S. A. Cosby

Désolé, mais je vais assombrir quelque peu le tableau face à ces critiques dithyrambiques.



Avec le Sang des innocents je viens de lire 2 livres de cet auteur : le premier et le dernier.



Le romande 396 pages commençait bien sur fond d’un bourg clochemerlien à la sauce sudiste de Virginie avec tous les ingrédients racistes saupoudrés de suprémacisme et de rancune inhérente avec, pour pimenter le tout quelques églises évangélistes un peu prosélytes.

Et ce charmant petit bourg a un sherif noir, ce qui ne va pas arranger les choses.

Voilà pour le fond.

Puis l’évènement :

Un jeune noir abat un blanc, le prof le plus aimé de la population, avant d’être abattu par un flic blanc à la queue de détente facile.

L’enquête commence qui va petit à petit révélé que le bien aimé prof n’était pas si blanc que ça.

Jusque là, la curioisté est excitée.



Sauf que le récit est parsemé de flash back, d’introspection, de souvenirs personnels, de considérations philosophique et d’un certain nombre de personnages inutiles ou rapportés qui font brièvement leur apparition sans ajouter quoique ce soit au récit.

Et ça fatigue ; ça fatigue au point qu’aux deux tiers du bouquin on se met à lire en diagonale essayant de ne garder que le nécessaire à l’intrigue qui perd de plus en plus de son intérêt. Ce livre aurait gagner à s'affranchir d'une centaine de pages.

La fin un peu alambiquée se voulait une épihanie. C’est raté.

Un bon thriller, très cinématographique et ceux qui sont fans d’action et de vengeance vont vraiment apprécier. Par contre, les personnages sont un peu trop caricaturaux à mon goût et le déroulement de l’intrigue assez prévisible. Cela reste néanmoins un bon livre.

Rarement lu un premier roman aussi impactant !!! Un univers violent mais écrit avec beaucoup de sensibilité, à un rythme effréné on regrette de l’avoir terminé !!! Du coup j’ai enchaîné avec son deuxième La colère, SA Cosby est encore au rdv et je viens d’entamer sa dernière parution Le sang des innocents … parce-qu’il n’y a pas à se méprendre, SA Cosby écrira sûrement les plus belles pages à venir du roman noir !!!

L’histoire d’un père de famille, ancien chauffeur sur des braquages ou sa réputation derrière un volant n’est plus à faire, qui s’évertue à mener une vie de famille des plus normale et rangée. Seulement les fins de mois peuvent être difficile, alors à l’occasion notre bon père de famille empoigne de nouveau le volant. Et lorsqu’une connaissance douteuse lui propose un coup facile mais néanmoins juteux, la tentation est trop forte pour notre homme. Malheureusement entre faux-semblant et vrais mensonges rien n’ira comme notre antihéros l’aurait espéré !!! Il restera indéniablement du sang sur le bitume !!!

Titus Crown est le premier shérif noir du comté de Charon en Virginie. Et c'est un bon shérif. Il a à coeur d'aider sa communauté et une vraie volonté de changer et d'améliorer les choses. Ancien agent du FBI, il respecte les procédures à la lettre parce qu'il se sait toujours observé. Son élection a été fortement controversée. Il n'est évidemment pas assez blanc pour les uns et plus assez noir pour les autres. Chaque camp l'accuse d'être à la solde de l'autre.

J'ai adoré ce personnage au passé tourmenté et profondément humain qui se plie en quatre pour résoudre son enquête. J'ai également beaucoup aimé la relation qu'il entretient avec son père.



Dans ce roman, S. A. Cosby brosse un portrait au vitriol, hyper réaliste et saisissant d'une Amérique sudiste encore aux prises avec son passé, vouant toujours un culte aux armes et aux prêcheurs de tout poil. Entre le clan des confédérés nostalgiques de l'esclavage et la communauté noire devant quotidiennement faire face au racisme et lutter contre les discriminations, la tension est omniprésente.

