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Critiques de Romain Puértolas (2444)
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La petite fille qui avait avalé un nuage gran..

En cuisine comme en littérature, quand une recette a plu, grande est la tentation de reprendre l’idée de base, avec quelques ingrédients nouveaux pour séduite le lectorat conquis. Le risque est aussi de lasser, lorsque que le genre se démarque d’emblée : l’originalité qui se répète perd son essence et prend le risque de la lassitude.

Comme dans l’histoire du fakir, les personnages sont attractifs, juste assez marginaux pour attirer l’attention, mais pas trop quand même pour une identification possible. L’histoire elle-même est aussi de celles qui émeuvent, malmenant ces êtres auxquels on a confié les clefs de notre imaginaire : mucoviscidose ou boat-people (dans l’histoire du fakir) ce sont des causes tirent sur la corde sensible.

Mais tout cela n’est sans doute pas suffisant.

Un bon point cependant pour la construction qui réserve une surprise de taille dans le déroulement du récit, et qui en fait tout l’intérêt.


Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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13 à table ! 2022

le cru 2022 a pris pour thème les vacances, on pense à une période libératrice, festive... Ce qui ne sera évidemment pas le cas dans certaines des nouvelles présentées.



Je ne vais pas faire un inventaire de mon ressenti concernant chacune d'entre elles, c'est pénible à lire et peu intéressant. Comme pour les autres parutions, certains textes se détachent, quelques-uns seront vite oubliés.



Sur mon podium personnel , qui n'engage bien sûr que moi, la médaille d'or revient à " Génie et Magnificent" de Tatiana de Rosnay, les deux vieilles dames indignes qui se retrouvent et retrouvent aussi le goût de la vie , notamment en évoquant des vacances communes, alors qu'elles étaient adolescentes, m'ont beaucoup plu. La médaille d'argent , je l'attribue au " Fugitif" de Tonino Benaquista, ce rôle de figuration qui se révèle un symbole est fort émouvant...Enfin, médaille de bronze à " La nuit de juillet" d'un auteur que je découvre, Étienne de Montety. Il fait référence à l'été 1982, et mes souvenirs très forts s'associent à ceux de la jeune fille , personnage principal: coupe du monde de football, Genghini ( j'étais fan...) , alors que je passais l'oral du CAPES à Paris, dans une ambiance électrique, et en plus il est question d'Elisabeth Barbier, dont j ai adoré " Les gens de Mogador" et de " J'ai quinze ans et ne veux pas mourir" de Christine Arnorthy. Je me suis reconnue dans cette période...Vous voyez, très subjectif, mon podium!



Romain Puertolas amuse et inquiète avec son speed-dating .Karine Giebel fait dans l'horrible, Leila Slimani dans l'ambigu et le cruel. Marie-Hélène Lafon présente des étés inoubliables à la campagne...mais arrêtons-nous là.



Ce qui est essentiel, c'est cette solidarité toujours présente, à laquelle, nous, lecteurs, pouvons nous associer. Alors, achetez ce recueil ! Il mérite toute votre attention!
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Sous le parapluie d'Adélaïde

Très enthousiasmée par sa jubilatoire" police des fleurs, des arbres et des forêts ", je suis ravie d'avoir trouvé cet autre opus de Romain Puertolas à la médiathèque. Quelques clins d'oeil renvoient d'ailleurs au livre que j'ai cité...



Ne voulant plus me laisser tromper par l'auteur malicieux, j'ai été très attentive au début de l'histoire. Peut-être trop car j'ai deviné un élément majeur qui ressurgit à la fin. C'est un peu dommage mais n'a pas gâché mon plaisir de lecture.



Allez, juste quelques détails pour attiser votre curiosité: un parapluie, bien sûr, qui participe à l'énigme, un assassinat en pleine foule, des faux et vrais suspects, une jeune avocate déterminée, un journal intime trompeur...



Farfelue, pimentée d'inattendu et d'humour, voilà une enquête décalée comme je les aime! À découvrir !

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La police des fleurs, des arbres et des forêts

La police des fleurs, des arbres et des forêts, en voilà un joli titre.

Et puis, cette couverture dans l'air du temps, ça sent la chlorophylle toutes ces petites feuilles bien vertes et ces petites fleurs rouge et jaune...

Mais bon, on n'est pas là pour parler botanique.

C'est du sérieux là. (Enfin, chez Puertolas, c'est pas trop sérieux quand même)

Bref, revenons à nos confitures. Ah oui, parce qu'il faut que je vous dise, tout commence dans une usine à confitures, dans une cuve, on découvre le corps de Joël, découpé en de nombreux morceaux et emballé dans des sacs de chez les fameuses Galeries L.

Pas courant dans ce petit village de P (bon, il m'a agacé Romain avec ces villes et villages sans nom) ce genre d'emballage.

Le procureur de la République de M (oui, je vous l'ai dit, c'est agaçant) envoie, sur demande du maire et patron de l'usine de P, son meilleur limier, un tout jeune officier de police.

Une malencontreuse panne de téléphone oblige les principaux protagonistes à correspondre par courrier.

Roman épistolaire donc,  nous voici plongé en 1961 (grande année s'il en est) au côté de ce flic qui découvre,  en même temps que l'affaire, les moeurs et coutumes de la campagne.

