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Critiques de S. A. Cosby (293)
Le Sang des innocents

Titus Crown est le premier shérif noir de Charon. Mais la tâche n’est pas aisée, entre la colère des Blancs et le scepticisme des Noirs.



Lorsque Lattrel Macdonald, un jeune Noir du Comté de Charon, est abattu par un de ses collègues après avoir lui-même tué l’un de ses professeurs, Titus découvre alors une motivation à ce meurtre bien plus sombre et complexe qu’il n’aurait pu l’imaginer.



Dans ce roman policier à la fois roman noir et roman rural, l’auteur dresse le portrait d’une petite ville où les relations entre citoyens sont déjà tendues de base. La sinistre découverte que va faire le shérif va le propulser dans une course poursuite pour découvrir la vérité.



Récit d’enquête avant tout, le rythme n’en est pas moins soutenu et c’est à force de multiples rebondissements que la lumière va se faire sur cette affaire.



L’auteur y aborde de nombreux sujets forts tels que les meurtres dans les écoles, le racisme, les tensions intracommunautaires, la religion ou encore la filiation.



La tension est palpable tout au long du récit et S.A. Cosby nous prête ici des personnages forts et sensibles (non ce n’est pas contradictoire 🤭) auxquels on s’attache aisément.



Un style fluide et sans concession que je découvre avec ce roman et qui m’a totalement séduite. C’est un coup de cœur pour moi !
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Les routes oubliées

Red Hill en Virginie

Beauregard Montage, père et mari aimant souhaite poursuivre sa vie en s’occupant pleinement de sa petite famille.

Mais son passé de chauffeur de braqueurs le rattrape et lorsqu’il se retrouve face à des problèmes d’argent, il n’a d’autres choix selon lui que de participer à un ultime braquage en tant que chauffeur.

Sauf que…

Celui-ci se passe mal et il se retrouve à nouveau sur les routes poursuivi par cette haine de s’en sortir, mais aussi l’adrénaline de la vengeance…



Le destin s’acharne sur cet afro-américain, non seulement il est né dans une ville où la pauvreté est bien présente, où sa couleur de peau le condamne automatiquement du moindre méfait.

Les strates de cette société le mettent plus bas que terre et pour sortir la tête de l’eau il doit se battre, affronter la vie dans cette sombre communauté.



C’est un récit qui foule l’asphalte au son d’un moteur V6, où les morts s’accumulent…

Pour Beauregard devenir humainement quelqu’un de bien, c’est se battre au quotidien, moralement et physiquement.



Ce premier roman de l’auteur est addictif.

C’est un roman noir qui a la saveur purement américaine et très cinématographique avec les courses poursuite, le braquage raté.

On ressent le côté malsain du lieu.

Ce récit pénètre votre âme.

Beauregard veut simplement être libre, ce personnage est très attachant, il a des valeurs et il se bat pour les garder.

J’ai adoré ce récit, son côté dramaturge est sublimé par un personnage fort, poignant, abruptement touchant, car la vie ne lui laisse aucune chance.

C’est un joli petit coup de cœur sombre
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Le Sang des innocents

Merci à #netgalleyfrance et à Sonatine Éditions pour m'avoir permis de continuer ma découverte de cet auteur d'exception.



Bien meilleur que ces deux autres romans, SA Cosby a surpassé mes attentes.



Ce livre commence par une tragédie bien trop familière aux Etats Unis : une fusillade dans une école à Charon, petite ville rurale de Virginie. Un jeune noir a tiré sur le professeur préféré du lycée avant de se faire abattre par la police.



Il prend alors une direction complètement inattendue lorsque la terrible vérité derrière le mobile du tireur est dévoilée.



S'ensuit alors un jeu captivant du chat et de la souris entre un tueur en série et le premier shérif noir.



L'enquête policière est rondement menée : indices, preuves, suspects, interrogatoires. Les informations sont brillamment distillées.



Titus, ancien agent du FBI, est un shérif faisant preuve de ténacité, d'intelligence et de compassion. C'est un personnage fascinant aux multiples facettes.



