yby sont spécialisées dans l'inclusif LGBT+. Par conséquent, la plupart des nouvelles proposent une romance homosexuelle ou un personnage parfois non genré, ce qui m'a changé de mes lectures habituelles et de manière très positive. Par ailleurs, les détails concernant les scènes de sexe ne sont pas crus mais plutôt doux. On sent une pudeur dans les récits, favorisant l'évocation plus que le côté pornographique, ce que j'ai beaucoup apprécié.



Si le chat et le LGBT+ sont mis en avant, des thèmes assez intéressants le sont aussi dans toutes les nouvelles : La timidité, le terrorisme, l'espoir, l'amour, la jalousie, la solitude, le féminisme, l'affirmation de son genre ou de sa sexualité. Certains récits poussent à réfléchir, d'autres à la contemplation ou à l'amusement.



Le recueil comprend aussi 11 illustrateurs avec des styles différents. Ici encore, la cohérence dans le choix des illustrations est soignée, comme celles des récits, et elle n'est pas purement gratuite. Les illustrations enrichissent les histoires et permettent de se figurer certains personnages. Une touche de qualité supplémentaire même si, l'ayant lu en ebook sur ma Kobo, je n'ai pas pu en voir les couleurs.



Quelques détails sur mes nouvelles coup de coeur



Chaque nouvelle est différente et assez bien conçue, même si j'ai une préférence pour certaines selon les sujets. J'en évoquerai seulement trois en détail pour vous laisser découvrir le reste.



Tout d'abord, Panthère et Paillettes de Kalo, illustré par Aki m'a fait hurler de rire. On y croise une espèce de tueur à gages au genre non défini (c'est lui/elle qui le dit), qui engage un détective Drag Queen pour retrouver un chaton kidnappé. le bagout du détective et les joutes verbales entre lui et notre tueur sont un pur délice. Et c'est le premier récit que je lis avec un personnage non genré, ce qui m'a beaucoup plu car cela déconstruit les stéréotypes que l'on associe généralement à un personnage masculin ou féminin.



J'ai également beaucoup apprécié la sérénité et le mystère du Jardin de Hayashi de Roger Raynal, illustré par Clays où le moine Hayashi se laisse gagner par l'amour au fil des pages jusqu'à un dénouement inattendu. Certaines phrases méditatives, tels des poèmes, m'ont touchée, comme : » Sur le point de perdre conscience, j'aperçois dans son regard doré le reflet chatoyant de notre monde sensible ». La plus belle description d'un chat et de son regard sur le monde que j'ai pu lire jusqu'à présent.



Pour finir, la première nouvelle intitulée Mauvais sort, écrite par Gabyle et illustrée par Euyevair m’a marquée vis à vis de son sujet. Sous couvert de la persécution des sorcières et de ceux qui les aident dans une uchronie du XIXème siècle, il y est clairement question de la condition de la femme dans une société patriarcale et de la construction d’une cellule terroriste en réponse à cette oppression. Cela est abordé à travers deux personnages féminins forts : une sorcière recherchée par la police pour terrorisme et une gardienne de pension pour chat qui cache un passé d’oppression.



D’autres nouvelles tout aussi géniales mériteraient que l’on s’y attarde : Dans les geôles de la terreur pour son ambiance de jeu vidéo médiéval fantastique, Philae pour ses descriptions magnifiques des temples égyptiens, Timide pour son côté bizarre qui m’a fait penser au Pigeon de Suskind, Sept jours avec les ocelots pour son final complètement renversant, etc… Mais je ne peux pas vous décrire tout sous peine de spoiler une bonne partie des intrigues !



Enfin, quelques nouvelles donnent envie de découvrir la suite de l’univers développé par l’auteur comme Dans l’antre du Dragon qui laisse quelques éléments en suspens à la fin du récit. Cela laisse un peu sur sa faim, mais qui sait ? Peut-être qu’un roman du même auteur sera public aux éditions Yby et me permettra de retrouver ce personnage de changeforme-chat ainsi que tous les autres ?



En conclusion : Un recueil de nouvelles original et hétéroclite, autour de la figure du félin et des romances LGBT+, qui trouve sa cohérence grâce à un travail soigné de sélection. On ronronne de plaisir devant ces récits de qualité et leurs magnifiques illustrations et on espère une plus grande mise en lumière de cette maison d’édition qui mériterait d’être mieux connue.
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Félin

YBY éditions s’engage à publier de « la littérature dite inclusive qui met en scène la diversité sous toutes ses formes, particulièrement les différentes orientations sexuelles, identités de genre ou de sexe« . Et c’est exactement ce qui fait tout l’intérêt de choisir de découvrir un livre publié chez eux.



Plus précisément pour Félin, j’ai beaucoup aimé les diverses illustrations proposées mais j’ai un faible pour Les guetteurs et Diurne & Nocturne. Il est toujours difficile de faire un choix, toutes les illustrations sont superbes.



Côté nouvelles, j’ai bien aimé Réincharnation, pour l’ambiance vengeance et karma.



Si vous aimez les félins, les nouvelles, les thèmes diversifiés, n’hésitez pas à découvrir ce recueil. Vous y trouverez de l’humour, de la peur, de l’espoir et de l’amour.
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Impressions soleil levant

Nous vivons dans ce 21ème siècle où tout n'est que violence,matérialisme peur de différentes contaminations dues à des virus inconnus,le manque d'amour nous tue ,et puis ,et puis :

Voilà, vous avez entre les mains ce petit recueil de 11 courtes nouvelles ,doté d'une splendide couverture:

IMPRESSIONS

SOLEIL LEVANT

de Roger Raynal.

