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4.1/5 (sur 25 notes)

Nationalité : États-Unis
Biographie :

C’est dans une cabane, perchée dans un arbre que Rosanne Parry écrit ses nombreux romans pour la jeunesse. Wander est le premier à paraître en France. Elle vit avec sa famille à Portland, en Oregon, aux États-Unis.


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Cette semaine, la librairie Point Virgule vous invite à plonger sous l'océan à travers quatre ouvrages destinés à la jeunesse. - Le voyage de la goutte d'eau, Gilles Diedderichs & Violaine Costa, Hatier Jeunesse, 13,90€ - Récif en danger ! Le Club des NCE, Nadine Debertolis & Céline Deregnaucourt, Gulf Stream, 6,90€ - Véga et les eaux sauvages, Rosanne Parry, L'école des loisirs, 15,50€ - Au cœur de l'océan, collectif, Auzou, 12,95€ Musique du générique d'intro par Timo Vollbrecht.


Citations et extraits (10) Ajouter une citation
LA MEUTE


Dans les ténèbres où tout commence, mon museau m'enseigne tout ce que je sais.

J'ai un frère, Sharp. Plus grand, plus gros, et la grogne aux babines. Des soeurs, aussi. Pounce, qui adore la bagarre, et Wag, qui passe son temps à parler à sa queue. Enfin, il y a Warm, mon préféré parmi tous. Sans cesse lové dans mon cou, il est le seul louveteau à être plus petit que moi.

Je hume chacun d'entre eux, la terre humide au-dessus de nous, la terre sèche au-dessous; j'arpente le cercle de notre tanière tandis que les autres sommeillent; j'apprends à courir le long du tunnel en côte. Il m'appellent Swift, car j'ai été le premier à tenir debout et à marcher.
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- Je veux savoir, j'implore Mère, le museau tourné en direction du tunnel. Quand pourrais-je sortir?
- Nos terres sont sauvages et affamées, me répond-elle. Et toi, mon petit, mon louveteau, tu as la chair tendre et savoureuse. Attends d'être plus grand.

Les yeux rivés sur une flaque de pâle lumière que laisse filtrer le "Défense de passer" au bout du tunnel, elle soupire:
- Attends d'avoir tes chances au combat.

J'étouffe le baillement qui me vient tandis que ma truffe tend vers la lumière. Je n'ai aucune envie d'attendre. Mes frères et soeurs, doucement, inspirent, puis expirent le souffle des profonds endormis. Ma tête dodeline, mais je lutte.

- Dis m'en plus.
- La meute appartient aux montagnes, et les montagnes appartiennent à ala meute, commence-t-elle. Et sur nous brille la lumière de l'étoile du loup.

Je l'écoute, du moins jusqu'à ce que le monde des rêves s'insinue lentement sous mes yeux et m'emporte.

(p.11)
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Mais quel que soit l'endroit où je vais, mes pas me ramènent toujours au coeur de la tanière, dans ce creux riche de toutes les odeurs dont je n'aurais jamais assez. Celles de notre chez-nous. C'est justement dans ce renfoncement de terre que me parvient, porté par le vent, le plus agréable de tous les parfums, Mère.

Elle nous tourne autour, une fois, presse son museau contre les nôtres, un à un, puis s'allonge dans son creux. Sharp, Pounce et Wag se jettent sur son ventre, assoiffés. J'aurais pu les devancer, mais le pelage de Mère exhale tant d'odeurs. De son bassin à son épaule et jusqu'à son souffle chaud, je perçois des odeurs sans noms. Je n'ai qu'une envie, aller au-delà de la bouche du tunnel d'où s'écoulent les rayons de lumière pour y baigner ma truffe. Mais Mère nous l'interdit.

- Défense de passer, nous a -t-elle mis en garde.

(p.9-p.10)
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Je n'ai qu'une envie, aller au-delà de la bouche du tunnel d'où s'écoulent les rayons de lumière pour y baigner ma truffe. Mais Mère nous l'interdit.
- Défense de passer, nous a -t-elle mis en garde.

Le repas a commencé sans moi. Warm se traîne doucement vers le dernier point de lait disponible. J'y plonge avant lui, et là - ahhh! - tout n'est plus que gorgées, coulées, bouffées longues et rapides. Mère nous chante le vaste monde extérieur durant notre repas, nous chante l'histoire de notre vie dans les montagnes. Je m'imprègne de ses paroles comme je le ferais d'air ou de lait _ la meute, les montagnes, les wapitis, les étoiles, le ven,t la pluie, les cris, la chasse, les montagnes, la meute.

(p.10)
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Mère nous chante le vaste monde extérieur durant notre repas, nous chante l'histoire de notre vie dans les montagnes. Je m'imprègne de ses paroles comme je le ferais d'air et de lait - la meute, les montagnes, les wapitis, les étoiles, le vent, la pluie, les cris, la chasse, les montagnes, la meute.

Ventre au sol, comme à son habitude, Warm se tortille en gémissant sous mon poids, puis pousse sa tête tout contre mon menton. Pop! Ma source n'est plus. L'estomac à moitié plein, je migre. Je ne me risquerais pas à approcher Sharp. Il est plus grand que moi, après tout, et plutôt dangereux sous mes airs de fanfaron. Je donne un coup de museau à Pounce... qui me marche sur la tête. Wag, elle, me cède sa place lorsque je lui rentre dedans. Elle s'en va bousculer sa soeur, qui bouscule Sharp, qui se tourne vers Warm, les babines retroussées, avant de grogner ces mots dont nous avons tous appris le sens:

- A moi!

(p.10)
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Warm part se rouler en boule seul au fond de la tanière. Rassasiés, nous plongeons l'un après l'autre dans le monde des rêves. Mais, alors que je me sens sombrer, moi aussi, une douce odeur m'interpelle. Je baille, tends le nez. Oui... Oui! Il reste encore du lait, juste un peu. Et il sera pour moi. Avec ça, je finirai par devenir plus grand que Sharp. Chaque point de lait m'accorde une ultime gorgée. Désormais, je sais ce qu'ignorent tous mes frères et soeurs: le lait de fin de tétée est le plus sucré de tous. Je lèche les dernières gouttes de mon menton et me pelotonne autour de Warm afin qu'on ne l'écrase pas dans l'obscurité.

(p.10-p.11)
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- Difficile de comprendre ce que sait ou non un humain, a répondu Mère.
- Ils savent comment nous chasser.
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Souviens-toi de toujours observer l’eau. Toujours. Ne te détourne jamais des choses que tu ne comprends pas. Cela peut se produire à la seconde comme après une centaine de saisons, mais rappelle-toi : ce qui affecte l’eau finira un jour ou l’autre par tous nous affecter.
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C’est de leurs engins et des lieux qu’ils peuplent que s’écoulent ces fluides toxiques. Et à l’heure qu’il est, il existe bien plus d’humains que d’orques.
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Au bord de l’eau, j’aperçois une humaine marcher côte à côte avec un de ses minuscules semblables. Ils se tiennent par la pince en avançant.
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