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Critiques de S. A. Cosby (303)
La Colère

[Un portrait de l'Amérique au vitriol]

Buddy Lee et Ike vont faire connaissance autour de la tombe de leur fils, alors qu'ils auraient pu le faire à leur mariage. Quelques mois après le jour de cette union, Derek et Isiah sont abattues en pleine rue, laissant une mère éplorée et deux pères bouffés par les regrets. La bêtise de l'intolérance fait des ravages et c'est souvent lorsqu'il est trop tard que la lumière éclaire les cœurs. Avec ce décor, S. A. Cosby nous propose en trame de fond le portrait au vitriol d'une Amérique gangrenée par le conservatisme. Des drapeaux confédérés aux discussions homophobes chez le barber, l'auteur dépeint le règne du patriarcat, du racisme banalisé, de la masculinité toxique, de l'obscurantisme et de la complaisance mesquine. Un tableau sans concession.



[Papys jobards en colère]

Buddy Lee et Ike décident d'unir leur force d'anciens taulards meurtriers dans une rédemption vengeresse. Commence alors, un déchaînement de violence grandiloquent à la Tarantino, où les papys jobards vont en scotcher plus d'un. Si j'ai apprécié l'effet supers zéro invincibles et la plume toute cinématographique des scènes d'action, je dois bien avouer avoir été dérangée par la testostérone outrancière de ces deux pères dopés à la haine (et des autres personnages) ; et par les quelques longueurs, notamment celles où ils passent un temps fou à s'apitoyer sur leur médiocrité passée. Pourtant l'évolution des personnages m'a plu, la complexité et la justesse des émotions aussi. Un duo, en tout cas, que je ne suis pas prête d'oublier !



[En bref]

Une lecture intéressante et marquante, malgré les quelques points dérangeants qui ne concernent que ma propre sensibilité
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Le Sang des innocents

L’histoire commence par un fait divers, somme toute banal aux États-Unis, malheureusement : une fusillade dans une école, qui se clôture par la mise à mort de l’assaillant. L’événement, qui défraie la chronique, n’aurait peut-être mérité que quelques lignes dans les journaux locaux, voire suscité quelques débats télévisés sur le deuxième amendement de la Constitution américaine, si l’attaquant abattu par la police n’était pas noir. Bavure policière ? Par ailleurs, les derniers mots prononcés par le jeune homme ne cessent de raisonner dans l’esprit de Titus Crown, ex-agent du FBI et désormais shérif, qui peine à faire régner l’ordre dans ce comté rural de Virginie, où les plus fervents partisans de la Confédération n’acceptent pas qu’un homme noir soit le digne représentant de la loi et où la communauté noire le voit comme un traître.



Je craignais que ce livre ne soit rien de plus qu’un pamphlet BLM, au détriment de l’intrigue, mais ce ne fut nullement le cas. Certes, l’auteur met en exergue tous les obstacles que les Noirs rencontrent encore aujourd’hui, plus d’un siècle après l’abolition de l’esclavage – et ce d’autant plus dans un État où les préjugés ont la vie dure et où l’on célèbre les Fondateurs, réécrivant souvent l’Histoire –, tout en maniant les mots avec dextérité pour nous faire (re)sentir toute la frustration du personnage principal, ainsi que l’atmosphère oppressante que la chaleur humide ne fait qu’accroitre, mais, et c’est là où réside tout son talent, il nous propose aussi un récit où l’action et les rebondissements sont légion.



En effet, si, d’une part, il ressort de ce récit une lenteur propre des lieux, et des mentalités, je n’ai ressenti aucune longueur. Concernant les personnages, ils sont si bien dépeints que l’on s’attache à certains et qu’on aimerait distribuer des baffes aux autres. Et puisqu’on parle de descriptions, les lieux et l’ambiance sont si bien décrits que l’on s’y croirait presque, l’auteur nous faisant plonger la tête la première dans la noirceur de l’âme, à la poursuite d’un tueur en série qui s’en prend à des jeunes filles et des jeunes garçons, noirs, les torturant jusqu’à ce que mort s’ensuive.



