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Critiques de Saitô Takao (37)
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Best 13 of Golgo 13 : Le choix des lecteurs

Lecture jeune, n°121 - Golgo 13, alias Duke Togo, est un tueur à gages hors pair. Cet homme mystérieux, craint et respecté de tous accomplit le sale boulot dans le monde politique complexe des années 1970. Il parcourt le monde entier pour accomplir sa mission : maintenir un certain équilibre. Un mot sur cette série culte pour mieux apprécier l’initiative de ce best of. « Golgo 13 » est une série fleuve qui compte à ce jour 142 volumes ! Dans les années 1960, son auteur Takao Saito s’entoure de nombreux assistants afin d’impulser une nouvelle manière de travailler en créant son studio. Il impose la loi de l’exactitude comme Hergé avec ses « Aventures de Tintin ». La documentation devient et reste une marque de fabrique de la série « Golgo 13 ». Ce James Bond noir, modèle d’anti-héros au Japon, permet d’aborder de manière ingénieuse le contexte international, les courants économiques et les dernières technologies de l’époque. Sous ses apparences de « gros dur », Duke Togo est un personnage complexe comme le prouve le mystère autour de son identité, que l’auteur aime à brouiller en multipliant les fausses pistes. Il incarne l’idéal de l’accomplissement de soi, ce vers quoi tendent tous les héros de Shonen. Pourquoi ce best of ? L’initiative venue du Japon a donné la possibilité aux lecteurs d’élire leurs treize histoires favorites pour en faire une compilation. Le résultat, un pavé qui pèse près de deux kilos, réjouira les fans de « Golgo 13 » et les amateurs d’ambiances sombres. Les bibliothécaires et documentalistes apprécieront de posséder un échantillon conséquent de cette série culte indispensable. Sonia Seddiki
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Best 13 of Golgo 13 : Le choix des lecteurs

Je vais vous avouer que je ne connaissais nullement Golgo 13, avant de l'avoir emprunté à la bibliothèque.

Cet ouvrage de 13 histoires sélectionnées par choix des lecteurs m'a permis de comprendre le succès de ce personnage au combien énigmatique. Ce manga a débuté en 1976, et en ventes de mangas reliés dépassent les 100 millions d'exemplaires ( vrai phénomène).

Duke Togo alias Golgo 13 est un tueur à gages froid détaché absolument de tout. Sa froideur est renforcée tout au long des histoires qui ponctuent cet ouvrage, et ses émotions, qui n'apparaissent que très rarement au cours de ses aventures, lui impactent une humanité supplémentaire.

a recommander au fan de manga.

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Best 13 of Golgo 13 : Le choix des lecteurs

Quand j'ai commencé à lire ce manga, je me suis d'abord interrogé sur l'intérêt de suivre les aventures de cette machine invulnérable, imperturbable, sans relief. Et puis je me suis aperçu que j'attendais la faille, le moment où il se révélerait humain, faillible. Si Golgo est impitoyable, satisfait de son existence, l'intérêt des scénarios réside dans les personnages et les histoires qui tournent autour de ce triste personnage : ce dernier n'est finalement qu'un point de repère de la bêtise humaine, la convoitise, la jalousie et autres sentiments peu ragoutants. Un peu comme dans les aventures de James Bond, les femmes sont vues comme des personnages machiavéliques, qui servent parfois à passer un bon moment. Un peu macho tout de même.

Chaque épisode est très différent l'un de l'autre, mais des planches de grande qualité valent le détour.
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Best 13 of Golgo 13 : Le choix des lecteurs

C’est le poignet encore douloureux d’avoir lu ce pavé de 1.328 pages que je tape un avis sur ce best of dédié au tueur à gage culte japonais répondant au nom de Duke Tôgô, alias Golgo 13.



Ce personnage manga emblématique est assez méconnu chez nous, et cela malgré une brève apparition de Golgo 13 en France dans le magazine ‘Le Cri qui tue’ dans les années 1970, et malgré les nombreux clins d’oeil au personnage dans d’autres manga.



Ce seinen (aux nombreuses adaptations animées) du début des années 1970 est d’ailleurs toujours en cours de publication au Japon et compte déjà plus de 170 épisodes et près de 30.000 planches dessinées. Cela explique en partie le choix de Glénat de commencer par éditer un Best Of alors que le personnage n’est pas encore vraiment connu chez nous.



