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Citations de Salman Rushdie (658)


Je suis devenu un drôle d'oiseau, célèbre non pas tant pour mes livres que pour les tribulations de mon existence. La bonne réponse à la question « en quoi cela va-t-il affecter votre écriture ? » est : cela va effectuer la façon dont mon écriture est lue. Ou pas lue. Ou les deux à la fois. [..]
Si le destin m'a transformé en Rushdie icône de la Liberté d'Expression, une sorte de poupée Barbie vertueuse amoureuse de la liberté, alors j'assumerai ce sort. C'est peut-être cela que signifie pour moi « tourner la page » : accepter la réalité et continuer à aller de l'avant à travers cette réalité.
(p.259)
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« J'avais l'air de quelqu'un d'autre », lui dis-je. Commençons par là.
Le plus terrible dans cette attaque c'est qu'elle a fait de moi la personne que j'ai essayé de toutes mes forces de ne pas être. Pendant plus de trente ans, j'ai refusé de me laisser définir par la fatwa et j'ai insisté pour que l'on me considère comme l'auteur de mes livres, cinq avant la fatwa et seize après. Je venais tout juste d'y arriver. Quand j'ai publié mes derniers livres, les gens ont finalement cessé de m'interroger à propos des attaques contre Les versets sataniques et contre leur auteur. Et à présent me revoilà, tiré en arrière et renvoyé à cette problématique indésirable. Je pense à présent que je n'y échapperai jamais. Quels que soient les livres que j'ai écrits ou que je pourrais aujourd'hui écrire, je serai toujours le type qui s'est fait poignarder. Le couteau me définit. Je vais me battre contre cela mais je pense que je vais perdre. Ma victoire, c'était de vivre, mais le sens que le couteau a donné à ma vie était ma défaite.[..]
J'ai rarement apprécié le moment même de la parution d'un livre. C'est comme se déshabiller en public, ce qui permet aux gens de pointer du doigt et de rire. Dans un monde idéal, quand un de mes livres paraît, j'aimerais pouvoir me cacher derrière les meubles pendant quelques semaines. Mais ce n'est pas possible dans le monde réel. Et puis je venais de me cacher derrière les meubles pendant six mois. En ce mois de février, le moment était venu de montrer mon visage.
(p.178)
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Si j'avais vu combien j'avais l'air mal en point, si j'avais connu la gravité de mes blessures, j'aurais eu du mal à mobiliser la force nécessaire pour tenir le coup.
Les images défilaient. Mon œil globuleux comme un œuf dur pendant de manière improbable sur mon visage, l’iris perché sur le blanc enflé, formant un angle impossible. La longue entaille horizontale sur mon cou enflé et noirci, les plaies tout autour, les estafilades sur mon visage. C'était difficile à regarder. Le cerveau refusait de comprendre. Mais tout était là, sur l'écran, et insistait pour être vu.
Je découvris que ma réaction à ce spectacle était inattendue. Oui c'était choquant, mais à ma grande surprise, je sentis que je devenais très calme, à mesure que je regardais, j'étais capable d'observer tout cela avec détachement.
(p.176)
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Tant que je n'aurais pas affronté l'attaque, je ne pourrais rien écrire d'autre. Je compris qu'il fallait que j'écrive le livre que vous êtes en train de lire avant de pouvoir passer à autre chose. Écrire serait pour moi une façon de m'approprier cette histoire, de la prendre en charge, de la faire mienne, refusant d'être une simple victime. J'allais répondre à la violence par l’art.
Je n'aime pas l'idée que l'écriture soit une thérapie, l'écriture, c'est l'écriture, la thérapie, c'est la thérapie, mais il y avait de bonnes chances qu'écrire cette histoire de mon point de vue, m'aide à me sentir mieux.
(p.174)
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Au cours de cette dernière soirée d'innocence, la nuit du 11 août, je me tenais tout seul devant la résidence et je contemplais la pleine lune qui brillait de tout son éclat au-dessus du lac. Seul, enveloppé dans la nuit, rien que la lune et moi, ensemble. […] Pour finir, je me suis également souvenu du voyage dans la lune de Georges Méliès, un film muet de quatorze minutes, le classique des débuts du cinéma, datant de 1902, sur les premiers hommes à atteindre la Lune, en voyageant dans une capsule en forme d'obus tirée par un canon aux proportions immenses. Ils portent des chapeaux hauts de forme, des redingotes et tiennent des parapluies. La scène la plus fameuse du film est celle de l'alunissage.
Je ne me doutais pas en repensant à l'image du vaisseau spatial blessant l'œil droit de la Lune de ce que la matinée suivante réserverait à mon propre œil droit.
(p.21-22)
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Citation du roman "ma vie pour la tienne" de Jodi Picoult " Quand vous rencontrez une personne solitaire, ce n'est pas, quoi qu'elle vous raconte, par goût de la solitude. C'est que, ayant tenté de s'intégrer au monde, le monde continue de la décevoir"
Cité par Salman Rushdie.
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La rareté crée la demande et pour les pauvres, majoritaires dans le monde, une chambre à soi, en particulier pour les femmes, est toujours une chose ardemment désirée.
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J’ai toujours voulu écrire sur le bonheur, en grande partie parce que c’est extrêmement difficile. L’écrivain français Henry de Montherlant est l’auteur de cette formule célèbre : « Le bonheur écrit à l’encre blanche sur des pages blanches. » En d’autres termes, on ne peut pas le faire apparaître sur la page. Il est invisible. Il ne se montre pas.
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Quand les croyants estiment que leurs croyances doivent être imposées à ceux qui ne les partagent pas, ou quand ils pensent qu’il faudrait empêcher les non-croyants d’exprimer avec vigueur ou avec humour leur incroyance, il y a un problème.
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Aucun pays n'est plus pauvre que la Fuite.
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Pampa apprit la leçon que tout créateur devrait connaître, y compris Dieu. Une fois que vous avez créé vos personnages, vous êtes lié par leurs choix. Vous ne pouvez plus les refaire en fonction de vos désirs. Ils sont ce qu’ils sont et ils feront ce qu’ils voudront.
Cela s’appelle le libre arbitre.
Elles ne pouvait pas les transformer s’ils ne voulaient pas l’être.
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Salman Rushdie
Interview parue en ligne sur "Livres hebdo" le 4 mai 2024.Salman Rushdie : « Toute cette histoire est derrière moi »
DANS LE COUTEAU, SALMAN RUSHDIE REVIENT SUR L'ATTENTAT DONT IL A ÉTÉ VICTIME LE 12 AOÛT 2022