Mais dans cette région du Sud, peuplée de suprématistes blancs, de fanatiques religieux et de consommateurs d’opioïdes, les gens sont-ils prêts à remettre en question leurs convictions et leur credo ?



Bref, si vous êtes en quête d’un roman noir digne des grands écrans, avec des personnages plus vrais que nature, une mise en scène bestiale, des dialogues cinématographiques et une intrigue époustouflante, ne cherchez plus !



Pour ma part, S.A. Cosby s’inscrit désormais, à l’instar de R.J. Ellory, au palmarès de mes coups de cœur !...
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Le Sang des innocents

Le shérif Titus, torturé, essaie de rester droit dans un monde rongé par les tensions raciales, les déviants sexuels. Ça se lit d'une traite. J'ai aimé le personnage complexe du Shérif.

Les critiques étant nombreuses sur ce livre, je rajoute juste ma voix pour confirmer qu'il s'agit effectivement d'un bon polar.
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La Colère

Je vous parlais dernièrement du Sud, avec le fabuleux roman de Barbara Kingsolver. S’il faut lire l’autrice ou encore David Joy et Ron Rash pour toucher du doigt ce Sud des Etats-Unis, il faut aussi plonger dans les romans noirs de Shawn Cosby. C’est brutal, violent et impitoyable mais c’est également d’une tendresse folle, d’une finesse d’analyse incroyable et d’une impressionnante justesse dans les émotions.

A l’instar des auteurs et autrices cités plus haut, Cosby est né et à grandi en Virginie; l’Etat sudiste, ils le connaissent par cœur. Mais la grande différence de Cosby c’est qu’il est noir. Et cette couleur change radicalement votre vie dans ce coin des USA. Si la couleur de peau n’est pas le sujet central des polars de Cosby, c’est un élément supplémentaire dans les analyses sociologiques qu’il déploie dans ses livres. Parce que l’auteur nous dépeint le Sud avec une finesse incroyable!

Des villages de caravanes, aux villes pauvres tenues à bout de bras par une classe moyenne étranglée de dettes et de rêves brisés, la misère est plus dure, la solitude plus froide et l’injustice plus cruelle selon sa couleur de peau.

Cosby a un talent pour raconter la colère; il la raconte si bien qu’elle soulève votre cœur comme une maladie contagieuse! Son style ultra visuel, habile et efficace, vous plonge littéralement dans ses pages pour un tourbillon d’émotions, de rage, de suspens et de révolte! Mais Cosby sait aussi raconter la fierté des petites gens, l’amour et la tendresse pour les habitants du Sud; leur solidarité dans la misère et il balaye en quelques phrases cinglantes les préjugés crasses sur les ploucs des États-Unis!
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Les routes oubliées

Les Routes oubliées (2022), le deuxième roman de Shawn A. Cosby (1973) mais le premier traduit en français avant La Colère (2023) et Le sang des innocents (2024) s’intéresse à la question de l’héritage familial et social à travers le destin d’un Afro-américain étranglé par les dettes qui décide de tenter le tout pour le tout pour s’en sortir.



Beauregard Montage est un mari et un père aimant, un homme honnête et sérieux ayant définitivement rompu avec son passé criminel. Vivant très modestement avec sa femme et ses deux fils dans une caravane à Red Hill près de Richmond en Virginie, il gère son propre garage avec l’aide de son cousin Kelvin. Lorsque des Blancs s’installent dans la région pour y ouvrir un nouveau garage beaucoup plus grand et moderne dans lequel ils pratiquent des prix défiant toute concurrence, le quotidien de la famille Montage devient critique. Le travail diminue de façon brutale et les rentrées d’argent se font de plus en plus rares tandis que les factures, elles, continuent d’arriver et de s’accumuler.