Ce James Bond du manga au visage menaçant et au regard de lynx, qui fut créé en 1969 par Saito Takao, est un tueur à gages glacial, impassible, impitoyable et infaillible. Cette version japonaise du fameux 007, dont rien que le pseudo fait fuir ses adversaires, a également un certain talent pour séduire les femmes et est implacable concernant le choix de l’arme nécessaire à éliminer sa cible. Et même si au fond il est assez sympa, Golgo 13 n’aime pas que l’on fouille dans son passé, qu’il préserve à tout prix et qui reste un mystère pour tout le monde.



Glénat nous livre ici le top-13 des lecteurs japonais dans le sens de lecture japonais et en commençant le récit par le numéro 13 de ce ‘hit-parade’.



13. Dans un trou d’aiguille (2,5/5)

Une histoire assez classique de détournement d’avion et de prise d’otages, mais avec un sniper hors du commun nommé Golgo 13. Un récit de 1971 qui se déroule aux States, au milieu du FBI et de la CIA. Le tout est bien rythmé et pourvu d’un dessin clair et de personnages bien typés, malheureusement le dénouement de l’intrigue entre Golgo 13 et le FBI laisse le lecteur sur sa faim.



12. Le géant blanc (3/5)

Un récit datant de 1973 et qui se déroule au Guatemala. C’est dans un décor peu commun pour un japonais que se déploie cette histoire déjà légèrement plus recherchée, mais toujours assez simple. On retrouve Duke Tôgô en cow-boy qui se fait engager par le front armé révolutionnaire, toujours avec cette froideur et ce détachement qui font ici un peu penser à Durango (surtout qu’il fait également facilement tomber la seule femme qu’il croise dans l’épisode).



11. La reine du crime (3,5/5)

Cet épisode datant de 1979 nous emmène à Londres, puis à New York, en passant par une chasse à l’homme en Alaska, pour terminer en Islande. On sent déjà plus de maturité dans ce scénario de la fin des années 1970, où Golgo 13 va devoir déjouer le plan diabolique de Madge Penrothe et de son complice américain, le major Erick. Comme dans l’épisode 13, le récit est très bien rythmé à l’aide d’un compte à rebours (la date de publication du roman).



10. Une seconde sur 36.000 (3,5/5)

Un épisode datant de 1994 et qui se déroule à la prison de la santé en France. Golgo 13 va se voir confronté à une mission trop difficile pour son corps et va donc avoir recours à des substances illicites pour parvenir à remplir cette nouvelle mission, qui trouve son origine dans une vengeance familiale.



9. Le soldat bionique (4/5)

Golgo 13 va être attiré dans un piège par l’un de ses clients afin de tester les capacités d’un soldat bionique dans la jungle du Cambodge. Comme dans le récit précédent, l’on va de nouveau avoir recours à des produits dopants afin d’augmenter les capacités physiques déjà impressionnantes d’un homme. Un récit de 1993 simple mais efficace et qui se termine sur une boucle intéressante après nous avoir servi un affrontement tactique captivant.



8. Eva, errant vers l’océan (3/5)

Un scénario de nouveau plus ancien (1974) et plus simpliste, où l’on va surtout suivre une autre tueuse professionnelle nommée Eva. Mais un tome qui a tout de même le mérite de nous dévoiler pas mal de choses concernant la personnalité de Golgo 13, et en particulier concernant son professionnalisme et son côté impitoyable.



7. Le syndrome Okinawa (2,5/5)

Un récit datant de 1996, plus axé sur la politique et la tactique militaire et qui manque cruellement de rythme dans la première moitié. Un récit qui n’est pas très passionnant, avec une apparition tardive et brève de Golgo 13 et qui consiste surtout à essayer de deviner qui a engagé Golgo 13. Côté dessin, on retrouve un président des Etats-Unis qui a les traits de Clinton.



6. Les dernières volontés de Mao Ze Dong (3/5)

Afin de réaliser les dernières volontés de Mao Ze Dong, trois chinois vont tenter de retrouver un homme qui a disparu vers l’âge de 4-5 ans. Un récit de 1981, où l’on va retrouver des personnages et des liens vers le onzième épisode de cet album (La reine du crime). Mais, surtout, un tome qui ouvre une piste vers le passé et l’origine de Golgo 13 et c’est certainement pour cette raison qu’il a été choisi par les lecteurs japonais.



5. Tir en sol majeur (2,5/5)

Un récit de 1986 de moins de 50 pages au scénario pas vraiment époustouflant. Un Golgo 13 toujours aussi précis, mais qui évolue ici au sein d’une mission plutôt décevante.



