Serguei Jirnov

Un récit démystificateur de Vladimir Vladimirovitch Poutine, l’homme qui a menacé le monde d’un cataclysme nucléaire, par un Russe et un ex-officier du KGB comme lui.



En plus, les 2 hommes se sont rencontrés personnellement 4 fois. La première fois, en 1980, lorsque le jeune officier de 19 ans et futur journaliste, Sergueï Jirnov, s’est fait gronder par l’obscur capitaine du KGB, Poutine, pour avoir été un peu trop aimable avec un journaliste sportif français au moment des Jeux Olympiques.

Il se trouve que Jirnov, qui était déjà parfaitement bilingue franco-russe, avait été affecté au service d’interprètes du central téléphonique des JO d’été à Moscou. Comme l’oncle de Jirnov était un haut gradé du KGB, le "petit" capitaine n’a pas pu exécuter ses menaces à l’encontre du "grand" interprète. Ils mesurent réciproquement 1,60 et 1,85 mètre.



L’auteur a pu se rendre compte "prima facie" de la personnalité du futur maître du Kremlin, à un moment donc ou le dénommé Poutine n’était qu’un officier subalterne frustré de ne pas avoir été envoyé comme agent dans l’une ou l’autre ambassade prestigieuse à Washington, Londres ou Paris. Le seul poste à l’étranger que le KGB lui a jamais confié a été à Dresde en République démocratique allemande (RDA).



Selon Sergueï Jirnov, la frustration de son origine, le fait de ne pas avoir pu faire un cycle universitaire "noble", sa petite taille, ... et l’esprit de vengeance sont les moteurs qui poussent Poutine. La vengeance politique trouve son origine en ce que lui considère être la plus grande catastrophe de l’histoire : la fin de l’URSS. Comme le remarque l’auteur, assez étrange en somme pour quelqu’un dont le goût pour l’argent est extraordinaire, étant entretemps le plus riche des 117 milliardaires russes sur la fameuse liste de Forbes.



L’ouvrage relativement court (217 pages) compte 17 brefs chapitres de signification variée, mais parmi lesquels il convient de signaler ceux relatifs à l’attitude poutinienne envers l’Ukraine, sa menace pour les États baltes et les anciennes républiques soviétiques et surtout sa menace d’un Armageddon nucléaire.



Un chapitre à part constitue les entretiens entre Poutine et le président français Macron, de juste avant l’invasion russe en Ukraine, et pendant les 2 premiers mois de cette agression russe.



Un paragraphe à la page 149 résume parfaitement l’ouvrage, à savoir le rapport de l’Institut Andropov ou de l’Académie du renseignement extérieur, qui avait recalé Poutine pour du service à l’étranger, le jugeant "inapte au service, incapable de mesurer le degré de danger réel ; ses décisions pourraient avoir des conséquences négatives, pour lui, pour le service."

Ce n'est pas compliqué, si vous vous intéressez a l'histoire contemporaine - dont la brulante actualité de la Guerre d'Ukraine - la lecture de ce livre s'impose. C'est un pavé de plus cinq cents pages, mais si bien documenté et construit qu'on ne peut le lacher avant la derniere page. Il y a la tout pour démystifier le KGB mais aussi, au passage, le contre-espionnage francais toujours en retard d'une ou deux mesures face a des agents - anciennement soviétiques, aujourd'hui simplement russes - pouvant compter sur des réseaux locaux - notamment médiatiques et politiques - qui n'ont guere leur équivalent a l'Est. A la lecture du livre, on peut imaginer qu'il représente dans l'esprit de l'auteur une sorte d'assurance-vie...



Pour ma part, qui suis a peu pres de la génération de l'auteur et ai eu la chance (si si, c'était épatant pour les gosses meme quand on était pauvre, c'est apres que ca se gatait) comme lui de passer mon enfance dans un pays de l'Union Soviétique, l'intéret de cette lecture était aussi de retrouver au fil des pages l'ambiance et les conditions de vie particulieres de l'univers paralle soviétique.



