AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Romain Puértolas (2444)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les Ravissantes

La petite ville jusqu’ici si tranquille de St Sauveur, au fin fond de l’Arizona, ne respire plus depuis que, derrière les murs de son ancien fort situé sur les hauteurs, est venue s’installer une communauté hippie et son gourou qui se fait passer pour le Christ. Quand, en ce mois de mars 1976, trois adolescents disparaissent sans laisser de traces, les parents incriminent aussitôt ces encombrants voisins. Le reste de la population les suit d’autant plus volontiers que d’étranges et inexplicables lumières, venant régulièrement éclairer la nuit au-dessus du fort, renforcent les préventions à leur encontre. Pourtant, la police reste bredouille…





La marque de fabrique de Romain Puértolas est décidément de mystifier ses lecteurs. Dans ses précédents livres, il se jouait de nous au long de facéties toutes plus malicieuses et surprenantes les unes que les autres. Cette fois, il change de tactique, versant dans un mode beaucoup plus sérieux, mais ne s’en ingénie pas moins, pour notre plus grand plaisir, à nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Suffisamment, en tout cas, pour nous faire douter en cours de route : a-t-il tout inventé, ou relate-t-il un fait divers qui aurait réellement défrayé la chronique de l’Amérique profonde des années soixante-dix ?





Plus que l’enquête elle-même, au fond à la mesure du fait divers qui l’occasionne, c’est le trouble du lecteur quant à son semblant de véracité qui fait tout l’intérêt du livre. Romain Puértolas réussit en quelque sorte un « fake », où l’invention prend toutes les allures terre-à-terre du réel au travers de détails soigneusement documentés sur les personnages, les décors et l’atmosphère, mais aussi d’une construction narrative habilement maquillée entre reconstitution et témoignage. Et puis, comme à son habitude, il sème tout au long de sa narration les éléments qui, passés inaperçus du lecteur, viendront le surprendre en une chute inattendue alors qu’ils étaient à sa portée depuis le début.





Même s’il évolue vers un registre plus classique et "passe-partout" qui frustrera peut-être les lecteurs les plus attachés au charme espiègle de ses précédents romans, Romain Puértolas nous offre une nouvelle lecture plus que jamais en trompe-l’oeil, comme il sait si bien nous les concocter.


Lien : https://leslecturesdecanneti..
Commenter  J’apprécie          792
La police des fleurs, des arbres et des forêts

Bienvenue dans une petite bourgade bien isolée, qui se revendique comme appartenant à la campagne profonde. Un jeune officier de police y débarque prêt à mettre en oeuvre tout son talent pour démasquer le coupable d’une crime odieux : la victime a été découpée en huit morceaux, soigneusement répartis dans des sacs des Galeries Lafayette, jetés au fond d’une marmite à confiture, de taille industrielle puisqu’elle fait partie de l’équipement de l’usine qui fait vivre les habitants des alentours.



Les interrogatoires se succèdent, permettant de mettre en place les pièces du puzzle macabre, et révélant bielles secrets d’alcôve et de filiation qui se seraient bien passés d’une telle publicité.



C’est très sympa tout ça. Mais. Il y a un mais. L’auteur prévient en exergue qu’il se réjouit de piéger le lecteur, avec une révélation finale qui bouleverse tous les acquis de l’enquête en cours. Sauf que, dès le premier indice, le pot au roses apparait dans toute sa splendeur, et le seul suspens consistera à guetter le moment ou le ravi de la crèche comprendra à son tour le pourquoi du comment. Une enquête qui me rappelle le suspens torride du Club des cinq!





C’est léger, drôle souvent, mais raté comme polar à suspens. Des personnages assez caricaturaux, des dialogues basés sur le quiproquo qui fait la trame de l’histoire, c’est loin de l’humour décapant d’Un Eté sans Facebook, on peut sourire, s’amuser un peu de la naïveté du fringant officier d epolice, mais ce n’est pas suffisant pour en faire Le polar de la rentrée.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          772
Sous le parapluie d'Adélaïde

A l'insu de tous, Rose Rivière est étranglée au milieu de la foule, rassemblée sur la place de la ville de M. pour assister, sous la pluie, au spectacle de Noël. Seul indice : les deux mains noires qui enserrent le cou de la jeune femme, sur l'un des clichés d'ensemble pris par le journaliste qui couvrait la manifestation. Il n'en faut pas plus pour faire inculper l'unique homme à la peau noire résidant à M. Persuadée de son innocence, son avocate commise d'office mène l'enquête.





