AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782361832339
346 pages
Les Moutons Electriques (08/01/2016)
3.39/5   22 notes
Résumé :
Les fées existent, bien sûr, et elles sont de retour !
Les fées ont cessé de se cacher des hommes : elles sont revenues et bon an mal an l’univers de la Faerie s’est intégré à la société technologique. Depuis les premiers contacts d’enfants-fae avec la civilisation de l’automobile jusqu’aux premiers voyages spatiaux, ce livre conte l’histoire d’une évolution différente de notre monde.

L’auteur, Sara Doke, vit à Bruxelles et est traductrice. La ... >Voir plus
Que lire après Techno faérieVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
3,39

sur 22 notes
5
2 avis
4
7 avis
3
1 avis
2
1 avis
1
0 avis
J'adore les oeuvres d'imaginaire qui mélangent science-fiction et fantasy, et tout particulièrement la présence (ouvertement reconnue) de magie dans un univers contemporain ou futuriste. Autant dire que quand j'ai entendu parler de ce bouquin, j'ai immédiatement été hypée. Un peuple de créatures féériques (faes) qui cohabite avec les humain·es et copie leur technologie pour l'adapter à leur propre mode de vie? Ça a l'air génial!

Bon… autant dire que lorsque que j'ai finalement réussi à mettre la main sur Techno Faérie, j'ai été un peu déçue.

Déçue, pas tant à cause du fond ni des thèmes traités, car là-dessus, la promesse est tenue. J'ai eu peur au début qu'on parte sur une énième itération exaspérante du thème « l'humanité et la technologie sont des cancers qui ont dévoré la Terre et l'unique salut se trouve dans le retour à la nature et aux bonnes vieilles traditions », mais non, c'est plus subtil que ça. Les faes, plus respectueuses de la nature, n'en sont pas moins très cruelles et certaines sont nostalgiques de leurs vieux passe-temps consistant à tourmenter les humain·es… au point que lorsqu'il apparaît que c'est par une alliance entre humain·es et faes que l'on entrevoit une solution à l'impasse écologique, certaines faes s'y refusent complètement. Par ailleurs, l'autrice mène une intéressante réflexion sur l'altérité et le respect des différences, sans sombrer dans les clichés fréquents sur ce thème. C'est finement abordé et ça fait du bien.

Alors? Eh bien, c'est au niveau de la forme que j'ai éprouvé des difficultés. Il m'a semblé que l'ouvrage se situait à mi-chemin d'un roman et d'un recueil de nouvelles, sans parvenir à combiner les avantages des deux. Chaque chapitre se présente comme une mini-histoire, sous une forme différente à chaque fois (monologue, article de journal, etc.), mais s'achève de manière un peu molle, sans le côté percutant d'une nouvelle. À l'autre bout de la lorgnette, l'ensemble apparaît décousu, sans la cohésion habituelle d'un roman. C'est sans doute fait exprès, mais cette fois-ci, je n'ai pas adhéré : j'ai eu l'impression de lire une série de brouillons et d'ébauches sur l'univers créé par l'autrice sans jamais entrer dans le vif du sujet… J'aurais aimé le savoir avant de me lancer, cela m'aurait évité ce sentiment de frustration.

L'ouvrage s'achève par une série de fiches encyclopédiques sur les différentes faes, magnifiquement illustrées par différent·es artistes, mais hélas pas très organiques avec le reste, on a rapidement un effet catalogue et le contenu est vite oublié.

En gros, une déception… avec toutefois assez d'éléments intéressants et prometteurs pour que j'aille à l'occasion lire d'autres oeuvres de cette autrice. Et si vous aimez les expérimentations littéraires, foncez : peut-être y serez-vous plus sensibles que moi.
Commenter  J’apprécie          330
Un livre qui parle de faes, voilà qui ne pouvait que m'intriguer. C'était également l'occasion de découvrir enfin le travail de Sara Doke que je connaissais de nom et que j'avais déjà eu le plaisir de croiser en salons, sans jamais avoir lu une seule de ses lignes… Ajoutez à cela que l'ouvrage est publié par l'excellente maison des Moutons électriques, gage de qualité selon moi, c'est donc avec beaucoup de curiosité que, en compagnie de Carolivre, je me suis plongée dans ce Techno Faerie et assez déstabilisée que j'en ressors.
Les thèmes abordés m'ont convaincue, les différentes formes empruntées m'ont paru intéressantes et le travail dans sa globalité vaut le coup d'oeil ; mais il m'a certainement manqué un fil rouge plus épais auquel me raccrocher tout au long du texte et surtout, un peu plus d'émotions.

