À chaque instant qui passe, s'exhale un soupir de notre vie. Et lorsque nous nous en avisons, il n'en reste que bien peu.
(Har dam az omr miravad nafasi
Tchon negah mikonam namanda basi.)
Ou bien l'honnêteté n'existe plus de par le monde ou bien personne, à l'heure actuelle, ne répond à ses exigences. Tous ceux à qui j'ai appris à décocher leurs flèches ont toujours fini par me choisir pour cible.
L'excès de sévérité produit la haine.
L'excès d’indulgence affaiblit l'autorité.
Sachez garder le milieu et vous ne serez exposés ni au mépris ni aux outrages.
On demandait à un vieillard pourquoi il ne se mariait pas. Il répondit qu'il n'aimait pas les vieilles femmes.
"Mais, lui dit-on, riche comme vous êtes, il vous sera aisé d'en choisir une jeune.
- Si je n'ai pas de goût pour les vieilles, répliqua-t-il, croyez-vous que les jeunes en auront beaucoup pour moi qui suis vieux ?"
Emporte une rose du jardin
Elle durera quelques jours
Emporte un pétale de mon Jardin de Roses
Il durera pour l'Eternité
La pluie affecte t-elle le malheureux qui se noie ?
Ne pleure pas sur les morts, qui ne sont plus que des cages dont les oiseaux sont partis.
Ne te lance pas sur l'océan de l'amour. Mais, si tu tentes l'aventure, sois hardi et plonge jusqu'au fond de ses gouffres.
Le papillon préfère se brûler à la torche plutôt que vivre dans les ténèbres.
Le Respect du maître
Un homme, qui excellait dans l’art de la lutte, maîtrisait trois cent-soixante prises et en présentait de nouvelles chaque jour. Il admirait particulièrement la beauté de l’un de ses élèves à qui il enseigna chacune de ses prises, à l’exception d’une seule. Bientôt, le jeune homme avait acquis tant de puissance et de légèreté que personne ne pouvait se mesurer à lui.
Un jour, il en vint même à dire au roi : « Je respecte mon maître pour son âge et pour ce qu’il m’a enseigné mais je ne suis pas moins fort que lui et mes talents égalent les siens. » Le roi, mécontent de tant d’arrogance, ordonna au maître et à l’élève de lutter ensemble. On choisit un vaste espace, les grands de l’Etat et les courtisans s’y pressèrent. Le jeune homme chargea à la manière d’un éléphant furieux avec un élan tel qu’il aurait pu arracher une montagne de fer.
Mais le maître, qui le savait plus fort que lui, l’attaqua avec cette prise qu’il s’était gardé de lui apprendre : le jeune homme ne put la parer. Le maître le souleva de terre, le porta au-dessus de sa tête et le jeta au sol.
Une clameur s’éleva de la foule. Le roi ordonna qu’on apporte une robe d’honneur et d’autres présents au maître, et réprimanda ainsi son élève : « Tu prétendais pouvoir battre ton maître mais tu as échoué. » Le jeune homme répondit : « Sire, il ne m’a pas vaincu par la force. Il m’a caché l’existence d’une prise grâce à laquelle il l’a emporté sur moi aujourd’hui. » Le maître dit : « Je l’avais gardée pour une occasion comme celle-ci car les sages ont dit : ‘‘Ne donne pas à un ami assez de force pour te nuire s’il devient un jour ton ennemi.’’ Ne connais tu pas les mots du maître qui fut malmené par celui qu’il avait éduqué : Soit la fidélité n’est pas de ce monde, soit personne ne la pratique aujourd’hui. Chaque élève à qui j’ai enseigné l’art du tir à l’arc a fini par me prendre pour cible. »