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Citations de S. J. Parris (141)


Ce livre, le livre perdu du sage égyptien Hermès Trismégiste, peut-être le seul exemplaire qui existât encore, le livre dont Howard pensait qu’il pouvait révéler aux hommes le secret de l’immortalité, était aussi précieux aux yeux de Howard qu’aux miens.

Chapitre 8
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Une fois de plus, je suis au regret de vous prévenir que nous n’avons guère d’ouvrages dignes d’intéresser un savant en voyage. La grande abbaye de Saint-Augustin possédait jadis la plus grandiose bibliothèque d’Angleterre, qui renfermait plus de deux mille volumes.

Chapitre 8
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(...) au cours de ses études, Paracelse avait été un disciple de la philosophie d’Hermès Trismégiste, le sage égyptien que j’avais moi-même étudié, bien qu’à Paris cela m’eût valu une réputation de sorcier. Inutile de dire que les écrits de Paracelse étaient interdits par mon ordre lorsque j’étais encore moine, et que j’avais pris beaucoup de risques pour me les procurer et les étudier.

Chapitre 7
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Le silence était aussi profond que les ténèbres, c’était un silence ancien et menaçant de roches immémoriales. Alors que mon regard se promenait sur les murs, je crus entendre un petit bruit ; un courant d’air froid me caressa la nuque et je frissonnai de tout mon corps.

Chapitre 6
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On raconte des histoires de bougies qui s’allument toutes seules la nuit dans la cathédrale, de statues qui prennent vie, de formes humaines qui surgissent des ténèbres. Je connais des chanoines protestants, des gaillards, qui ne voudraient pas se promener dans l’enceinte de la cathédrale à la nuit tombée, par peur de ce qu’il pourrait advenir.

Chapitre. 6
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Je ne suis pas sans une certaine connaissance des beautés de l’architecture ; mes voyages m’ont fait traverser quelques-unes des plus belles villes d’Europe, même si ce n’était pas toujours par choix. J’ai assisté à la messe dans les imposantes basiliques de Rome et de Naples, je me suis promené dans les rues de Padoue, Genève ou Toulouse, j’ai accompagné le roi de France à des offices dans la somptueuse cathédrale Notre-Dame de Paris. Mais l’austère beauté de ce fier monument consacré souffle.

Chapitre 6
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J’étais un homme comme un autre, certes, mais j’avais appris au cours de mes années au monastère à refréner les pulsions du corps qui sont une telle source de distraction, surtout pour ceux qui s’efforcent de se concentrer sur la vie spirituelle.

Chapitre 4
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N’est-ce pas arrogant de penser que nous sommes les seules créatures du cosmos à savoir contempler le ciel étoilé et à réfléchir à la place que nous y occupons ?

Chapitre 4
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Le corps de Becket fut enterré sous la crypte, parce qu’on craignait qu’il ne soit volé. Très vite, des sornettes se sont répandues à propos de miracles tous plus incroyables les uns que les autres, comme c’est toujours le cas avec les légendes des martyrs, et les moines se rendirent compte qu’ils étaient assis sur une mine d’or.

Chapitre trois
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Souvenez-vous, le sanctuaire a été détruit en 1538. Quarante-six ans, ce n’est pas long pour qu’une ville oublie ou pardonne une telle perte. Beaucoup de gens gardent un souvenir amer de ce que les représentants royaux ont fait à l’abbaye et au sanctuaire, et ils transmettent ce ressentiment à leurs enfants et à leurs petits-enfants.

Chapitre trois
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(...) j’en ai fini avec la religion, sous toutes ses formes. S’il y a un Dieu, Il doit contempler avec désespoir Ses représentants se chamailler pour des broutilles. Quant à moi, j’aime autant vivre sans tout cela.

Chapitre Ier
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(...) la vie comporte tellement de risques en elle-même, sans compter ceux que nous recherchons de notre propre chef, que si l’on devait la passer à éviter les ennuis, on ne sortirait pas de sa chambre.

Chapitre Ier
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Seule une mère contre nature pourrait ne pas s’inquiéter de la sécurité de l’enfant qu’elle porte.

Chapitre Ier
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La seule bonne chose que je retirai des événements auxquels j’avais été mêlé à Oxford, c’était la conviction encore plus profonde que la chrétienté avait avant tout besoin d’une nouvelle philosophie, une philosophie qui nous permît de sortir des ténèbres des guerres de religion pour entrer dans les lumières d’une humanité et d’une divinité partagées. Et c’est à moi, Giordano Bruno de Nola, qu’il incombait d’écrire les livres qui allumeraient ce feu en Occident.