Et le moins que l'on puisse dire c'est que l'auteur,  nous régale de la naïveté de son personnage qui s'étonne des moindres faits et gestes des gens qu'il croise, qui s'émeut de certaines pratiques, qui fait connaissance avec une certaine cuisine, qui a du mal à supporter les "parfums" campagnards (tiens, ça me rappelle une actualité récente... Ah ! Ces gens de la ville...).

Et l'enquête me direz-vous ?

Pour ne rien oublier, notre flic possède un instrument révolutionnaire que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître (sourire). Un magnétophone.

Bon je vois déjà des regards ébahis.

Un quoi ?

Un magnétophone, c'est un appareil à bande sur lequel on enregistre, entre autres des conversations, ici, les interrogatoires.

Et ainsi, il peut rédiger ses missives pour le procureur sans omettre le moindre détail (pour le plus grand bonheur du lecteur aussi).

Notre inspecteur se voit associé à un homme de terrain. le représentant de la fameuse police  des fleurs des arbres et des forêts, j'ai nommé Jean-Charles Provincio. Lui, il sait tout des fleurs, des arbres, des forêts, bien sûr, mais il connaît aussi le moindre secret de ses concitoyens. Il connaissait très bien Joël et celui qui l'a élevé notamment. Il va lui en apprendre des choses à notre jeune fonctionnaire de la ville...

Romain Puertolas s'est sans doute bien amusé en écrivant ce roman, surtout qu'il joue avec le lecteur. D'ailleurs, il a tellement bien joué avec moi que je lui en veux.

Oui, parce que l'écrivain, il bosse comme un malade pour sortir un bouquin de 350 pages qui, il l'espère fera se lever les foules de lecteurs.

Mais le lecteur qui, comme moi, doit sortir une chronique de 20 lignes, qu'est-ce qu'il croit Mr Puertolas, qu'il y a pas du boulot derrière ?

Alors que tout était en place dans ma tête (les neurones au bord de l'implosion quand même)

Voici que l'auteur se permet un dernier rebondissement. le truc que vous n'avez pas vu venir. Enfin, que... moi... je n'ai pas vu venir. Je me suis fait balader dans cette campagne, dont on ne sait rien d'ailleurs, et pourtant, bon sang mais c'est bien sûr...

Et vous, saurez-vous résoudre l'énigme ?

Un roman trompe l'oeil jubilatoire et un polar pas comme les autres.

À consommer sans modération.











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L'extraordinaire voyage du fakir qui était re..

Voyant que ce roman avait fait l'objet d'une adaptation cinématographique, je me suis enfin décidé à le lire avant d'aller peut-être le voir dans les salles obscures.

Je m'attendais à quelque chose de drôle, complètement décalé et là, pour le coup, on peut dire que j'ai été servie. J'ai retrouvé un peu l'ambiance des romans de Jonas Jonasson avec notamment "Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire", quoique, je vous le concède, dans un style complètement différent.



Ici, notre protagoniste, Ajatashatru Lavash Patel (prononcez comme il vous plaira, en ce qui me concerne, j'avoue que malgré les petites manières de prononcer indiquées par l'auteur que j'ai trouvé un peu lourde, je n'ai tout simplement plu lu son nom en entier), est un soi-disant fakir indien qui se rend en France dans un seul but : acheter le dernier lit à clous uniquement disponible dans un magasin Ikea. N'ayant pas un centime en poche, si ce n'est un faux billet de cent euros pour payer son achat, notre héros va aller de péripéties en péripéties (j'avoue qu'elles sont assez énormes et tellement improbables et tirées par les cheveux que le lecteur se laisse aller dans sa flânerie et ne cherche même plus à réfléchir, se laissant, le temps de cette lecture, le loisir de s'évader dans un autre monde sans être sans cesse perturbé par des idées parasites). Passant de port en port, empruntant tous les moyens de locomotion (u presque) imaginables, le plus souvent à son insu, Aja va découvrir plusieurs aéroports européens (ne restant jamais assez longtemps au même endroit pour avoir le temps de visiter autre chose) et faire là encore d'improbables rencontres. Cependant, l'auteur nous ramène parfois brusquement à la réalité en parlant des problèmes des migrants, de la famine qui sévit dans le monde mais tout cela, tellement bien intégré dans l'histoire que le lecteur n'a pas le temps de s'apitoyer ou de se poser moult questions sur ces problèmes de société.



Avec une happy-end en prime et des retournements de situation à chaque chapitre, je trouve que c'est une lecture divertissante, et je n'ai pas honte de dire que, même si j'ai trouvé certains passages un peu hard (d'où le fait que je n'y mette que quatre étoiles), j'ai passé un agréable moment et ne peux donc que vous le recommander !
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13 à table ! 2016

Parmi ces 12 nouvelles sur le thème de la fraternité, trois d’entre elles ont retenu plus particulièrement mon attention.



- Aleyna de Karine Giebel.

Une histoire poignante et révoltante qui nous prend aux tripes. Comment peut-on donner à des petites filles de si jolis prénoms : « Aleyna , ça veut dire éclat de lumière - Günes, ça veut dire soleil -Hasret, ça veut dire nostalgie », et ne pas les considérer comme des êtres humains ?