En fin de compte, le grand intéret du livre est peut-etre de montrer "de l'intérieur" comment un systeme autoritaire qui n'était cependant plus autocratique apres Staline peut facilement (re)devenir un systeme autocratique. Beaucoup d'intellectuels démocrates refusent l'évidence que dans certaines phases de leur histoire les foules ont plus envie d'etre dirigées par un appareil d'État autoritaire ou un "homme fort" que de vivre la démocratie. On voit cela en Chine aussi en ce moment et on l'a vu en France lorsque la révolution de 1789 ne supprima l'autoritarisme monarchique que pour laisser la place a l'autocratie napoléonienne applaudie par les foules tant que la chance de Wellington ne gate définitivement la sauce. A cet égard, je ne peux m'empecher de me demander en ce moment-meme si la guerre d'Ukraine ne pourrait pas devenir le Waterloo de l`autocratisme russe et, si oui, qu`arriverait-il apres dans un pays manifestement pas rodé a la démocratie...

Repéré sur ma page d’accueil Babelio, cet essai sur la Russie de Poutine, vue par ancien des services secrets russes, laissait présager son lot d’informations inédites sur les causes de l’actuelle guerre en Ukraine. Eh bien, pas vraiment. Le livre entre plutôt dans la catégorie des ouvrages un peu limités surfant sur l’actualité la plus récente.



Les premiers chapitres partaient bien. L’auteur y relate les rencontres qu’il a eu avec le Poutine d’avant les années 2000 : un membre du FSB terne, mais déjà imbu du petit pouvoir qu’il détenait. Comment un tel personnage a-t-il pu se frayer un chemin jusqu’au pouvoir, c’est un mystère. A-t-il accumulé des dossiers contre les uns ou les autres ?

Jirnov explique que, pour le président russe, la Russie actuelle est la continuation de l’empire soviétique qu’il a servi. Les pays voisins doivent aujourd’hui la même fidélité à Moscou que du temps de l’URSS. Poutine est resté au temps où le KGB contrôlait l’action des pays « frères ». L’idée que l’Ukraine puisse avoir sa propre politique indépendante lui est insupportable.

Les interventions russes en Géorgie, en Arménie, n’ayant suscité aucune réaction occidentale, les territoires séparatistes de l’est ukrainiens pouvaient lier leur sort à la « mère patrie » russe. L’annexion de la Crimée en 2014 entre dans cette course en avant : reconstituer le pré carré de l’Union soviétique. Les petites sanctions qui en ont suivi n’ont en rien limité les ambitions du Kremlin.

Mais à force de voir le monde au travers de rapports des services secrets, qui finissent par orienter leurs propos vers ce qui est attendu plutôt que sur le monde réel, Poutine a cru que l’invasion de l’Ukraine serait une promenade de santé. Ses tanks allaient rencontrer une population russophone pressée de rejoindre la Russie. Quand on vient des « organes » et qu’on ne retient que ce qui rentre dans un schéma de pensée préétabli, voici ce qui arrive.

Pour le reste, l’essai de Jirnov nous annonce juste que le commandement russe pense que de petites bombes nucléaires aux effets limités pourraient être une arme offensive acceptable (!!!?) et que l’impact de leur plus grande bombe nucléaire pourrait dévier la trajectoire de la terre de son orbite, rien que cela…



Reste que ce qui vient d'être résumer s’étale sur près de 200 pages, qui pour une bonne partie sont des redites de ce qui a été écrit quelques chapitres plus tôt. L’intérêt du lecteur va donc décroissant au fur et à mesure de son avancée dans le livre...

L'escalade de l'ex-officier du K.G.B. Sergueï Jirnov nous raconte le conflit en Ukraine, mais surtout de l'état d'esprit de ceux qui dirige la Russie. Pour faire simple, les oligarques qui s'opposent du bout des lèvres à cette invasion meurent et la plupart du temps leur famille avec. J'en veux à l'O.T.A.N. de nous avoir conduits là. Imaginons un instant le Mexique accueillir les missiles russes sur leur territoire. Pour les plus vieux, en 1962, les missiles de l'Union Soviétique à Cuba. Nous avons passé à un cheveu de l'holocauste nucléaire. La Russie au lieu de négocier a choisi la guerre en pensant la gagner en deux semaines. Avant de parler de l'échec russe et de se moquer de cette minable armée, ayez en mémoire le fiasco du Vietnam, l'Iraq et notamment l'Afghanistan. L'armée américaine battue par une bande de pouilleux à peine armée. Vingt ans là-bas avec toutes les armes inimaginables sauf le nucléaire, pour s'enfuir la queue entre les deux jambes. L'auteur nous parle du Groupe Wagner en nous rappelant Blackwater un groupe privé en Iraq. Quand près de cinquante millions d'Ukrainiens résiste à cette invasion, aucune armée au monde ne peut gagner à court terme et c'est cela le risque de l'escalade atomique. L'auteur nous présente les forces en présences, les armes occidentales (excepté les missiles de longue portés, les avions F-16) La Russie a un allié de taille, la Chine silencieuse, mais qui regarde où le vent va tourner et l'Iran avec leurs drones qu'ils réservaient à l'armée américaine. Pour terminer, j'ai vu un reportage qui nous montrait des jeunes Russes battre des homosexuels, un peu comme les NAZIS avec les Juifs. Cette pratique se fait en Iran, au Nigéria ainsi que dans la plupart des pays gouvernés avec le Coran comme livre de loi. L'auteur ne fait pas de cadeau à Poutine et sa bande de fou meurtrier. Un livre à lire avant de ne plus rien comprendre. Bien sûr, il y a mes opinions personnelles que j'ai inclus dans cette critique.