« En vérité, on ne se range jamais pour de bon : quand on a un passé criminel, on passe toute sa vie à regarder par-dessus son épaule. On n’enterre pas ses armes sous une chape de béton, on les garde à portée de main, car c’est le seul moyen de s’autoriser à se détendre. »



Lorsque la maison de retraite dans laquelle est placée sa mère le convoque au sujet d’une facture absolument indécente à laquelle s’ajoutent déjà bientôt les frais d’université exorbitants pour sa fille issue d’une première relation, c’en est trop pour Beau. Malgré le refus de sa femme, il décide de renouer -juste pour cette seule et unique fois- avec son lointain passé de braqueur. Grâce à ses capacités de conduite exceptionnelles, il est recruté en tant que chauffeur dans le cadre d’un juteux braquage de bijouterie qui lui permettra non seulement de régler toutes ses dettes en une seule fois mais également de lui donner de quoi survivre et subvenir aux besoins de sa famille pendant quelques temps. On s’en doute : rien ou presque ne se déroulera comme prévu.



A travers la trajectoire et les choix de Beau, S. A. Cosby soulève la question des inégalités sociales et de la pauvreté des Noirs dans les petites villes du sud des Etats-Unis et la façon dont celles-ci peuvent avoir un impact très contestable sur certaines prises de décisions.



« [… ] quand tu es un homme noir aux Etats-Unis, tu dois porter tous les jours sur tes épaules le poids des préjugés des autres. Et crois-moi, c’est un poids qui peut peser très lourd. Il faut voir ça comme une course où tu pars après tout le monde, avec en plus un boulet au pied. Avec des options, tu gagnes la possibilité de te libérer de ce boulet et de tenter de rattraper la tête de la course. Avoir le choix, c’est être libre. Et il n’y a rien de plus important au monde que la liberté. »



Hanté par le fantôme de son père parti sans laisser d’adresse en abandonnant femme et enfants à leur sort, Beau est déterminé à faire mieux et à se battre pour offrir un avenir digne à ses trois enfants. Lorsqu’il se retrouve acculé, le désespoir le gagne et le pousse pourtant à commettre les mêmes erreurs que son paternel. A travers le portrait d’un homme hautement imparfait mais non moins charismatique et attachant, S. A. Cosby raconte la paternité et la filiation, unies par une même rédemption impossible.



Si Les Routes oubliées apparaît comme un roman très masculin empli de bruits de moteurs qui rugissent et de pneus qui crissent, S. A. Cosby a toutefois parfaitement su adapter sa plume très cinématographique à un contexte plus intimiste et à créer des personnages d’une belle épaisseur psychologique.



Une excellente lecture et un auteur à suivre!



A lire également sur le blog.
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Les routes oubliées

Je voulais absolument lire ce livre avant de rencontrer l’auteur aux quais du polar. C’était presque réussi, il ne me restait qu’une petite soixantaine de pages à lire.

J’ai passé un très bon moment de lecture. On se prend d’affection pour Beau et sa famille.

On sent bien la tension monter aux fils des pages. On se doute bien que tout va finir par partir en cacahouète.

Un bon thriller d’action.

Attention par contre, si vous rechercher du gore, il n’y en a pas ici. Il y a quand même quelques passages un peu déstabilisants.

J’ai adoré ma rencontre avec cet auteur, tant pour le livre que pour la personne. Je lirai “la colère” avec grand plaisir.
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Les routes oubliées

Encore une pépite de cet auteur! Deuxième livre que je lis de lui et deuxième coup de cœur ! Il sait capter le lecteur ; suspense au top , personnage au top , un vrai page turner ! Je vais aller lire son troisième livre du coup ! Je recommande vraiment cet auter, on va en entendre parler dans les années à venir..
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Le Sang des innocents

Voilà un roman policier assez classique, sans grande originalité et avec tous les stéréotypes du genre promu chef-d’œuvre de la littérature contemporaine.

Bel exemple de promotion pour l’éditeur, bénéfice évident pour l’auteur proclamé grand écrivain américain après cinq romans !