Des jeunes filles étouffées par les traditions et sacrifiées au nom de « l’honneur ». Des héroïnes jugées comme hors-la-loi par leurs bourreaux, aveuglés et enfermés dans leurs traditions archaïques.

Aleyna a un frère jumeau, Aslan. « Aslan, ça veut dire lion ». L’amour fraternel pourra-t-il sauver Aleyna ?



- La robe bleue, Nadine Monfils.

Un café triste et misérable. Rose, une femme que personne ne remarque. Elle s’accroche à ses rêves. Un jour, peut-être, elle quittera cet endroit sordide, où elle trime à servir des « avaleurs d’illusions ». Elle aime sa sœur… Mais encore plus sa chienne Spéculos...Un rêve dans la tête, peu importe s’il se réalise, et la vie devient plus supportable.



- Le premier Rom sur la lune.

Malgré la misère, ou, à cause d’elle, un Rom s’échappe de la réalité pour un instant. Il est encore dans la lune. Il rêve d’un monde plus juste. Un Rom qui ne manquera jamais la promesse faite à sa sœur Luludja, et dont la présence lui réchauffe le cœur.



Chaque nouvelle apporte une ambiance différente. Pour celle de Maxime Chattam : « Ceci est mon corps, ceci est mon péché », il vaut mieux avoir déjà mangé avant de la lire, au risque de se couper l’appétit ! Je n’ai pas trop aimé la nouvelle : « Frères Coen » de Stéphane de Groodt.



13 à table!...douze auteurs, le 13è étant l'invité de noël,( vous, pourquoi pas ?,si vous n'êtes pas superstitieux !) ...

Des nouvelles parfois surprenantes…

Comme treize desserts servis à table.

Il y en a pour tous les goûts.

Un livre à offrir pour permettre à chacun de se mettre à table, surtout en cette période de Noël.







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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

J'ai enfin lu Nous sommes Charlie, après (déjà!) Toutes ces années.

Je me souviens...

Ces soixante textes, certains brefs et d'autres plus longs, me ramènent encore à ce jour funeste, cette matinée maudite du 07 janvier 2015. Matinée de mort, cauchemar éveillé, et ce chagrin, ce chagrin!

Philippe Lançon, Chloé Verlhac, Riss et Patrick Pelloux sont passé avant.

J'avais laissé ce poche collectif noir sur l'étagère huit années entières avant d'enfin, tout de même, de l'ouvrir et de l'enfin lire.

Toute la sidération, l'incompréhension, la colère et la réaction me sont revenues intactes car à peines enfouies et toujours prêtes à ressurgir.

Ces soixante-là ont unis leurs voix, leurs mots, leurs cœurs pour parler et dire... Dire NON à la peur et à l'indicible. Tous.

Soixante voix qui, au final, n'en font qu'une riche et variée dans une cantate à la Liberté.

Horusfonck est Charlie, encore et toujours, à jamais.
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Écouter le noir

Même si je ne suis pas une grande adepte des nouvelles, quand elles sont réunies et présentées par Yvan Fauth (@Gruz sur Babelio), il m'est difficile de résister ! Cette collection sur le "Noir" dont chaque volume est axé sur un sens différent est particulièrement attractive, les meilleures plumes du genre s'y trouvent réunies, parfois en duo, comme c'est le cas pour les deux premiers récits. Contrainte à respecter : chaque histoire doit donner une large place à l'ouïe.



Barbara Abel et Karine Giebel (rien de moins que deux de mes auteures préférées, quand même !) ont co-écrit "Deaf", où se mêlent l'histoire d'un couple de jeunes fugueurs sourds qui craint d'être séparé, et celle d'une mère prise en otage par des braqueurs et coincée dans le coffre de leur véhicule. Terrifiant, je me suis mise dans la peau de cette femme et me suis rongé les ongles d'angoisse ! Une de mes nouvelles préférées, suffisamment longue pour bien l'apprécier.



On passe à "Archéomnésis" de Jérôme Camut et Nathalie Hug, qui eux ont l'habitude d'écrire ensemble leurs romans, comme "Islanova" par exemple.

Le registre est très différent, on est plus dans la science-fiction. Une réunion virtuelle entre un "gardien" terrien, une femme décédée depuis longtemps, un tricentenaire, une Intelligence Artificielle et une jeune femme envoyée avec des milliers d'autres pour coloniser une nouvelle planète. Le thème du son est bien présent, mais pas vraiment en accord avec le reste du recueil à mon avis, j'ai trouvé ce récit assez inintéressant, et ne m'y suis pas attardée.



"Tous les chemins mènent au "hum" " de Sonia Delzongle (encore une de mes chouchoutes). Là, on revient au coeur du sujet avec cet homme qui souffre de Bruit dans la tête, tout comme d'autres malheureux "humeurs" comme on les surnomme, répartis dans des endroits précis sur la Terre. Ce qui pourrait n'être qu'un banal problème d'acouphènes va se révéler un véritable fléau... Une quinzaine de pages seulement, mais une histoire complète et bien construite, pari réussi pour ma part. Cette nouvelle est d'ailleurs développée dans un roman : "Le dernier chant"



"Ils écouteront jusqu'à la fin" de François-Xavier Dillard, un auteur que je ne connais pas encore, mais dont je note le nom. Sa nouvelle est construite en plusieurs chapitres et conte l'histoire d'un violoniste virtuose que sa quête d'une oeuvre inédite de Tchaïkovski va mener aux frontières de la folie, et bien plus loin encore pour ses auditeurs... Une histoire surprenante et originale, dont j'ai apprécié la chute, même si je l'ai vue venir.