L'ambiance rurale et poisseuse est parfaitement rendue. À noter par ailleurs certains dialogues jubilatoires.



L'enquête est on ne peut plus sordide. Bien construite et menée de main de maître, elle est passionnante et nous réserve son lot de surprises.

Mais au-delà de cela, Cosby dénonce des sujets qui lui tiennent à coeur. Il met en exergue les thèmes du racisme, du fanatisme religieux et des tueries de masse dans les écoles.



Un roman noir dur, immersif, d'une intensité folle, servi par une très belle plume, âpre et incisive. Un auteur que je découvre et que je vais suivre de très près.



Un magnifique coup de coeur pour ce roman sombre, intelligent, immensément réaliste et captivant. C'est intense et c'est à lire !
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C’est un roman qui commence lentement et laisse le rythme venir crescendo. Plus on tourne les pages et plus l’intrigue va s’accélérer, ce que j’ai trouvé très intéressant.



J’ai eu beaucoup d’attaches pour ce personnage principal Beauregard, ainsi que pour sa famille.

Les ennuis de ce personnage vont s’entasser au fil de la lecture, ce qui va la rendre haletante.



C’est une très belle écriture que je découvre, très immersive. On se plonge directement dans cette histoire qui nous paraît bien réelle. Une belle conclusion en le fermant, c’est une réussite pour moi.



Un thriller noir comme j’aime, par contre il y a des scènes de violence qui peuvent heurter la sensibilité de certains.



Je vous laisse découvrir ce roman par vous-même, de sentir cette tension qui monte de plus en plus et de partager un moment avec Beau.

Ike Randolph et Buddy Lee Jenkins ont toujours eu honte. Ces deux pères, d’Isiah pour le premier, de Derek pour le second, n’ont jamais pu accepter l’homosexualité de leurs fils. Chacun chassé du domicile familial, Derek et Isiah ont mené leur vie ensemble, ont eu une fille et se sont mariés. Le bonheur. Mais un jour, on retrouve Isiah et Derek assassinés d’une balle dans la tête tirée à bout portant. Et plus que l’homosexualité de leurs enfants, c’est avant tout le meurtre des deux jeunes hommes qui va faire ressortir toute la colère d’Ike et de Buddy (« L’avantage de la rage, c’est qu’elle renforçait la détermination ; son inconvénient, c’est qu’elle avait tendance à vous rendre imprudent et à vous faire tuer. »). Cherchant à expier le fait qu’ils n’ont jamais pu tolérer cette union selon eux contre nature, les deux pères s’associent pour traquer les coupables.

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Mené pied au plancher, LA COLÈRE passionne de bout en bout. S. A Cosby a un véritable sens du rythme : l’enquête ne souffre d’aucun temps mort et les interrogatoires musclés menés par les deux hommes se multiplient. Car Ike et Buddy Lee sont loin d’être des enfants de chœur. S’ils sont arrivés à se ranger, tous deux ont auparavant écopé de peines de prison. Digne d’un film de Sam Peckinpah (LA HORDE SAUVAGE est explicitement cité), LA COLÈRE enchaîne les scènes de violence et de tension. Le livre se dote également de réflexions intelligentes sur le racisme (Ike est noir, Buddy Lee blanc) et sur l’acceptation de l’homosexualité, sans pour autant faire passer de messages ou alourdir la trame narrative. Un roman décapant.

livre qui est nommé dans la catégorie étranger pour les nouvelles voix du polar 2023.

Beauregard à tout pour être heureux, une femme, 2 garçons et 1 fille adolescente. Mais il n'a pas mis un trait sur son passé de voyou et il va faire un énième braquage pour gagner une grosse somme d'argent et mettre sa famille à l'abri pour enfin se consacrer aux siens. Mais rien ne va se passer comme prévu.

Tuerie, morts, blessé, enfants, obligations, chantage.. voici les principaux thèmes de ce roman.



