Un récit démystificateur de
Vladimir Vladimirovitch Poutine, l'homme qui a menacé le monde d'un cataclysme nucléaire, par un Russe et un ex-officier du KGB comme lui.
En plus, les 2 hommes se sont rencontrés personnellement 4 fois. La première fois, en 1980, lorsque le jeune officier de 19 ans et futur journaliste,
Sergueï Jirnov, s'est fait gronder par l'obscur capitaine du KGB, Poutine, pour avoir été un peu trop aimable avec un journaliste sportif français au moment des Jeux Olympiques.
Il se trouve que Jirnov, qui était déjà parfaitement bilingue franco-russe, avait été affecté au service d'interprètes du central téléphonique des JO d'été à Moscou. Comme l'oncle de Jirnov était un haut gradé du KGB, le "petit" capitaine n'a pas pu exécuter ses menaces à l'encontre du "grand" interprète. Ils mesurent réciproquement 1,60 et 1,85 mètre.
L'auteur a pu se rendre compte "prima facie" de la personnalité du futur maître du Kremlin, à un moment donc ou le dénommé Poutine n'était qu'un officier subalterne frustré de ne pas avoir été envoyé comme agent dans l'une ou l'autre ambassade prestigieuse à Washington, Londres ou Paris. le seul poste à l'étranger que le KGB lui a jamais confié a été à Dresde en République démocratique allemande (RDA).
Selon
Sergueï Jirnov, la frustration de son origine, le fait de ne pas avoir pu faire un cycle universitaire "noble", sa petite taille, ... et l'esprit de vengeance sont les moteurs qui poussent Poutine. La vengeance politique trouve son origine en ce que lui considère être la plus grande catastrophe de l'histoire : la fin de l'URSS. Comme le remarque l'auteur, assez étrange en somme pour quelqu'un dont le goût pour l'argent est extraordinaire, étant entretemps le plus riche des 117 milliardaires russes sur la fameuse liste
De Forbes.
L'ouvrage relativement court (217 pages) compte 17 brefs chapitres de signification variée, mais parmi lesquels il convient de signaler ceux relatifs à l'attitude poutinienne envers l'Ukraine, sa menace pour les États baltes et les anciennes républiques soviétiques et surtout sa menace d'un Armageddon nucléaire.
Un chapitre à part constitue les entretiens entre Poutine et le président français Macron, de juste avant l'invasion russe en Ukraine, et pendant les 2 premiers mois de cette agression russe.
Un paragraphe à la page 149 résume parfaitement l'ouvrage, à savoir le rapport de l'Institut Andropov ou de l'Académie du renseignement extérieur, qui avait recalé Poutine pour du service à l'étranger, le jugeant "inapte au service, incapable de mesurer le degré de danger réel ; ses décisions pourraient avoir des conséquences négatives, pour lui, pour le service."