Ce roman policier est comme beaucoup d’autres, ni meilleur, ni pire que les autres productions du genre, mais comme un ancien chef d’état l’a mis sur sa liste estivale de lecture, ce livre est depuis encensé par les médias…
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Les routes oubliées

Beauregard est garagiste et père de famille. Il tente de laisser derrière lui son passé trouble de braqueur mais des problèmes financiers l'obligent à remettre le nez dans des magouilles. Beauregard, conducteur hors pair, se retrouve alors au milieu d'un braquage qui ne va pas se passer comme prévu. C'est le début des emmerdes pour lui mais aussi pour sa famille et ses proches. Dans "Les routes oubliées" on retrouve ce qui avait bien fonctionné dans le "Le sang des innocents". Un récit prenant et des pages qui défilent, des personnages attachants, une Amérique à plusieurs visages, dont celui du racisme. J'ai peut être un peu moins accroché à ce roman noir par rapport au dernier de l'auteur. Moins politique et peut être plus classique dans sa trame. Pour autant S.A Cosby reste une valeur sûre et il est redoutable pour offrir au lecteur un très bon moment de lecture.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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La Colère

2 pères que tout oppose, ou presque... et qui vont s'allier pour venger la mort de leurs fils.

Un pere noir, un pere blanc et des fils homosexuels qui les unit, malgré eux.

Entre violence, tension sociale et lutte contre les inégalités. Entre émotions, racisme et homophobie.. tout est réuni pour faire de ce récit un très beau roman noir.

J'ai adoré la plume de S.A Cosby que je ne connaissait pas encore !
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La Colère

2 hommes,Ike Randolph black ancien taulard chef de gang a su rebondir en montant une société de jardinage et Buddy Lee Jenkins blanc raciste alcoolique tout les oppose sauf leur haine des homosexuels et justement leurs 2 fils s'étaient mariés sans leur présence et viennent de se faire exécuter pour leur tendance sexuel.

La police ayant baissé les bras ils vont être obligé de mener l'enquête et avec 2 hommes que tout oppose il va y avoir des étincelles

une enquête menée tambour battant avec moult coup de sang

les 2 hommes vont finir par s'apprécier et devenir "militant lgbt" en réglant leur affaire sans faire dans la dentelle.

ça va saigner !!

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La Colère

Deux pères endeuillés qui partent dans une véritable guerre pour venger leurs fils, mariés et pères d'une petite fille. Ces deux pères qui n'ont jamais accepté l'homosexualité de leurs fils et qui tentent maintenant de se racheter en retrouvant le responsable de leur assassinat.

Un duo improbable, un noir et un blanc, tous deux anciens taulards. Deux hommes qui n’auraient jamais pu être amis si ce n’est ce désir de vengeance

C'est hyper bien écrit, c'est émouvant et drôle aussi. ll y a de l'action, ça claque, que ce soit les scènes de bagarre comme les dialogues. Un vrai dynamisme ressort à la lecture et c'est très plaisant

L'auteur établit un constat terriblement alarmant sur ce qu'il se passe aux États-Unis de nos jours concernant le racisme et l'homophobie. C'est un des sujets phares du roman.

Donc l'auteur arrive à nous divertir tout en nous interrogeant sur la société actuelle.

Une vraie réussite!

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La Colère

"La Colère" de S.A. Cosby offre une plongée audacieuse et sans concession dans les tréfonds de l'Amérique des marges, orchestrant une danse complexe entre la vengeance et la culpabilité. Cosby tisse une toile poignante qui explore les profondeurs de l'âme humaine, au travers de deux pères que tout semble opposer, mais que le destin réunit de manière implacable.



L'auteur donne vie à Ike Randolph et Buddy Lee Jenkins, deux hommes que la société sépare par des lignes tracées au crayon de couleur, mais qui se retrouvent réunis par la douleur et la tragédie. Lorsque leurs fils, Isiah et Derek, sont cruellement assassinés, la douleur devient un creuset de culpabilité, une culpabilité qui s'épanouit en une colère viscérale, cherchant désespérément un exutoire.