Ensuite arrive "Bloodline", de R.J. Ellory, l'histoire de soeurs jumelles, Janine et Carole, très fusionnelles comme le sont souvent les jumeaux. Janine est sourde, ce qui n'empêche pas une totale compréhension mutuelle. L'histoire alterne entre des souvenirs, en italique, et le temps présent où un homme se fait violemment percuter par une voiture et est pris en charge à l'hôpital par Carole, infirmière. J'ai aimé cette histoire de "liens du sang" que rien ne rompt, cet amour indéfectible d'une soeur prête à tout pour sa jumelle. Les passages en italique sont particulièrement touchants.



On change de registre avec "Un sacré chantier", de Nicolas Lebel, dont je n'avais jamais rien lu, et si je me base sur cette nouvelle, je ne lirai rien. Elle est très courte, elle parle d'une femme qui est convoquée au commissariat, où elle va se retrouver confrontée à son patron contre lequel elle a porté plainte pour agression sexuelle. Le commissariat est en travaux, et le bruit engendré va perturber l'entretien... Bon, la façon dont la jeune femme est traitée est très choquante, mais à part cela, je ne comprends pas bien ce que ce texte vient faire là, excepté le bruit ambiant il ne rentre pas vraiment dans les critères.



Heureusement, ensuite on enchaîne avec "Zones de fracture" de Sophie Loubière. Même si je n'avais pas particulièrement apprécié "Cinq cartes brûlées", son dernier roman, cette nouvelle d'une quarantaine de pages, racontée de cinq points de vue différents est plaisante et aboutie. On entendra la victime, qui n'a rien "entendu venir" justement, son mari, qui a entendu trop tard, sa fille, qui ne supporte plus ces bruits-là, son amant, qui n'a pas tout compris, et le témoin de la scène qui n'a pas tout vu mais a tout entendu. Une nouvelle bien construite qui fait partie des meilleures du recueil à mon avis.



"Echos" de Maud Mayeras, (dont j'ai hâte de lire la dernière parution : "Les Monstres") prend la suite avec son héros Charlie, un petit garçon de 7 ans qui souffre d'hyperacousie, et dont le grand frère Lucas est mort écrasé par un chauffard. Mais voilà, un an plus tard Charlie entend Lucas qui pleure en appelant leur maman, elle qui est partie après le drame...

Sans doute la plus noire de ces histoires, qui m'a littéralement fait frémir.



Avec "La fête foraine" de Romain Puertolas, on change à nouveau complètement d'univers, c'est bien plus léger, ce qui permet de souffler un peu ! Romain et Patricia ont loué un appartement par le biais d'une de ces plateforme que nombre d'entre nous utilisent, ils ont choisi de passer des vacances en amoureux aux Canaries. L'appartement est vaste, très lumineux et surtout...très sonore ! Où l'on se dit qu'il faut parfois se méfier des petites annonces. C'est drôle, rafraîchissant au milieu de toute cette noirceur et même si l'on voit gros comme une maison où l'auteur va en venir j'ai souri de bon coeur.



L'accalmie est de courte durée, "Quand vient le silence" de Laurent Scalese se charge de nous remettre dans un bain sombre et glauque. Xavier vient de se faire virer comme un malpropre de son boulot et il a noyé sa rancoeur dans l'alcool avec un copain avant de rentrer chez lui en voiture, bien éméché. Une silhouette surgit dans la nuit, il ne peut éviter la collision. Mais la jeune fille qu'il a heurté est encore vivante...

C'est l'histoire d'une vengeance horrible, glaciale, avec une touche de fantastique, ça vous prend aux tripes et vous laisse hébété, tous vos sens en déroute.



Et ce n'est pas avec "Le diable m'a dit...", de Cédric Sire, que vous allez reprendre vos esprits ! Joan, écrivain, a perdu sa femme Dahlia dans d'horribles circonstances 12 ans auparavant, tuée par un maniaque qui laissait toujours le même message auprès de ses victimes : " le diable m'a dit de le faire". Après celui de Dahlia, les meurtres ont pris fin, mais Joan vient seulement de retrouver goût à l'écriture quand il est brutalement enlevé et séquestré dans un endroit où le seul son est celui de l'eau qui s'écoule. Ce son est une allusion aux endroits où ont été retrouvés les cadavres autrefois, toujours immergés dans des lacs, des rivières ou dans le réservoir du château d'au pour Dahlia. La suite relate le face-à-face (aveugle) entre Joan et son ravisseur, jusqu'à l'explosion finale.

J'ai moyennement apprécié, certains éléments sont à la limite de l'incohérence, mais l'ambiance est prenante.



Et nous voici au bout de ce recueil très varié, avec d'excellentes surprises et deux ou trois déceptions. La plupart de ces nouvelles sont fort bien construites et n'ont pas engendré chez moi de frustration même si certaines sont très courtes. Je félicite Yvan Fauth d'avoir réussi à rassembler tous ces talents autour de cette thématique pas si évidente. Comme il l'explique en introduction, le sens de l'ouïe revêt une importance particulière pour lui qui souffre d'acouphènes et d'hyperacousie, mais qui a réussi à transformer ce handicap en élan positif.