Quel plaisir de retrouver le ton et la manière de La police des fleurs, des arbres et de la forêt, dans un tout aussi impeccable numéro d'écrivain-illusionniste. Nous voici donc à nouveau dans la tête d'un enquêteur, en l'occurrence une enquêtrice, pleine de l'assurance enthousiaste et optimiste de la jeunesse, et bien déterminée à conclure une investigation il faut le dire menée avec brio. Sauf qu'encore une fois, aussi brillant soit-il, aucun raisonnement ne tient sans les bonnes données d'entrée. De fausses pistes en multiples péripéties, le récit cueillera tout le monde par la surprise de son twist final, pour la plus grande joie du lecteur et aux pires dépens de la narratrice et de son client.





Romain Puértolas nous offre un nouveau et très réussi moment de légèreté facétieuse, où il semble prendre autant de plaisir que ses lecteurs à les promener dans un jeu de dupes aux imparables coups de théâtre. En même temps, sous l'irrésistible mascarade, perce une terrible pointe d'amertume : celle de la désillusion d'une narratrice cruellement dessillée quant à la féroce roublardise du destin, qui aura emporté ses victimes avec la plus grande injustice. Il ne faisait pas toujours bon être femme ou avoir la peau noire dans ces années vingt... Coup de coeur.


Lien : https://leslecturesdecanneti..
Commenter  J’apprécie          745
Tout un été sans Facebook

L’un des critiques masqués et plumés d’une grande radio nationale a qualifié ce roman de « poilar » , un polar qui fait rire! Et c’était un compliment, et il a été rejoint par tous ses collègues présents (pourtant je me souviens de la critique assassine du fakir et de son armoire en kit).



On y retrouve l’humour de Romain Puertolas, au service d’une intrigue, policière certes, mais qui s’efface devant la truculence des personnages, et sert de support à une apologie de la lecture!



On est à New York, mais pas sur la Cinquième ni à Brooklyn , parce que dans ce New-York là, il y a à peine quatre rues dignes de ce nom : Agatha Crispies a été mutée dans le Colorado! Le délit le plus grave enregistré est un franchissement de feu rouge, autant dire qu’on s’ennuie ferme dans le commissariat. Pour meubler le temps Agatha y a créé un club de lecture, qui concurrence le club de fléchettes et le club de tricot….Un vrai bon petit crime ferait l’affaire de la pétulante redresseuse de torts, pour s’occuper, mais aussi pour sortir de la disgrâce à l’origine de sa mutation et retourner à New-York (l’autre).



Ce n’est pas l’intrigue elle-même qui éveille l’intérêt, elle est un peu légère et capillotractée. Par contre, Agatha a une notion très personnelle du concept d’enquête, et des méthodes plutôt originales. Sans parler de sa vie personnelle dont le baromètre oscille entre sa haine de Joyce et son amour des donuts au chocolat. Sans compter la littérature, qui est une raison d’être, un guide de développement personnel, une philosophie et une source d’inspiration pour résoudre sa fameuse enquête. Les citations et références abondent au cours des pages, pour le plus grand bonheur du lecteur.



Un roman rigolo, déjanté, et très divertissant.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
Commenter  J’apprécie          741
Tout un été sans Facebook

Sous couvert d'un roman policier burlesque, Puertolas nous livre un texte qui est un véritable chant d'amour à la littérature, une ode aux écrivains, une invitation perpétuelle à la lecture. C'est donc un livre mille-feuilles (ce qui est un comble pour une histoire où les héros ne mangent quasiment que des donuts) que j'ai dévoré avec délectation.

Du fond de sa tombe, la grande Agatha a dû applaudir le dénouement inattendu de cette enquête menée par Agatha Crispies, héroïne improbable de ce polar jubilatoire.

Résumé :

Mutée disciplinairement à New York, Colorado, un petit village du fin fond de l’Amérique, raciste, sans couverture mobile et où il ne se passe jamais rien, la lieutenant de police de couleur noire, à forte corpulence, Agatha Crispies a trouvé un échappatoire à son désœuvrement dans l’animation d’un club de lecture au sein du commissariat. Mais alors qu’elle désespérait de pouvoir un jour enquêter à nouveau sur un meurtre autre que celui d’un écureuil, une série d’effroyables assassinats et disparitions viennent (enfin) troubler la tranquillité des lieux, mettant à l’épreuve ses connaissances littéraires.
Lien : https://www.babelio.com/list..
Commenter  J’apprécie          710
L'extraordinaire voyage du fakir qui était re..

Je savais que ce livre était assez controversé.