L'auteur combine, avec brio, émotion, réflexion et violence.



Ce thriller complexe doté d'une intrigue à plusieurs niveaux est sombre, inquiétant et captivant.



Le contexte est soigneusement posé : la vie rurale, les tensions raciales, les troubles sociaux, le fanatisme religieux...



L'auteur réussit à nous faire ressentir les émotions vécues par les personnages, à nous plonger dans cette ville rurale et à nous immerger dans cette enquête sordide.



Une réussite totale !
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Les routes oubliées

Merci à Babelio pour cette masse critique !



Un roman noir sociétal pas très original mais bien écrit !



Beauregard Montage, alias Bug, est un personnage tiraillé : ancien délinquant, il aspire à mener une vie tranquille. Un boulot comme garagiste, une vie de famille avec sa femme et ses enfants.



Mais dans une Amérique qui ne donne pas sa chance à tous, les préjugés raciaux sont immuables, encore plus dans une ville rurale comme Red Hill.

Les ennuis financiers vont s'accumuler pour cet Afro-Américain et les sirènes de l'argent facile vont le faire vaciller du côté sombre.

Bug est poursuivi par ses démons intérieurs et son passé difficile.

Cette rédemption, à laquelle il aspire, lui échappe.



Bug est un chauffeur d'élite. Pilote hors-pair, il va préparer un braquage, avec des bouseux, qui va vite tourner à la catastrophe.



Acculé, Bug se voit entraîner dans des plans de plus en plus sordides pour sauver sa famille.



L'auteur arrive à un juste équilibre entre scènes bourrées d'adrénaline (braquage, baston, course poursuite...) et poser ses personnages.



Grâce à une écriture nerveuse, j'ai avalé ce roman comme la Duster de Bug avale l'asphalte.
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La Colère

Que de testostérone! Que d'adrénaline! Des horribles bikers suprémacistes sortis d'un film de série B. Un juge d'extrême droite aux moeurs en opposition avec ses positions, son sénateur de père aussi bien sûr. Deux gentils gays et une gentille Trans . Et deux pères ex-taulards plein de ... colère et de regrets .Ouis, bon . Du classique, de l'action et le cerveau en berne. La prose aussi, d'ailleurs. Bref, du roman noir américain pur jus et ce n'est pas nécessairement un compliment ! Passons à autre chose ....
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Les routes oubliées

J’ai tout de suite aimé le personnage de Beauregard, cet homme partagé entre son passé de délinquant et l’avenir de sa famille. Quand les dettes s’accumulent, il doit choisir entre rester dans le droit chemin ou redevenir Bug, l’as du volant capable de semer la police en un clin d'œil.



L’écriture m’a plongé directement dans l’histoire, le film se déroulait devant mes yeux.

Beauregard, son histoire, sa voiture, le braquage.



Le scénario est génial, la tension monte crescendo et j’avais beaucoup de mal à poser le livre.



S.A. Cosby est un auteur que je vais suivre de près et son dernier roman ‘La colère’ est déjà sur ma wishlist!

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Les routes oubliées

« C’était un garçon intelligent et talentueux, mais d’une manière différente. Beauregard se rappela que lorsqu’il était petit, son père lui répétait souvent qu’on ne pouvait pas dire d’un poisson qu’il était stupide sous prétexte qu’il n’arrivait pas à grimper à un arbre. »



Beauregard vient de sortir de prison, il est père de famille, marié, employé dans un garage et croule sur les dettes qui ne cessent de s'accumuler. Coincé dans une situation financière désespérée, Beauregard se retrouve à accepter une proposition de braquage.



Je ne me serais pas spécialement arrêtée sur ce livre pour le lire, mais j'ai tenté le coup. Le résumé m'a donné envie de savoir ce qu'il allait se passer pour Beauregard.



C'est pour moi une lecture mitigée, l'histoire met du temps à se mettre en place (l'action commence vraiment vers la 200ème page sur 360). Les événements s'enchaînent sans précipitations et mon freiné à plusieurs reprises sur l'envie de continuer ma lecture. Malgré la lenteur, j'avais envie de découvrir le dénouement du braquage et les répercussions sur la vie de Beauregard.

