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Citations de Serge Fauchereau (48)


Témoin

PAR PHILIP LAMANTIA

Parce que le costume sombre est porté, il est porté chaud

avec une cravate noire et un baiser au sommet de l'escalier

Quand tu entends le costume sombre déchirer sur le trottoir du cœur, la blessure est grande

chair rose accrochée aux boutons de la femme orange

Pendant que vous parlez monotone métropole

intelligence antique alors que vous pansez les blessures par peyotl qui se profile sur les boulevards les femmes chassent leurs enfants de vous qui regarde toujours allumé à l' intérieur d'un costume sombre

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Philip Lamantia est né à San Francisco de parents originaires de Sicile. Il commence à écrire des poèmes et est remarqué par André Breton en 1943. Après la Seconde Guerre mondiale, il voyage à travers le monde, séjournant consécutivement au Mexique, au Maroc et en Europe. Puis il habite un temps avec les indiens Washo dans le Nevada avec lesquels il s'initie au peyotl. Le 7 octobre 1955 il participe à la lecture publique à la Six Gallery, à laquelle participèrent Allen Ginsberg, Michael McClure, Gary Snyder, Philip Whalen et Lawrence Ferlinghetti. À cette occasion il lut des poèmes de son ami John Hoffman, récemment décédé.

Il est décédé d'une crise cardiaque à son domicile de North Beach le 7 mars 2005.

Dans les Anges de la Désolation, Lamantia est représenté sous les traits de David D'Angeli par Jack Kerouac. Dans Les Clochards célestes et Tristessa, il est Francis DaPavia.
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Si l'on devait désigner l'artiste le plus irritant de ce siècle, il est probable que l'on nommerait très vite Francis Picabia. Il est insaisissable. Il est brillant. C'est Marcel Duchamp qui a le mieux défini ce qui fonde son oeuvre : "La carrière artistique de Picabia est une série kaléidoscopique d'expériences [...] mais toutes sont fortement marquées par une forte personnalité".
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L'insertion d'une inscription, d'origine publicitaire ou autre, et d'un quelconque matériau extérieur dans une œuvre est une pratique commune à tous les cubistes dans leurs domaines respectifs. On parle en gros de collage, mais le concept n'est pas si simple à cerner; il est d'autant plus complexe que pourra s'y ajouter la question du simultanéisme.
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Juan Gris est plus net encore et définit le cubisme comme un état d'esprit : "Le cubisme, n'étant pas un procédé mais une esthétique et même un état d'esprit, doit avoir forcément une corrélation avec toutes les manifestations de la pensée contemporaine. On peut inventer isolément une technique, un procédé, on n'invente pas de toutes pièces un état d'esprit."
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Ce qui fait que la réalité nous semble si tragique, c'est simplement le non-équilibre et le désordre des apparences.
Toute sa vie, Mondrian cherchera à réaliser l'harmonie et l'équilibre absolu ; sa démarche de peintre et sa quête personnelle furent tendues vers ce but.
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La nature est parfaite, mais l'homme n'a pas besoin, en art, de la nature parfaite.
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Si l'on devait désigner l'artiste le plus irritant de ce siècle, il est probable que l'on nommerait très vite Francis Picabia. Il est insaisisable. Il est brillant. C'est Marcel Duchamp qui a le mieux défini ce qui fonde une oeuvre : "La carrière artistique de Picabia est une série kaléidoscopique d'expérience (...) mais toutes sont fortement marquées par une forte personnalité."
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La seule façon d'être suivi est de courir plus vite que les autres.
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Dans ses écrits, Wassily Kandinsky a plusieurs fois affirmé que l'expérience fondamentale qui avait orienté toute sa vie avait été sa rencontre. en 1895, avec une peinture de Claude Monet représentant une meule de foin : ''Soudain, pour la première fois, je voyais un tableau. Ce fut le catalogue qui m'apprit qu'il s'agissait d'une meule. J'était incapable de le reconnaître.'' Le jeune homme en est bouleversé mais sans être capable d'en tirer aucune conclusion. Il décide qu'il sera peintre. Dès l'année suivante, il est à Munich, appliqué à étudier la technique picturale et à s'informer sur la peinture de son époque.
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On a souvent évoqué la spécificité de la culture russe et l'énorme influence de son art populaire sur les créations savantes de ce siècle.
Le jeune Kandinsky s'était consacré à des travaux ethnographiques et avait étudié les coutumes de contrées éloignées du vaste territoire russe. C'est un intérêt qu'il garde toujours. Ainsi la peinture abstraite aurait-elle en partie pour origine l'art populaire.
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La peintre n'a-t-il pas le droit d'aller plus loin et d'abandonner le nature de l'objet ?
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Six mille peintures, douze mille dessins, huit cent sculpture... témoignent de l'extraordinaire créativité de Picasso, de son aptitude à utiliser simultanément plusieurs langages sans se contredire, de sa capacité à toujours inventer, parce qu'il s'est trouvé constamment en état de défense à l'égard de ces choses extérieures, y compris de celles qu'il avait tirées de lui-même, disait André Breton.
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La peinture est plus forte que moi, elle me fait faire ce qu'elle veut.
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Il est surprenant de constater que, dans le language courant, le qualificatif surréaliste puisse parfois s'employer comme synonyme de bizarre, déconcertant, voire absurde. Ce sont là de graves détournements de sens qu'un minimum de connaissance du surréalisme rend inadmissibles car ce mouvement a été l'un des plus riches et, malgré ses provocations, l'un des plus généreux.
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Le réalisme, c'est émonder les arbres, le surréalisme c'est émonder la vie.
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Pour Georg Trakl


Ces mains cachent mon visage
dans un ciel devenu fournaise.

