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Critiques de Sandrine Berthet (8)
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Jetés aux ténèbres

Étienne Delandre, communard déporté en Nouvelle-Calédonie, raconte son exil : l’administration pénitentiaire et la société coloniale, ses compagnons de lutte, comme lui « envoyés expier de l’autre côté de la Terre leur désir d’une société plus juste », leur dénuement dans cette prison à ciel ouvert.

Il relate le long et pénible voyage de vingt-et-une semaines sur la Danaé, l’arrivée et la découverte de l’archipel, l’installation et les années qui passent sans laisser espérer d’issue, jusqu’à la grâce qu’il refusera, puis, enfin, l’amnistie.

(...)

Sandrine Berthet évoque un aspect rarement abordé de la Commune de Paris. Cette reconstitution sous forme romanesque de la vie en déportation lui permet de présenter une vaste galerie de caractères, acteurs et actrices aux convictions et aux personnalités variées. Ses descriptions des paysages et du climat de l’île sont certainement nourries par ses propres souvenirs puisqu’elle même a grandi en Nouvelle-Calédonie. Une belle fresque qui prend le temps de laisser ses personnages s’exprimer.



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Jetés aux ténèbres

En 1872, bon nombre de communards sont envoyés en Nouvelle-Calédonie pour expier leur rébellion.

Il leur faudra y passer dix ans avant d'être amnistiés.

Le dénuement, la folie, la mort parfois

Parmi eux, Louise Michel.

Des conditions de vie très dures, un climat sans pitié, des gardiens inflexibles et cruels.

Et puis, la révolte des canaques colonisés.

Tout un pan d'Histoire que j'ignorais.

Des noms et des situations réels, mais racontés par un personnage de fiction, Etienne Delandre.

C'est un livre incroyablement bien écrit, qui parle de tous ces hommes, mais aussi des paysages et de la flore de Nouvelle-Calédonie.

L'auteure a parfaitement réussi à nous faire vivre ces moments incroyables qui méritent d'être connus de ceux qui, comme moi, les ignoraient.
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Jetés aux ténèbres

Une petite a découvrir

Un roman qui redonne vie aux acteurs de la commune et la déportation en Nouvelle caledonie

Une excellente façon de réviser son histoire de France 150 ans après...

Un voyage à travers Paris l ile d Aix oleron et la nouvelle caledonie

Plaisir de lecture et découverte 9/10



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Jetés aux ténèbres

Ce sont les communards qui en 1972 ont été "jetés aux ténèbres" en Nouvelle Calédonie. La romancière suit le parcours d'Etienne Delandre, personnage attachant fidèle à ses convictions républicaines et à sa famille . Mais, après une terrible et longue traversée, comment survivre sur ce littoral inhospitalier ? Il faut lutter contre la faim, les conditions climatiques, la solitude, les humiliations. Etienne Delandre attendra 10 ans l'amnistie ! Avec lui, on découvre les paysages de l'île, sa faune, sa flore, la vie avec les autres condamnés (dont Louise Michel), et l'histoire sombre de la colonisation des Canaques.

Un premier roman très intéressant qui mêle fiction et histoire réelle dans une belle édition aérée.
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Jetés aux ténèbres

Je suis ravi d'avoir eus l'occasion de lire ce premier roman passionnant. Une redécouverte d'un épisode de la commune, qui raconte l’exil des Communards déportés en Nouvelle Calédonie sous l'oeil d'un jeune idéaliste, mais aussi une oeuvre très personnelle et très dépaysante, qui nous fait partager leur isolement et leurs renoncements ainsi que leurs rêves et leurs espoirs d'amnistie.