Alors,installez-vous confortablement, une boisson rafraîchissante à vos côtés ou un thé raffiné ,et ,videz-vous la tête de vos soucis pour plonger au pays du Soleil Levant.



Ce sont des petites touches de vies ,subtiles,légères parfois fragiles et éphémères.



Vous y penserez souvent à ce magnifique bleu du kimono aperçu lors d'un défilé militaire et qui sera l'objet d'une quête incessante ,allant presque jusqu'à la folie(cf : le défilé ).



Et ce magnifique kimono travaillé avec amour par la mère, resplendissant de mille couleurs tant par la finesse de sa soie que par sa broderie ,acquit de façon fort malhonnête ,mais qui sera envoûté et sera cause de beaucoup de malheurs.( cf: Furisode).



《 de l'eau boueuse

le coeur attristé j'attends

La splendeur ailée 》.

《 le temps est une chose étrange. Une seconde pour que le sabre de Yuko ne tranche pas le fil de la vie de l'innocence Tsuyuko.Moins d'une seconde et leurs regards se croisent .La parfaite lumière du matin se reflète dans les yeux de Tsuyuko,et pénètre le regard sombre de Yuko.Jusqu'au coeur.Le sabre de sa volonté propre,tranche les roseaux,effleure la peau blanche ,et réintégré son fourreau.(Page 200/ 201).》

Tsuyuko aura la vie sauve ,ses deux servantes non.

Dans cette nouvelle la guerre est présente : 3 Samouraïs sont enjoints par leur général de venir en éclaireurs, inspecter les environs ,afin de découvrir la présence éventuelle de troupes du clan Myoshi.

3 femmes se trouvent là au mauvais moment elles peuvent donner l'alerte au village.

Yuko le Samouraï n'a pas eu le courage de tuer Tsuyuko,Un regard à suffi.Elle est rentrée seule au village ,pressée de questions,elle n'avoua rien ,se murant dans un silence mélancolique,ayant toujours à l'esprit le visage de ce Samouraï. Mais lui,ayant failli à son devoir ,à fait par le sabre,sur le sable ,à cote du Haïku qu'elle avait écrit, le voyage vers l'eau dela.

C 'est puissant et fort (Cf: Katsuragawa).



Si vous avez un chat en le regardant ,vous ne serez pas s'en penser à l'emblème de la famille de Kenshin et au tatouage de Kawabata qui par amour pour sa geisha entraîna son destin vers la mort.(cf:Là fin du chat d'argent).



Voici donc quelques extraits de ce petit bijou,qui comme les autres romans de Roger Raynal m'ont fait voyager au pays du Soleil Levant,et qui m'ont fait oublier pour un temps ,mes petits soucis de la vie quotidienne.

N'est- ce pas le but d'un bon roman,eh bien ,en ouvrant celui - ci ,vous serez transportés et aurez du mal ,la dernière page tournée, " à redescendre sur terre".

À RECOMMANDER SANS BÉMOL. ⭐⭐⭐⭐⭐

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Komorebi

« Komorebi » est un recueil de sept nouvelles de longueur variée (de 4 à 40 pages), inspirées de la littérature japonaise classique. Le titre signifie « lumière filtrant à travers les feuilles des arbres ». Il reflète parfaitement l’atmosphère du livre : le Sentiment y est le plus souvent évoqué à sa naissance, à ses débuts timides, ou cachés, voire avortés, par un personnage qui n’ose pas, qui n’arrive pas à « dire », ou ne peut pas. Les ambiances sont donc tout en délicatesse, en nuances, mais baignées d’une douce et belle sensualité dans l’ensemble du recueil. La Nature a une place de tout premier ordre, elle est presque le premier personnage de ces histoires. Ce sont des nouvelles « d’atmosphère », des ilots de beauté, véritable "chant du monde" comme le dirait Giono, ce qui n’empêche pas une solide construction narrative pour les plus longues.

L’unité du recueil se fait autour du Japon, entre Nature et Sentiment, mais surtout autour d’une vision assez fataliste du sentiment amoureux, dans l’évocation d’une première fois, entre songe et émerveillement, qui mène souvent à l’échec, ou à la mort annoncée, par le manque d’audace ou l’absence de réciprocité.

Ma nouvelle préférée est la plus longue : « La joueuse de shamisen ». Je la recommande pour toutes les raisons déjà dites, et pour la présence d’un chat dont les attitudes ou « visages » donnent lieu à des phrases à retenir…

Ce recueil n’est pas forcément réservé aux amoureux du Japon, de ses traditions, ses mystères, ses paysages, et tous ces petits détails typiques connus parfaitement par l’auteur, spécialiste émérite. Je n’ai moi-même aucune attirance pour ce pays. Cependant le livre m’a plu, par ses ambiances bien traduites, par une évocation nuancée, profonde, précise et poétique de la Nature qui enveloppe et par l’introspection de certains personnages sur leurs propres émotions amoureuses. Que ceux qui redouteraient une langue trop riche, trop « littéraire » se rassurent… Je n’ai levé les yeux au ciel qu’une ou deux fois sur l’usage d’un mot trop savant…
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