J'ai eu du mal à comprendre au début car il y a beaucoup de prénoms et surnoms, mais au fur et à mesure de la lecture on est pris dans ce thriller, des paragraphes assez courts ce qui rend la lecture rapide.

Je verrais bien ce livre en film netflix !

J'ai apprécié lire ce roman auquel j'ai passé un très bon moment et qui m'a finalement transporté.

Je vous le recommande 🙂

Je remercie encore les éditions pocket pour l'envoi du livre.

Une lecture faite dans le cadre du prix Nouvelles voix du polar et dont je ressors un peu mitigée.



Nous sommes en 2012, dans une petite « ville rurale » de Virginie. Beauregard est un afro-américain qui a laissé derrière lui son passé de délinquant. Il s’est rangé depuis qu’il est marié, pour sa femme et ses enfants. Mais la vie n’est pas facile, son garage ne marche pas très bien. Il a des dettes, et s’il veut s’en sortir, il n’a pas d’autre choix que de replonger. Un petit braquage qui semble facile, mais qui va mal tourner.



Il y a beaucoup de bonnes choses dans ce roman et si je reste objective, je n’ai rien de négatif à dire. Mais une lecture c’est un ressenti personnel et là…



L’idée de départ est classique : le jeune afro-américain qui fait des bêtises, qui se range mais que le manque d’argent oblige à récidiver s’il ne veut pas tout perdre. Et bien sûr en Virginie…

Même le début du roman est classique, avec une course sauvage de voitures. Sans parler du métier, mécanicien.



Et le souci c’est que c’est trop « cliché » pour moi, trop convenu, trop évident. Ça ne veut pas dire que ce n’est pas bien, mais il m’a manqué de l’originalité, le petit détail qui aurait fait que je m’accroche au personnage principal ou à l’histoire.



Le contexte est bien mis en place, mais j’ai trouvé le départ assez long (il faut dire que les courses de voitures et moi…).



Je ne suis pas arrivée à m’attacher à Beauregard. Je le comprends, je peux compatir mais ça s’arrête là. Ici encore, tout m’a paru trop évident et sans ce petit truc qui aurait retenu mon attention.



L’écriture est agréable, assez rythmée, caustique par moments. C’est bien fait, mais ce n’est pas pour moi. Déjà par le thème en lui-même : un roman noir sociétal qui joue sur la détresse humaine. Trop sombre et trop désespéré. Mais surtout je n’ai rien trouvé qui sorte des sentiers battus. La lecture n’est pas désagréable, mais elle est sans surprise et je n’ai pas eu ce tilt qui me ferait dire que j’ai bien aimé.



C’est un avis TRES PERSONNEL qui ne remet pas en cause les qualités du roman.

Sur un air de Louis Armstrong qui me trotte dans la tête, on démarre le livre sur les chapeaux de roues : une course de voitures se prépare. L'adrénaline monte en puissance,Beauregard est dans son élément, c'est inné pour lui, il est fait pour ça, il excelle dans sa passion pour les voitures et les courses automobiles. Cette course va lui permettre de remplir le portefeuille qui se réduit mais ce ne sera pas suffisant. Il doit visé plus haut, il n'a plus le choix. Il décide de s'associer pour organiser un braquage d'une bijouterie mais dès les premières minutes cela va tourner en fiasco et sa famille sera menacée. Alors, d'après vous arrivera t-il à s'en sortir ?

Ce roman c'est du rythme du début à la fin, une histoire très bien ficelée. On y ajoute un passé compliqué, un père absent, une mère qui a le sanglot aussi rare que le compliment. Il ne parvient pas à s'identifier. Il a une utilité, une mission, il le sait : être un père exemplaire et essayer d'être le meilleur mais il sait surtout que l'on ne dresse pas deux fois le même animal.

Je recommande ce roman qui se lit très vite.

Les tontons flingueurs au pays de Clint Eastwood



Ike et Buddy Lee vivent en Virginie occidentale. Alors qu’ils auraient dû se rencontrer le jour du mariage de leurs fils, c’est à leurs enterrements qu’ils vont faire connaissance.