J'ai d'abord écrit une assez longue critique que je voulais intelligente et que j'ai ensuite supprimée. La critique de ce livre revient en effet a critiquer l'attitude de ceux qui, tels l'auteur, sont partisans d'une guerre d'usure de l'Ukraine contre l'envahisseur russe. Or, il est difficile de critiquer tant cette attitude que celle consistant a chercher la négociation en acceptant les compromis territoriaux. La raison en est que c'est une guerre bien compliquée, commencée déja en 2014 avec celle du Donbass et l'occupation russe de la Crimée. Il n'y a pas seulement les Ukrainiens d'un coté et les Russes de l'autre, mais aussi des natifs de l'Ukraine dont le sentiment national va pour l'un ou l'autre pays et puis un dirigeant russe dont les projets a la fois servent et sont servis par cette situation désormais bien embrouillée. Tellement embrouillée que cela semble etre devenu aujourd'hui un piege terrible pour les deux pays. Chaque jour des gens meurent des deux cotés et j'estime que ce serait déplacé de ma part de prendre position depuis le confort de ma petite vie. Je préfere donc inviter le lecteur se faire sa propre opinion.

J’aime ces histoires d’espions du KGB infiltrés et quoi de mieux que de lire une histoire vraie ! De son recrutement à son formation, de son infiltration dans l’une des plus prestigieuses feu école française, l’ENA, de sa défection du KGB à son arrivée en France en qualité de demandeur d’asile, tout y est !

J’ai adoré ce livre qui nous mène là où le secret est le maître mot.

Un documentaire de haut vol !

Cette buse de Jirnov évincé en 2022 et aujourdhui rappelé par LCI la championne de la désinformation et de l’escalade verbale du PAF qui attise la troisième guerre mondiale dans le sillage de Macron, sa caisse de résonance, d’où il tient sans doute son immunité. C’est comme un épouvantail à moineaux au milieu d’un champ funeste tel le cri du héron dans la nuit qui emploie son temps à cartonner sur Poutine. Poutine, Poutine, Poutine, responsable de tous les maux de la terre qu’il traite de clown, de personnage dérisoire qui va disparaître à la prochaine pluie, sauf que c’est lui qui avait disparu comme persona non grata de la chaîne pour avoir insulté le Président russe qui tel le revenant est remis en selle pour les besoins de la cause : vous parlez d’une réputation : traître à la nation russe qui combat désormais contre elle. Il ne peut plus y mettre les pieds en Russie, qu’a-t-il à vendre sinon du poisson pourri ? Dernier métier sur le marché après nettoyeur de chiottes.

Il n’y a que la France pour accueillir ce genre de tâche fierté de la nation ..

Enfant de l'URSS, Serguei Jirnov appartient à la dernière génération formée par le KGB. Il nous raconte son chemin dans son livre : comment il a grandi, comment il a rêvé du KGB, comment le KGB l'a choisi puis formé, ses hésitations et ses choix. Il s'agit d'un témoignage précieux, unique à ma connaissance pour comprendre la psychologie d'un espion. Le livre est également très éclairant sur la chute de l'URSS, l'ère Eltsine et la montée de Poutine.

Si le livre semble lourd avec ses 530 pages, ne vous y fiez pas trop, ça se lit assez facilement car le sujet est passionnant. Il y a pourtant un peu de maladresse rédactionnelle, et l'on se lasse un peu des paragraphes qui se termine comme dans les séries par un "attendez voir ce que vous allez voir au prochain épisode..."