Certains l'ont adoré, d'autres (assez nombreux je crois) l'ont détesté, pas fini, lu mais trouvé affligeant ... Plus je lisais les critiques sur Babelio, et plus je craignais de m'être "fait avoir" en achetant ce livre. Mais j'ai quand même souhaité me faire une opinion personnelle. Et je l'ai lu en entier, tant qu'à faire.

Je crains hélas de rejoindre plutôt la 2e catégorie, la longue liste de tous ceux qui n'ont pas aimé ce livre, et déjà, je suis peinée qu'on appelle un objet pareil "livre". Désolée, mais un peu de respect pour le libraire, le bibliothécaire et le lecteur ! Surtout que c'est paru en grand format, à 19 euros.



Je suis donc hélas tout à fait d'accord avec :

Lolokili, LydiaB, paroles, Cath36, chalipette, dancingbrave, ataxye ...

et tous les autres qui ont mis 1 étoile à ce roman. J'ai déjà trouvé l'histoire insignifiante, je pense que je n'aurai pas le courage de lire l'intégralité des 205 critiques déjà présentes (ni l'intégralité des citations, mais j'ai lu tout le livre).



Quand je me suis inscrite sur le site, je me demandais si j'oserais un jour mettre seulement 1 étoile à un livre. Aujourd'hui c'est chose faite.

D'habitude, un livre suppose un travail de l'écrivain, parfois des illustrateurs, des personnes qui font la couverture et la 4e ... un travail de l'éditeur ... et du respect pour le lecteur, mais je sais, là je me répète (quoique beaucoup moins que les 500 jeux de mots vaseux qui émaillent chaque chapitre de ce fakir ...)



Je souhaite donc de bonnes et belles lectures à tous, mais je ne pense pas que ce sera avec CE livre. A bientôt !
Commenter  J’apprécie          7119
Sous le parapluie d'Adélaïde

Je retrouve Romain Puértolas et son style si particulier avec plaisir après l'excellent "La Police des fleurs, des arbres et des forêts" que j'avais aimé sans réserves.

Il sera ici encore question d'un crime suivi d'une enquête qui va nous maintenir en haleine tout du long.

L'auteur s'y entend pour balader son lecteur, on peut même dire qu'il est doué pour nous faire tourner en "bourrique", il nous bluffe et nous surprend en permanence, il travaille ses effets et fait mouche à tous les coups. Sa biographie nous apprend que ce "touche à tout" a été magicien, ce qui peut expliquer ce don pour surprendre.

Rose Rivière, une jeune et jolie femme, a été étranglée le 25 décembre sur la place de la grande ville de M., au milieu de cinq cents personnes, pourtant, personne n'a rien vu...

Voilà pour l'introduction, ce qui va faire l'originalité de cette enquête est qu'elle sera menée par Martine, une jeune avocate commise d’office, elle a une vingtaine d'années et un caractère bien trempé.

J'ai apprécié le contexte particulièrement travaillé, la psychologie soignée des principaux personnages.

Apprécié aussi le scénario subtil et très vivant qui nous embarque très vite dans un tourbillon d'événements et de questionnements, l'auteur nous incite avec brio à mener l'enquête et il le fait bien, il ne nous cache rien et vraiment on vit l'attente du dénouement avec impatience.

Pour conclure c'est un très bon scénario, dans la lignée de "La Police des fleurs" que j'ai préféré cependant, car si le "mode opératoire" et les ficelles ont un air de famille, je l'ai trouvé ici un peu moins "honnête" quant au procédé, ceux qui auront lu les deux livres me comprendront.
Commenter  J’apprécie          6914
L'extraordinaire voyage du fakir qui était re..

Au risque de passer pour une rabat-joie, je tiens à dire tout le mal que je pense, à mon grand dam, de ce roman. Décevant à bien des points, car :

- pas drôle : c'est quand même dommage, pour un roman qu'on présente comme une bouffée d'optimisme et de rigolade. Personnellement, rien ne m'a fait rire ni même sourire, tout ce qui pourrait être marrant est bien trop téléphoné, répétitif et, du coup, agaçant ;

- mal écrit : j'ai trouvé le texte franchement maladroit par moments, à tel point que j'ai lu certaines pages, fort indigestes à mes yeux, en diagonale ;

- bancal : ben oui, OK, on fait un truc rocambolesque et farfelu, du dingue, ça part dans tous les sens, mais pour que ça fonctionne, il faut un minimum de ressorts ; là c'est primo trop invraisemblable, ce que j'aurais pu pardonner si ce n'était pas, deuxio, totalement cousu de fil blanc, donc ennuyeux au possible ;

- bâclé : la fin fait totalement plaquée, comme si l'auteur en avait eu marre, et hop, on finit là ! Remarquez, tant mieux parce que moi aussi j'en avais marre !

