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Citations de Sara Doke (34)


J'ai pris la ferme décision de ne plus jamais frayer avec Faerie. Un autre poursuivra mes recherches et complètera l'album de famille des Faes. Je suis convaincu que l'humanité ne peut pas s'engager plus avant dans ses relations avec le Sidhe sans savoir à qui elle a affaire.
Avoir passé une nuit convaincu d'avoir perdu cent-soixante-quinze ans m'a guéri à jamais de la confiance que je pouvais accorder aux Faes ou à moi-même.
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C'est des sortes de mutantes comme avant la révolution ?
- Non, mais la comparaison est intéressante. Dans beaucoup de communautés humaines, le vrai sens du mot communauté n'existe plus. Il y a trop de peurs. Comme avant, chez nous. Les humains n'aiment pas les gens différents, ni ceux qui font des choses différentes. Parfois, rien que le fait de ne pas trouver un travail suffit. Alors, au lieu d'exiler les gens différents dans un autre monde comme on faisait chez nous, ils les enferment ou ils font semblant qu'ils n'existent pas.
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- Donne-moi ta colère et tu pourras traverser mon pays pour rencontrer ton autre.
Raphaël déglutit.
- Mais, je ne peux pas donner ma colère. Je suis nul en magie, moi, je la vois même pas la magie !
- As-tu seulement essayé ? Même le plus stupide des hommes peut voir la magie s'il essaie un peu. Tu es têtu comme un Troll et pétri d'orgueil, mon petit. Tu ne vois même pas les dangers que tes amis sont prêts à affronter par amour pour toi. Tu ne perçois même pas l'inquiétude d'Ezéchiel et de Gabriel, de nous tous, à l'idée de perdre un informagicien tel que toi. Donne-moi ta colère, petit, elle ne te sert à rien, elle n'a pas d'objet.
- Mais, pourquoi vous la voulez, alors ?
- Les émotions sont une énergie que nous apprenons à connaître depuis peu. Il importe de les étudier et de bien les maîtriser. Nous avons vécu tant de générations sans elles.
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Seuls les mortels créent, seuls les mortels mentent. Pour le plus grand plaisir des fées, pour chacun de leur caprice.
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Nos livres te décevraient. Seuls ceux des arbres atteignent, voire surpassent, ceux des Hommes. Votre magie est très puissante et peut être dangereuse pour nous. Pourquoi crois-tu que, malgré toute notre haine, nous n'ayons jamais exterminé ton peuple.
- Je ne sais pas.
- La beauté gratuite, mon enfant, la beauté pour elle-même. La poésie, la musique, la peinture, la littérature. Toutes ces choses qui ne servent qu'à donner du plaisir à l'âme. L'art des Hommes est une forme d'amour et l'amour est une des magies les plus puissantes.
(...) Or nous ne savons produire que du beau fonctionnel, du beau actif, du beau significatif. Nous sommes incapables de penser l'inutile, mais nous savons l'apprécier, parfois même un peu trop. C'est là que réside le danger.
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"Comment ça, privé de livres ?
- Et ce n'est que le début, mon garçon. Tu connais les lettres, les mots et les histoires, tu les connais peut-être trop bien. Alors, pour commencer, tu arrêtes les livres et tu apprends. Tu apprends la forêt, les arbres, les plantes, les feuilles et l'encre. Après, on verra.
- Mais je ne peux pas vivre sans livre !"
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Je le répète, le fait d'être un grand lecteur et de s'intéresser en particulier aux littératures de l'Imaginaire est sans doute la clef de ma survie.
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Pour autant, ils ne sont pas joyeux, il leur manque cette chaleur bon enfant que j’apprécie au Fée-z-Alys, l’élégance et la délicatesse trompeuse des maîtres d’art. La clientèle n’est pas bavarde et chacun reste dans son coin, sinon pour s’apostropher d’un bout à l’autre de la taverne. Les hommes sont installés par deux ou par trois autour d’un pichet allongé d’eau, l’air grincheux et désœuvré. Le peu que j’arrive à entendre de leurs conversations est un mélange de grogne contre leur absence d’emploi et de reproches adressés aux femmes. C’est la première fois que je rencontre ce genre de réactions, à Foranza. Ils parlent surtout des fabbricas et des ateliers du quartier portuaire, les Borgos, où se fait le travail le plus ingrat. Travail réservé aux dames par ici, parce que considéré comme trop dégradant pour la sensibilité d’un homme. L’image idyllique de la cité en prend un nouveau coup. Les mâles se révèlent moins courtois qu’ils ne voudraient nous le faire croire.
Leur discours a quelque chose de dérangeant. Même pour moi. Il y a une violence dans leurs paroles, dans l’intention, que je n’avais encore pas rencontrée ici. Ils parlent d’attaquer les usines, de « donner une bonne leçon à ces garces », de les « remettre à leur place ». Je suis mal à l’aise. Autant les manières des filles de la cité me troublent, autant ces menaces excitent chez moi un côté défenseur des faibles que je ne me connaissais pas. Je ne dis rien, mais j’écoute avec beaucoup d’attention : nous sommes tout de même dans le quartier que je me suis engagé à protéger.