Cosby transcende les barrières raciales et sociales, offrant un tableau réaliste et déchirant du Sud des États-Unis, où les préjugés persistent et où les cicatrices du passé sont encore douloureuses. Ike, noir, ancien détenu, doit faire face au poids du racisme systémique et à son homophobie. C'est un personnage complexe, portant sur ses épaules les stigmates d'une société qui a du mal à évoluer.



L'auteur aborde avec une finesse remarquable la thématique du racisme enraciné dans les mentalités, une problématique récurrente dans son œuvre. À travers la souffrance de ses personnages, Cosby réussit à transmettre des idées percutantes et des émotions brutes. Dans "La Colère", deux pères que tout oppose décident de s'unir, motivés par la vengeance et une colère légitime. Ils ne sont pas exempts de défauts, mais leur amour inconditionnel pour leurs fils les pousse à réfléchir à leurs actes trop tardivement, face à une tragédie inéluctable.



L'auteur ne se contente pas de scruter les relations familiales, mais ouvre également la porte sur la communauté LGBTQ+, dévoilant les préjugés tenaces dans le Sud conservateur des États-Unis. La plume de Cosby se révèle d'une beauté saisissante, capturant l'essence des personnages et de leur lutte contre l'injustice.



En somme, "La Colère" est une œuvre littéraire puissante, immersive, et profondément émouvante. S.A. Cosby réussit à captiver son lectorat, proposant une histoire qui bouscule, interroge, et qui mérite assurément d'être découverte.

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Le Sang des innocents

Titus Crown est le premier shérif noir de Charon.

Ex agent du FBI, il n'est pas très bien accepté par les blancs, mais aussi par certains noirs qui le considèrent comme un traître.

En plus des problèmes de drogue et de racisme, le comté doit gérer un autre gros problème.

Latrell, un jeune Noir tue un professeur avant d'être abattu par la police.



Nous sommes dans le sud des États-Unis, une ambiance sous tension permanente très bien représenté par l'auteur.

Un thriller psychologique sur les problèmes de racisme, de pouvoir et de corruption.

Une découverte surprenante sur le professeur abattu qui nous emmène à une enquête extrêmement complexe. Cela va mettre encore plus le feu aux poudres chez les habitants quel que sois leur couleur de peau.

Beaucoup de protagonistes, cela m'a mise très mal à l'aise dès le début, impossible pour moi d'identifier les protagonistes blancs ou noirs.

Avec persévérance, et grâce au personnage de Titus que j'ai beaucoup apprécié, j'ai réussi à rentrer dans Charon et ses problèmes.

L'auteur à une plume magnifique, il n'y va pas par quatre chemins et nous démontre la réalité avec ses mots et une bonne dose d'humour qui allège par moment ce côté suffocant de cette guerre perpétuelle entre partie.

Titus un shérif qui a ses propres démons, mais qui pour lui son compté doit être préservé avec les bonnes méthodes. Son insigne, cette étoile le lui rappelle chaque jour.

Une enquête de taille, avec la découverte de plusieurs victimes oubliées, va nous apporter avec le temps beaucoup plus de rythme qu'au départ que j'ai trouvé relativement long sur la mise en place.

Finalement, j'ai apprécié ma lecture pour ce combat que mènent Titus et ses adjoints pour tous ces innocents.

Une fin qui m'a un peu déçu avec un changement de direction radicale, mais que je ne dévoilerais pas.

Du bien et du moins bien pour ce roman.

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Le Sang des innocents

Tout, ou presque a déjà été dit ou écrit sur à peu près tous les sujets. La différence se fait grâce au style et au ton employé par l'auteur.

En janvier 2024, attendez vous à prendre une claque littéraire avec ce Sang des innocents de S.A Cosby. Le romancier nous revient(déjà) avec une œuvre plus noire que jamais. Roman qui s'apparenterait presque à de la non fiction tellement les faits et les personnages sont encrés dans une actualité qui ressemble trait pour trait à la notre.