Cependant, j'ai apprécié les différentes thématiques abordées tout au long de l'histoire. Que ce soit le côté financier, les choix difficiles de la vie et les conséquences morales de nos actes ont apporté une certaine profondeur au récit.
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Les routes oubliées

De sa plume acérée, l’auteur déroule ici un récit percutant et poignant. On entre dans un univers où la pauvreté, le désespoir et la criminalité règnent en maître.



J’ai été happée par cette histoire d’un père qui se bat pour offrir à sa famille une vie normale et un avenir. Ce père, Beauregard, n’est pas un héros. Il a de bonnes valeurs, mais il a aussi sa part d’ombres, et une certaine hérédité qui sans doute lui a donné le goût du risque, le goût du danger. Beauregard est complexe. Il est intelligent, buté, dur, impitoyable, mais aussi faillible. Et émouvant. Son regard est porté vers l’avenir, mais aussi dans le rétro, vers ce père qui a fui et qui n’est jamais revenu.



S.A Cosby entremêle habilement l’histoire dramatique d’une famille afro-américaine qui survit dans un environnement pauvre et raciste, et un roman d’actions, où les gangsters pullulent. J’avoue, j’ai encore plus apprécié cette seconde partie du roman où l’auteur met le pied au plancher et nous entraine dans une course poursuite nerveuse, surprenante et sanguine.



C’était une lecture quasi hypnotique. L’atmosphère y est poussiéreuse et électrique ; et les scènes d’action sont décrites de façon cinématographique.



Roman noir palpitant à découvrir !

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La Colère

L'ire irrépressible



Voilà un livre que je n’ai pas vu suffisamment réseauter, jumper de scroll en scroll pour néologiser en toute impudeur. Si on pouvait un court instant reposer le (formidable) Dennis Lehane et se pencher sur ce polar roublard, dense et profond, qui file aussi vite qu’une lame entre deux côtes...



Deux lectures de La colère semblent cohabiter. Celle qui se focalise sur le pur fun et saignant de cette odyssée de deux pères en faillite qui ne cherchent pas une impossible rédemption, ils ont cette lucidité-là, ils veulent la vengeance, la plus brutale et sanglante possible. Et l’autre plus abyssale, celle de la douleur qui submerge, de la culpabilité sourde et tempétueuse, celle qui aborde frontalement l’homophobie qui prospère dans toutes les communautés.



La misogynie crasse et l’homophobie rance font fi des barrières des pigments, des cultures, des religions, des classes sociales. Ce que l’humanité partage réellement, c’est la haine de ce qui n’est pas soi. En lisant La colère, on se dit qu’être un mâle blanc hétéro, cela facilite le quotidien. En Virginie occidentale, c’est carrément buffet à volonté...



À vrai dire, je ne pense pas que ces deux lectures puissent se distinguer, elles finissent inévitablement par se fondre en un récit vif, castagneur et poignant. D’une dimension sociologique rare dans ce genre de roman démentiel. Les dialogues homophobes au sein d’un salon de barbier afro-américain sont d’une banalité terrifiante et interrogent.



Cette Colère ne cesse de nous questionner, de nous bousculer, dans notre certitude d’être un mec bien, sans trop creuser un passif de blagues douteuses, de regards détournés, de certitudes lycéennes... Nos deux pères de familles endeuillés, le black et le redneck, ne détournent plus les yeux, ils ne peuvent plus.



Je ne sais trop si je saurai convaincre beaucoup de lire La colère, un ou deux suffiraient à mon bonheur.



Lire les poings serrés et les larmes aux yeux, n’arrange pas la lecture. Le livre tombe parfois et la vue se trouble mais l’âme s’en trouve remuée durablement.
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
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La Colère

La colère de Buddy Lee et Ike est née de sentiments de culpabilité, de honte et des remords nés de leur attitude égoïste et intolérante.

Une colère qui blesse et tue lentement ceux qui les entourent. Comme les razorblade tears du titre original, cette colère devient un être à part entière, telle une seconde peau, une marque au fer rouge dont la douleur ne s'apaise jamais.