Avec la parution du Couteau, Salman Rushdie entend tourner la page de l’agression qui a failli lui coûter la vie, le 12 août 2022, à Chautauqua, dans l’État de New York. Mais son livre n’est pas seulement le récit factuel de l’attentat, de sa survie puis de sa résurrection, et certainement pas un règlement de comptes. Plutôt une catharsis, une ode à la littérature, à la liberté de penser et d’écrire, et, dit-il, « une histoire d’amour » dédiée à ses proches : sa femme Eliza, ses fils Zafar et Milan, sa sœur Sameen. C’est aussi un texte plein d’humour, comme son auteur. De passage à Paris pour la promotion de son livre, c’est, malgré la haute protection policière dont il est entouré, un Salman Rushdie détendu, très en forme, heureux d’être de retour en France, qui a répondu avec spontanéité aux questions de Livres Hebdo.

Livres Hebdo : Dans Le couteau, vous racontez que c’est votre agent, Andrew Wylie, qui vous a suggéré d’écrire sur l’attentat.

Salman Rushdie : En effet. Avec Andrew, mon agent depuis près de 40 ans, on est comme un vieux couple marié ! Il me comprend mieux que moi-même. Il m’a d’abord conseillé de ne rien écrire durant un an. Puis, après cinq-six mois, il m’a dit : « Tu écriras là-dessus ». Je m’y suis mis l’an dernier, en février. Il aurait été stupide de ma part d’écrire autre chose, même si pas mal de gens pensaient que j’allais éviter le sujet. Au contraire, c’est le sujet qui m’a dicté ce livre, dont la seule raison d’être est l’attaque dont j’ai été la cible.

« Tout mon fonds sortira progressivement en Folio »
Il s’agit de votre premier livre en grand format qui paraît chez Gallimard. Pourquoi ce changement ?

Gallimard a déjà publié, depuis 2009, plusieurs de mes livres en Folio. Nous avons décidé, avec Andrew, de réunir toute mon œuvre dans la même maison. Tout mon fonds sortira progressivement en Folio.

Un recueil de vos Essais 1981-2002 vient de paraître en même temps que Le couteau...

Oui, un gros volume, qui rassemble deux de mes recueils, Patries imaginaires et Franchissez la ligne… Deux livres pour le prix d’un, je suis un auteur économique ! Et rien que pour la France.

Vous entretenez, depuis vos débuts en littérature, une relation privilégiée avec notre pays. Vous comprenez et parlez même pas mal notre langue.

Mon tout premier roman, Grimus, a été publié chez JC Lattès, en 1977. C’était ma première traduction, avec Israël. Et Midnight’s Children (Les enfants de minuit, Stock, 1983) a remporté le Prix du meilleur livre étranger, le seul que j’aie reçu en France. C’est un long chemin parcouru, et j’adore venir en France.

Dans vos essais, comme dans Le couteau, vous parlez beaucoup de l’Inde, de vos rapports avec votre pays d’origine. Quand y êtes-vous retourné pour la dernière fois ?

