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Citations de Sam Shepard (66)


La vie, c'est ce qui vous arrive pendant que vous rêviez de faire autre chose. (Formule simple).
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People used to say that the blessed “would see heaven”; my wish would be to see the earth forever. —Peter Handke
( Les gens disaient, les chanceux "verront le paradis"; mon souhait serait de voir La Terre pour toujours )
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J'adore marcher dans une ville où personne ne marche. Sur les trottoirs, on se croirait dans le désert.
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En fait, il n'avait pas la moindre idée de la direction à prendre, de l'autoroute qu'il allait emprunter. C'était à pile ou face. Il essaya d'imaginer une destination : Lexington, El Paso, Boulder City... Rien ne venait, tout se confondait. Il chercha à s'imaginer là-bas. Quelque part. L'arrivée. Albuquerque, peut-être, Tucumcari. Il revit un café Denny's qui lui semblait familier, juste en face d'un terrain de jeux et d'une vieille gare. Mais il aurait été incapable de dire dans quelle ville tout cela existait, ni pourquoi il aurait eu la moindre raison de vouloir y retourner. Il pensa qu'il ferait mieux de brûler toutes ses cartes routières.
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Que la réalité, c'est une "question personnelle", et que tout le reste est juste du baratin, de l'apparence, de la poudre aux yeux. Comme les infos à la télé. Il dit que si les gens regardent tellement les infos, c'est parce qu'elles ne sont que du mensonge et que cela leur convient parfaitement, parce qu'ils ne veulent pas voir la réalité. Parce que la réalité serait trop dure à avaler pour eux. (Un bout de mur de Berlin).
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Albuquerque semblait plus barbant que jamais, difficile de croire que c’était devenu la capitale du MEURTRE aux USA. Sans doute parce qu’il n’y a rien d’autre à y faire.
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.....their version of “luck” had subtly changed over the years. It no longer had anything to do with money or success or health or the “future” of any kind—that was the main difference. “Luck” now had to do with the present. Sustaining the present. Celebrating it, in fact.
( ...leur interprétation de " la chance" avait changé avec les années. Ce n'était plus une question d'argent, de succès,ou de santé ou d'un quelconque futur- c'était là la principale différence."La Chance" avait à faire avec le présent. Vivre au présent.En faites le célébrer)
Great dream of heaven
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Je vais sur le balcon, toujours en peignoir-éponge, une autre bouteille de gin à la main. Les palmiers ne bougent plus d'un poil, il n'y a pas une ride sur la surface de la piscine. « Un temps de meurtre. » Je me dis que c'est le climat idéal pour tuer quelqu'un. « Quelqu'un qui n'aurait rien d'autre à faire, avec un temps pareil, il penserait forcément à tuer. Peut-être des chiens, simplement. Faire tous les jardins du quartier, un par un, en flinguant les clebs. Simplement ça.
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Price fit une entrée au pas dans l'agglomération, passant devant un petit panneau qui affirmait : « Belvidere, la Ville qui Vivra Vaille que Vaille ». Il ne voyait rien qui mérite le nom de ville : un garage abandonné, un resto à grillades désaffecté, Tibbs' Ribs, tout était délaissé à part une station-service Conoco, avec un petit café et un self adjacent. 
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En 1890, à l'extrême limite des marches du Texas, le juge Roy Bean tomba éperdument amoureux d'une photographie de l'actrice britannique Lillie Langtry, connue dans le monde entier sous le nom de The Jersey Lily, « le lys du Jersey ». En ces contrées impitoyables, il y avait à vrai dire peu de femmes, sinon les dames peinturlurées qui écumaient les campements de toile abritant les ouvriers employés à la construction de la ligne ferroviaire Southern Pacific. Le long du Pecos et du Rio Grande, toutes les lois étaient allègrement bafouées, d'autant qu'il n'y avait pas de représentants de la justice avant Fort Stockton, à près de deux cents kilomètres de là. Les responsables du chemin de fer et les gardes-frontières, cherchant à tout prix un arbitre, nommèrent juge de paix un commerçant de Vinegaroon, ville de tentes apparues à la frontière. Roy Bean était un petit homme râblé et entêté, au regard quelque peu mélancolique, que sa pleine barbe blanche et son tempérament autocratique disposaient pleinement à cet emploi. Bientôt, tout ce qui sortait de sa bouche eut force de loi indiscutable à l'ouest du Pecos. Pour la faire régner, il conçut le plus terrible des châtiments : non la pendaison, mais le bannissement dans le vide immense qui encerclait ces hommes, sans arme, sans argent, sans bottes et, pire que tout le reste, sans cheval.
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Il faisait déjà sombre sur la route de dégagement quand il croisa une famille indienne dans une vieille Ford à plateau, avec sept ou huit gosses entassés à l'arrière. Deux garçons plus âgés se tenaient debout, accrochés au toit de l'habitacle, leurs longs cheveux noirs flottant dans le vent comme des ailes de corbeau. Le chauffeur avait l'air d'être leur grand-père. Il ne croisa pas d'autre voiture. Un éclair en nappe révéla des balles de foin bien alignées et un troupeau de vaches à cornes qui parurent soudain figées en pleine lumière du jour avant de disparaître dans l'obscurité. L'horizon plat s'illumina tout entier, palpitant d'or et d'argent, mains on n'entendait pas de tonnerre. Et il ne pleuvait pas. Il jeta un coup d'oeil dans son rétroviseur, regardant si les deux garçons s'étaient retournés pour l'observer, mais la fourgonnette avait déjà disparu. Quand ses yeux revinrent à la route, la bande blanche centrale avait disparu. Il eut l'impression d'être en train de tomber. Juste une seconde.