Ma note un peu mitigée est due aux trois nouvelles qui m'ont moins "parlé", mais à peine "Ecouter le Noir" terminé je me suis précipitée à la médiathèque pour y récupérer " Regarder le Noir", que je me réjouis de découvrir très bientôt !



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Tout un été sans Facebook

Tout un été sans facebook est ma première rencontre avec Romain Puértolas. Ce n'est pas faute d'avoir entendu parler de lui et surtout de son roman L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea, mais je n'avais pas encore eu l'occasion de le lire. Mais étant souvent hermétique au coté loufoque j'avais une petite appréhension concernant ses romans. Appréhension qui c'est vite dissipé ici avec Tout un été sans facebook.



On fait la connaissance d'Agatha Crispies, à ne pas confondre avec Agatha Christie. Cette dernière est policière dans le fin fond du Colorado et doit survivre sans les réseaux sociaux. Son quotidien se veut très calme car il ne se passe jamais rien dans ce coin reculé des États-Unis. Jusqu'au jour où un meurtre est commis. Elle est bien décidée à enquêter pour espérer quitter la région et réintégrer la police de la ville de New-York.



Je ne peux pas vous en dire plus coté intrigue au risque de trop en dévoiler mais ce roman vaut vraiment le détour. Tout d'abord, l'humour est omniprésent et l'on passe un excellent moment. De plus, le personnage d'Agatha est vraiment attachant et bien plus maligne qu'elle n'y paraît. Enfin l'intrigue est vraiment réussie, on ne s'attend vraiment pas à un dénouement comme celui-ci !



Je suis donc conquise et je dois dire que j'ai eu un coup de cœur pour ce roman. Et pour les amoureux de la littérature, vous serez servis car le roman foisonne de référence littéraire car Agatha est une serial lectrice ! Bref, je vous recommande vivement ce roman si vous ne l'avez pas encore découvert, vous ne serez pas déçus.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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L'extraordinaire voyage du fakir qui était re..

N'étant pas en très grande verve littéraire, je me suis concocté une petite sélection d'ouvrages faciles à lire et dans ce choix figurait en bonne position l'histoire de ce fakir!

Guidée il est vrai par le confort et le côté distrayant de l'ouvrage, ce dernier a pleinement répondu à mes attentes pendant le premier tiers. Mais l'accumulation de situations rocambolesques m'a rapidement lassée et, de fait, je peine à finir ma lecture.

Comme quoi, la légèreté n'est pas toujours la panacée et parfois vaut-il mieux oser des lectures plus relevées intellectuellement avec lesquelles, au bout du compte, on se sent davantage nourri?

Rien d'extraordinaire donc dans ces tribulations d'un indien en Europe, ni la narration ni le style n'auront su piquer ma curiosité! Je n'irais pas jusqu'à affirmer de façon péremptoire que cela ne vaut pas un clou! Il faut juste accepter parfois de tomber sur un os peu goûteux! Bref, je vais vite changer de régime sinon, gare aux carences...
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La police des fleurs, des arbres et des forêts

Je déteste qu’on me dévoile la fin d’un film. Je ne supporte pas les critiques de lecture qui racontent tout. Et là, franchement, dans ce livre, c’est l’auteur lui-même qui nous annonce, dans les premières pages, que la fin est comme un coup de théâtre, comme dans le film « Le Sixième Sens », où on apprend que le personnage principal (Bruce Willis) est en fait un fantôme.



Donc, vu que j’ai été avertie, j’ai fait attention aux indices, et j’ai découvert le pot-aux-roses après quelques pages. Imaginez ma déception ! Je me faisais une joie d’accompagner l’inspecteur de police dans son enquête sur la mort d’un certain Joël, 16 ans, égorgé et démembré dans l’usine de confitures d’un bourg français perdu, dans les années 60.

Et puis là, plus rien à découvrir ! Si ce n’est l’assassin, mais ça, c’est du roman policier classique, même pas bien écrit, selon moi.



Des ficelles grosses comme des maisons, des clichés nombreux, l’auteur y est allé avec ses gros sabots. Et à la fin, parlons-en ! Il nous explique qu’à telle page, telle autre page etc. on aurait dû comprendre… Mais j’avais compris, monsieur ! Nul besoin de me le réexpliquer ! Et même pour les lecteurs qui n’auraient pas deviné, il aurait mieux valu les laisser refeuilleter le roman, pour qu’ils aient la joie de trouver !



Bref, si j’ai revisionné le « Sixième Sens » maintes et maintes fois, jamais je ne relirai ce roman, Romain Puértolas l’a fait à ma place.

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La police des fleurs, des arbres et des forêts

Livre policier a l'écriture simple.

Un enquêteur est appelé au village de P pour enquêter sur le meurtre de Joël, 16 ans.

Son corps a été retrouvé découpé en 8 morceaux dans des sacs galeries lafayettes, placés dans une cuve de broyage de l'usine a confiture du village.

Lecture simple, facile comme l'enquête avec un revirement bien trouvé : A mourir de rire.

Une fin bien trouvée qui transforme un livre banal en un livre surprenant.

