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Citations de Salman Rushdie (668)


(...) Il préférait rester éveillé et s'obliger à réviser des parties de ses connaissances générales afin de dissimuler le sentiment tragique d'être doté d'une capacité plus-grande-que-la-normale pour l'amour, sans personne sur terre à qui l'offrir.
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Comme touts les Cassandres il n'avait pas de remèdes. A la fin, de telles prophéties ne servent à rien. On ne peut que vivre sa vie, faire ses choix, avancer jusqu'au moment où on ne peut plus.
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La mort vaut-elle plus que l'amour. L'art vaut-il plus que l'amour. L'amour vaut-il plus que la mort et l'art. C'est le sujet. C'est le sujet. C'est ça. Ce qui nous détourne du sujet, c'est la perte. La perte de ceux que nous aimons, de l'orient, de l'espoir, de notre place sans le livre. La perte est-elle plus que l'amour. Plus que la mort. Plus que l'art
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Je considère la foi comme une ironie, et c'est peut-être pourquoi les seuls élans de foi dont je suis capable sont ceux exigés par l'imagination créatrice, par les fictions qui ne prétendent pas être des faits, et qui donc finissent par dire la vérité
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Ceux qui attachent de la valeur à la stabilité, qui ont peur de la mobilité, de l'incertitude, du changement, ceux-là on bâti un puissant système d'interdits et de tabous contre l'absence d'enracinement, cette force dérangeante et antisociale, si bien que pour la plus part nous nous y conformons, nous faisons semblant d'être motivés par des loyautés et des solidarités que nous ne ressentons pas vraiment, nous dissimulons nos identités secrètes sous des masques qui portent le sceau de l'approbation de ceux qui appartiennent. Mais la vérité se glisse dans nos rêves ; seuls, dans notre lit (parce que nous sommes seuls la nuit même si nous ne dormons pas seuls), nous nous envolons, nous nous enfuyons
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"Ce sont nos rêves qui sont la vérité vraie, notre imagination, le reflet fidèle de notre coeur. Nous savons que le Temps est un fleuve , pas une horloge, et qu'il peut se tromper de direction de sorte que le monde peut sembler plus en retard qu'en avance, et le Temps peut aussi faire des bonds de côté et alors tout change en un instant".
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"Le temps des sentiments n'est pas celui des horloges. Nous savons que, lorsque nous sommes enthousiasmés par ce que nous faisons, le Temps s'accélère, et quand nous nous ennuyons, il ralentit".
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"[...] tu devrais savoir que l'Homme est le seul animal qui raconte des histoires et que ces histoires constituent son identité, sa signification et le sang qui le fait vivre [...]. Il n'y a que l'homme qui s'enflamme pour les livres".
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Magie, ton territoire s'étend au monde entier
Ici, ailleurs et sous nos pieds,
Les univers fabuleux et leurs contes variés
Annoncent tous cette secrète vérité
Nul autre que l'amour ne rend le monde magique.