Bon, je n'avais déjà pas tellement aimé "Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire", à peu près pour les mêmes raisons, alors, qu'on en sorte un ersatz en le présentant comme une pépite, ça me dépasse !

Bref, j'ai un nouvel adage pour notre fakir enturbanné : on ne peut pas plaire à tout le monde !
Commenter  J’apprécie          683
L'amour maternel

Je ne raffole pas des nouvelles jusqu’ici. Mais mon regard risque fort de changer au vu de ces nouvelles pépites de L’amour maternel.



Plusieurs écrivains qui ont le vent en poupe se sont penchés sur ce sujet pour écrire des petites histoires tantôt lumineuses tantôt plus sombres mais toutes ont un point commun : elles grouillent et fourmillent d’amour. Elles sont toutes mères d’ici ou d’ailleurs, d’aujourd’hui ou d’hier et crient avec espoir ou désespoir. Elles crient l’enfant perdu, le petit enfant qu’on refuse aux bras d’une grand-mère, l’enfant malade, l’enfant en danger, l’enfant qui ne réveille aucune fibre. Ces nouvelles ont un fol goût d’amour, de folie brute, d’imprudence, de vengeance, de sacrifice. Elles se lisent sans temps mort, elles vont droit au but, certaines détendent, d’autres marquent comme un stigmate sur l’âme.



J’ai particulièrement aimé l’imagination et la sensibilité des nouvelles de Mélissa Da Costa, Solene Bakowski, Marin Ledun, Maud Mayeras ou Romain Puértolas.



N’hésitez pas à découvrir ce merveilleux livre, d’autres auteurs ont écrit des nouvelles sur l’amour maternel à fleur de peau comme Adeline Dieudonne, Antoine Dole, Isabelle Dusquesnoy, Johana Gustawsson, Carène Ponte.

Commenter  J’apprécie          673
La police des fleurs, des arbres et des forêts

Dans les années 60, un jeune policier de 24 ans débarque à P., un petit village pour enquêter sur un meurtre sordide : un cadavre démembré, répandu dans des sacs en papier des galeries Lafayette et abandonné dans l'usine à confitures du village.

Notre jeune policier, aidé du garde-champêtre enquête muni d'un petit enregistreur à bandes magnétiques très utilisées à cette époque.

Chaque jour, il envoie l'avancée de ses investigations à madame le Procureur. Et oui, les fonctions ne sont pas encore féminisées à cette époque.

Les chapitres alternent entre correspondances et auditions.

Les scènes et les lettres sont souvent cocasses, surréalistes tout comme la fin inattendue mais annoncée par toutes petites touches tout au long du livre.

Dès le début, je suis rentrée dans le ton du roman car je me suis souvenue d'une pièce de théâtre que j'avais montée avec mes élèves :" La sorcière et le commissaire" de Pierre Gripari. J'avais l'impression de vivre la même ambiance avec le commissaire de notre histoire.

Ici, pas de sorcière, quoique...

J'avais lu le premier roman de Romain Puertolas qui contenait sa dose de surréalisme également.

Ici, il change de cadre mais nous offre encore la même fantaisie avec une toute nouvelle particularité : l'agencement de ses chapitres.

Félicitations à l'auteur : sa jeunesse ne l'a pas empêché de recréer une ambiance des années 60.
Commenter  J’apprécie          645
13 à table ! 2024

"13 à table !" a dix ans déjà. Cet opus doit donc être le onzième, et c'est le septième que je lis. Le thème centrale de celui-ci est, évidemment, "10 ans"... Et preuve qu'on peut se bonifier en vieillissant, c'est pour moi le meilleur de la lignée.



Quoi qu'il en soit, une lecture solidaire ne se refuse pas. Courrez donc chez votre libraire acheter ce petit livre : 6 Euros qui financent 5 repas !