4. Agent pathogène, niveau 4 (3,5/5)

Enfin une histoire où l’on retrouve Golgo 13 dès les premières pages de l’histoire. Pas vraiment de mission pour Golgo 13 dans ce récit de 1995, si ce n’est de sauver sa peau face à une épidémie du type Ebola qui fait rage. Un récit excellemment rythmé par la rapidité de ce virus foudroyant.



3. Meurtre chez les Serizawa (3,5/5)

Deux policiers japonais tentent de résoudre le meurtre de la famille Serizawa. On découvre une enquête passionnante, mais au dénouement abracadabrantesque. Mais si ce récit de 1975 a tout de même été choisi par les lecteurs japonais pour figurer dans ce Best Of, c’est indéniablement parce qu’on va y flirter une nouvelle fois avec le passé de Golgo 13, tout comme dans l’épisode 6.



2. Opération Big Safe (3/5)

C’est un peu ennuyeux que ce récit de 1969 (la première histoire de ce manga je pense) se retrouve en fin d’album, car après 11 épisodes le lecteur connaît déjà bien Golgo 13, alors que les protagonistes de ce récit connaissent à peine son nom. C’est légèrement perturbant et l’on peut donc se demander pourquoi l’ordre chronologique des épisodes n’a pas été respecté dans ce recueil. L’image de Duke Tôgô frappant violemment une femme au visage en début de tome, ne devrait pas être inconnue en France, car elle fut utilisée en couverture du magazine ‘Le cri qui tue’ au début des années 1970.



1. Kensaku Azuma, le japonais (3,5/5)

Un récit de 1972 où l’on va à nouveau flirter avec le passé de Golgo 13 en suivant l’enquête du célèbre journaliste américain, Mandy Washington. Malheureusement, étant donné que la chronologie n’est pas respectée dans ce recueil, on a déjà appris pas mal de choses concernant le déroulement de cette enquête.



Bref, un livre de qualité, avec un papier suffisamment épais malgré le nombre de pages démesuré. Les scénarii sont assez simplistes en général, mais souvent bien rythmés, plutôt passionnants et pourvu d’une narration agréable.



Par contre, si j’ai un conseil à vous donner : c’est de ne pas respecter l’ordre de publication des épisodes, mais de les lire dans l’ordre chronologique (c.à.d. les épisodes 2, 13, 1, 12, 8, 3, 11, 6, 5, 9, 10, 4 et puis 7).



Le dessin est très clair et les personnages bien typés et facilement reconnaissables, ce qui donne une excellente lisibilité tout au long des 1.328 pages. Au niveau des décors, le récit n’est pas monotone non plus, car on voyage beaucoup et croise donc beaucoup de décors différents d’une histoire à l’autre.



A 1,5 eurocent la page, cette brique manga vaut donc le détour … si vous avez le bras solide.



Et si ce recueil connaît le succès qu’il mérite, Glénat pourrait même envisager la publication des choix de l’auteur, voire de l’éditeur japonais.
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Best of Golgo 13 - Tome 2 : Le Choix de l'A..

Et voilà un deuxième beau bébé de près de 2 kg ! Un deuxième tome de près de 1.300 pages dédiées à ce tueur à gage culte japonais répondant au nom de Duke Tôgô, alias Golgo 13.



Après avoir livré le top-13 des lecteurs japonais, Glénat propose donc le ‘hit-parade’ de l’auteur. Le choix de Glénat de commencer par éditer un Best Of alors que le personnage n’est pas encore vraiment connu chez nous s’explique par une production nippone trop imposante à publier dans sa totalité. Créé en 1968, ce tueur à gages glacial, impassible, impitoyable, infaillible et au regard de lynx n’est connu en France qu’à travers une brève apparition dans le magazine ‘Le Cri qui tue’ dans les années 1970 et à travers de nombreux clins d’oeil au personnage dans d’autres manga. Et pourtant, avec plus de 170 épisodes et près de 30.000 planches dessinées, ce seinen emblématique est une véritable institution au Japon.



Les 13 histoires regroupées dans ce nouveau Best-Of sont très variées :



1. Diamant contre diamant (3,5/5)

Cette première histoire emmène le lecteur en Belgique et plus particulièrement à Anvers, dans le quartier des diamantaires. C’est au sein d’une lutte pour obtenir le monopole sur le marché des diamants que Duke Tôgô va pouvoir démontrer ses capacités de tireur d’élite. Le concept du disciple qui est abordé dans cette histoire est typiquement japonais et donc forcément moins crédible lorsqu’il est appliqué à un anversois.