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"L'Inde Mère avec son faste criard et son mouvement inépuisable, l'Inde Mère qui aimait, trahissait, mangeait et dévorait ses enfants puis qui les aimait de nouveau, ses enfants dont les relations passionnées et les querelles sans fin allaient bien au-delà de la mort; elles s'étendaient dans les immenses montagnes comme des exclamations de l'âme, et le long des larges fleuves charriant miséricorde et maladie, et sur les plateaux arides ravagés par la sécheresse sur lesquels des hommes entamaient la terre stérile à la pioche; l'Inde Mère avec ses océans, ses palmiers, ses rizières, ses buffles aux trous d'eau, ses grues aux cous comme des portemanteaux perchées sur la cime des arbres, et des cerfs-volants tournant hauts dans le ciel, et les mainates imitateurs, la brutalité des corbeaux au bec jaune, une Inde Mère protéenne qui pouvait devenir monstrueuse, qui pouvait n'être qu'un ver sortant de la mer [...], qui pouvait devenir meurtrière, qui dansait avec la langue de Kali et le regard qui louche pendant que mourraient les multitudes; mais au-dessus de tout, au centre exact du plafond, au point où convergeaient les lignes de toutes les cornes d'abondance, l'Inde Mère avec le visage de Belle." (p. 77)

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"De grands arbres généalogiques issus de petites graines: il convient, n'est-ce-pas, que mon) histoire personnelle, l'histoire de la création de Moares Zogoiby, ait son origine dans le retard d'un chargement de poivre?" (p.85)
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[...] des promeneurs nocturnes et des touristes japonais qui portaient tous des masques de chirurgiens pour ne pas nous transmettre leurs germes [...] et un des touristes me dit que l'Inde était vraiment un pays merveilleux, avec des traditions remarquables, et que ce serait parfait si on n'était pas continuellement obligé de manger la cuisine indienne.
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Dans ma famille, nous avons toujours été vulnérables aux choses qui tombent du ciel, depuis qu'une main lâchée par un vautour avait giflé Ahmed Sinaï ; et nous n'étions qu'à un an d'évènements imprévus.
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Nous avons quitté Bombay , définitivement, en février 1963 ; et, le jour de mon départ, j'allais enterrer sous les cactus du jardin un vieux globe terrestre en fer-blanc. Dedans : la lettre d'un Premier ministre et une photo de bébé, grande taille première page, intitulée "L'Enfant de Minuit"... ce ne sont peut-être pas de reliques sacrées - je n'aurai pas le présomption de les comparer au poil du prophète de Hazratbal ou au corps de saint François-Xavier dans la cathédrale de Bombay - mais elles sont tout ce qui me reste de mon passé : un globe de fer-blanc écrasé, une lettre moisie, une photo. Rien d'autre, même pas un crachoir d'argent.
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La seule façon de se procurer de l'alcool était d'avoir un certificat médical disant qu'on était alcoolique ; une nouvelle race de médecins fit son apparition, des médecins-djinns, et l'un d'eux, le docteur Sharabi, fut présenté à mon père par Homi Catrack, notre voisin.
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Il tient à la main un savon de Mysore parfumé au santal ; il se redresse de toute sa hauteur ; il passe fièrement la porte... Sur quoi des employés pathans se saisissent de lui, comme d'habitude des Indiens protègent des Européens contre une révolte d'Indiens, et il sort en se battant vaillamment, retourne dans Warden Road et s'écrase dans la poussière. Le nageur du Pas-de-Calais dans la rue, ratant de peu chameaux taxis bicyclettes (Vishwanath fait un écart pour éviter le morceau de savon)... mais il n'est pas découragé ; il se relève ; brosse la poussière qui le recouvre ; et promet de revenir demain.
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I was born in the city of Bombay ... once upon a time. No, that won't do, there's no getting away from the date : I was born in Doctor Narlikar's Nursing home on August 15th 1947. And the time ? The time matters, too. Well then, at night. No, it's important to be more ... On the stroke of midnight, as a matter of fact. Clock hands joined palms in respectul greeting as I came. Oh, spell it out, spell it out : at the precise instant of India's arrival at independance, I tumbled forth into the world.
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Des poulets vivants, les pattes entravées, pendus la tête en bas, s'agitaient en caquetant, terrorisés, en attendant de passer à la marmite. D'autres préparations plus silencieuses attendaient les végétariens ; les légumes, eux, ne crient pas.
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S'il avait un défaut, c'était son attitude ostentatoire, cette façon non seulement d'être lui-même mais en plus de jouer son propre rôle ; au fond, se disait le cocher, c'est bien ce que fait tout un chacun ici et donc cet homme ne nous est pas tellement étranger.
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She was my ground, my favorite sound, my country road, my city street, my sky above, my only love, and the ground beneath my feet
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