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Comment j'ai retrouvé Xavier Dupont de Ligonnès

Etrange démarrage que celui de ce roman auto-fictionnel où l’auteur se met en scène, en plein tribunal, jugé pour avoir fait passer de vie à trépas l’homme le plus recherché de France : Xavier Dupont de Ligones…en lui ayant asséné…94 de coup de couteau…à beurre en plein visage!



Concédons lui, une condition atténuante : l'autre venait de lui plonger la tête dans une friteuse à l’huile bouillante. Il y a de quoi en être énervé un peu, tout de même !

Était-ce seulement de la Lesieur (trois fois meilleure) ? L'histoire ne le dit pas.



Singulier également ce roman quand l’auteur s’offre le privilège de s’inventer une vraie/fausse biographie, semant le flou et donc le doute en intégrant, parmi ses pérégrinations imaginaires, des balises réelles (le prix Jules Verne en 2014 pour ‘le fakir…’), créant un récit totalement farfelu comme il aime tant les écrire.



Cette singularité est d’autant plus désarçonnante, qu'en parallèle de ces inventions abracadabrantesques, il déroule sa propre ‘enquête officieuse’ qu'il avait menée (lui-même, personnellement…) à l’époque des faits, étant encore membre des forces de la police nationale, ayant donc accès à des informations de première main que ne pouvait pas chiner le pékin moyen. Il y imagine, de façon jubilatoire (ah, la fuite en Italie avec les hollandais) mais avec une brillante plausibilité, la cavale post-assassinats du fugitif le plus recherché du monde, désormais.  



Et c’est absolument passionnant.



Il creuse, fouille, échafaude des hypothèses à plusieurs variables qu'il croise avec les faits réels et vérifiés (ou pas, pour certains).

Il nous embarque à la poursuite du fugitif dans ce qu'il considère comme étant des pistes anormalement négligées par l’enquête officielle, alors il tire le fil de pelotes qui se laissent dérouler aisément, nous laissant penser qu'il n’est pas impossible qu'il ait résolu une part du mystère, parce que, vraiment, ça tient la route !!



Et on va en faire de la route, en Citroën C5, en camping-car défraîchi, en combi-Volkswagen érotisé, en auto-stop, en train, en cargo, en scooter…



On trace la route comme on tourne les pages avec avidité et surprise parce que les chapitres nous éclairent soit :

-         Sur l'enquête policière de l’auteur ex-policier

-         Sur la cavale imaginaire prêtée à XDDL

-         Sur les fictifs déboires judiciaires du ‘trucideur au couteau à beurre’.



Alors, qu’écrire une fois le livre fermé ?



Que ce fut une bonne lecture à la fois instructive et amusante, secouée comme un shaker à cocktail où l’auteur a mis de l’investigation, de l’imagination et un brin de folie un peu foutraque.



Que surtout il a décidé de faire une comédie de cette affaire dont il connaît les soubresauts à la perfection, tenant à utiliser (exploiter ?) ce savoir très riche pour en faire un récit fidèle au style qui est le sien, le roman policier humoristique, sans pour autant nous prendre pour des ânes (clin d’œil à une lecture ancienne).

 
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13 à table ! 2022

Un petit recueil agréable à lire, ce sont en principe des auteurs que j'apprécie. Ce que j'apprécie moins ce sont les nouvelles, trop court j'ai à peine le temps d'entrer dans l'histoire qu'elle est terminée et j'en redemande !

Ma préférée fut celle de Karine Giebel.

Je m'y suis mal prise j'aurais dû en lire une de temps en temps sans m'acharner sur le livre complet, je saurai pour une prochaine fois.

Un conseil aux futurs lecteurs, quelque soit l'année, lisez une nouvelle, digérez la avant d'entamer la suivante, c'est la meilleure façon de les apprécier.

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Les nouvelles aventures du fakir au pays d'..

C'est un peu compliqué d'écrire un retour sur un livre dont je savais, avant même de le commencer, qu'il n'allait pas beaucoup me plaire. Je n'ai pas vraiment aimé "L'extraordinaire voyage du Fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea", il n'y avait aucune raison qu'il en aille du contraire avec "Les nouvelles aventures du Fakir au pays d'Ikea". Sans surprise, il s'est passé ce que j'avais prévu, bien que j'avoue l'avoir lu plus facilement.



Pourquoi le lire alors, me demanderez-vous. Je vous répondrai que je n'arrive pas à abandonner, il me faut toujours aller jusqu'au bout. Et puis, il n'y a que deux tomes, pas trop épais, et qui se lisent assez vite au final.



Nous retrouvons Ajatashatru Lavash Patel deux ans après ses fresques qui avaient débuté dans une armoire Ikea. Reconverti en écrivain, son premier roman intitulé "L'extraordinaire voyage du Fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea" a eu un énorme succès. Devenu européen et parisien dans l'âme, il s'aperçoit qu'il a trop changé et manque d'inspiration pour son second roman. En quête de se retrouver et d'une idée pour son prochain livre, il part en Suède demander à Monsieur Ikea de lui fabriquer sur mesure le lit Kisifrøtsipik, objectif de ses premières aventures mais qu'il n'a finalement jamais atteint. S'en suivent des péripéties plus rocambolesques et plus farfelues les unes que les autres.