Plus qu'un conte merveilleux, l'auteure met en scène des faes dans notre monde contemporain puis futuriste, plongeant bien vite dans la SF. Mélange dans la forme du texte, mélange des genres… et même mélange des « races » puisque c'est bien de cela qu'il s'agit au final : du métissage, de la rencontre entre Faes et Hommes, de l'acceptation de la différence de l'autre.
J'ai aimé ces thèmes et plus encore lorsque Sara Doke y ajoute un aspect écologique assez engagé. Les Hommes, égoïstes inconscients, détruisent leur planète mais les Faes, créatures intimement liées à Mère Nature, font leur coming-out et se proposent de les aider à développer une nouvelle technologie, technologie née des talents et spécialités des deux peuples… et si c'était ce qui se passait pour nous dans quelques décennies ?

Ce qui peut surprendre dès le départ, c'est la forme globale du texte. Nous ne sommes pas face à un roman proposant de suivre l'évolution d'un héros unique de la première à la dernière page, ni même face à un récit construit sous forme de paragraphes de descriptions entrecoupés de dialogues. Non. Chaque chapitre semble mettre en avant la voix d'un personnage différent, dans un espace-temps différent, sous une forme différente. Ainsi, le récit de fiction pur et dur se mêle aux extraits de journaux intimes, aux articles de presse, aux interviews, aux lettres… dans une cacophonie étudiée qu'il faudra malgré tout réussir à appréhender.
C'est ainsi qu'il faudra faire faire un peu de gymnastique à notre cerveau pour remettre chaque élément en place entre les ellipses narratives, nombreuses et pas forcément balisées au cours du récit. Pas inintéressant, loin de là ! Mais assez atypique et pas forcément très facile d'accès. D'ailleurs, certains chapitres – et donc certaines formes d'approches – m'ont beaucoup plus passionnée que d'autres et m'ont alors paru plus ou moins aboutis. Je pense que cela s'explique aussi en partie par le morcellement de la rédaction. En effet, Sara Doke rassemble ici des bribes de textes rédigés à des moments différents et l'on sait bien que la plume d'un auteur évolue au fil des années… il est donc normal que l'on trouve des différences entre chaque « morceau ».

Ce choix de narration apporte certes son lot de points positifs mais il entraîne aussi une certaine distance entre le lecteur et ce qu'il découvre puisque celui-ci ne peut s'accrocher à aucun véritable héros, à aucune véritable voix bien distincte. Je suis de celles qui accordent beaucoup d'importance à l'empathie que je peux ressentir face aux personnages que je découvre et j'adore suivre un héros pendant très longtemps, sur des centaines de pages, pour apprendre à le connaître et donc pour me permettre de m'attacher à lui. Ici, le récit est trop hâché et trop disparate pour que j'y trouve l'empathie et donc les émotions, que j'aime ressentir lorsque je me plonge dans un récit.
En même temps, ce choix de Sara Doke n'est pas mauvais, il ne correspond juste pas à ce que j'attends, personnellement, d'un texte de fiction. Et malgré tout, je comprends ce détachement et je trouve qu'il sied assez bien aux créatures que l'on voit évoluer à travers les pages. Appartenant à un autre monde, mystérieuses et distantes, difficilement approchables et palpables, telles sont les faes telles que je les imagine et que l'on retrouve ici.

