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Citations de Sally Beauman (16)


Pendant notre séjour au Caire en janvier 1922, je visitai les pyramides. C'est la que je vis Frances pour la première fois. Nous étions en Égypte pour une semaine et Mlle Mackenzie, ma gouvernante, avait planifié notre séjour avec le plus grand soin. Elle était persuadée que si je voyais les pyramides, "l'une des plus grandes merveilles du monde antique, ne l'oubliez pas ma chère Lucy", si possible au moment le plus opportun - au lever du soleil -, les merveilles de pierre allaient produire en moi un changement. Me stimuler. Me fasciner. Me ramener a la vie, me convaincre de revenir au monde.
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Lors de notre premier séjour à l'Abbaye, il plut pendant cinq jours. Sans arrêt. On m'avait prévenue que c'était fréquent en Angleterre, au printemps comme en été, mais je ne l'avais pas cru. Tous les matins nous prenions le petit déjeuner en silence. Bon-papa se cachait derrière son journal, mes sœurs fixaient leurs assiettes et a mère regardait dans le vide. On devait me jucher sur trois coussins pour que je sois à hauteur de la table. Derrière les fenêtre le monde était en pleurs.
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L'air était rempli de Constance. Elle le poursuivait depuis sa chambre. Une chaise, une table, un lit, une femme : Constance était là et l'attendait. Il sentait ses cheveux et sa peau. Il mettait sa main entre ses cuisses. Il caressait ses seins. Ses cheveux effleuraient ses yeux. Avec sa menotte d'enfant couverte de bagues bon marché, elle le caressait comme une femme l'aurait fait. Elle faisait remonter sa main le long de sa cuisse et le faisait bander. C'était ce qu'elle faisait... mais à quelqu'un d'autre.
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Je croyais au pouvoir du hasard et j'avais de bonnes raisons pour cela. La vérité, c'est que je crois aux malédictions, mais aussi qu'elles émanent de nous-mêmes et sont le fruit de notre nature propre et de notre éducation. Pourquoi ce besoin de croire en une malveillance surnaturelle, que la fatalité frappe les gens de maladies externes, alors que nous sommes tous parfaitement capables de les provoquer, de nous accable nous-mêmes sans la moindre influence extérieure ?
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Je ne vous trouve pas ennuyeuse. Calme, oui. Discrète, certes, mais pas inintéressante. Vous êtes une observatrice. Moi aussi, je suis un observateur. Je vous ai observée en train d'observer les autres, mademoiselle Payne.
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J'avais abandonné toute résistance dès le premier jour; les méandres de la Seine m'avaient définitivement séduite.
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Ce n'est pas du tout le cheminement du deuil. Le chagrin reste toujours. Il te ronge de l'intérieur. Et si elle pense le contraire, c'est qu'elle ne l'a jamais vécu.
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- Le Livre m'entraîne dans des contrées inattendues, continua Mlle Mack avec un soupir théâtral. Il me mène en bateau, si je puis dire. Et il est très autoritaire, presque tyrannique, Lucy. Avec des tendances napoléoniennes. Je sens qu'il modifie mon mode de pensée, et même ma personnalité. Vraiment ma chère, je m'en remets à lui.
Cette idée me paraissait saugrenue. Un livre pouvait-il avoir un tel effet sur une personne ?
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- La Vallée telle que vous l'avez connue a disparu à jamais... Tout ce qui en reste, ce sont les photographies.
- Et les souvenirs.
- Les souvenirs ne survivront pas... à moins de les enregistrer. De plus, comment distinguer le souvenir du fantasme ?
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Les musées changent la vie des gens - ils ont bouleversé la mienne en tout cas. Ils recèlent une grande puissance.
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Mon fauteuil préféré, en chintz passé et aux ressorts fatigués, avait atteint cet état d'affaissement qui rend les vieux fauteuils très confortables, du moins pendant un temps. Il faisait figure d'îlots entouré d'albums photo, de carnets, de journaux et d'une foule de lettres : autant de jalons, que certains appellent naïvement "l'expérience passée".
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Je croyais que, avec les années, l'âge et la résignation érigeraient une barrière entre mon chagrin et moi. Comme j'avais tort ! Les serres du chagrin ne lâchent jamais prise et ont une remarquable capacité à vous lacérer le cœur, encore et encore.
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Les temps changent, bien sûr, tout comme les objets auxquels nous accordons de la valeur et la façon dont nous déterminons cette valeur.
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J'examinai les objets éparpillés à côté : de l'aspirine, différentes boites de médicaments, le livre de Marcel Proust que ma gouvernante était en train de lire, A la recherche du temps perdu, ouvert face contre la table de nuit, la pliure écrasée. Comme je détestais voir des livres maltraités, je le soulevai et le refermai soigneusement.
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A l'époque, tout comme aujourd’hui, la lecture était pour moi le meilleur remède contre le chagrin.
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