Plus grave, Serguei Jirnov a toujours le beau rôle. Autobiographie ne doit pas rimer avec hagiographie, ni même avec autojustification. Au final, j'ai ressenti un certain malaise, me demandant comment distinguer le vrai du faux dans le récit d'un espion, expert en manipulations de tout genre.

Récit passionnant qui sort au moment le plus adéquat. Ce livre m’a amené la larme à l’oeil, tout comme de beaux éclats de rire. A lire absolument pour aider à comprendre ce qui se passe au nord-est.



Sporadiquement, le tsar entre et sort du récit. En marge. Juste ce qu’il faut pour cerner un peu sa personnalité et savoir d’où il vient.



Tout au long de la lecture, la machine administrative impressionne. Quel en est le sens me suis-je questionné. A ce point là, peut-on le considérer comme un jeu? Superbe réponse inattendue en dernière page: « j’ai compris et reconnu la principale leçon historique à retenir de tout cela, à savoir que notre travail était en fin de compte totalement inutile. »



Merci Sergueï, je n’oublierai pas cette géniale lecture.

J’ai découvert Serguiev Jirnov à la télévision française, lorsqu’il intervenait sur le sujet de la guerre en Ukraine.

La pertinence et les précisions de ses observations sur la Russie et le Kremlin ont piqué ma curiosité et m’ont incité à lire « L’ECLAIREUR ».

Si j’avais des connaissances parcellaires et diffuses dans le temps de l’histoire contemporaine de la Russie, ce livre a eu le mérite de les mettre à jour.



J’ai apprécié le style autobiographique de l’auteur qui nous plonge dans l’épopée du petit Serguei qui gravira avec talent, travail, obstination et allégeance au parti communiste, tous les échelons scolaires et universitaires jusqu’à son intégration à « l’école de la forêt » dirigée par le KGB.

Son oreille musicale, son désir de s’ouvrir au monde et sa passion des langues étrangères contribueront à cette réussite; les opportunités qu’il saura saisir feront le reste. Certaines de ses frasques auraient pu lui coûter très cher, on est parfois surpris qu’un tel trublion ait pu évoluer dans un système aussi verrouillé sans y laisser des plumes.



Une chose est certaine, Serguiev Jirnov qui croisera à plusieurs reprises son collègue du KGB Vladimir Poutine, le déteste! Il le décrit comme un homme médiocre, stupide mais rancunier et violent.

La plume incisive de l’auteur l’autorise à croquer avec talent les personnages croisés, certain(e)s Français(e)s s’y reconnaîtront surement.



En 1991 l’URSS s’autodétruit pour devenir la nouvelle fédération de Russie et sa transition brutale à une économie de marché va laisser beaucoup de citoyens Russes sur le bord du chemin. Serguiev lui a atteint son objectif ultime, il intègre la réserve spéciale des illégaux du KGB en même temps que l’ENA. Son approche de la haute administration Française qu’il décrit comme psychorigide l’amène d'ailleurs à la comparer, à son désavantage, à l’administration soviétique.



La suite du récit nous entraine à sa démission du KGB. Serguiev Jirnov échappera à un empoisonnement aux métaux lourds à Moscou, à un guet-apens tendu par une journaliste canadienne dans les locaux Parisiens de la chaîne Sputnik financée par l'État russe........

Cela pourrait paraître rocambolesque, mais d’autres réfugiés Russes à travers le Monde n’auront pas sa chance ou son intuition. Il est difficile de survivre au FSB quand on est dans le viseur de Vladimir Poutine.



J’ai particulièrement apprécié la lecture de ce livre.

Dans son dernier livre, Serguei Jirnov, ex-agent des services de renseignements russes, nous entraine a la découverte d'un enfer de Dante aux cercles peuplés d'entités impitoyables sur lesquelles regne avec droit de vie et de mort celui que Jirnov - extremement critique a l'égard de Vladimir Poutine - nomme "le tsar maléfique". de cet enfer est sortie en février 2022 la guerre aux portes de l'Europe dans laquelle tous les coups semblent désormais permis. Observateur au franc parler et a la témérité exceptionnels, l'auteur nous révele les coulisses sulfureuses ainsi que les conséquences géopolitiques réalisées et potentielles de cette guerre.