2. Dormir en cage (3/5)

Cette histoire qui se déroule en Alaska, au sein d’une prison de haute sécurité qui fait penser à Alcatraz, est beaucoup plus courte et plus simpliste. Cette histoire d’évasion est plus ancienne et date de l’époque où Golgo 13 était beaucoup plus bavard.



3. 25.000 ans de désert (3/5)

Ce récit qui se déroule aux abords d’une centrale nucléaire californienne, aborde le problème du nucléaire. L’auteur propose donc un scénario de ‘catastrophe majeure’, dont nippons sont très friands et aborde en plus le thème très populaire du sacrifice. Cette histoire démontre que Duke Tôgô est capable de tirer sur base d’un plan, sans rien voir, mais également qu’il est capable de compassion et de sentiments humains, comme le démontre sa réaction envers cet ingénieur qui se sacrifie.



4. La Poupée russe (3/5)

L’auteur livre ici un très bon récit d’espionnage qui se déroule en U.R.S.S., au sein d’un centre de formation d’agents du KGB, mais dont la fin n’est pas vraiment convaincante.



5. Tout pour le peuple (3,5/5)

Saito Takao livre ici une histoire didactique qui revient en long et en (trop) large sur l’histoire des Romanov et qui se conclut de bien belle manière. De plus, l’auteur profite de l’histoire des Romanov pour lever une partie du voile sur les origines de Duke Tôgô. Malheureusement ce récit, impliquant la fortune des Romanov et des banques suisses, contient quelques longueurs. Une abondance de textes à laquelle l’on n’est pas habitué en compagnie de ce héros avare en paroles.



6. Route 95 (3/5)

L’auteur livre ici une histoire assez insignifiante qui se termine par un duel dans une ambiance western. Le tout est bien rythmé et pourvu d’un dessin clair et de personnages bien typés.



7. Le Cantique de Mark (3,5/5)

Cette histoire de détective est très intéressante car elle met en scène un contact de Golgo 13 qui est d’ailleurs aussi peu loquace que notre héros. Un personnage qui malgré son apparence repoussante parvient à dégager quelque chose d’attachant.



8. Duel au soleil couchant (3/5)

Une nouvelle histoire assez courte qui se termine à nouveau par un duel. L’adversaire est cette-fois un autre tueur professionnel. Je n’ai malheureusement pas trop aimé le comportement de Duke Tôgô lors de cette histoire. Lui qui d’habitude opère de façon méticuleuse et précise, se met ici à tirer des rafales sur tout ce qui bouge ... vraiment pas son genre.



9. Nuit infinie (3,5/5)

Une histoire qui se déroule à Angoulême au milieu de politiciens véreux et de prostituées. Golgo 13 se retrouve au mauvais endroit au mauvais moment, mais s’en sort de nouveau avec classe.



10. Jet stream (3/5)

Une histoire assez classique de détournement d’avion et de prise d’otages à laquelle Golgo 13 se retrouve mêlé par hasard. L'histoire n'est pas extraordinaire, mais le fait que les autorités utilisent la cantique de Mark pour faire intervenir Duke Tôgô est assez intéressant et réfère donc à la septième histoire. Excepté le flic, les autres protagonistes (et en particulier les terroristes) de ce huis clos ne sont cependant pas suffisamment développés à mon goût.



11. Le Vieil arrêt de la diligence (3,5/5)

Une histoire qui se déroule dans un contexte de western. L’ambiance constitue l'attrait principal de ce récit qui met en scène une bande de hors-la-loi qui sèment la terreur dans un bled isolé.



12. Une Offrande à dieu (4/5)

Une histoire de Golgo 13 comme je les aime: il reçoit une mission et planifie tout jusque dans les moindres détails pour au final loger une balle quasi impossible entre les deux yeux de sa victime.



13. The Best bank (2,5/5)

Probablement la moins bonne histoire du lot. J'ai trouvé cette histoire de fusion bancaire assez soporifique et je n'ai pas retrouvé le dynamisme ou l'ingéniosité des autres récits de Golgo 13.



Malgré des épisodes légèrement moins bons que dans la première intégrale, ce deuxième volume est d’excellente qualité. Les scénarii sont assez simplistes en général, mais souvent bien rythmés, plutôt passionnants et pourvu d’une narration agréable. Le dessin est très clair et les personnages bien typés et facilement reconnaissables, ce qui donne une excellente lisibilité tout au long des nombreuses pages. Au niveau des décors, le récit n’est pas monotone non plus, car on voyage beaucoup et croise donc beaucoup de décors différents d’une histoire à l’autre.



A moins de 2 euro cents la page, cette brique manga vaut donc le détour ... si vous avez le bras solide.