- J'ai beaucoup aimé : "J'ai dix ans... demain" de Michel Bussi ; "22." de Maxime Chattam ; "69, année fatidique" de François d'Epenoux ; '"Chloé" de Karine Giebel ; "Garçon Crépon" de Philippe Jaenada ; "Où en serions-nous aujourd'hui ?" d'Agnès Martin-Lugand ; "L'Appartement" de Romain Puértolas ; "Le portail" de Leïla Slimani ; "Le Miroir" de Franck Thilliez ;

- J'ai bien aimé : "Ceci est mon journal intime" de Lorraine Fouchet ; "On n'est pas des machines..." de Raphaëlle Giordano ; "Les Escarpins, un conte de Noël" d'Alexandra Lapierre ; "Cake marbré au chocolat" de Cyril Lignac ; "Aranéide" de Tatiana de Rosnay ;

- J'ai moins aimé : "La fin de l'enfance" de Philippe Besson.


Lien : http://michelgiraud.fr/2024/..
Commenter  J’apprécie          632
Écouter le noir

C’est en errant dans les rayons de livres que je suis tombée par hasard sur ce recueil de nouvelles. En voyant tous ces grands noms du thriller tels que Barbara Abel, Karine Giebel, Maud Mayeras, Cédric Sire et bien d’autres, je ne pouvais que m’enthousiasmer à l’idée de lire une de leurs histoires.

Le thème principal de l’ouvrage est « l’audition ».



Deaf :

Une histoire de braqueurs en fuite avec une femme en otage. En parallèle, un jeune couple sourd s’échappe d’un centre pour vivre librement son amour. Les deux histoires se croisent avec le drame qui les guette...

J’ai beaucoup aimé l’ambiance générale de cette nouvelle écrite par Barbara Abel et Karine Giebel. Les personnages d’Anne et David sont attachants. Même si l’histoire est courte, elle est très immersive. Par contre, la fin est assez prévisible. 4,5/5



Archéomnésis :

Dans un futur lointain, deux personnes communiquent dans une réunion privée sur le passé de la planète terre...

Je n’ai pas pris de plaisir à lire cette histoire de science fiction. Cependant, le thème de l’audition prend tout son sens à la fin de la nouvelle. Jérôme Camut et Nathalie Hug ont une manière assez originale d’avoir traité le thème. 2/5



Tous les chemins mènent au hum :

Le hum, un bruit d’acouphènes qui survient en touchant une très faible partie de la population. Paul va tenter de s’en débarrasser car les messages qui lui sont envoyés sont plutôt dérangeants...

J’ai apprécié cette courte histoire de Sonja Delzongle. On suit Paul, un père de famille qui souffre de ce bruit permanent dans sa tête. L’horreur de la situation est bien décrite par l’auteure. Je ne m’attendais pas à cette fin. 3,5/5



Ils écouteront jusqu’à la fin :

Un violoniste réputé s’apprête à faire un voyage en Russie pour aller voir une chose extrêmement rare. Mais elle peut se révéler dangereuse...

Je découvre l’écriture de François-Xavier Dillard et j’ai beaucoup aimé son style. Son histoire m’a happée au début, mais j’ai ressenti une baisse d’intérêt vers la fin. 3,5/5



Bloodline :

Une infirmière soigne un homme à la suite d’un accident. Elle ne semble pas encore remise de la perte de sa sœur jumelle dans des conditions dramatiques quelques temps auparavant. Une histoire de rancune et de manipulation...

Je n’ai pas spécialement accrochée avec cette nouvelle de R.J. Ellory. Je me suis ennuyée à la lecture de celle-ci en ayant hâte de passer à la suivante. 2/5



Un sacré chantier :

Une femme doit se rendre au commissariat pour répondre à une convocation suite à un drame qu’elle a vécu. Sa confrontation ne se passe pas très bien et le bruit du chantier alentour perturbe davantage la situation...

Je découvre encore un auteur que je ne connaissais pas. Cette fois il s’agit de Nicolas Lebel. L’histoire se lit bien et le message de l’auteur est très clair, sauf que la fin est un peu trop abrupte à mon goût. 2,5/5



Zones de fracture :

Une femme vit une histoire extra conjugale. Elle veut annoncer à son mari qu’elle souhaite divorcer. Mais le destin va en décider autrement...

Une nouvelle très bien écrite par Sophie Loubière. Sa façon de raconter est originale en traitant les différents points de vue des protagonistes jusqu’à la chute finale. Une de mes histoires préférées du recueil. 4,5/5



Échos :

Un petit garçon Charlie, a une audition très sensible. Il a perdu son petit frère Lucas. Malgré son absence, il semble ressentir des choses que ses parents ne perçoivent pas...

Une nouvelle assez courte de Maud Mayeras. Elle décrit bien le sentiment de solitude que vit Charlie. La fin est imprévue et surprenante. Agréable à lire mais sans plus. 3/5



La fête foraine :

Un couple décide de passer quelques jours de vacances aux Îles Canaries. À distance, ils font d’abord la location d’un appartement sur un site de particuliers. Arrivés sur place, ils vont avoir quelques surprises...

