Citations de Sabrina Philippe (353)
J’ai connu des hivers calmes et des matins brûlants,
Des sourires forcés, des absences cruelles,
Des amours blessés, des attentes rebelles,
Et des remords teintés par le soleil levant.
J’ai connu des étés, j’ai connu des orages
Quand par les mots, lassée, je regardais le ciel
Croyant trouver refuge en l’azur éternel
Mais revenant sans cesse aux mêmes paysages.
J’ai connu des regards, des jamais, des toujours,
Les chaînes du temps qui blessent quand je voulais partir.
Et mon cœur fatigué, sur la vie s’assoupir,
Quand lassée, seule, vaincue, j’espérais des retours.
Et puis je t’ai connu, à l’aube de ces jours blêmes.
Sans te chercher vraiment, bateau guettant son port
Et pour la première fois je le dis sans effort
J’espère un avenir, je veux y croire, je t’aime.
Le samedi après midi, alors qu'elle aidait Marie à élaguer les rosiers du jardin, Sophie se risqua lui poser quelques questions sur sa famille, cherchant par là le moyen le plus approprié de lui délivrer l'information terrible qu'elle détenait.
Lorsque vous faites ce que vous avez à faire, la vie se charge de faciliter les choses pour vous lorsque vous vous égarez, vous ne rencontrez qu’adversité pour vous faire retrouver la route qui doit être la vôtre. Il est plus facile de danser sur le chemin que l’univers a tracé pour vous. Il vous faut trouver ce chemin.
La peine est souvent le dernier lien avec celui qui n’est plus.
Je m’aperçus vite qu’elle avait tout gardé, de mes peluches d’enfant à mes cahiers, de mes bulletins de notes aux lettres que nous avions échangées, jusqu’aux moindres petits mots. Alors chaque fois que j’ouvrais un placard, un tiroir, je fondais en larmes sans pouvoir m’arrêter. Toute ma vie défilait devant moi, elle avait été la gardienne de ma mémoire. Au début, je pleurais de tristesse, mais ensuite ce furent des larmes de joie qui coulèrent. Je compris que la souffrance du deuil est à la mesure de l’amour que l’on peut porter à celui qui n’est plus. Et de l’amour, il y en avait eu beaucoup.
Ta bouche comme un archet
Mes lèvres tel un violon
Mais tes doigts ne parcourent plus
Mon corps blanc
Sans doute une autre âme nue
Les entend
Car la musique s'est tue
Silence qui me ronge
Et m'emporte en des songes
Où tu n'es plus
Certains génèrent l'ombre pour apporter la clarté [...]
« J’étais devenue sauvage, par obligation un peu, par lassitude beaucoup. Et comme une enfant face à un jouet cassé, je ne savais plus comment assembler les morceaux de ma vie. »
L'authenticité d'un instant met souvent en lumière la facticité des autres.
Oui, je devais partir, je devais m'enfuir, le fuir, pour me sauver moi-même de ces années d'attente, de ces mois d'espérance vaine, de ces semaines d'amour absolu, de ces jours de doute atroce et de ces heures de souffrance. Je devais partir pour que, s'il ne m'aimait pas, au moins il me respecte. Je devais partir pour préserver le souvenir de ces moments d'exception sans les entacher d'un avilissement. Je devais partir pour conserver l'espoir, si minime soit-il, que je puisse lui manquer.
C'est justement parce qu'elle m'était si librement proche et lointaine que je ne voulais pas lui rendre visite. J'avais le sentiment que, pour qu'elle reste ce qu'elle était pour moi, il fallait cet éloignement réel. J'avais peur que ce petit univers léger et préservé, fait de cassettes et de messages de quelques mots, soit trop artificiel et trop fragile pour supporter la proximité réelle. Comment nous rencontrer face à face sans que remonte tout ce qui s'était passé entre nous ?
J’étais bouleversée autant par la beauté des phrases qu’il prononçait que par celles que je lui adressais.
Avec la perspective qu’offre le temps, je sais aujourd’hui que ces rencontres étaient le fruit de la providence. De toute façon, les personnes qui croisent votre route ne sont jamais là par hasard pour vous, comme vous ne l’êtes pas pour elles. Il y a toujours un sens à leurs paroles, leur présence, leurs actions, qui orienteront votre vie, un peu ou radicalement, sans même parfois que vous ne vous en rendiez compte.
Oui, même le pire, reprit-elle, car seule la souffrance nous oblige à apprendre et à nous transformer. La joie nous fige, la souffrance nous anime, car nous cherchons à lui, échapper, et, par là même, nous nous transformons. Si vous envisagez chaque épreuve de votre vie comme un apprentissage, alors vous verrez qu’il n’y a plus d’épreuves, il n’y a que des leçons.
Il n’osa pas lui demander quand elle pensait plier bagage. Il ne s’avoua pas non plus qu’il n’en avait pas forcément envie, que ces petits rendez-vous nocturnes avaient ajouté une minuscule tache de rose sur sa vie grise.
Tout le monde peut voir, vous le pouvez aussi, c’est cela « croire en la magie Sienne ». Enlevez la peur, le jugement, l’ego, enlevez tout ce qui parasite vos pensées, et vous verrez, pour vous-même comme pour les autres.
Votre âme vous parle, en permanence, mais vous ne l’écoutez pas, et pourtant elle a réponse à toutes vos questions. Les signes vous orientent, chaque jour mais vous ne les voyez pas, et pourtant ils vous indiquent le chemin à suivre.
Si vous deviez écouter et voir, vous ne vous tromperiez que rarement. Ce n’est qu’une question de confiance envers vous-même, envers l’univers m, car sachez que tout est toujours pour le mieux, même le pire.
Les amours sans espoir sont des amours ultimes.
C'est en continuant à aimer les vivants que nous honorons ceux qui ne sont plus là.
Le pardon est inutile quand on aime, Ben. Aimer c'est déjà pardonner.
La crainte et l'amour n'ont rien à faire ensemble.