Et maintenant le top-13 de l’éditeur japonais ?
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Breakdown, tome 1

Modernisant le propos de son manga Survivant et gommant certaines lacunes et facilités de celui-ci, Takao Saitô n'a aucun mal à nous emballer dans ce nouveau récit de survie qui est intéressant autant dans ses informations que dans son portrait critique d'une espèce humaine souvent trop orgueilleuse.
Lien : https://www.manga-news.com/i..
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Breakdown, tome 1

Malgré un déroulement ultra classique, ce premier tome de survival se révèle relativement efficace. Il faut cependant reconnaitre que le côté très caricatural d'Utsumi pourra agacer. Cette histoire intéresse autant dans ses notions très factuelles que dans son portrait critique de l'espèce humaine trop souvent orgueilleuse face à Dame Nature (terminée en cinq volumes, prochain épisode en mai).
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
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Confidences d'une prostituée

Un petit bijou. Un manga poignant, qui nous fait ressentir une multitudes d'émotions, de la tristesse, de la revolte et meme de la nostalgie. Un manga dur également, certaines fois au vue de la condition de ces femmes prostituées dans les années 30. Un manga à lire absolument !
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Confidences d'une prostituée

Je sais que pour certaines et certains d’entre vous, le titre va vous refroidir. On se dit que ça va être très cru, sans filtre, et pourtant que nenni (oui j’écris très bien français).



𝔻𝕖 𝕝’é𝕣𝕠𝕥𝕚𝕤𝕞𝕖 𝕟𝕠𝕟 𝕖𝕩𝕡𝕝𝕚𝕔𝕚𝕥𝕖

J’aimerais commencer cette chronique par quelque chose qui est très important : non, ce manga n’est pas un concentré de Hentai (manga érotique). Oui, il y a bien-sûr des scènes érotiques, de la nudité ou des conversations très orientées, mais on reste sur des choses non explicites. Il n’est donc pas destiné à un jeune public mais conviendra très bien à de jeunes adultes ou des adultes qui souhaitent découvrir ce qu’était la vie de ces femmes.



𝔻𝕖𝕤 𝕙𝕚𝕤𝕥𝕠𝕚𝕣𝕖𝕤 𝕕𝕖 𝕧𝕚𝕖

Dans ce one-shot, la parole est à Naomie, une personne âgée qui travaillait autrefois dans le quartier des plaisirs. Elle en a vu passer, des hommes, et pourtant ce n’est pas cela qu’elle a retenu mais plutôt les histoires de vie qui se sont déroulées sous ses yeux. Découpé en plusieurs nouvelles, nous découvrons au fur et à mesure les coulisses du « métier » de ces femmes. Jeunes ou non, chacune ont vécu des expériences qui les ont marquées. Et il y en a des choses à dire… Entre les histoires de dettes une fois arrivée au bordel, le désir d’avoir un amant ou même se faire racheter sa liberté, les problèmes de comportement de la gente masculine au lit (ou en dehors)…



Vous l’aurez compris, j’ai apprécié cette lecture qui m’a fait voyager dans le Japon d’autre fois, avec une dernière anecdote dans notre monde actuel qui clôt parfaitement ce recueil de témoignages tantôt bouleversants, tantôt offensants. Il est capital de se souvenir que les droits des femmes n’est pas tombé du ciel et qu’il faut, même encore aujourd’hui, se battre pour des libertés fondamentales.
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Confidences d'une prostituée

Takao Saitô écrit, dessine une belle déclaration d’amour adressée à ces femmes, à travers leur quotidien, des prostituées dans les maisons du quartier des plaisirs. Des dessins sombres illuminés par le sourire des dames contrebalançant souvent avec l’animalité de misérables hommes. Ô misère, il en est question tout au long de cet ouvrage. Loin d’être de mauvais goût ou de prêter à sourire devant les charmes d’une de ces prostituées, c’est surtout une œuvre sociale publiée à l’origine dans un magazines en 1972.



Je me retrouve ainsi plongé dans le Japon, sublimes dessins de ces maisons au charme d’antan, et puisque la plupart des histoires se placent dans les années trente, en pleine misère économique. Il n’est pas rare de voir d’ailleurs placarder sur les planches de la ville des messages aussi explicites :



POUR VENDRE VOS FILLES

ADRESSEZ-VOUS A NOTRE

BUREAU ADMINISTRATIF



Autre époque, autres mœurs, vendre ainsi une jeune fille à une maquerelle est souvent l’unique occasion à une famille de subvenir à ses besoins. Triste constat, qui lui ne prête pas à sourire.