Juste avant la pandémie. Je suis allé dans plusieurs villes, dont Delhi ou Bombay, ma ville natale, pour la promotion de l’adaptation au cinéma de Midnight’s Children, par la réalisatrice indo-canadienne Deepa Mehta. C’est moi qui ai écrit le scénario. C’est mon premier scénario abouti, réalisé, et j’ai reçu pour cela mon premier award au Canada.

Vous dites avoir souffert de l’absence de réaction, de soutien de la part des autorités indiennes à votre égard.

Je n’attendais pas grand-chose des officiels, mais quand même ! Rien. Contrairement à d’autres dirigeants, comme le président Biden, ou votre président Macron. En revanche, j’ai reçu beaucoup de messages de sympathie de la part d’intellectuels, journalistes, amis indiens.

« Je ne suis pas sûr de me reconnaître dans "l’Inde nouvelle" du pouvoir indien actuel »
Diriez-vous, comme Arundhati Roy, que l’Inde de Narendra Modi « n’est plus une démocratie » ?

Un milliard d’Indiens sont en train de voter en ce moment, c’est le propre d’une démocratie. Mais j’ai grandi avec la foi en Gandhi et Nehru, qui ne sont plus en odeur de sainteté aujourd’hui. Je ne suis pas sûr de me reconnaître dans « l’Inde nouvelle » du pouvoir indien actuel.

Les Versets sataniques y sont toujours interdits ?

Officiellement, oui, mais on peut sûrement acheter le livre sur Amazon, et le texte piraté circule sur Internet.

Vous arrive-t-il de réfléchir à ce qu’aurait pu être votre vie, sans les Versets sataniques ?

La vie aurait été plus tranquille ! Les années 1980, pour moi, ont été heureuses. Le monde où je vivais me plaisait bien. Et puis patatras, la fatwa. Je me suis dit que je devais continuer sur la même trajectoire, écrire mes livres, sans peur ni esprit de revanche. Et je m’y suis tenu. Si vous ne saviez rien de moi, si vous lisiez seulement mes romans, chronologiquement, vous ne remarqueriez pas ce qui m’est arrivé en 1989. Je suis assez fier de cela.

Le couteau est un livre atypique, inclassable.

Je me suis demandé moi-même ce qu’était ce texte. J’ai failli titrer : « Le couteau, une histoire d’amour ». L’amour pour ma femme, Eliza, ma cinquième épouse (je ne suis pas fier de ça !), pour mes deux fils, Zafar et Milan, mes sœurs… Toute la famille a été bouleversée par ce qui m’est arrivé.

Vous parlez de vos fils, pour la première fois. Que font-ils dans la vie ? L’un est-il écrivain ?

Ah non, certainement pas ! Zafar travaille dans l’événementiel. Milan est plus artiste, musicien ; il veut devenir ingénieur du son, producteur de musique.

« C’est un crime américain dans une Amérique violente, où le meurtre de masse est quotidien »
Ont-ils lu vos livres ?

Peut-être deux ou trois, je n’en suis pas sûr ! Et ça m’agace. Je ne cesse de leur dire de les lire. Mais, après tout, si leur père était avocat, ils ne seraient pas forcés de s’intéresser à ses dossiers.

Malgré l’attentat, vous êtes demeuré vivre à New York. Vous n’avez pas songé à vous installer ailleurs ?

Non, j’y suis maintenant fixé. Ma femme y a sa famille. Et puis on va souvent à Londres, où vit la mienne. Je suis dégoûté par l’agression, et par mon agresseur, pas par les États-Unis. Mais je sais que cette histoire a un rapport avec la violence américaine. C’est un crime américain dans une Amérique violente, où le meurtre de masse est quotidien.

Une longue partie du Couteau est consacrée à quatre « sessions » imaginaires avec votre agresseur. L’avez-vous rencontré ?

C’est une partie fictionnelle, la plus littéraire du livre, et la plus intéressante à mes yeux. Je l’ai écrite comme un dialogue socratique. L’important pour le romancier était de donner à son personnage quelques bonnes répliques ! J’ai croisé mon agresseur une seule fois, 30 secondes, cela m’a suffi. Mais ce garçon demeure pour moi, écrivain, un mystère « romanesque » : qu’est-ce qui a poussé un jeune homme de 24 ans, sans antécédent judiciaire ni fiché pour radicalisation, à commettre un crime contre quelqu’un qu’il ne connaît pas, un écrivain qu’il avoue n’avoir pas lu ?

« Je témoignerai si on me le demande »
Vous témoignerez au tribunal ?

Le procès est censé avoir lieu en septembre, mais je n’en sais pas plus. Oui, je témoignerai si on me le demande, mais le jury n’a qu’à lire mon livre, ma déposition est déjà dedans !

L’accusé a décidé de plaider « non-coupable ». Pourquoi ?