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Jetés aux ténèbres

1872, le navire La Danae accoste en Nouvelle-Calédonie pour y échouer des communards, envoyés en exil à l’autre bout du monde. Ils rêvaient de la Republique, d’une société plus juste et égalitaire, se sont battus sur les barricades... pour être « jetés aux ténèbres » sur ce bout de terre aux antipodes. J’ai été totalement embarqué par ce roman et cette page d’histoire que je ne connaissais absolument pas. (Il faut dire que je n’ai jamais étudié le 19eme siècle en histoire. Par un curieux miracle, mes profs d’histoire en se succédant passaient allègrement de la révolution à la première guerre mondiale.) J’ai beaucoup aimé le voyage pénible et saisissant, la découverte de ce nouveau monde, ou plutôt de cette prison à ciel ouvert; ces personnages d’origines sociales si différentes, qui rêvaient des mêmes idéaux à Paris, et qui ont été volontairement oubliés à l’autre bout du monde. Leurs rêves trahis, mais l’espoir tenace. L’attente interminable d’une amnistie, qui serait tellement plus qu’une grâce... j’ai énormément appris pendant cette lecture, et surtout avec beaucoup de plaisir.
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Jetés aux ténèbres

Ce qui m'a donné le plus envie de lire ce livre, c'était la perspective d'y glaner quelques évocations de la déportation en Nouvelle Calédonie de Louise Michel après sa condamnation pour son rôle dans l'Insurrection de la Commune de Paris. Cette femme, qui pourrait presque incarner à elle seule toute la révolte et tous les idéaux qui ont permis à la France de l'époque de finalement réussir à s'arracher à son passé monarchique, est aussi une source d'inspiration inépuisable pour les générations qui ont hérité de cette émancipation sans avoir eu à la conquérir.



A ma grande joie, Jetés aux ténèbres s'ouvre sur un cri du coeur de Victor Hugo, dont j'aime penser qu'il pourrait aussi se lire comme un résumé succinct de la vie de Louise Michel et du ressort de son action politique, tant il colle avec l'intensité de son individualité.



Contre toute attente, je découvre juste après cette citation que le héros du roman est, tout à l'opposé, un jeune ingénieur centralien qui semble un peu tombé là par hasard et qui doit en grande partie sa survie mentale aux colis et lettres que lui envoient ses parents tout au long de cette terrifiante et interminable déportation à l'autre bout du monde.



Le récit confirme que les conditions inhumaines de cette tragique déportation n'ont pas donné d'autres choix aux Communards que le mode survie. Néanmoins, la perspective historique et l'aventure romanesque offrent la possibilité d'une belle réflexion sur les thèmes de l'exil et de la confrontation à la part d'illusion inhérente aux idéaux.



Quant aux évocations de Louise Michel au fil du roman, ma représentation du personnage historique s'en est trouvée enrichie, à ma grande satisfaction. Je recommande cette oeuvre qui relie brillamment l'expérience de la déportation à son contexte, dans une Nouvelle Calédonie en proie aux violences de la colonisation, à ses débuts.
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Jetés aux ténèbres

1871, face aux armées de Bismarck le peuple de Paris refuse la défaite, s’organise en communes et tente pendant deux mois une expérience de démocratie directe dans la capitale. La réponse ne se fait point attendre et la répression est violente et sévère. Les conseils de guerre statuent alors sur le sort des participants aux combats. Une partie est condamnée à la déportation en Nouvelle-Calédonie.

A partir de récits personnels, de documents historiques, Sandrine Berthet recrée la vie des déportés de la Commune de Paris en nouvelle Calédonie. Son style clair et sans fioritures contribue à nous faire participer au quotidien des déportés, à leurs aspirations et leurs déceptions face à la réalité d'une terre aride et d'une existence réduite et privée de toute occupation significative, avec pour seul espoir celui d’une amnistie, qui ne viendra qu’après dix ans d’exil. Son personnage principal, Étienne Delandre, ancien élève-ingénieur trouve cependant des points d'ancrage dans le dessin, les lettres échangées avec sa famille et les emplois qu'il trouve dans la société calédonienne après avoir purgé cinq ans de peine.

Le voyage des déportés à fond de cale, leur arrivée à Nouméa, leurs années de solitude dans une nature sauvage et ennemie, les souvenirs de leur lutte pour une société plus juste, de la répression qui a suivi, ainsi que la description d’une société coloniale organisée en strates autour du profit, la révolte des Canaques indigènes, tous ces éléments concourent à livrer une part d’histoire inconnue de la plupart.

Un premier roman très prometteur et c’est avec intérêt que je suivrai la carrière littéraire de Sandrine Berthet.

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