Ce roman, c'est un cri du cœur. Une bouffée d'air impur. Un air vicié par la faiblesse des Hommes, leur hypocrisie, leur fâcheuse tendance à répéter leurs erreurs. Racisme, haine, violence physique et morale, sévices, rien n'est passé sous silence dans ces âges. Et s'il arrive par chance que Joie et Bonheur pointent le bout de leurs nez, la réalité a vite fait de les rappeler à l'ordre.

Malgré l'ambiance pesante et les évènements du récit c'est un vrai plaisir de lecture que ce roman. Par son style fluide, rapide et nerveux S.A Cosby nous envoute et nous questionne sur nos rapports à la violence, à la religion, aux autres.

Je retrouve avec auteur la même passion, la même intensité dans l'écriture que R.J Ellory: un talent hors norme pour nous décrire ces maux qui nous rongent.

Quand je ferme les yeux, je vois Mahershala Ali dans la peau de Titus pour une adaptation ciné ou télé.

Bonne future lecture.
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Les routes oubliées

" les routes oubliées" de S.A Cosby éd. POCKET

Livre lu dans le cadre du #prixnouvellesvoixdupolar2023 côté étranger en lice avec " les samaritains du Bayou" de Lisa Sandlin.



On fait la connaissance de Beauregard, afro américain de Virginie, propriétaire d'un garage automobile, ancien délinquant, marié et père de deux enfants. Mais ses affaires ne sont pas florissantes car la concurrence est rude.

Alors une de ses connaissances lui propose le casse du siècle. Braquer une bijouterie. Il hésite puis finalement accepte mais cela ne se passe pas comme prévu.



J'ai adoré le personnage de Beauregard qui quand est dans la peau d'un gangster et se faisant appeler Bug et touchant , aimant alors qu'il n'est qu'un truand... mais gentil. On ne peut que l'aimer.



Ce livre je l'ai dévoré aussi vite que le bolide de Beauregard qui frôle les 145 avec sa vieille Plymouth duster rouge écaillée !

Livre rythmé et livre tellement bien écrit que j'avais l'impression de vivre et d'être dans certaines scènes. J'imagine bien ce livre au cinéma.

Un roman noir américain comme je les aime.

Car il y a beaucoup d'émotions : l'amour car oui il aime énormément sa famille et c'est e qui le rend parfois fragile. La haine , la colère et l'humour.



Un ascenseur émotionnel car Beauregard m'a profondément touchée , émue mais m'a également mise en colère car malgré qu'il fasse tout pour sa famille, c'est un grand égoïste.
Lien : https://instagram.com/comme...
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Les routes oubliées

Pour mon plus grand plaisir, ma dernière lecture pour le Prix des Nouvelles Voix du Polar 2023 me ramène dans le sud des États-Unis.



Beauregard Montage vit à Red Hill en Virginie. Il est décidé à briser le cercle vicieux de la violence dans lequel il est enfermé. Il veut une vie stable mais il est acculé par les dettes. Sa couleur de peau, dans un pays où le

suprémacisme blanc est un mal persistant, ne lui laisse que peu d’options.

Il pense qu’il va rétablir sa situation financière en braquant une bijouterie avec d’autres délinquants. Son raisonnement est faux.



“Sur les routes oubliées” est un roman noir qui m’a fait penser à “Toute la musique que j’aime”, la chanson de Johnny Halliday. L’écriture nerveuse, imagée de S.A. Cosby décrit particulièrement bien la détresse des populations de cette région du monde.



Un sentiment profond basé sur la sincérité des sentiments me lie à des textes comme celui-ci. Le Sud américain a en commun avec la Provence l’habitude de la chaleur et le chant des grillons.



Les courses de voiture, la musique qu’il écoute, tout ce que fait Beau indique qu’il est en recherche de liberté. Je comprends son envie de se défaire de cette puissance, qui fixerait de façon irrévocable le cours des événements.