Lorsque Derek, fils de Buddy Lee et Isiah, fils de Ike sont sauvagement assassinés, le désir de vengeance et le remord d’avoir coupé les ponts avec leur fils après leurs coming-out emportent les deux pères dans un tourbillon de colère.

Tous deux ex-taulards rangés des voitures, ils vont reprendre les armes pour venger leurs fils. Ils vont montrer, au gros bonnet commanditaire du meurtre et à ses hommes de main de quelle trempe ils sont faits.

On ne s’ennuie pas une seconde aux côtés de ces deux hommes à la poigne de fer qui feront tout pour retrouver la sérénité nécessaire à l’éducation d’Arianna, la fille de Derek et Isiah et pour sauver la vie de la femme par qui leur malheur est arrivé.

« On n'a pas été de très bons pères, mais peut-être qu'on sera de meilleurs grands-pères. »

Un portrait d’une Amérique conservatrice raciste, homophobe et machiste.

Beauregard Montage conduit comme un Dieu, cela doit lui venir de son père. Il a malheureusement utilisé ce don à mauvais escient; pour des criminels.

Quand il a rencontré sa femme avec qui il a deux magnifique enfants, il a décidé d'ouvrir un garage.



Mais lorsque la concurrence arrive, qui plus est une concurrence blanche, cela va tout faire basculer..

Quand on croule sous les dettes et qu'on est connu pour sa conduite audacieuse et maîtrisée, on n'attire pas que les bons.



Le braquage d´une bijouterie va tout faire foirer. Que doit il faire face à ce géant qui se cache derrière cette petite bijouterie. Meme bijouterie qui est en fait une planque.



Entre amour de la famille, remise en question et besoin de vengeance, quelle guerre Beauregard va suivre...



Lisez le de toute urgence ! C´est une PÉPITE !

On m'a beaucoup parlé de ce livre donc j'ai tenté le coup. Je ne peux pas dire avoir adoré. J'ai bien aimé l'écriture qui est très fluide, le ton drôle et mordant de l'auteur. Je comprends le message qu'il a voulu faire passer et le contexte qu'il a voulu utiliser (2 pères qui viennent de milieu pauvre où la violence règne qui n'ont pas pu accepter l'homosexualité de leurs fils) mais finalement impression que j'ai est que ce livre se résume à une quête de vengeance sur fond de violence crasse. L'auteur pour moi ne va pas au bout de l'histoire de ces personnages qui ne se résument pas à ça.

Bauregard ancien chauffeur lors de braquage veut se ranger, il a pris un garage avec son cousin mais les affaires ne sont pas florissantes aussi lorsqu'on lui propose un nouveau braquage malgré les cas douteux qui sont dans le coup il accepte.

une histoire qui va moins vite que la voiture de bauregard lorsqu'il quitte un braquage (une fuite vraiment du top même pas encore vu au cinéma).

Sinon j'ai trouvé l'histoire un peut longue à démarrer et les personnages secondaires sont tellement lourds qu'on se demande si c'est possible.

On peut être tenté

Le sang des innocents" est un excellent polar, au sens noble du terme. Même si l'enquête est palpitante et riche en rebondissements, l'oeuvre s'inscrit dans un cadre rural, la ville de Charron en Virginie, microcosme que l'auteur analyse et décortique avec finesse et une clairvoyance vaguement désespérée et teintée de cynisme.



L' esprit typique du Sud aux relents racistes, le passé violent comme un stigmate eternellement purulent, la place des noirs dans ce cadre où l'histoire est une entrave au progressisme, le réveil des suprémacistes blancs excités par Trump et ses adeptes, la peur de l'avenir, la décrépitude économique, la misère culturelle et intellectuelle, le déterminisme social et racial, l'importance démentielle et systémique des congrégations religieuses de tous bords; Cosby n'oublie rien et aborde frontalement ces thématiques sans alourdir le récit.