Mes poings s'ouvrent
devant un visage méprisé.

Tant de gens l'ont vaincu
que le monde est affamé.

O neige refusant d'être pétrie
par des mains enfantines

« O mon frère nous grimpons
les mains aveugles, vers minuit. »

p.241
David Shapiro, né le 02 janvier 1947

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A la fin du siècle des Lumières et et de l'Aufklärung, l'idée se répand ainsi largement d'un état de scission faisant naître, par contrecoup, une aspiration à la réunification, à la reconstitution de l'harmonie et de la totalité brisées. C'est sur ce socle commun que se construisent des perspectives divergentes, parfois explicitement opposées ; il est surprenant de constater qu'au moment même où certains penseurs désignent les pouvoirs de la connaissance, de l'intellect et de l'analyse comme les moyens les mieux à même de restreindre l'emprise de l'obscur, du préjugé et de l'aveuglement, d'autres voient au contraire dans les facultés du cœur et de l'intime, sentiment et sensibilité, la disposition seule capable de surmonter le déchirement de l'humanité moderne et d'assurer le dépassement de sa condition finie. A l’analyse, perçue comme force de décomposition, de désagrégation, de froide ou arbitraire dissolution, est alors opposée l'intuition, force intérieure, immédiate, atteignant en chaque chose son essence et sa vérité, à la fois ce en quoi elle constitue une unité et un tout, et ce par quoi cette unité et ce tout répondent au grand Un et au grand Tout du monde conçu comme cosmos, comme macrocosme.

Souvent dans l'être obscur...
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L'ébranlement des consciences s'accompagna d'une fascination pour ce que l'on ne savait expliquer ; l'art et la science moderne trouvèrent alors leur fondement sur une part d'irrationalité, une culture des ténèbres et du secret dont ils puisèrent les sources au plus loin de l'histoire de l'humanité, là où, selon les propos d'André Breton dans Arcane 17, "il y a quelque chose qui vient de tellement plus loin que l'homme et qui va tellement plus loin aussi". Cette fascination, qui se fit jour dès les premiers temps du romantisme, continua de se manifester jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, touchant l’Europe entière, selon des modalités diverses, liées aux transformations de la science, de la pensée et de la création artistique, en écho à la conjoncture des événements historiques et aux particularités des ancrages géographiques.

Introduction
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On ne mesure pas toujours l'importance de la composante roumaine dans la culture française. Cela avait commencé au temps du symbolisme. Des aristocrates roumaines imitaient leur reine (qui publiait sous le nom de Carmen Sylva) et écrivait en français des vers et de la prose que l'époque appréciait mais qui n'ont pas survécu aux années. Les noms d'Hélène Vacaresco et de la princesse Bibesco ont plus ou moins disparu et celui de la comtesse de Noailles, née Brancovan, a si fort pâli qu'il est à craindre que bientôt il n'en reste plus rien. Non content de régner sur le symbolisme roumain, Alexandre Macedonski collaborait fréquemment aux revues françaises et belges (son roman "Le Calvaire de feu" est publié à Paris) et, comme le peintre Pallady, l'ami de Matisse, séjournait le plus souvent possible en France. C'est surtout avec les années vingt que l'on verra arriver une génération de Roumains désireux de se fixer en France : Tzara, bien sûr et Panaït Istrati, Stéphane Lupasco puis les poètes Fondane, Voronca, Claude Sernet, sans oublier l'actrice Elvire Popesco, tous adopteront la langue française. Et, bien entendu, les peintres Victor Brauner, Jacques Hérold, le moldave Michonze. Et le compositeur Marcel Mihalovici. Un peu plus tard, une autre vague, avec Eugène Ionesco, E. M. Cioran, Mircea Éliade, se révélera dans les quatre ou cinq années d'après-guerre. C'est dire si Brancusi n'a jamais manqué de compatriotes à Paris.
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C'est un tout autre Paciurea qui se révèle avec la "Tête d'enfant" de 1907. La tête très ronde émerge de la masse informe du bronze où seuls se dessinent quelques doigts d'une main. C'est une grande main d'adulte qui caresse le cou de l'enfant et celui-ci sourit de bonheur. Alors que les deux sculpteurs n'avaient plus de rapports, Brancusi exécute lui aussi des têtes d'enfants en 1906 et 1907. C'est avec les différentes versions du "Supplice" que la comparaison est intéressante : bonheur extatique chez Paciurea, douleur chez Brancusi, dans l'un et l'autre cas traduit par une même inclinaison de la forme ovoïde de la tête. Le traitement plastique et le modelage surtout sont différents : alors que Paciurea tire vers l'impressionnisme de Medardo Rosso, Brancusi est plus proche des formes franches de Rodin.
(page 28)
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