Une fois le récit terminé, on peut alors (re)découvrir toutes les faes grâce à la dernière partie de l'ouvrage qui prend la forme d'une mini-encyclopédie. Chaque créature se voit offrir une page descriptive – Sara Doke reprend à chaque fois les mêmes éléments de description : le physique, les habitudes, la relation avec les Hommes… – et certaines ont même la chance d'obtenir une illustration. C'est ainsi que près de 90 planches – en couleurs et sur papier brillant, s'il vous plaît ! – ont été intégrées à la fin du livre, permettant ainsi non seulement d'habiller les mots de Sara Doke mais aussi de faire découvrir de nombreux et différents artistes aux lecteurs. Je n'ai pas aimé chaque style aperçu, mais dans l'ensemble, j'ai aimé la richesse et la chaleur des couleurs.
Cette centaine de pages est magnifique et je m'y replongerai certainement dans le futur (d'ailleurs, les écrivains en herbe devraient pouvoir y trouver l'inspiration s'ils souhaitent insérer des créatures merveilleuses dans leur récit). Malgré tout, je suis mitigée sur le rassemblement de toutes les planches en fin d'ouvrage. Oui, de cette façon le côté « encyclopédie » est bel et bien respecté. Mais je trouve qu'il est alors difficile de lier le texte aux images. Concrètement, on lit tout le roman de Sara Doke et ensuite on enchaîne les fiches descriptives… desquelles on ne retient finalement pas grand chose malgré leur grand intérêt. J'aurais peut-être aimé que les entrées encyclopédiques apparaissent en encart, à l'intérieur du texte, lorsqu'une des créatures est citée par l'auteure… J'imagine que ça aurait sans doute été difficile à mettre en place alors peut-être plus simplement des renvois en note, sur une suggestion de Carolivre ? (Bien que je sois la première à très vite abandonner la lecture des notes renvoyées en fin d'ouvrage !)

Techno Faerie mêle de nombreuses choses, de nombreux thèmes, de nombreuses formes… c'est riche, dense, passionnant… mais il m'a peut-être manqué un lien avec les personnages pour ressentir de l'empathie et donc ajouter l'émotion au plaisir de lecture.
Lien : http://bazardelalitterature...
Commenter  J’apprécie          40
Et si jamais les fées de nos légendes décidaient soudain de prendre contact avec nous afin de nous aider à sauver l'écosystème ? Et si elles se heurtaient à notre technologie et nous à leur magie ? Ne serait-ce pas merveilleux que notre triste réalité rencontre enfin au surnaturel ?

Non, pas tant que ça…
Rappelez-vous les contes originaux. Rappelez-vous la cruauté des fées, qui n'aiment rien tant que de jouer de mauvais tours aux hommes. Rappelez-vous : ce ne sont que des farces pour elles. Qui nous causent d'énormes souffrances.
Un exemple : elles font faire un bond dans le temps de 177 ans à l'un des personnages. Il commence à paniquer quand il réalise que tous ses proches sont morts, et que plus personne ne l'attend au-dehors. Elles le laissent broyer du noir pendant 24 heures avant de se marrer, de lui claquer le dos et d'avouer : « Mais non, c'était pour rire ! »
Vous voyez le problème.
Mais leur souci, c'est qu'elles dépendent de la nature, et que nous sommes en train de la détruire – et donc de LES détruire. Nous avons même réussi, voilà plusieurs siècles, à les repousser sous terre – sous la Colline, comme elles disent. Malgré leur orgueil, il leur faut passer un pacte avec nous.

Il y a dix chapitres et tout autant de narrateurs. Les uns après les autres, les points de vue s'enchainent, nous faisant voir différentes étapes du contact inter espèce : découverte, refus, peur, acceptation, cohabitation. Car l'histoire se déroule sur plusieurs décennies.
L'un des personnages ressort particulièrement : Arthur Passeur. On le croise la plupart du temps à travers le regard des autres – parce qu'il est devenu une légende. Qu'a-t-il de spécial ? C'est un écrivain et il a été choisi par les fées pour servir de pont entre les deux espèces. Lui, et personne d'autre parce qu'il a ce talent inestimable de création. Car les fées sont incapables d'innovation. Tout juste peuvent-elles améliorer, esthétiser, mais imaginer est hors de leur portée. le jeune Arthur, amateur de science-fiction, est choisi afin d'écrire un livre sur les faes pour faire en sorte que nos espèces se connaissent mieux. Il aura donc cette chance inestimable de visiter le pays sous la Colline et d'en ressortir sain d'esprit.

J'ai été un peu déçue par cette lecture. Je m'attendais à quelque chose de différent (peut-être plus trash). J'ai littéralement été enchantée par le début du premier chapitre, que j'ai commencé à feuilleter aux Utopiales 2016. Un Beaumonsieur (sorte d'elfe, élite parmi les fées) qui prend la parole et explique la situation à un interlocuteur muet et (au début) anonyme. Gabriel (le fae) est très, TRÈS étrange. Et il a pour particularité d'être accro aux petits enfants.
Ne vous affolez pas, rien de salace là-dedans. Il possède simplement une ménagerie de gamins, des épaves que la société a rejeté et il s'occupe d'eux, les « répare », leur réapprend à vivre. Mais il a une façon de présenter les choses telle que l'ambiguïté est présente – et c'est TRÈS dérangeant. Ça plus la narration à la seconde personne du singulier, ça m'avait vraiment plu.