Les personnages sont riches et complexes, à aucun moment l'auteur ne tombe dans le manichéisme propre aux auteurs de "polars" alimentaires.



C'est violent, dur, poisseux, profond, parfois assez trash (les descriptions des cadavres et sévices sont explicites). J'ai un gros coup de cœur pour ce roman. J'ai vu le film qu'on pouvait en tirer grâce à l'écriture diablement efficace de l'auteur. Rien à dire, c'est une ''Master Piece", je confirme que le fait qu'Obama qui l'ait mis dans ses romans favoris de l'année dernière, atteste que cet homme avait bon goût. Par contre, ça serait trop subtil pour Trump et il en perdrait sa houpette orangée, mais je doute qu'il lise.



Vive le polar américain, ce sont les boss !



Ah oui, âmes sensibles, s'abstenir. Paraît qu'il y a des camions entiers d'hypersensibles désormais. Il y a des tortures sur des enfants et des animaux, alors, quand-même, ça déconne pas hein...

Un roman difficile à juger car cherche à combiner beaucoup de choses : une enquête policière assez classique d'une part, une forme de plaidoyer contre le racisme d'autre part. Tout cela est fait de manière professionnelle mais manque un peu de brio. L'enquête tient la route, le personnage principal aussi ainsi que sa psychologie, mais l'ensemble manque cruellement de ce petit quelque chose qui nous fait réellement entrer dans un livre. La description d'un de ces états américains du Sud qui n'ont pas fait le deuil de la suprématie blanche est intéressante, bien présente et plutôt bien décrite.

Au final, ce livre n'a pas de défauts mais n'emballe pas

Très bonne surprise pour ce livre ! Je ne connaissais pas l'auteur mais je vais lire ces autres livres ; un super roman sur un thême intéressant, les personnages sont charismatiques, il y a du suspenses, de l'humour, de l'émotion, de l'action ; bref, je recommande

J’ai découvert l’auteur par son deuxième roman traduit en France, "La colère", et Cosby est entré immédiatement dans mon Panthéon des auteurs à garder dans un coin de la tête. Mais, on se dit aussi qu’un titre peut être excellent et les autres pas forcément … Alors, petit retour en arrière, et me voilà sur "Les routes oubliées", son premier titre traduit. Bien m’en a pris ! J’ai été autant sinon plus happée par l’histoire, les personnages, l’atmosphère… Le titre de Cosby nous emmène tout de suite dans les entre-deux d’un pays, dans ses marges, pas loin des grands axes et centres urbains, mais dans un à côté où les gens tentent de vivre, revivre, survivre, après des années de galère parfois. Tout y est dur, il faut s’accrocher pour ne pas retomber dans ses errances passées, surtout quand on n’est pas du bon côté de la barrière. Beauregard Montage est de ces gens qui ont décidé un jour de reprendre un cours de vie « dans les clous » et de gagner de l’argent en commerçant honnêtement.Et ça marche, jusqu’au jour où son garage va être délaissé au profit d’un nouveau, dont les prix défient toute concurrence. Beauregard est talentueux, c’est un virtuose de la mécanique, et surtout un chauffeur hors-pair, ce qui l’a conduit en prison autrefois. Chauffeur émérite, certes, mais pour des braquages … Peine purgée, Beauregard se consacre à sa famille et sa passion. Mais les dettes s’accumulent, le garage risque d’être saisi. Et que faire sinon chercher un moyen rapide pour se renflouer, en dépit de tous les avertissements de sa femme et de sa conscience …!

Nous voilà embarqués dans la malle arrière d’une voiture quelque peu améliorée par Beauregard, avec des complices plus ou moins fiables, à l’assaut d’une bijouterie et de son butin qui ne devraient pas poser de problèmes; Bien sûr, tout tourne mal. Beauregard se retrouve face à bien plus dangereux que ce qu’il a pu connaître, obligé de défendre sa peau, protéger sa famille, et ne pas se faire arrêter … Le récit fonce sans discontinuer, à un rythme digne d'un film de Tarantino. D’ailleurs, "Les routes oubliées" feraient un très bon scénario.