Dans la derniere partie du livre, l'auteur fait une rapide et percutante analyse de la maniere dont cette guerre de la Russie contre l'Ukraine bouleverse l'équilibre géopolitique mondial. Il envisage aussi trois cas de figure ou la Russie utiliserait l'arme nucléaire - sujet pudiquement évité par les médias et les hommes politiques occidentaux - contre l'Ukraine selon que l'objectif choisi soit désert, une petite ville ou la capitale. Selon l'auteur, le premier scénario est vraisemblable, le deuxieme moins et le troisieme pas du tout. Finalement, l'auteur nous présente les personnages proche du Kremlin qui pourraient, le cas échéant, prendre la releve de Vladimir Poutine.



A la lecture de ce livre riche en information, on ne peut que partager l'inquiétude de Serguei Jirnov quant au proche avenir de l'humanité, sachant que l'arme atomique est aujourd'hui a la disposition - ou peut-etre sur le point de l'etre, semble suggérer l'auteur a propos de l'Iran - de plusieurs États autocratiques.

J ai découvert Serguei Jirnov lors des ses nombreux passages télés notamment à l occasion de l invasion russe en Ukraine.

Découvrir le parcours d un ex agent du KGB qui a infiltré l ENA me semblait particulièrement alléchant .

Son récit est très instructif sur la vie en URSS et sur les méthodes de recrutement et de formation du service de renseignement soviétique.

Dommage qu' à mon avis l auteur insiste beaucoup (trop) sur sa formation ainsi que sur sa scolarité ,ce qui donne parfois une lecture un peu monotone .

D ailleurs au final ses activités d espionnage en tant que telles n offrent trop peu d intérêt au lecteur lambda que je suis .

Pas mal mais je m attendais à mieux.

Même s'il faut certainement retrancher certains détails (après tout c'est bien normal); le témoignage et le parcours de S Jirnov méritent une attention soutenue. Soutenue car le constat plus que l'aventure est alarmant. Il faut assurément un certain courage pour témoigner de la sorte, et avec cette lucidité.

C'est une auto-biographie qui se lit comme un roman.

Si vous vous interressez à l'histoire contemporaine, c'est une excellente façon de comprendre l'évolution de l'URSS depuis les années 70 jusqu'à la guerre en Ukraine.

Serguei JIMOV nous décrit son parcours secret et public et nous décrit un Vladimir POUTINE tel qu'il est vraiment.

Ami lecteur,

Je viens de terminer L'éclaireur de Serguei Olegovitch Jirnov . Comment vous expliquer ?

Je me sens seule. J'ai savouré ce livre.

Nous suivons la vie de Serguei Jirnov dans l'URSS des années 1950 à aujourd'hui. Nous traversons toutes ces années sur le plan historique avec les principaux dirigeants du pays. Les événements qui egrenes l'URSS puis la Russie. Nous découvrons le système géopolitique.

L'auteur fait des études supérieures jusqu'à son entrée au KGB. S'ensuit alors un chemin parsemé d'embûches pour Serguei.

Un roman dense à l'écriture pointue de la part d'un auteur qui a vécu dans ce pays. Nous vivons dans le monde de l'espionnage, non sans souci pour l'homme.

Et si la Russie avait tissé une toile d'araignée dans le monde entier ?

À vous de le découvrir !

A mon avis, ce livre n'apporte aucune information à celle ou celui qui veut s'informer au jour le jour de cette terrible guerre d'invasion de l'Ukraine.

Ni même le plaisir d'une belle écriture.

L'auteur, d'une famille de hauts gradés soviétiques, l'aristocratie !, prend plaisir à mépriser le gamin des rues de Leningrad qui n'arrêtait pas de faire des gaffes...

Aujourd'hui, français et commentateur star de la télévision, il écrit aussi des livres.

Au moment où je refermais ce livre le tollé de la découverte du logiciel "Pegasus" faisait frémir la médiasphère.

Tiens donc on espionne via le banal smartphone de tout un chacun !... Il en est même qui s'offusquaient de n' être point sur la liste des victimes (des noms...des noms...)NON

Un entretien "au coin du feu" entre deux ex espions somme toute sympas ,enfin ... pas méchants du tout !

Alors comment devient-on espion en occident .

Est-ce que les soviétiques sont mieux formés ? (formatés convient mieux)

Au final ,à quoi cela sert-il de [faire] prendre autant de risques ?