Et puis les chapitres suivants sont différents. La narration redevient classique, on suit les aventures d'un petit fae qui découvre qu'il est humain et que, comme beaucoup de ses congénères, il a été échangé à la naissance. On découvre le point de vue d'Arthur. Puis des coupures de journaux, qui relatent les phases de découverte, refus, peur et acceptation. le journal intime d'un docteur contraint de travailler avec les fées. Etcetera.
Pour moi, ils sont d'une qualité variable. Certains étaient très bons (le premier), touchants (les lettres de la femme d'Arthur à son mari absent), à chute (le dernier), mais les autres m'ont laissée à peu près indifférente. À mes yeux, l'ensemble manquait de cohérence, même si cela en fait un exercice d'écriture et de lecture intéressant.

Il faut toutefois avouer que le livre est un très bel objet, avec une couverture magnifique signée Melchior Ascaride et pléthore d'illustrations à l'intérieur qui proviennent de tous horizons. Comme tous les autres Moutons Électriques, je suis contente de pouvoir l'afficher dans ma bibliothèque :)
Commenter  J’apprécie          10
En Résumé : J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce recueil de dix nouvelles qui viennent former un récit global complexe. L'auteur nous offre ainsi une intrigue vraiment intéressante sur le retour des faes dans le monde des Hommes, évitant aussi la dualité qu'on retrouve régulièrement entre les deux peuples. En effet à travers ses récit on se rend compte qu'elle ne rejette pas la technologie au profit de la nature, elle cherche un compromis, une réflexion sur notre façon de voir la nature et de nous servir de la technologie. Un message qui passe très bien et qu'il faudrait enfin entendre. Autre point fort du récit c'est l'aspect poétique, soignée et magique qui s'en dégage ce qui fait que je me suis retrouvé à tourner les pages facilement et avec grand plaisir. Les personnages qui gravitent autour de ce récit s'avèrent attachants, captivant, avec leurs forces et leurs faiblesses, devant faire face à des choix, des évolutions. Alors après tous les textes ne sont pas obligatoirement au même niveau, certains marquant plus que d'autres, mais rien de non plus trop gênant tant j'ai été happé. Il faut dire aussi que la plume de l'auteur y jour pour beaucoup se révélant maîtrisée, dense, travaillée et captivante. Je lirai sans soucis d'autres écrits de l'auteur.


Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
Commenter  J’apprécie          130
Après L'autre herbier de Nicolas et Amandine Labarre, je poursuis mon retour en terres féeriques avec Techno Faerie de Sara Doke. Et c'est en me plongeant dans ce roman que je réalise à quel point ça m'avait manqué ! D'autant plus que l'ouvrage de Sara Doke est véritablement enchanteur.

Sous une couverture aux airs d'Art nouveau s'ouvre un roman en forme de fix up (c'est-à-dire une mosaïque de textes courts qui forment un tout cohérent). Futur proche. La pollution a augmenté, le monde a changé du fait de bouleversements climatiques et technologiques. Sous la Colline, où se sont réfugiées les Faes depuis que l'Homme a délaissé le bronze pour le fer – métal auquel elles sont hautement allergiques – une révolution est en marche. Une révolution qui atteindra ensuite le monde humain. Car la Terre, menacée par les dégradations de l'environnement, est autant la planète des Hommes que des Faes. Et seule l'union des savoirs-faire des deux peuples pourrait encore sauver tout le monde du désastre…

Si le roman est profondément militant – et pas seulement sur un plan écologique – il nous offre aussi un réel ré-enchantement. Dans Techno Faerie, les Faes ont profité de nos avancées technologiques. C'est ainsi que l'on y trouve de l'informagie ou des OMM (Organismes Magiquement Modifiés). Certaines traditions ont cessé, comme celles d'enlever des humains pour faire couler le sang en Faerie ou d'échanger des enfants Faes malformées contre des enfants d'Hommes (mais toutes les Faes ne sont pas forcément d'accord avec ces évolutions).