J’ai aimé ce personnage de Beauregard, à la conscience aigüe des choses de la vie, sachant ce qu’il risque mais allant jusqu’au bout, maniant aussi bien le volant que ses armes quand il faut. Malgré la violence qui l’habite, il est attachant. C’est un « héros » comme on les aime, avec beaucoup de failles, de douleurs enfouies, qui se débat dans un monde où être Noir n’est toujours pas simple.

J’ai aimé aussi l’atmosphère du garage, des voitures survitaminées au cours de courses clandestines (là encore, pensons à la fameuse course de voitures dans "La fureur de vivre", avec James Dean), les odeurs de mécaniques poussées à fond …Univers masculin, certes, mais dont les scènes, très visuelles, rendent le lecteur ravi ! C’est tendu d’un bout à l’autre, c’est de l’énergie pure, un feu d’artifice, dont on pressent que Beauregard n’en sortira peut-être pas indemne.

Quelle bonne lecture !!!

Ce livre est époustouflant !!! J’ai découvert l’auteur avec son premier roman, les routes oubliées, qui déjà m’avait touché, son écriture va à l’essentiel avec beaucoup de sensibilité. Ce roman il est question d’homophobie et franchement ce livre devrait être une lecture obligatoire à tous parents qui ont des enfants lgbt et à tous les homophobes de la terre tant ce livre tape dans le mille par sa violence et sa sensibilité !!!! Dennis Lehane l’a dit "l’avenir du roman noir s’appelle SA Cosby" rien à ajouter si ce n’est époustouflant !!!!

Le sang des innocents de S.A Cosby

Titus est un cherif noir dans une ville du Sud, Charon. Il a quitté de FBI. Une fusillade dans un lycée de la ville entraine la mort d’un professeur apprécié de tous et du fils d’un de ses amis. Il découvre un lien abominable entre les deux personnes. Alors qu’il avait lancé une enquête en interne pour bavure, il se retrouve à enquêter sur un serial killer qui mutilait ses victimes. Son enquête s’inscrit dans une ville marquée par son passé escalvagiste et les tensions raciales. Titus est un personnage intelligent que j’ai adoré suivre dans ses tourments et son professionnalisme. C’est aussi un fils dévoué et un homme tourmenté qui essaie de mener plusieurs choses dans un semblant d’équilibre. Les responsabilités s’accumulent mais c’est un homme posé et décidé qui jongle avec les réticences et la tension au sein de la ville.

Tout cela allié à une plume fluide et une atmosphère inquiétante, voire oppressante donne un roman noir et addictif.

Avant de commencer je dois vous avouer que j’ai découvert l’auteur avec ce roman-ci, son troisième, tous trois parus aux éditions Sonatine.

Cosby nous plonge dans la vie d’une petite ville du Sud des Etats-Unis. Une bourgade où Titus, le shérif, et ses adjoints, tentent de maintenir calme et respect dans une région où la ségrégation et le racisme ont toujours une empreinte tenace.

Tout va basculer quand un jeune noir va assassiner un professeur blanc dans le lycée de la ville. Sans compter que Titus, shérif noir, va devoir prouver que le professeur n’était pas aussi blanc qu’on pourrait le croire.

Racisme, préjugés, mais aussi pédopornographie, vont émailler ce roman dont l’écriture n’est pas sans rappeler les meilleurs du genre.

Ce roman se veut plus roman noir que polar même si une enquête est au cœur du récit.

C’est cependant davantage la peinture qui est faite de cette société sudiste au plus profond d’elle-même que seuls des meurtres ou sévices sur enfants pourrait réveiller.

C’est aussi une manière de rappeler que personne n’est à l’abri des agissements et des conséquences des actes de dégénérés, même dans le fin fond d’un aussi grand pays que les US, même blottis dans une toute petite ville où tout le monde croit connaitre tout le monde.

Bienvenue à Charon.


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