Ce livre n’est pas très joyeux mais depuis que je l’ai lu je ressens une reconnaissance pour un bienfait reçu. Dans ces conditions, je ne peux que vous encourager à sillonner “Les routes oubliées”.



Je croise les doigts pour que “La colère”, son second roman, sorte bientôt en poche.

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Les routes oubliées

Les routes oubliées, de S. A. Cosby



17.07.2023 🚗 Sélection Prix Nouvelle voix du polar 🚗



L'histoire :

Virginie, cet état où l'esclavage est encore présent dans l'esprit de tout un chacun.

Beauregard est père de famille, propriétaire d'un garage et accessoirement gangster repenti.

Mais lorsque que son garage est à deux doigts de la faillite et que le bonheur de ses enfants en dépend, Beauregard se décide à redevenir Bug, le gangster pour un dernier coup, un dernier casse.

Malheureusement, le casse ne se déroule pas selon le plan qu'il avait pourtant bien peaufiné et les ennuis menacent de frapper à sa porte.



Mon avis:

Une bien agréable surprise que ce roman.

Je le classe plutôt dans la catégorie des romans noirs, pour moi ce n'est pas un polar, il n'y a pas d'enquête à proprement parler.

Et d'habitude, je ne suis pas fan des romans noirs.



Mais celui-ci fait exception. On est directement lancé dans la vie frénétique de Beauregard, et perso, je me le suis visualisé direct ressemblait à l'acteur de La ligne verte. (si vous avez la réf !)

Et je me suis prise d'affection pour ce personnage, même si ce qu'il fait est répréhensible, je lui trouve un grand cœur et capable de tout pour les siens.



Les chapitres s'enchaînent à une vitesse folle et je ne me suis jamais ennuyée, à tel point que je l'ai dévoré en 48h, en période de vacances scolaires, ce qui est clairement un exploit !

Et j'ai trouvé l'écriture de l'auteur très habile et affûtée, souvent dans la justesse de la réalité.



Bref, une surprise qui se transforme en coup de cœur, et que je vous recommande vivement !!
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La Colère

Violence (armes à feu, objets contondants cloutés, machettes couteaux, pic à glace, doigts écrasés, intestins répandus, pommes d'adam explosees, cadavres simples, ou passés à la moulinette, ou broyes, explosions chimiques) et sentimentalité (à fond : les épouses mères courage, les petits enfants, l'homophobie, la transphobie, l'amour paternel....) pour un roman sombre, mais qui finit bien (enfin, les morts du début ne ressuscitent pas mais les héros sont transformés). Voilà. J'adore et c'est structuré comme j'aime.
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Le Sang des innocents

"Le sang des innocents" S.A. Cosby



Après être passé par le FBI, Titus est revenu dans sa ville natale, Charon, un comté du Sud rural, dont il a été élu Shérif. Avec un passif assez sombre, la petite bourgade a une opinion divisée sur cette élection. Certains progressistes sont fiers qu'un Noir représente l'autorité, d'autres, suprémacistes, sont frustrés et amers, regrettant le Sud confédéré. Le communautarisme religieux aggrave un peu plus les antagonismes des habitants, et le meurtre d'un professeur blanc, très apprécié, par un jeune Noir, met le feu aux poudres.

Cependant, Titus et ses adjoints vont vite comprendre que derrière ce drame se cache une affaire aux contours bien plus sombres.

Encore une fois, S.A.Cosby dessine un portrait très réaliste d'un homme en quête de justice, affaibli par des décisions antérieures, qui tente de faire du mieux qu'il peut. Les liens familiaux esquissés sont puissants, et donnent du corps au personnage, et c'est un page turner efficace, avec en toile de fond la puissance du racisme encore bien ancré dans le Sud, et les rancoeurs entre communautés. Par contre, l'enquête est assez classique, les personnages féminins vraiment anecdotiques, et j'ai clairement plus apprécié la peinture sociale que l'aspect policier du récit.


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