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Citations de Sebastian Fitzek (676)


L’idée de se retrouver exposée au regard de ce fou furieux non seulement nue, mais aussi souillée de ses propres vomissures, lui était insupportable.
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Enfin, merci de m’avoir autorisé à vous embrasser.
À m’embrasser ? avait-elle pensé, mais avant qu’elle ait pu répondre, il avait déjà posé ses lèvres sur les siennes. Cette simple sensation avait été extraordinaire. Sans parler de ce qui avait suivi plus tard, dans la chambre où elle se trouvait à présent.
Incroyable.
Klara n’avait pas eu d’orgasme mais en avait été plus proche que depuis une éternité. Elle avait peine à croire qu’elle venait de se comporter de manière aussi ouverte, aussi frivole. La veille encore, l’idée même de ne pas reculer instinctivement en sentant sur elle la main d’un homme lui aurait paru impensable, voire ridicule. Et plus encore celle de s’offrir à un homme de son plein gré.
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C’est donc vous qui pourriez prendre les choses en main, mais non : vous laissez vos gamines se ramollir, et plus tard, vous vous plaignez de la domination masculine. C’est pourtant bien vous qui leur achetez des fringues roses et des poupées à paillettes. C’est vous qui les emmenez à la danse et pas aux arts martiaux. Vous leur apprenez, même inconsciemment, à se soumettre et à tout supporter.
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Un moment d’éternité où elle porta les mains à sa bouche et se mit à crier et pleurer en même temps, l’instant précis où l’ombre se changea en un bruit sourd et métallique. Un craquement assourdissant retentit et la camionnette blanche fut violemment secouée ; son toit s’enfonça soudain, comme si un géant venait d’y donner un coup de poing. Sauf que ce n’était pas un poing géant. C’était un corps humain, et l’impact destructeur de sa chute du toit de la clinique.
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Elle empoisonnait discrètement ce qui avait commencé comme un grand amour aveugle. D’abord les compliments radioactifs (« Tu es si belle, je ne te laisserai jamais sortir de ma vie »), puis les demandes de preuves d’amour teintées de contrôle obsessionnel (« On pourrait avoir un mot de passe commun pour tous nos comptes e-mail et nos portables ? ») et l’auto-apitoiement hypocrite (« Tu sais combien mon ex m’a fait du mal »), jusqu’à ce que les coups bas verbaux deviennent physiques. Et tandis que les compliments de l’extérieur continuaient à affluer (« Vous en avez de la chance de vous être trouvés, tous les deux, vous allez si bien ensemble.
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Aux yeux de ses collègues et de ses amies, Klara était une femme puissante, en apparence déjà : une silhouette bien charpentée, avec des rondeurs avantageuses là où il faut. Son maintien, son menton volontaire, ses yeux pétillants et peut-être aussi son teint mat, qu’elle devait à des ancêtres italiens, poussaient la plupart des gens à la considérer comme une femme résolue et pleine de caractère. Pas le genre à se laisser bousculer. En effet, cela faisait longtemps qu’on ne la bousculait plus. Martin préférait frapper directement. Dans le foie, si fort qu’elle en restait prostrée au bord du lit, fiévreuse, tremblante et incapable de bouger.
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Ceux qui voyaient cette photo louaient souvent le coup d’œil de son père. Ils ne se doutaient pas que son don lui permettait bien plus que juste immortaliser la beauté de la nature sur l’île de Rügen. Son talent principal était une sorte de rayon X mental. Il ne lui fallait que quelques secondes pour déceler le point faible émotionnel de quelqu’un. Et celui-là, il ne le photographiait pas. Il le dénudait jusqu’à le voir exposé devant lui comme une plaie ouverte, sur laquelle il se plaisait à déverser du sel, de l’acide ou pire encore.
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Le premier étage sentait toujours la poussière, même quand le sol était ciré de frais. La vieille maison semblait en produire en permanence, comme si elle muait sans arrêt. La poussière se nichait sur la rampe de l’escalier, dans la moquette, même aux murs, et surtout sur la photo suspendue entre la salle de bains et la chambre parentale.