Epilogue
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Est-ce vraiment le livre que j’ai cherché à Venise, à Paris et à Oxford, le quinzième livre des écrits du sage égyptien Hermès Trismégiste, que Cosme de Médicis trouva dans les ruines de Byzance avant de le donner à traduire au fameux humaniste Marsile Ficin, lequel préféra le cacher en comprenant le terrible pouvoir qu’il contenait ? Le livre que, selon un vieux Vénitien rencontré à Paris, Ficin confia aux bons soins du libraire Vespasiano da Bisticci, et que l’apprenti de celui-ci vendit par mégarde à un collectionneur anglais ; le livre qui demeura dans la bibliothèque d’un collège d’Oxford, où nul ne le reconnut, jusqu’à ce qu’un bibliothécaire avisé le sauve des purges de la Commission royale ; le livre qu’un marchand peu scrupuleux du nom de Jenkes vendit à Dee contre une fortune et que Dee eut entre les mains à peine une journée avant qu’il lui soit dérobé sur ordre de Henry Howard ? Par tout ce qu’il y a de sacré – se peut-il que finalement je sois en présence du livre dont on pense qu’il contient le secret de l’origine divine de l’homme, et celui qui permet de recouvrer cet état premier ? J’ose à peine respirer.

Chapitre 15
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Quelques étagères fixées au mur en hauteur accueillent des fioles en verre soigneusement alignées, ainsi qu’un certain nombre d’outils qui me font penser à des instruments chirurgicaux. Certaines fioles sont remplies de liquides, d’autres contiennent des choses étranges – je crois reconnaître des fragments d’os, des bouts de peau, des mèches de cheveux, autant de choses qu’on pourrait s’attendre à trouver dans un reliquaire catholique ou dans un laboratoire d’alchimiste. Face à l’autel, contre le mur, est dressé un miroir d’obsidienne plus grand que moi. Ma silhouette s’y reflète d’ailleurs, ainsi que la flamme mouvante de la bougie. La boule de cristal, le miroir d’alchimie, le crâne en bronze – autant d’instruments de magie céleste dont se servent ceux qui recherchent l’illumination du royaume spirituel. Ainsi Howard, le grand dénonciateur des prophéties, de l’astrologie et de tous les genres de divination, tente lui-même de contacter les puissances par-delà les étoiles. Dee avait vu juste, et je ne peux m’empêcher de sourire à cette idée.

Chapitre 15
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Tandis que je tourne lentement sur moi-même pour suivre ces tracés, un scintillement dans le coin de la pièce attire mon regard ; je lève la chandelle et sursaute en découvrant une tête en bronze sur un petit socle de pierre. Ses contours sont d’un naturel troublant, quoique ses joues soient creuses et cadavériques, comme si elle avait été moulée sur un cadavre. Les orbites sont vides, la bouche également, tel le crâne d’airain que possédait le moine Roger Bacon il y a trois cents ans, crâne qui, selon la légende, prononçait des prophéties grâce à la puissance des esprits. Je suis parcouru d’un frisson ; cette tête est le signe que je me trouve dans un temple dédié à la magie. Les écrits d’Hermès Trismégiste traitent de statues et autres objets animés par la puissance des esprits afin de leur faire dire des prophéties ; saint Augustin condamnait ces pratiques, qu’il qualifiait de démoniaques, mais les vrais adeptes ne s’en laissent pas conter. Henry Howard essaie-t-il de faire parler ce crâne de bronze ?

Chapitre 15
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Le halo lumineux éclaire les rangées de livres à mesure que je les parcours, même si je sais bien que le livre que j’espère trouver ne sera pas là, posé en évidence. À supposer qu’il soit là, pour commencer. Mais si Dee a raison et que Henry Howard est derrière le vol du livre d’Hermès Trismégiste survenu à Oxford il y a quelques années, il est très probable qu’il soit caché quelque part dans sa bibliothèque. J’espère que j’aurai assez de temps pour fouiner à mon aise et retrouver sa trace.

Chapitre 15
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La maison de Dee est vieille et biscornue, l’escalier noirci et patiné par les générations d’habitants qui l’ont foulé. Les marches craquent comme des créatures vivantes fatiguées par le poids des ans, et du coin de l’œil je crois discerner des ombres, le halo lumineux qui me suit plongeant tout le reste dans l'obscurité.

Chapitre 11
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Je songe au chemin tracé en ce monde pour toute jeune femme de noble extraction : elle n’a droit de briller qu’une brève saison, pendant laquelle elle parade, admirée de tous, et cette saison dure exactement le temps qu’il lui faut pour se trouver un mari. Le jour de son mariage est le zénith de sa courte floraison ; après cela, elle se fane, se couvre les cheveux et se contente du reflet glorieux que lui renvoient son mari et ses enfants. Pour une femme comme Marie, être condamnée à s’effacer ainsi doit être un supplice.

Chapitre 9
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