Je réfléchis malgré tout. Vincenza m’a expliqué que les changements avaient commencé il y a vingt ans. Les garçons qui se plaignent si bruyamment dans cette osteria sont sans doute la première génération à grandir avec le travail des femmes. Ils se retrouvent à l’âge où l’on cherche un emploi, ils n’ont pas l’air d’avoir de formation particulière. J’entends des « Je n’ai pas été élevé pour être remplacé par les femmes » et des « Comment ont-elles fait pour prendre le pouvoir, nous voler notre travail ? Elles vont remplacer tous les hommes, bientôt il n’y aura plus qu’elles dans la cité ». C’est compréhensible dans leur situation, mais assez effrayant de stupidité. C’est quelque chose dont je vais devoir me méfier. Surtout en tant qu’étranger.
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« Pour moi, c’est ça l’identité humaine. Ces espaces d’harmonie où l’on se sent chez soi avec l’autre. Où l’on se reconnaît dans l’autre grâce à ses différences, parce que ce sont nos identités qui le créent. Notre plus petit dénominateur commun. »
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Acteurs des prophéties, les oiseaux peuvent être à la fois les messages et les messagers dans l'imaginaire celtique. (163)
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Figer les mots importants par l'écriture, ce serait les souiller, dans [la vision des choses des Gaulois]. (81)
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Il n'y a ni homme ni femme, aucune vie, aucun choix n'appartient à la société. Il n'y a que des êtres humains.
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Elle est née au Soudan, après les guerres, et pour ses cinq ans, pour respecter la coutume et la religion, ses parents l’ont emmenée chez l’exciseuse.
Elle n’a plus de corps. Cela fait longtemps qu’elle le sait. Elle n’a plus qu’on outil qui lui permet de survivre dans un monde où le plaisir est roi. Le plaisir, elle sait depuis toujours qu’elle n’en aura pas. Elle a été condamnée à la douleur.
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Les vieux ont le pouvoir. Ils ont l’argent. Ils ont l’influence. Mais ils en perdent inéluctablement, irrémédiablement, le contrôle. Et ils détestent cela. Cela a toujours été comme ça. Chaque génération dessine le monde selon son fantasme, mais il n’y a qu’en Corée du Nord qu’on n’a jamais pu arrêter le changement. Et ce sont toujours les jeunes qui s’y adaptent le mieux. Qui le maîtrisent le mieux. Qui l’intègrent. Plus on vieillit, moins on apprend, plus on s’installe dans des habitudes de pensées. Ils ne nous aiment pas, nous sommes une menace. Nous sommes l’avenir qu’ils ne modèleront pas.
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On dirait presque un principe d’incertitude : peut-on observer le Petit Peuple sans être influencé par son charme, sans être manipulé par sa cruelle beauté et nos propres préjugés ?
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Melmor, au son très brut, aux textes bilingues, affirmait une identité bretonne, antifasciste et libertaire, ne souhaitant pas laisser quelques symboles celtiques aux mains de l'extrême-droite. (275-276)
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L'hypothèse demeure que le peuple défini un peu avant notre ère comme celte réservait son savoir à la transmission orale afin de le conserver secret, certes, mais aussi propre à maintenir sa faculté de se transformer, car l'écriture fige. (233)
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La nature du héros se révèle lorsque, mis face à la contradiction entre deux prescriptions, il choisit en connaissance de cause laquelle il défend et laquelle il rompt. Cuchulainn se retrouve ainsi amené à consommer de la viande de chien, ce qui lui était interdit, notamment parce que le chien est son "animal totem" pour ne pas déroger aux lois de l'hospitalité, qu'il tient pour plus sacrées encore que toutes les obligations rituelles. La violation devient donc paradoxalement un moyen de montrer la grandeur morale du héros. (201)
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En 1919 Cicely Hamilton écrit A Pageant of Great Women. Dans cette pièce, 52 personnalités féminines historiques défilent. Boadicée mène le groupe des guerrière [sic] célèbres et c'est elle qui chasse le seul acteur de la pièce... qui joue le rôle du Préjugé.
De la même façon, quand Judy Chicago invite les grandes femmes de l'histoire dans The Dinner Party en 1979, Boadicée trouve naturellement sa place et une table dédiée. (137)
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Quant au divorce, il existait, selon la législation séculière irlandaise, une série de raisons légitimes à la séparation d'un couple :
I. La maladie qui rend le mariage impossible où invivable ;
II. Le pèlerinage entreprit par l'un ou l'autre des membres du partenariat, on voit là l'influence du christianisme ;
III. Une blessure ou un handicap inguérissable selon un médecin ou un avocat ;
IV. Quitter le territoire pour rechercher un ami ou venger un affront ;
V. Perte de santé mentale ;
VI. La stérilité de l'un ou l'autre ;
VII. La mort.
Il existe bien d'autres raisons légitimes pour l'un ou l'autre époux, y compris, par exemple, l'impuissance du mari. (133)
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