C’est une tactique de négociation de ses avocats, je suppose. Mais je n’attends de ce procès qu’une seule chose : que mon agresseur aille en prison pour longtemps. Désormais, c’est son affaire à lui, pas la mienne. Je me sens presque « détaché ». Toute cette histoire est derrière moi.

Travaillez-vous à votre prochain roman ?

J’ai déjà quelques fragments. Mais, pour l’instant, je suis occupé par la promotion du Couteau, que j’accompagne en France, en Italie, en Espagne, en Allemagne, au Royaume-Uni, comme un écrivain normal. Ensuite, cet été, je m’y remets !
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La naissance est-elle toujours une chute ?
Les anges ont-ils des ailes ? Les hommes peuvent-ils voler ?
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Nous n'avons plus besoin de figure (s) de l'autorité parentale, d'un Créateur ou de plusieurs Créateurs pour expliquer l'univers ou notre propre évolution. Et nous n'avons pas besoin, disons plus modestement, je n'ai pas besoin de commandements de papes, ou de serviteurs de dieu d'aucune sorte pour me communiquer des principes moraux. J'ai mon propre sens de l'éthique, merci bien. Dieu ne nous a pas transmis la morale. Nous avons créé Dieu pour incarner nos instincts moraux.
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En pays indien, il n'y avait pas de place pour un homme qui ne voulait pas appartenir à une tribu ,qui rêvait d'aller au-delà ; de se débarrasser de sa peau et de révéler son identité secrète -c'est à dire le secret de l'identité de tous les hommes- , de se tenir devant les braves couverts de peintures de guerre , afin de dévoiler l'unité écorchée et nue de la chair.
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Bien des gens, des gens de gauche comme des conservateurs, se sentent en difficulté quand on leur demande de critiquer la religion. Mais si seulement on pouvait faire la distinction entre la pratique religieuse privée et l'idéologie politisée dans la sphère publique, il serait plus facile de voir les choses telles qu'elles sont et de parler librement sans avoir à s'inquiéter de heurter des sensibilités.
Dans la vie privée, croyez ce que vous voulez. Mais dans le monde tumultueux de la politique et de la vie publique, aucune idée ne saurait être protégée et soustraite à la critique.
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Sans l'art, notre capacité à réfléchir, à avoir une vision neuve des choses, et à renouveler notre monde dépérirait et serait condamnée à mourir.
L'art n'est pas un luxe. C'est l'essence même de notre humanité et il n'exige aucune protection particulière si ce n'est le droit d'exister.
Il peut être mis en cause, critiqué et même rejeté. Il n'accepte pas la violence.
Et en fin de compte, il survit à ceux qui l'oppriment.
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Je me rappelle être allongé au sol et regarder la mare de sang qui s'écoule de mon corps. « Cela fait beaucoup de sang », me suis-je dit. Et puis j'ai pensé: « Je suis en train de mourir. » Je n'éprouvais pas cela comme un drame ou une chose particulièrement horrible. Cela semblait simplement probable. Oui c'était vraisemblablement ce qui était en train de se produire. C'était une évidence.
Il est rare de pouvoir décrire une expérience de mort imminente. Je voudrais d'abord raconter ce qui ne s'est pas produit. Il n'y avait rien de surnaturel là-dedans. Pas de « tunnel de lumière ». Je n'ai pas eu le sentiment de m'élever hors de mon corps. En fait je me suis rarement senti aussi fortement relié à mon corps. Mon corps était en train de mourir et il m'emportait avec lui. C'était une sensation physique intense.
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Je ne sais pas exactement combien de personnes sont accourues prêter main-forte mais depuis ma position sur le sol, j'étais conscient d'une masse de corps qui luttaient pour plaquer mon aspirant assassin même s'il était jeune, vigoureux, qu'il brandissait un couteau ensanglanté et qu'il n'était pas facile à maîtriser. Sans Henry et le public, je ne serais pas assis ici en train d'écrire ces mots.
Je n'ai pas vu leurs visages et je ne connais pas leurs noms mais ils furent les premiers à me sauver la vie.
Ainsi lors de cette matinée à Chautauqua, j'ai connu à la fois le pire et le meilleur de la nature humaine, presque simultanément. C'est ce qui caractérise notre espèce. Nous avons en nous à la fois la possibilité d'assassiner un vieil étranger pratiquement sans raison, la capacité du lago de Shakespeare que Coleridge qualifie de « malignité sans raison », et nous avons aussi l'antidote à cette maladie, le courage, l'altruisme, la volonté de risquer sa vie pour venir au secours de ce vieil étranger gisant au sol.
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Dans la mort, nous sommes tous des gens d'hier, à jamais piégés dans le passé. C'était dans cette cage que le couteau voulait m'enfermer. Non pas le futur. Le retour du passé qui cherche à m'attirer vers lui.
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