J'ai retrouvé la plume dynamique de l'auteur, qui use de jeux de mots et dictons à tout-va. C'est là encore souvent bien trouvé, il y a là encore pas mal de références culturelles. C'est lourd, souvent. J'ignore si c'est parce que je m'y suis habituée ou préparée, mais il m'est arrivé plus souvent d'en sourire, voire même d'en rire.



Quant à l'histoire, c'est toujours pareil. On est en plein dans la caricature, le cliché, le grotesque, l'invraisemblable, le n'importe quoi. Les coïncidences et les hasards sont bien trop gros pour qu'on y croit un seul instant (c'est fou comme Ajatashatru peut avoir le cul autant bordé de nouilles !). Tout est à prendre au troisième ou quatrième degré, c'est lassant, trop chargé, irrationnel.



Je trouve dommage encore une fois que les sujets sérieux soient traités trop à la légère. L'auteur évoque de nouveau l'immigration, il parle également de viol sur mineur et du syndrome de Stockholm. Ces thèmes sont traités trop souvent dans la plaisanterie et je n'ai clairement pas adhéré à cet humour.



En revanche, d'alterner entre passé (qui évoque son enfance et son apprentissage au métier de "Fakir") et présent, pour les faire se rejoindre sur la fin, est assez bien maîtrisé.



C'est donc plus ou moins le même ressenti qu'avec le tome précédent, qui confirme que je ne suis pas le bon public. C'est trop insolite, trop lourd et trop extravagant pour moi.

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13 à table ! 2016

Je ne ferais très certainement pas une critiques sur les nouvelles que renferme ce recueil.. Elles sont bonnes mais comme toujours certaines sont meilleures que d'autres.



Simplement pour dire que ce petit livre qui ne coûte quasi rien fait un grand bien à ceux qui en ont besoin. Des repas pour les plus démunis et une lecture agréable pour nous lecteurs.

De bons auteurs sont au RDV cette année. On retrouve Chattam et Weber (qui étaient déjà présent lors du cru précédent).. et Douglas Keneddy se joint a eux cette année.



Je ne peux que conseiller l'achet (et non le prêt) de ce petit livre

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13 à table ! 2024

Le thème de cette dixième année de 13 à table! , emprunté à la chanson d'Alain Souchon et Laurent Voulzy, est tout naturellement " J'ai dix ans" , souvent associé dans les quinze nouvelles à la fin de l'enfance. Une période qui m'intéresse particulièrement. La première de couverture, joliment illustrée par Riad Sattouf, invite à découvrir ce que cette thématique a inspiré aux différents participants à ce collectif.



Comme pour les publications précédentes, je ne ferai pas part de mon ressenti pour chaque nouvelle, ce serait fastidieux ! Je vais plutôt privilégier les histoires des trois auteures qui ont eu ma préférence , mon podium personnel. Eh oui, trois femmes, cette fois.



Karine Giebel m'a encore touchée, le personnage de Chloé suscite tout de suite notre empathie. Elle va gagner en confiance, par son courage, face à un événement difficile.



J'ai beaucoup aimé aussi " Ceci est mon journal intime" de Lorraine Fouchet, qui fait défiler les années d'un personnage depuis ses dix ans en 2023, présentant un futur inquiétant , malheureusement plausible.



Le texte de Raphaëlle Giordano est à la fois tendre et drôle, puisqu'elle imagine les confidences....d'une machine à laver! Promise au rebut au bout de dix ans, elle refuse" son obsolescence programmée "...



Certaines nouvelles ne m'ont pas tellement plu, comme celle de Tatiana de Rosnay ou Alexandra Lapierre, les autres m'ont moins marquée que les trois retenues.



Mais cela n'a aucune importance, ce qui compte, c'est cet élan de solidarité des auteurs et des lecteurs, surtout que les Restos du coeur, comme de nombreuses associations, ont des difficultés. Alors, achetons ce livre, source de chaleur humaine.
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Les Ravissantes

Romain Puértolas, ce nom évoquait dans ma mémoire une pub pour un célèbre magasin de mobilier suédois, et je n'étais guère tentée. Par la suite, j'ai lu des retours enthousiastes sur "La police des fleurs, des arbres et des forêts", et "Sous le parapluie d'Adélaïde", que je m'étais promis d'emprunter lors de ma prochaine razzia à la médiathèque. Ne les ayant pas trouvés, je suis finalement repartie avec ces "ravissantes" dans ma besace, afin de découvrir enfin cet auteur français que tout le monde connaissait sauf moi.



Première surprise : l'histoire se déroule en Arizona, dans les années 70 (je n'avais pas lu la quatrième de couverture). Ah oui, je me souviens à ce moment-là du billet assez dubitatif d'une babélamie sous lequel j'avais d'ailleurs laissé un commentaire sous-entendant que je ne lirai pas ce roman. Mais il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, n'est-ce pas ! Je découvre donc la petite ville de Saint Sauveur où justement, le Sauveur s'est installé avec toute sa clique de joyeux hippies bien clichés, pétard au bec, chemises à fleurs et pieds nus dans leur petite forteresse où ce petit microcosme vit en autarcie sous l'égide d'Emilio Ortega, ou plutôt Jésus, puisqu'il affirme être de retour pour sauver les siens.