Les différentes histoires nous permettent de découvrir ainsi la Faerie de cette époque future (mais pas si lointaine), puis la révolution induite par la révélation de leur existence au monde et enfin, la mise en commun des savoirs des deux communautés. Et, au passage, le lecteur pourra cheminer aux côtés du dernier Changelin, assister à l'apprentissage d'Arthur Passeur – si bien nommé – comme à la naissance d'un livre (inutile de dire que c'est ce texte-là qui a remporté mon coup de coeur ; bien que la scène finale soit de toute beauté, le texte entier nous la prépare et vaut aussi largement que l'on s'y attarde !), découvrir les réactions d'humains après l'arrivée des Faes et même, à la fin, lorsque la fantasy urbaine devient science-fantasy, voyager dans les étoiles dans un vaisseau alliant technologies humaine et Fae.

Et parmi tout cela se nichent aussi une pointe d'humour (le passage avec la licorne ! ^^), des réactions violentes (tant parmi les Faes que les Hommes), mais aussi de belles amitiés et des collaborations fructueuses. [Lire la suite de la critique sur le blog]
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
- Donne-moi ta colère et tu pourras traverser mon pays pour rencontrer ton autre.
Raphaël déglutit.
- Mais, je ne peux pas donner ma colère. Je suis nul en magie, moi, je la vois même pas la magie !
- As-tu seulement essayé ? Même le plus stupide des hommes peut voir la magie s'il essaie un peu. Tu es têtu comme un Troll et pétri d'orgueil, mon petit. Tu ne vois même pas les dangers que tes amis sont prêts à affronter par amour pour toi. Tu ne perçois même pas l'inquiétude d'Ezéchiel et de Gabriel, de nous tous, à l'idée de perdre un informagicien tel que toi. Donne-moi ta colère, petit, elle ne te sert à rien, elle n'a pas d'objet.
- Mais, pourquoi vous la voulez, alors ?
- Les émotions sont une énergie que nous apprenons à connaître depuis peu. Il importe de les étudier et de bien les maîtriser. Nous avons vécu tant de générations sans elles.
Commenter  J’apprécie          50
J'ai pris la ferme décision de ne plus jamais frayer avec Faerie. Un autre poursuivra mes recherches et complètera l'album de famille des Faes. Je suis convaincu que l'humanité ne peut pas s'engager plus avant dans ses relations avec le Sidhe sans savoir à qui elle a affaire.
Avoir passé une nuit convaincu d'avoir perdu cent-soixante-quinze ans m'a guéri à jamais de la confiance que je pouvais accorder aux Faes ou à moi-même.
Commenter  J’apprécie          80
Nos livres te décevraient. Seuls ceux des arbres atteignent, voire surpassent, ceux des Hommes. Votre magie est très puissante et peut être dangereuse pour nous. Pourquoi crois-tu que, malgré toute notre haine, nous n'ayons jamais exterminé ton peuple.
- Je ne sais pas.
- La beauté gratuite, mon enfant, la beauté pour elle-même. La poésie, la musique, la peinture, la littérature. Toutes ces choses qui ne servent qu'à donner du plaisir à l'âme. L'art des Hommes est une forme d'amour et l'amour est une des magies les plus puissantes.
(...) Or nous ne savons produire que du beau fonctionnel, du beau actif, du beau significatif. Nous sommes incapables de penser l'inutile, mais nous savons l'apprécier, parfois même un peu trop. C'est là que réside le danger.
Commenter  J’apprécie          40
C'est des sortes de mutantes comme avant la révolution ?
- Non, mais la comparaison est intéressante. Dans beaucoup de communautés humaines, le vrai sens du mot communauté n'existe plus. Il y a trop de peurs. Comme avant, chez nous. Les humains n'aiment pas les gens différents, ni ceux qui font des choses différentes. Parfois, rien que le fait de ne pas trouver un travail suffit. Alors, au lieu d'exiler les gens différents dans un autre monde comme on faisait chez nous, ils les enferment ou ils font semblant qu'ils n'existent pas.
Commenter  J’apprécie          60
"Comment ça, privé de livres ?
- Et ce n'est que le début, mon garçon. Tu connais les lettres, les mots et les histoires, tu les connais peut-être trop bien. Alors, pour commencer, tu arrêtes les livres et tu apprends. Tu apprends la forêt, les arbres, les plantes, les feuilles et l'encre. Après, on verra.
- Mais je ne peux pas vivre sans livre !"
Commenter  J’apprécie          30

Videos de Sara Doke (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sara Doke
Avec Karin Tidbeck, Sara Doke et Jean Dagron
autres livres classés : féesVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (54) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2452 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..