La conclusion tombe ,assez identique chez chaque protagoniste : c est se donner beaucoup de peine pour un bilan relativement maigre d autant que les moyens

actuels donnent d'honorables résultats .

Ceci étant retournez voir un James Bond pour l aspect sensationnel ce sera plus "fun".



La vidéo en annexe de cette présentation ( entretien bien mené ) peut dispenser de la lecture du bouquin .

Mais qui est vraiment Vladimir Poutine, cet autocrate dont la personnalité ambiguë demeure insaisissable pour le monde entier ? Adepte du double langage, le voici qui brandit désormais la menace nucléaire… alors, est-il vraiment fou et pourrait-il passer à l’acte ?



Sergueï Jirnov, ancien officier du KGB, ne possède pas de boule de cristal pour répondre à ces questions, il avance quelques hypothèses, sans aucune véritable certitude, tant la personnalité du maître du Kremlin est complexe à cerner. Cependant, son expertise incontestable en géopolitique, associée à une parfaite connaissance de la gouvernance russe fondée sur la Nomenklatura soviétique, ne laisse plus aucun doute sur les dérives paranoïaques du président russe dans l’Escalade de la violence. Jusqu’où pourrait-il aller et qui pourrait l’arrêter ?

Le livre est aussi édifiant qu’effrayant, il dévoile la partie immergée et inimaginable d’un immense iceberg flottant dans les eaux troubles d’un pouvoir corrompu, tourné vers le passé, bâti sur le mensonge et la dénégation, utilisant des méthodes expéditives pour éliminer définitivement ses adversaires. Selon l’auteur, la fin de Vladimir Poutine serait proche mais sa succession est bien loin d’être assurée et l’avenir de la Russie reste encore bien sombre…



Doté très certainement d’un tempérament aussi facétieux qu’audacieux et pour détendre un peu la lourde atmosphère des sujets traités, Sergueï Jirnov s’est « lâché » en égratignant d’une plume ironique Vladimir Poutine et consorts ainsi que bon nombre d’autres dirigeants de notre belle planète. A lire absolument !

Cher Camarade, comme convenu, je reviens vers vous pour vous faire mon rapport d'analyse sur "L'éclaireur", récit autobiographique hautement captivant et fourni sur la vie extraordinaire de l'espion rebelle Sergueï Jirnov.



Je peux vous dire que dès le début de sa vie, notre Sergueï est né sous une bonne étoile qui va le suivre tout au long de sa vie. Le récit est une immersion dans L'URSS de la guerre froide et son système où of régime est omniprésent, le centre de tout. Très jeune, le KGB va avoir un œil sur lui et ce sont eux qui vous recrutent, à partir de là, son existence va devenir un film. C'est une incursion dans l'appareil du KGB avec une vue de l'intérieur pour une fois, ça fourmille d'infos sur le recrutement, le fonctionnement, etc.



Il va rencontrer de nombreux hauts dignitaires communistes de l'époque, et même un certain Poutine, agent du KGB. Le destin va tout au long lui jouer des tours en évoluant dans ce nid de vipères où chaque erreur ce paye et tout est surveillé. Une histoire incomparable, géopolitiquement intéressante pour comprendre le combat Est/Ouest avec chacun ces espions, une guerre souterraine. Une lumière sur l'espionnage russe d'hier et d'aujourd'hui avec son président, l'auteur est un analyste hors pair. Une lecture pour ceux qui apprécie la géopolitique et les films d'espionnage.

L'histoire de la 2ème moitié du XXe siècle, de la guerre froide, par un soviétique plutôt privilégié, élevé dans une ville fermée d'URSS, le régime étant devenu "végétarien" après la mort de Staline, éduqué dans les meilleures écoles, puis devenu espion du KGB. L'histoire personnelle et familiale du narrateur enchevêtrée dans la grande histoire. Un peu long, mais passionnant : on croise tous les dirigeants soviétiques à partir de Khrouchtchev sous le règne duquel il est né en 1961, évidemment Poutine, Kim Philby, Valérie Pécresse période stagiaire à l'ENA , nombre d'oligarques, et même Anatoli Slivko, le tueur en série, dont l'auteur, enfant, a réchappé ! Jirnov conclut par les crimes de Poutine et par une mise en garde : il n'est ni dépressif ni suicidaire, s'il lui arrivait quelque chose, ce pourrait être un crime.