Le roman débute par une scène de chaos, la ville est en feu, et toutes les voies qui y mènent ont été bloquées par des voitures-épaves, empêchant les secours de passer. Alléchant... mais on apprend quelques pages plus loin qu'il s'agit de la fin de l'histoire, racontée par une personne emprisonnée interrogée par un journaliste. Il faut remonter de six mois dans le temps pour comprendre comment on en est arrivé là.

En mars 1976, débute une série d'enlèvements d'ados dans la tranquille petite bourgade de Saint Sauveur. Enfin "tranquille", c'est vite dit ! Dans le coin, on voit des ovnis, les vaches deviennent complètement dingues, et la communauté hippie installée dans l'ancien dépôt de pain perturbe beaucoup les habitants confits dans leurs petites habitudes. Alors quand trois jeunes disparaissent successivement à quelques jours d'intervalle, la messe est vite dite pour les parents concernés, ce sont les allumés de la secte, là-haut, qui ont certainement fait le coup ! Et comme le shérif du coin semble chercher dans d'autres (mauvaises, bien entendu) directions, ils vont prendre les choses en main, en commençant par convaincre les honnêtes gens du cru de leur filer un coup de main pour enquêter comme il faut. Enfin, quand je dit "les parents", je parle surtout des trois mères, qui sur un malentendu vont se retrouver affublées du surnom qui donne son titre au livre....



Une bonne histoire de départ, même si le thème est archi-rebattu, c'était original de le situer à cette époque-là et dans ce contexte particulier. J'aime beaucoup les enlèvements d'enfants (enfin les romans sur le sujet, vous m'aurez compris !), je suis donc rentrée à pieds joints là-dedans. En plus l'accroche est sympa et aguichante, je me suis pourléché les babines en escomptant un très bon moment. Soyons honnêtes : je ne me suis pas ennuyée, et la fin est assez bluffante, même si j'ai commencé à avoir certains doutes auparavant. J'aurais sans doute mis une étoile de plus si certains aspects ne m'avaient un peu exaspérée, notamment l'accumulation de clichés sur la communauté, et sur les "bien-pensants" de la ville aussi d'ailleurs. J'ai trouvé tout ceci un peu manichéen. Et que dire du personnage d'Emilio-Jésus, que je n'ai vraiment pas trouvé crédible dans le rôle du gourou qui se fait plein de pognon sur le dos de ses adeptes. Personnellement il aurait eu du mal à me convaincre, surtout accompagné de son méchant de service, l'apôtre suédois, Darius.. Et j'ai aussi trouvé un peu redondantes les interventions des parents éplorés qui n'arrêtent pas de reprocher au shérif de mal bosser.



Dans l'ensemble, un bon moment, mais je comprends les réserves de certains, je les ai partiellement faites miennes. Ce qui ne m'empêchera pas de chercher les deux autres romans cités plus haut lors de ma prochaine expédition à la médiathèque !
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La police des fleurs, des arbres et des forêts

J'ai été agréablement surprise. J'avais choisi ce roman dans le rayon de la librairie en ayant reconnu le nom de l'auteur et sur le conseil de la libraire pour l'offrir. Je cherchais un roman policier léger ou drôle.

D'abord agréablement surprise que ce soit un roman épistolaire. En 1961, à la campagne, lorsque les lignes téléphoniques sont coupées il ne reste que la plume pour communiquer avec la grande ville à plusieurs kilomètres de là.

Ensuite, le roman commence sur un crime sérieux, violent et horrible. Il n'est pas question d'une querelle entre voisins mais d'un vrai crime. Joël, 16 ans est retrouvé découpé en morceaux et jeté dans les cuves de l'usine du village.

L'humour repose sur la personnalité des personnages et leurs relations. le style épistolaire apporte un plus au décalage humoristique. Il n'y a pas que le garde champêtre, policier des fleurs, des arbres et des forêts qui soit comique mais aussi l'officier, Michel qui prend des libertés dans ses lettres à Madame la procureur.

Bref, une chouette lecture que j'ai aimée lire. Et alors le retournement final ! Original, hilarant. On a envie de découvrir d'autres histoires de ces personnages.



Ça m'a donné envie de relire d'autres livres de Romain Puértolas.
Lien : https://leslecturesdecallie...
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La police des fleurs, des arbres et des forêts

Dans cette petite ville d'ordinaire très calme et paisible, c'est l'effervescence suite au meurtre de Joël 16 ans! Mais, à P. où rien n'arrive jamais, c'est "La police des fleurs, des arbres et des forêts" qui s'y colle sous entendant que chacun s'occupe du meurtre à sa manière... Ce roman est vraiment original dans sa construction car le tout est sous forme d'échanges de lettres, d'auditions... Tout le monde peut être coupable. Aidé du policier local (le garde-champêtre), le policier en charge de l'enquête n'est pas au bout de ses surprises. Les rumeurs et les on-dits vont bon train dans ce petit bout de campagne. Alors, quelle police élucidera en premier ce crime? La police criminelle ou celle des fleurs, des arbres et des forêts? Autopsie par le docteur généraliste qui est aussi vétérinaire, enterrement illégal... l'affaire s'avère compliquée! Prise par ma lecture, je n'ai pas vu venir le dénouement et j'ai terminé ce livre en explosant de rire! (...)



Ma page Facebook au chapitre d'Elodie
Lien : http://auchapitre.canalblog...
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