J’ai vraiment aimé cette nouvelle, surtout en imaginant que c’est une histoire en partie vraie comme le précise l’auteur au début. Je l’ai trouvée à la fois amusante et touchante. Mais étant donné le thème principal de l’ouvrage, on se doute de la fin. Une des histoires qui m’a le plus marquée et qui m’a donnée envie de découvrir d’autres écrits de Romain Puértolas. 4,5/5



Quand vient le silence :

Alors qu’il a trop bu, un homme renverse une jeune femme sur la route un soir. Sa vie conjugale n’est pas au beau fixe et le drame va tout compliquer...

J’ai aimé l’ambiance au début de cette nouvelle de Laurent Scalese, jusqu’au départ de la famille à la montagne. La tournure de l’histoire avec le côté extrasensoriel ne m’a pas convaincue. 2,5/5



Le diable m’a dit... :

Un écrivain de best sellers doit vivre avec le souvenir de sa femme assassinée. Mais douze ans plus tard le passé le rattrape...

Cette nouvelle se lit très bien et on reconnaît le style de Cédric Sire. Le rebondissement final est surprenant. L’auteur traite bien le thème de l’audition à sa manière avec une ambiance sombre, comme à son habitude. 4/5



Les différentes définitions de l’audition sont bien respectées par tous les auteurs.

Chacun traite le thème en restant fidèle à son propre style (pour ceux que je connaissais).

Mais comme dans beaucoup de recueils de nouvelles, les histoires restent assez inégales dans l’ensemble.
Commenter  J’apprécie          634
L'extraordinaire voyage du fakir qui était re..

Très décevant road-movie,qui, comme l'a dit Auroreetalice, parodie le roman de Jonas Jonasson, Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, sans en avoir l'imagination débridée et le style allegretto. Ici, c'est plutôt languissimo crescendo, et si cela se laisse lire (en une ou deux journées) avec quelques sourires à la clé, on finit par se surprendre à zapper des lignes. Alléchée par le titre, je m'attendais à beaucoup mieux et me suis faite avoir. Mon conjoint est du même avis.
Commenter  J’apprécie          628
L'extraordinaire voyage du fakir qui était re..

Bof ! Je ne peux m'empêcher de trouver quelque peu exagéré l'enthousiasme des lecteurs et des médias pour cet ouvrage tout juste moyen qui tire des fils bien connus de sa pelote et finalement nous laisse sur la rive avec le sentiment d'avoir perdu son temps au détriment de beaux romans qui attendent lecture !



A zapper sans aucun regret !
Commenter  J’apprécie          604
Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Tout juste un mois après les terribles événements qui ont changé la France et ont insufflé un élan citoyen incroyable, Le livre de poche sort ce recueil de textes. 60 écrivains unis avec la même volonté de défendre la liberté d’expression.



L’ensemble des acteurs du livre a donné de son temps et de son argent pour que vive cette belle initiative dont les bénéfices seront reversés à Charlie Hebdo. 5 euros, ce n’est rien pour un tel recueil.



Dans un délai incroyablement court, l’éditeur a réussi à rassembler cette meute d’auteurs, regroupés sous une même bannière et brandissant leurs stylos comme arme. Leur intelligence et leur liberté de penser aussi.



60 textes forcément inégaux, certains se contentant d’une ou deux maigres lignes, d’autres de plusieurs pages. De l’analyse au cri de ralliement, du souvenir au texte très personnel… il y a de tout dans ce recueil.



L’éditeur a eu la bonne idée d’entrecouper les textes des auteurs actuels, d’extraits de Voltaire, Diderot ou encore Hugo. Pour prouver que le sujet de la liberté d’expression n’est pas neuf et qu’il faut défendre cette liberté jour après jour contre l’obscurantisme.



Sans vouloir détailler tous les textes proposés, j’ai une pensée plus particulière pour les mots de Maxime Chattam qui résonnent cruellement par rapport à son roman en cours d’écriture, pour Ian Manook et son texte si touchant, pour Frédérique Deghelt qui pense à la mère de ces terroristes, pour Dominique Fernandez et Marc Lambron qui nous font prendre conscience à quel point cet événement a touché le monde entier, pour Fabrice Humbert et Romain Puértolas avec leur belle idée de parler du sujet à travers une fiction (grave ou drôle), pour Katherine Pancol et son poème enjoué, pour BHL et son texte très juste, pour Eric-Emmanuel Schmitt et son mordant manuel du fanatique…



Quoi que vous cherchiez, et même si vous ne cherchez rien, vous en trouverez un bout dans ce livre. Une lumière contre l’obscurité qui tente de nous éteindre. Voilà ce qu’est ce recueil. Continuons à allumer de telles lumières.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
Commenter  J’apprécie          570
L'extraordinaire voyage du fakir qui était re..