Ce roman noir est violent, intense et contemporain. Encré dans la réalité d'une société gangrénée par la violence, les armes et l'intolérance, il nous met le nez dans nos contradictions sans jamais juger.

Un livre à lire et un auteur qui confirme son incroyable talent après Les routes oubliées. A suivre...

Bonne lecture.
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La Colère

Whaou quelle claque !



Dans le sang, la sueur et le whisky, on déteste et on s'attache à Ike et Buddy Lee, personnages principaux et vieux rednecks homophobes bourrés de testostérones.



On commence avec l'enterrement de leurs deux fils, mariés et assassinés. On poursuit avec leur rage et leurs regrets. On cogne avec Buddy Lee, on égorge avec Ike. L’écriture est sensuelle et sombre, et aussi éloigné qu'on peut l'être de ces deux hommes violents, on se retrouve à trembler avec eux. De chagrin, d'incompréhension, de rage, de culpabilité, d'espoir.

Cosby parvient dès les premiers chapitres à nous embarquer dans cette quête de rédemption.



On découvre les deux fils par les souvenirs peu glorieux et les regrets des deux pères. On les voit juger eux-même leur homophobie et leur violence. La culpabilité poisseuse dans laquelle ils se débattent ramperait presque jusqu'à nos doigts à chaque page que l'on tourne.



Un roman noir vibrant d'émotions, saturé de haine et d'amour.



J'avais peur de mettre du temps à le lire, que ce soit trop dur. Il l'est mais bon sang, on le dévore !



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La Colère

Merci #netgalleyfrance et #sonatineeditions pour ce service presse !



Mon avis : Waouh !!! Foncez !



Une couverture sombre, et un roman qui l'est encore plus.

Perte, colère, culpabilité, homophobie, racisme, regret, rédemption, tout y est savamment développé.

L'écriture est captivante et émouvante.



Les personnages principaux, complètement antagonistes, forment un duo idéal.



Des points communs ?

Un passé lourd, des ex-taulards, une violence difficilement maîtrisable et un sacré sens de la répartie !

Loin d'être des pères parfaits. Rien ne les prédisposait à se rencontrer, et encore moins à se connaître et à s'apprécier.



Mais comment accepter les meurtres de leurs fils en n'ayant jamais accepté le fait qu'ils étaient gays ?

L'enquête piétine. Ravagés par leur chagrin, leur culpabilité, ils vont montrer jusqu'où un parent peut aller pour son enfant.

Cette expédition punitive est une nécessité, une thérapie. Dans cette Amérique ultra-conservatrice, leur cheminement commun va leur permettre d'évoluer.



Une vendetta formidable, une lecture brute, une évolution des personnages incroyable, des émotions à fleur de peau.



Seul petit bémol : des scènes d'action... un peu trop dingues (genre Red avec Bruce Willis)

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La Colère

Ike et Buddy Lee sont deux hommes que tout oppose : l’un est noir et propriétaire d’une jardinerie prospère, l’autre est blanc et vit dans un mobil home déglingué. Le jour où leurs fils, qui se sont mariés ensemble, sont tués, les deux vont s’associer pour retrouver les meurtriers. Retrouvant très vite leurs vieux réflexes de gang et d’anciens taulards, Ike et Buddy Lee cherchent aussi à renouer post mortem avec des fils dont ils n’ont jamais accepté l’homosexualité.

« La colère » est un excellent thriller qui vous balade sur les routes de l’Amérique profonde, celle qui vote Trump, porte des armes, celle où il fait meilleur d’être blanc que noir, celle où l’ultra conservatisme est la norme. Le duo qui se forme entre Ike, qui avait juré de ne jamais tomber dans la violence à nouveau, et Buddy Lee, qui a tout raté, est si savoureux qu’on l’imagine adapté au cinéma (il semblerait que cela soit le cas d’ailleurs !). On ne s’ennuie pas une seconde en suivant la quête éperdue de ces pères qui ont failli et qui cherchent le pardon et la rédemption.