Si certaines histoires apportent un peu d’humour et de réconfort, d’autres confidences sont plus marquées dans la tristesse ou la mort. Il est question d’amour et de suicide, d’attente et de vieillesse. La tragédie fait son apparition, autour d’un client, ou d’une de ces jouvencelles, de prix à payer pour libérer cette jeune fille de son devoir…



Je suis donc là, à observer sous les flocons de neige virevoltant cette ravissante femme que son kimono ouvert laisse voir ses seins et ainsi à m’interroger sur le fait qu’elles soient de véritables poulpes dans l’âme…

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Confidences d'une prostituée

Dans sa collection « Héritages », je n'avais lu pour le moment que les titres des autrices cultes qu'Akata avait eu la riche de nous rendre accessible. Avec Confidences d'une prostituée, c'est un auteur culte, celui de Golgo 13 que je rencontre avec un scénario plus proche de mes sensibilités que ses autres oeuvres portées jusqu'à nous. Témoignages de la rude vie de ces femmes trop souvent laissées dans l'ombre, il nous livre des moments intenses et riches en émotion.



Takao Saitô, que je rencontre ici, est effectivement l‘auteur du cultissime Golgo 13, manga le plus long jamais parus au Japon, avec ses 209 tomes toujours en cours depuis 1968, même si l'auteur, lui, nous a quitté en 2021 à l'âge de 84 ans. Mangaka qui compte au Japon, il fut d'abord l'un des chantres du Gekiga et l'un des premiers à mettre en place une division du travail avec la formation d'un de ces fameux studios qu'on connaît si bien désormais, ce qui permet à son titre Golgo de continuer à être publié. Il voulait faire du divertissement, il en a fait, mais il a aussi su proposer autre chose. Et, Confidences d'une prostituée dont nous allons parler aujourd'hui, est un de ces autres chose. Titre travaillé dans les années 70, il met en lumière les préoccupations plus sociétales d'un auteur parfaitement rôdé désormais en tant qu'artiste.



Ce genre de récits âpres sur la vie de femme un peu marginales, j'ai déjà connu avec Kazuo Kamimura, mais là où ce dernier est dans un registre très mélodramatique, Saitô, lui, fait le choix d'être plus formel, plus réaliste. le premier est un artiste qui charme aussi par ses portraits de femmes splendides, parfaits pour faire verser une petite larme sur elles. le second apporte un vernis plus âpre, plus rude, car il résonne avec ce qu'on peut côtoyer. Cela n'a pas la même texture, pas la même intention, pas la même intensité. J'aime les deux et je les trouve assez complémentaires.



Dans le volume ici présent, sous couvert de 10 histoires différentes, il nous relate le quotidien assez cru de ces lieux qu'étaient les maisons closes japonaises et ce qu'ont vécu leurs occupantes. Ce n'est pas un récit joyeux mais pas non plus misérabiliste. C'est un récit juste. Conté par une ancienne prostituée qui livre ainsi ses souvenirs, cela leur donne un certain cachet. Avec une mélancolie juste, elle retrace ainsi des parcours de vie bien différents, confrontant le lecteur au quotidien de ses femmes et de leurs clients mais aussi de ceux qui gravitent autour. C'est très enrichissant. J'ai aimé découvrir ces différents portraits. J'ai aimé cette plongée, tout sauf voyeuriste, dans ce que les uns et autres avaient vécu, à travers des scènes souvent poignantes de cette intimité mal connue.



Les sentiments sont le coeur de l'histoire. L'auteur ne nous berce pas d'illusions. Il n'y a pas de belles histoires, juste des parcours de vie achoppés. Il nous montre ce quotidien dans toute sa rudesse : des femmes désespérées, des femmes qui ont abandonné, des femmes qui s'y sont habituées… mais aussi des hommes pathétiques, d'autres violents, certains juste paumés. Il n'y a pas d'antagonistes juste des personnes portées par leurs temps, par leurs habitudes et certitudes d'alors, et enfermés dans un schéma qui les coupe du moindre espoir. C'est assez triste. Mais c'est justement ce qui rend cette lecture poignante, ce qui la rend viscérale.