Il y a longtemps que je sais que je suis beaucoup plus sensible aux romans dits dramatiques, aux histoires compliquées ou douloureuses. Il est finalement beaucoup plus difficile selon moi d'écrire un texte très réussi dans le registre humoristique. Quand ce livre a été annoncé par de nombreux blogs cet été comme étant une vraie réussite, comme étant hilarant, j'étais vraiment impatiente de le lire pour changer un peu de registre pour une fois.



La presentation de l'ouvrage par son auteur semblait confirmer ce pronostic, ce côté loufoque, déjanté de l'histoire était très séduisant pour sortir de la morosité de la majorité des textes de la rentrée littéraire.



Et bien, il faut croire que je suis hermétique à l'humour en littérature, car je n'ai absolument été réceptive à l'incohérence de l'histoire, aux pseudos jeux de mots, aux délires sur les noms des personnages.



Les situations grotesques me sont apparues cousues de ficelles tellement grosses que cela ne m'a même pas fait sourire...



Il y a quelque chose qui m'échappe dans le succès de ce livre excepté la puissance marketing du titre et le capital sympathie de l'auteur.



Je n'en dirai pas plus, je ne l'ai pas fini...
Lien : http://bibliothequedechalipe..
Commenter  J’apprécie          562
L'extraordinaire voyage du fakir qui était re..

Tout s'explique ...



Si, comme la critique d'Auroreetalice le laisse entendre, il s'agit d'un pâle ersatz du vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, ce n'est pas la peine que je continue.



Je n'ai déjà pas aimé le vieux, dont je trouvais l'humour plat et lourd, mais que dire de celui-ci ...



Un peu comme auroreetalice, le comique de répétition ne me fait plus rire depuis environ mon troisième anniversaire.



Et pour le reste, le livre est truffé de petites feintes, de jeux de mots extrêmement subtils....



Jugez plutôt (j'en ai pris deux au hasard mais je pense que l'auteur s'est senti obligé d'en donner au lecteur pour son argent) :



"Il ne faut pas tenter le diable, répétait-il à ses collègues depuis l’incident, même s’il ne s’habille pas forcément en Prada"



" Taisez-vous et laissez-nous travailler ! coupa froidement Demarbre, qui avait toujours un peu de mal à le rester, de marbre"



C'est d'un lourd ...
Commenter  J’apprécie          5612
L'extraordinaire voyage du fakir qui était re..

Ajatashatru Lavash Patel (prononcez « J’attache ta charrue, la vache ») fakir de son état, a quitté le Rajasthan aux frais de ces concitoyens pour un voyage express direction la France et cela dans le but d’acheter un nouveau matelas à clous dernier cri, vendu en promotion chez IKEA. Armé d’un faux billet de cent euros et vêtu d’un costume loué pour l’occasion, le projet de ce sympathique escroc indien va être mis à mal par une succession de mésaventures plus loufoques et rocambolesques les unes que les autres ! Il sera embarqué malgré lui dans une folle aventure qui le mènera de France en Angleterre, puis en Espagne, en Italie et en Libye, rien que ça ! De fakir, il deviendra tour à tour clandestin, puis écrivain. Mais surtout, ce roi de l’arnaque fera sur sa route des rencontres qui le changeront à jamais…



Avec ce premier roman, Romain Puértolas nous offre un pur moment de détente et de bonne humeur, ce qui ne se refuse pas en ces temps difficiles… Vous l’aurez compris, « L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire IKEA » est un roman d’aventure plein de fraîcheur et surtout très rocambolesque, avec lequel on voyage (à peu de frais, vous verrez !), fait des rencontres (les gitans ont l’air plutôt rancuniers, quant à Sophie Morceaux, c’est une actrice tout à fait sympathique !), découvre l’amour (ah, le charme des françaises…), se trouve une nouvelle vocation (il n’y a pas d’âge pour se reconvertir après tout). Bref, un roman simple, sans prétentions, mais terriblement efficace, où les traits d’humour fusent à chaque ligne ! Et puis, avec un titre pareil, comment résister ? Bref, il serait vraiment dommage de passer à côté de ce petit bijou d’humour et de fantaisie !
Commenter  J’apprécie          566
13 à table ! 2023

Ce recueil de nouvelles au profit des restaurants du coeur devient un classique, à ne pas rater d'abord pour la solidarité, mais également parce qu'on peut y faire de belles découvertes.