Si vous cherchez un roman noir qui dépote, « La colère » de S.A. Cosby est pour vous !
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Les routes oubliées

 Un très bon roman très rythmé et aux personnages attachants à l'instar de Beauregard qui fait montre d'une grande lucidité, ne se trouve aucune excuse et est prêt à payer les conséquences de ses actes.

Un auteur à suivre et je lirai prochainement La colère.
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La Colère

Deuxième livre de cet auteur pour moi. Le premier m’avait beaucoup plu. J’avais donc acheté celui-ci aux quais du polar.

Cette fois-ci, j’ai vraiment adoré les thématiques de ce roman. Par contre, j’ai trouvé que c’était pas mal le même schéma que l’autre livre que j’ai lu de lui. Les personnages se ressemblent un peu aussi.

Je trouve dommage quand on voit tout de suite que le schéma sera le même.

Il m’en reste un a lire de lui, je vais voir si je ne peux pas l’emprunter et si c’est rebelote, je m’arrêterai avec cet auteur. À moins qu’il arrive a se renouveler un peu, là je relirai de nouveau.
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Les routes oubliées

Il est un auteur inomable qui a dit un jour que des histoires nous en avions tous à raconter, mais que le style n'arrivait qu'a quelques rares auteurs dans une décennie.

Celui-ci a commencé par le style tandis que son écriture renforce son sens de la formule.

Un auteur à suivre pour s'assurer qu'il poursuit sur la bonne voie du pinard qui en dit long sur la société qui laisse en marge ceux qui n'ont ni la bonne couleur ni le compte en banque pour sortir de leur condition.

Ceux qui hérite de l'adrénaline du risque et qui peinent à devenir un père, un époux, un ami.. fiable malgré leur volonté et les valeurs qu'ils voudraient appliquer



A suivre de très très près
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La Colère

J'aurais pu être une fan absolue de ce polar..

Deux pères voulant venger l'assassinat de leurs fils gays, mariés, pères d'une petite Arianna et heureux dans leur couple.

Dans un état où il est mal venu d'être noir, homo et... marié à un blanc.

Donc, ces deux pères Ike et Buddy Lee, on l'aura compris, l'un est noir et l'autre blanc, trimbalent un certain nombre de casseroles judiciaires et sont foncièrement homophobes (surtout Ike), comme il se doit en Virginie Occidentale.

À la mort de leurs fils, ils ont une révélation : l'homophobie c'est mal.

Et comme ils regrettent et culpabilisent d'avoir renié leurs rejetons car pourtant sous leur apparence de gros durs, qu'est-ce qu'ils les aimaient mais qu'est-ce qu'ils le répètent !!

Sans oublier le gang de bikers suprémacistes, tabasseurs de pédés et de négros (Hé !

Pas sur la tête ! Je me contente de retranscrire) et le riche homme d'affaire (je ne veux pas divulgâcher) aux ambitions politiques, réactionnaire, hypocrite et donneur de leçons qui se tape (évidemment...) un/une gentil.le (désolée, je m'y perds un peu) trans.

C'est l'origine de ces assassinats et ça va défourailler dans tous les coins.

Mais S.A. Cosby était-il obligé de nous asséner les regrets des pères tout au long de ce roman ?

Car, oui, merci, j'avais compris, comment ne pas être d'accord ?

Et à la fin c'était un peu pénible ce catéchisme woke.

Donc je n'ai pas été totalement convaincue et pourtant c'en n'était pas loin...
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Le Sang des innocents

Titus Crown, ancien agent du FBI, est le premier shérif noir à être élu dans le comté de Charon, Virginie. Le shérif est attendu au tournant, que ce soit par les notables racistes ou par les Noirs, qui le considèrent comme un traitre. Aussi lorsqu'un jeune noir tue un enseignant respecté par la communauté avant d'être lui-même tué par la police, Titus doit faire preuve de beaucoup de diplomatie pour mener la longue enquête déclenchée par ce double meurtre...