Les portraits sont cependant inégaux et tous les chapitres ne se valent pas, même s'ils sont regroupés ici sous le couvert du récit des souvenirs de cette ancienne prostituée. Cependant certains touchent plus que d'autres à l'image de cet amour impossible avec un troufion dans le deuxième chapitre ou cet amour terriblement patient, peut-être trop d'ailleurs, dans le troisième. le dessin, lui, est égal par contre. On est en plein dans l'esthétique Gekiga avec ce trait semi-réaliste porté par un ton dramatique, dans une profusion de cases richement rythmée mais très sombres et remplies de traits pour apporter ombres et textures. Actuellement, cela a vieilli et même si cela a inspiré nombre d'auteurs depuis, ce n'est plus vraiment au goût du jour, la narration est plus pesante, parfois moins fluide. Mais pour qui aime, les ambiances old school, on est en plein dedans et cela a un charme certain pour plonger dans cette époque révolue dans un ambiance de témoignage un peu journalistique, très cinématographique et classique, avec de très belles scènes intimes émouvantes dans leur malheur.



Après Autant en emporte la brume qui était un texte fort intéressant pour l'histoire du manga et du shojo manga mais qui souffrait d'une histoire trop mélodramatique et remplie de maladresses narratives, Confidences d'une prostituée contre qui j'avais plus de préjugés m'a plus plu scénaristiquement. J'en ai aimé la justesse, la rudesse, la mélancolie et le réalisme. C'est un portrait au plus près de ce que vivaient ces femmes, dans toutes sa complexités et sans voyeurisme. On n'évite pas quelques clichés mais la variété des portraits offre des situations pleines de leçons à tirer sur ces travailleuses du sexe, métier le plus vieux du monde encore en activité sur lequel il y aurait beaucoup à dire. Je regrette juste un gros manque de contextualisation à part la brève page d'introduction de l'auteur, surtout vu la carrière de celui-ci.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Confidences d'une prostituée

[critique initialement rédigée pour Manga Sanctuary (voir lien) ]



C'est donc vrai qu'en vieillissant, on se rapproche de « la blanche ». En opposition aux romans dits « noirs », la littérature « généraliste », qui ne se rattache ni à l'imaginaire, ni à la romance, ni, donc, aux romans noirs. C'est encore plus surprenant de ma part quand on connaît mon allergie aux bad endings. Parce qu'ici, on le sait d'emblée, on est dans du pur drame ; pas de conte de fées pour ces « femmes de compagnie » vendues jeunes adolescentes par leurs villages, leurs familles. « Sakuran », lu et adoré il y a quelques années (et d'ailleurs réédité il y a peu) ne faisait déjà pas dans la dentelle, mais « Confidences d'une prostituée » va encore plus loin. N'espérez évidemment pas de fins heureuses à ces dix histoires courtes : deuils, maladies, morts violentes... Au passage, gros TW suicide. Celle qui s'en sort le mieux, c'est encore Naomi, la narratrice, qui est encore là pour partager ses souvenirs de cet univers désabusé, cynique et dénue d'optimisme à qui veut bien les entendre : journaliste, vieilles connaissances, rencontres de hasard... Des histoires qui, chacune à sa façon, en expliquent également les codes, les mentalités particulières difficiles à comprendre d'un regard extérieur. Presque de la tranche-de-vie, tombant parfois dans le tragi-comique, avec un collecteur de fonds nouvellement débarqué qui justement n'y pige rien, ou cette jeune femme extirpée du bordel, à l'inverse incapable de s'intégrer dans un quotidien normal.

Avec un ton presque documentaire, à travers la voix de Naomi, c'est l'auteur qui s'exprime, lui qui, très jeune, a côtoyé ce milieu et recueilli les confidences de celles qui fréquentaient le salon de coiffure familial, dans ce qui leur constitue un bel hommage.



A ce stade de la critique, normalement, vous avez compris qu'il ne s'agit en rien d'un manga érotique. Les étreintes sont plus suggérées que montrées et la nudité occasionnelle, en plus de n'être que partielle, n'est jamais présentée sous un angle « sexy ».

Publié dans les années 70, « Confidences d'une prostituée » possède donc un trait « rétro » semi-réaliste, qui ne manque pas de charme et convient très bien à ce type de récit. Les faits relatés, eux, remontent tous à une quarantaine d'années plus tôt, entre la fin de l'ère Taishô et le début de l'ère Shôwa, la fin des années 20 et le début des années 30. Difficile, en découvrant l’œuvre en 2024, de se dire que tout ça remonte déjà à un siècle.



