De l’avis de tous, Paris est la plus belle ville du monde. C’est ce que dira n’importe quel expatrié qui revient en vacances voir sa famille et 100 % des touristes qui envahissent les artères parisiennes comme des fourmis de mai à septembre, et pendant la Fashion Week. Pour moi, Paris n’est qu’une succession de néons colorés, un stroboscope géant où on déambule sans but. Des kebabs de Pigalle, la nuit, aux bars guindés de l’avenue Victor-Hugo. On se pressait au Paris-Paris, avant que ça ne ferme, sardines parmi les sardines, aveuglés par le rose des lumières au-dessus du bar. On écoutait les Putafranges, ou Kitsuné, on dansait comme des robots, on fumait, on tapait de la coke, on baisait. Vies sans lendemain. On rejoignait l’avenue de l’Opéra à la lueur dorée du matin. On rentrait en boîte entre chien et loup, on ressortait entourées de porcs. Les ders des ders, ceux qui n’avaient pas trouvé de proies plus tôt dans la soirée.
- Ce n'est pas parce que j'ai une vision plus distendue des rapports entre les êtres humains que je ne suis pas une bonne amie.