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Quand il était dans une rage folle, papa montait plutôt posément jusqu’à la chambre conjugale. Lentement, comme le grondement d’un orage approchant et impossible à éviter. Quand Klara entendait ce pas lent et lourd de son père, elle savait qu’il était trop tard. Inutile qu’elle descende à l’étage de ses parents pour écouter, devant la porte close de leur chambre, sa mère gémir, râler, hoqueter puis vomir. Klara ne pouvait alors plus rien faire pour empêcher ça. Et pourtant, ce soir-là, après la beuverie chez Loretta, elle avait essayé. Elle était descendue, pieds nus, était passée devant cette reproduction tant haïe de L’Homme au casque d’or de Rembrandt dont le regard sévère lui rappelait son père.
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Jules savait que les mathématiques de l’horreur posaient souvent des problèmes fort simples à l’esprit humain, et que le cerveau refusait parfois d’accepter des résultats aussi évidents que choquants. La raison cherchait des solutions compliquées pour résoudre de manière moins traumatisante une équation épouvantable. Mais dans ce cas, Jules ne pouvait pas se mentir. Une voiture au moteur en marche qui n’avançait pas, la nuit, dans un garage. À l’intérieur, une femme qui, poussée par la peur, avait enregistré dans les contacts de son portable le numéro du service d’accompagnement téléphonique.
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En général, les secouristes les retrouvaient dans les toilettes d’une gare, l’air de zombies, des squames verdâtres sur la peau à l’endroit de la piqûre, ce qui valait son surnom à cette drogue. Il n’était pas rare que dans leur délire, ils essaient de s’autodévorer.
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C’est ce que disent les pervers qui traînent sur ce genre de sites. Ils regardent des femmes se faire torturer, font des captures d’écran de certaines scènes et les impriment. Le plus souvent, ce sont des plans où on voit les yeux et la bouche de la femme tordus de douleur et de terreur. Puis ils se masturbent sur l’image et la republient sur le site. Martin adorait les commentaires du genre : « Regarde comment j’ai garni ta pute de femme pleine de bleus. »
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La plupart des femmes qui appellent ici ont peur d’être seules en rentrant chez elles. Se pourrait-il que pour vous, ce soit l’inverse, Klara ? Vous avez peur d’arriver à la maison, et c’est pour cette raison que vous errez dans la nuit ?
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Elle s’était toujours doutée que certaines femmes subissaient bien pire qu’elle. Des esclaves sexuelles originaires de pays pauvres, vendues enfants par leurs familles à des proxénètes qui les mettaient à la « libre disposition » de sadiques venus de l’étranger. Elle avait espéré ne jamais être témoin d’une telle horreur dont même elle, victime de violences conjugales, refoulait la réalité. Une idée naquit en elle.
— Je suis la reine ? demanda-t-elle à Martin. — Oui !
— Et c’est moi qui décide ?
— Exactement. Elle prit une profonde inspiration.
— Bon. Alors je décide que vous devez la laisser partir sur-le-champ.
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L’attitude de la jeune femme respirait la fierté, mais indiquait aussi avec une discrétion affirmée que son rôle de réceptionniste n’était qu’une étape et qu’elle était appelée à des positions bien plus élevées.
On peut tomber de très haut quand on est au sommet, pensa Klara.
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Ses grands yeux de faon éveillaient sûrement l’instinct protecteur des hommes, et indiquaient aux femmes qu’elles n’auraient aucune chance si Lousanne décidait de mettre le grappin sur leur mari.
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L’histoire qui n’était peut-être même pas le début de sa fin, mais qui avait certainement marqué un point de non-retour. Le soir où elle avait franchi le seuil du Mal, celui de l’ascenseur obscur qui l’avait catapultée dans un monde encore pire que ses pires cauchemars.
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En temps normal, elle aurait volontiers discuté avec Jules. De politique, d’art, de voyages, et de son point de vue sur diverses méthodes éducatives, s’il avait des enfants. Il parlait comme un père qui savait se montrer à la fois tendre et ferme. Quand rencontrait-on des hommes capables de suivre le raisonnement de leur interlocutrice et de terminer correctement ses phrases parce qu’ils savaient en tirer les bonnes conclusions ?
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Elle sentait presque physiquement qu’il avait quelque chose sur le cœur, un poids si pesant qu’il ne pourrait jamais s’en libérer. Les mots de Jules faisaient vibrer une corde de son âme qu’elle avait crue éteinte pour toujours, voire déchirée.
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Même si elle avait quelques kilos en trop, ce que Martin ne se lassait pas de lui rappeler (« Tes yeux de biche ne sont pas enfouis dans la graisse, au moins, c’est tout ce qui te reste de joli »), ce n’était pas l’effort physique qui lui pesait tant.
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