Le thème pour l'édition de l'année 2023 est "La planète et moi..." ; un thème que les auteurs contributeurs ont parfois très librement interprété.



Le résultat est un très bon cru !



- J'ai beaucoup aimé : Lobo de Karine Giebel ; La planète et moi et moi et moi... de Raphaëlle Giordano ; Les encapuchonnés de Romain Puértolas ; C'est ainsi que l'orange continue de bleuir de Mohamed Mbougar Sarr ;



- J'ai bien aimé : la préface de Thomas Pesquet ; La Binette de Françoise Bourdin ; La mèche est dite de François d'Epenoux ; Ne jetez rien, cuisinez tout de Cyril Lignac ; Le Choix du monde d'Agnès Martin-Lugand ;



- J'ai moins aimé : Les vertiges du vide de Marina Carrère-d'Encausse ; Ma planète à moi d'Alexandra Lapierre.



On se précipite chez son libraire pour un geste solidaire et de très bons moments de lecture !




Lien : http://michelgiraud.unblog.f..
Commenter  J’apprécie          554
13 à table ! 2016

En ce début novembre 2015, les éditions Pocket récidivent et proposent une seconde édition du recueil de nouvelles 13 à table en faveur des restos du cœur. Cette fois-ci, la générosité de tous permettra de financer 4 repas (et non plus 3 comme l’an dernier) pour chaque livre acheté.



Lors de la précédente édition, ce sont 1 400 000 repas supplémentaires qui ont pu être offerts grâce à l’élan de solidarité de tous les intervenants de la chaîne du livre. Cette fois encore, tous on participé gracieusement à cette belle aventure humaine (les auteurs bien sûr, l’éditeur, l’imprimeur, les publicitaires, les médias…).



5 € pour se faire plaisir et faire une bonne action, pourquoi se priver ?



La brochette d’auteurs est, une fois de plus, magnifique. Il y en a pour tous les goûts, une variété de senteurs et d’émotions qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. De l’amitié, de belles émotions, de moins belles, de la violence, de l’humour… sur le thème « frère et sœur ».



Au menu, douze auteurs (le treizième à table étant donc le lecteur) :



Un repas familial, avec Françoise BOURDIN et son histoire intergénérationnelle



Un repas surprise, avec Michel BUSSI et son intrigue à la chute marquante



Un repas carnivore, avec Maxime CHATTAM qui fait du CHATTAM (rien qu’à l’idée des yeux ronds que vont faire les lecteurs non habitués à son univers littéraire, je me marre tout seul)



Un repas arrosé, avec Stéphane DE GROODT, qui (comme à son habitude) nous inonde de ses jeux de mots impayables



Un repas de retrouvailles, avec François D’EPENOUX et sa drôle et émouvante histoire



Un repas glacé, avec Karine GIEBEL et sans doute la nouvelle la plus mémorable du recueil. Un récit dur et très touchant, piquant et utile. On y retrouve son style inimitable, mais sur une thématique loin de ses écrits habituels



Un repas de famille, avec Douglas KENNEDY dans cette nouvelle autobiographique (du moins je suppose) qui nous délivre une petite leçon de vie



Un repas solitaire avec Alexandra LAPIERRE et son histoire d’un fils unique (ou pas)



Un repas de rencontre avec Agnès LEDIG qui nous montre bien ce que peuvent être de vrais frères et sœurs



Un repas catégorie bistrot (et croquettes pour chien) avec Nadine MONFILS et ses belgitudes



Un repas farfelu, avec l’humour incomparable de Romain PUERTOLAS. Comme à son habitude, il nous propose une histoire loufoque, mais avec un vrai fond et un message qui passe. Magnifique



Un repas double portion avec Bernard WERBER qui nous parle de jumeaux (et arrive à faire le lien avec ce qu’il développe dans son dernier roman en date)



Chacun aura ses préférences, selon ses goûts, selon son humeur. Pour moi, j’ai été particulièrement marqué par la lecture des nouvelles de Giébel, Puértolas et Chattam.



Vous auriez tort de refuser l’invitation. Venez vous attablez avec nous, plus on est de fous, plus on (se) fait du bien.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
Commenter  J’apprécie          551




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Romain Puértolas Voir plus


{* *}