Avoir un enfant handicapé, c'est comme entrer dans les ordres. Quelque chose de plus grand que soi prend le contrôle. On ne se pose pas la question de la foi, on est porté par elle. On n'est pas croyant, c'est bien plus que ça: on est déterminé. Combien de montagne ai-je pu déplacer depuis l'annonce de son diagnostic?
- On ne soigne pas les problèmes de coeur uniquement en cardiologie.
- A la cafeteria aussi? C'est ça que vous vous voulez dire?
- Je vois que les nouvelles vont vite.
- Vous n'étiez pas dans votre chambre, je me suis inquiété.
Deux hommes qui s'inquiètent de mon sort dans la même journée et qui font naître un sourire sur mon visage... Merci la vie, je n'ene demandais pas plus.
Avez vous fait le compte du nombre d'enfants surdoués autour de vous ? A écouter mes voisins par exemple, mon quartier concentré un nombre incroyable de génies au mètre carré. Si tout se passe bien, on devrait pouvoir sauver la planète rien qu'avec le pâté de maisons.
Etre heureuse, en revanche, ça se transmet et ça fait du bien. Est-ce que j'en suis encore capable ? J'ai souvent le sentiment qu'il y a des gens doués pour ça et que je n'en fais pas partie, qu'il faut un certain talent pour reconnaître ce qui est bon pour soi et savoir se détacher des choses qui encombrent. j'aimerais tellement avoir ce talent. Est-ce qu'on l'attrape à la naissance comme on a l'oreille musicale ? ou est-ce que l'on peut l'apprendre ?