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Je commande un gin-tonic, qu'on me sert dans un gobelet en plastique blanc.
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J’aimais ces larges avenues du Midwest ombragées par les érables, où la limitation de vitesse à 45 était respectée avec le même zèle que si elle avait été inscrite dans le crédo luthérien, et où l’on vous klaxonnait avec indignation – mais sans faire un doigt, ou très rarement – si vous aviez l’audace de doubler quelqu’un. Les piétons du Minnesota vous dévisageaient en silence pendant que vous passiez lentement devant eux, ils étudiaient chacun de vos traits avec une attention presque douloureuse, comme s’ils cherchaient désespérément quelque chose, quelque réponse dans les yeux d’un parfait inconnu. De quoi pouvaient-ils être en quête, franchement ? Je ne connais pas d’autres endroits dans le pays où les gens vous regardent dans votre voiture avec une telle stupéfaction muette. Peut-être que cela vient d’avoir survécu à trop d’hivers interminables et à trop de soupe de morue dans les déjeuners de charité à l’église.
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Moi, mon truc, c'est le bain bouillant avec plein de bière bien mousseuse, les pépées à poil, une bonne bouteille de vin, un peu de téloche et, hop, au lit, au revoir tout le monde. Point. Je suis même pas un grand fana du sexe. Enfin, je veux dire, c'est bien, le sexe, je prétends pas le contraire, mais bon, je ferais pas des folies pour, comme certains. Je suis pas en chasse tout le temps. Je peux prendre du bon temps tout seul. Vous me suivez ? Je peux regarder. Oui, je suis capable de voir le potentiel fantastique qu'il y a dans un corps de femme sans avoir forcément à le posséder. En un sens, c'est encore plus excitant. L'image, la vue. Les nénés qui vous font saliver, tout ça... Alors ça, j'adore. Mais croyez pas, hein, j'en fais pas non plus une obsession, comme certains.
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Lowell le dévisagea longuement, durement. Il finit par sourire, recrachant sa chique par la vitre et l'observant atterrir au sol tel un étron fumant.
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Elle avait ce genre de seins adolescents avec des tétons fermes et tendus mais presque pas de volume.
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J'ai suivi ses instructions, mais en terminant la deuxième demi-clé j'ai noté à la tension de la corde que le hongre se préparait à nous jouer encore un tour à sa façon. Sur son dos, les muscles ondulaient comme des couleuvres. Des coulées de sueur noire sortaient de sa crinière. J'avais dans le nez l'odeur de la peur, aussi forte que celle d'un rat mort dans une mangeoire.
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E.V. m'a adressé un clin d'oeil sans que papa s'en aperçoive et dans ce seul geste j'ai vu qu'il pouvait encore y avoir des hommes adultes qui appréciaient la vie en ce bas monde, qui se débrouillaient pour éviter le trou noir dans lequel mon père était tombé.
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Je suis un acteur maintenant, je le confesse. Je ne prends pas l'avion. Ces derniers temps, pas mal de boulots me sont passés sous le nez à cause de ce parti pris contre l'avion. En plus, je refuse de vivre à L.A. Je vis aussi loin de L.A. que possible. Je vis dans le Sud, pas le « Sud profond » mais assez au sud pour que les gens disent encore ribah pour river, et Brewick à la place de Buick. Je n'ai pas de fax, ni de messagerie vocale, ni de transfert d'appel sur téléphone de voiture, ni de traitement de texte. Je ne me suis jamais porté volontaire pour ce qu'ils appellent « événements promotionnels », terme dont la sonorité, à elle seule, me hérisse. Pour couronner le tout, je ne rajeunis pas précisément, j'ai le visage qui fout le camp, la plupart de mes dents du bas ont été emportées par la ruade d’un poulain au printemps 75, quant à celles du haut elles ont dramatiquement changé de couleur. L'une d’elles, d'ailleurs, est morte depuis aussi longtemps que mes souvenirs puissent remonter. Si l'on veut parler cartes sur table, je dois encore m'estimer heureux d'avoir toujours un agent, au point où j'en suis.
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E.V. est resté là un moment, le dos voûté, jaugeant le hongre qui trottait en rond nerveusement, narines écumantes, la queue haute et les oreilles ourlées de noir pointées dans toutes les directions.
" Pas si fou que ça, a-t-il constaté avec satisfaction sans quitter le cheval des yeux. Il a déjà deviné qu'on avait une idée pour lui. Bon, je vais te dire, fils... "
Il s'est tourné vers moi. A l'instant où son regard rayonnant m'a atteint, j'ai senti comme une main bien chaude se poser sur ma joue. Il y avait là une gentillesse dont je ne m'étais pas attendu à avoir tant besoin.
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