« Confidences d'une prostituée » n'est définitivement pas un livre pour tout le monde, mais si le sujet vous intéresse et que la mélancolie ambiante ne vous fait pas peur, vous ne pourrez qu'adorer.
Lien : https://www.sanctuary.fr/avi..
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Confidences d'une prostituée

Bien que j'ai trouvé les graphismes peu attrayants, ce manga vaut la peine d'être lu pour le sujet qu'il évoque. On dit beaucoup de choses sur la prostitution, chacun y va de son avis, de son positionnement, souvent sans jamais se soucier de poser des questions aux premières concernées. Ça m'avait déjà frappée à l'époque où j'ai lu "La maison" d'Emma Becker et ça m'a émue encore plus en lisant ces différents témoignages. C'est un monde à part, violent, qu'on ne peut pas comprendre vraiment, jamais même si on a la chance d'avoir toute notre vie échappé à ce genre d'asservissement. Il n'y a pas de plaisir, pas de fins heureuses, pour aucune d'entre elles. Mais ce que j'aimerais aujourd'hui c'est qu'on s'intéresse à ceux qui viennent à elles, qui abusent de leur pouvoir, de leur argent, de leur position de force. Parce que c'est eux que je juge moi.

Quoi qu'il en soit, c'est poignant, ça m'a fait de la peine à plus d'une reprise et parfois interloquée. Ça interroge et c'est là, à mon sens, la qualité première d'un bon ouvrage.
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Confidences d'une prostituée

Dans ce manga on suit les récits de la jeunesse de Naomi, ancienne prostituée dans le Japon des années 30-40. Des souvenirs racontés avec légèreté et humour mais aussi des souvenirs tragiques et douloureux. Je recommande ce manga qui se lit d’une traite.
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Le conte du coupeur de bambou

j'ai lu ce conte parmi un recueil d'autres contes japonais traditionnels. Les histoires sont très courtes et la morale est souvent manichéenne (trop). Le conte du coupeur de bambou est magnifique et renvoie à l'amour inconditionnel entre parents et enfants (élément que l'on retrouve dans d'autres contes). Une lecture rapide mais très agréable pour une découverte d'un élément essentiel de la culture japonaise.
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Le conte du coupeur de bambou

Le dénouement n'est pas un happy end (tant pis pour les romantiques), mais il propose une réflexion intéressante sur l'amour : faut-il posséder ou laisser libre l'être aimé ? À vous d'en juger !
Lien : http://www.ricochet-jeunes.o..
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Le conte du coupeur de bambou

Ce conte asiatique met en scène une enfant trouvée dans un bambou qui, à l'âge adulte, est d'une telle beauté que tous veulent l'épouser. Mais Naguyahimé les met à l'épreuve en leur demandant à chacun de relever un défi.

Les illustrations typiquement asiatiques donnent aux personnages des visages de grenouille renforçant ainsi l'intemporalité de l'intrigue même si les décors la place dans le Japon féodal.

Une proposition pour les plus grands (à partir de 5/6 ans) car l'histoire est assez longue mais les rebondissements permettent de tenir sur la durée.
Lien : http://boumabib.fr
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Le conte du coupeur de bambou

Long conte japonais, j'ai bien aimé l'histoire mais malheureusement, j'ai trouvé les dessins (et couleurs) trop décousus et les personnages en visages de crapauds ne m'ont pas du tout convaincue...
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Survivant, tome 1

L'histoire commence au réveil de Satoru, dans une grotte, où il s'est évanoui après un tremblement de terre. Le garçon de 14 ans est maintenant seul sur une île où il va mettre en pratique ce qu'il sait afin de survivre. Mais dans un monde sans humain, ce sont les rats qui prennent le pouvoir. Dès lors, il entreprend un voyage sur l'eau pour retrouver des survivants et découvre que les pires dangers de la nature sont ses congénères. Ce manga (en 10 volumes) de 1976 n'a pas pris une ride. Une oeuvre de Saito, un monstre sacré du manga. Une histoire de "Robinson Crusoé" revisitée, véritable guide de survie, dans laquelle le narrateur prend le temps d'expliquer les phénomènes de tsunami, séisme, volcan et même le nucléaire. Le lecteur apprendra aussi comment faire du feu, pécher, construire un abri ou fuir devant un tigre…

(Matthieu)

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Survivant, tome 1

Le sujet de ce manga est intéressant et j’ai hâte de voir comment notre survivant va s’en sortir.

Ce manga donne l’impression d’un documentaire avec régulièrement des informations sur la situation.

C’est assez déstabilisant car du coup il se distingue des mangas très traditionnelle’:.

j’espère surtout que le rythme va s'accélérer tout en gardant une certaine souplesse dans le récit.

Le graphisme joue parfaitement son rôle d'accompagnement du récit.

Même si parfois les expressions du visage sont trop disproportion’id.
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