Un excellent polar de type "rural noir" : l'enquête est captivante et rythmée ; le shérif est extrêmement touchant et crédible dans sa volonté de faire éclater la vérité malgré ses propres fêlures et le contexte difficile. Car dans ce Comté rural les cicatrices laissées par la guerre de Sécession, l'esclavagisme et la ségrégation sont loin d'être refermées, le climat social est très tendu.

Un très bon moment de lecture, d'une rare intensité !
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Le Sang des innocents

Un pur roman noir qui nous vient du sud des Etats-Unis.



On y suit Titus Grown, ancien agent du FBI qui vient d’être désigné sheriff dans une petite ville de Virginie.

Or, dans les jours qui suivent sa prise de fonction, une fusillade éclate dans le lycée de la ville.

Le professeur le plus populaire est abattu par un jeune noir, lui-même tué

lorsque la police intervient.



Début des difficultés dans une région encore fracturée par la question raciale et religieuse.

Et début d’une enquête qui va réserver bien des surprises au sheriff.



Intrigue magistrale, doublée d’un regard lucide et d’une véritable radiographie de cette Amérique rurale et sudiste où les blessures raciales

ne sont pas refermées.



3e roman de cet auteur encensé par la critique et ses pairs, Stephen King et Denis Lehane qui à son propos a écrit : « Le roman noir a un avenir et cet avenir s’appelle S.A. Cosby ».



Auteur à découvrir…

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Le Sang des innocents

Une chronique de Yann, sur Aire(s) Libre(s)

– Je me demandais pourquoi personne n’était à leur recherche … Certains de ces corps sont là depuis plusieurs années. Alors pourquoi ? C’était des gosses, merde ! » Titus retira son chapeau et passa la main dans ses cheveux courts. « Parce qu’ils étaient noirs, répondit-il. Leurs proches étaient certainement à leur recherche, mais des gamins disparus qui ne sont pas blonds aux yeux bleus, ça n’intéresse pas les médias. – Pourquoi est-ce qu’il faut que vous rameniez toujours tout à ça, chef ? s’indigna Davy. – Regarde autour de toi », répliqua Titus.

S.A. Cosby est noir. Natif de la Virginie où sa famille vit depuis plusieurs générations, il parle dans ses romans de ce qu’il connaît, de ce que lui ou des proches ont sans doute vécu, ce racisme latent, quotidien, avec lequel les états du sud n’en auront sans doute jamais fini. S’il est en train de se faire un nom en tant qu’écrivain de polars ou de « noirs ruraux » comme certains aiment à le dire, il est avant tout un dénonciateur infatigable des pires travers de ses contemporains et n’hésite pas à mettre le doigt là où ça fait mal, sur les cicatrices jamais refermées de l’histoire de son pays. Troisième roman qu’il publie chez Sonatine, Le Sang des innocents succède aux Routes oubliées (2022) et à La Colère (2023). Pour être tout à fait honnête, il faut bien reconnaître que cette Colère ne m’avait pas convaincu du tout, tant le récit m’avait semblé à la fois prévisible et peu crédible. Très cinématographique dans son écriture et son découpage, le récit ne m’avait emballé à aucun moment. C’est donc peu dire que je ne partais pas très enthousiaste dans ce Sang des innocents.



Cosby n’a finalement eu besoin que de quelques pages pour me faire réviser la mauvaise impression que m’avait laissée La Colère. Après une brève présentation du comté fictif de Charon et un premier chapitre de mise en place, Cosby rentre dans le vif du sujet avec l’irruption d’un jeune noir armé dans un lycée de la ville. S’ensuivront presque 400 pages au cours desquelles le lecteur aura du mal à lâcher le récit. C’est à travers la mort de Spearman, prof adulé des élèves, et les révélations qui s’ensuivent que le récit prend une tournure certes plus classique, mais particulièrement efficace. Lancé sur la piste d’un tueur en série pédophile, le shérif noir Titus Crown va devoir faire face à la méfiance de certains de ses concitoyens et à la franche hostilité de ses opposants, nostalgiques de la guerre de Sécession et des états confédérés.

La suite de cette chronqie, sur Aire(s) Libre(s) :
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